Australie, Juin 1997. △ Assise sur les genoux de sa mère dans le rockingchair, une jolie petite fille aux jolies boucles blonde, tourna la page de ce grand livre. « Les fées adorent danser, voyez-vous ; et bien qu’elles oublient les pas, quand elles sont tristes, elles ont tôt fait de les retrouver quand elles redeviennent gaies. » La lecture de ce chef d’œuvre de la littérature anglaise fut interrompue par un bâillement. « Et bien demoiselle, on met sa main devant sa bouche, réprimanda dans un sourire sa mère d’une voix douce. » La petite fille exécuta le geste à la fin du bâillement pour bien faire style qu’elle écoutait sa maman ce qui eut le don de faire rire cette dernière. Après une brève embrassade la fillette âgée alors de 7 ans, sauta sur ses pieds, épousseta sa jolie petite robe en dentelles blanche de cette poussière rouge typique du beau pays d’Australie. En vacances pour pas plus d’une semaine la jolie fille répondant au prénom de Sookie, semblait beaucoup moins ensommeillée qu’il n’y avait quelques instants, elle était sur le point de prendre la poudre d’escampette. « Ouh comptez-vous allez comme ça Mademoiselle Sookie ? » Une femme de corpulence importante à la peau noire aux reflets rouges comme la terre venait de sortir un gigantesque plateau en mains. La fillette commença à se dandiner, passant son poids plume d’un pied à l’autre. « Nulle part voyons Nana, répondit la fillette avec un timbre de voix tout à fait assuré et avec une pointe de noblesse. » Malgré son jeune âge elle savait parfaitement s’adresser avec prestance, noblesse. Mais pas sans malice. Son regard en était empli, et son mensonge fut bien vite découvert. « Sookie Jude Thompson, le mensonge n’est vraiment pas beau dans la bouche d’une petite fille. » « Madame a entièrement raison mademoiselle, enchérit la dénommé Nana. » Il n’en fallait pas plus pour que la fillette s’empourpre dans un joli teint rougi. « Mais maman…, commença à balbutier la fillette. » « Il n’y a pas de mais qui compte Sookie, vient t’installer pour le thé ! » Le ton de sa mère c’était sévit, mais resta tout de même très doux. Sookie ne semblait pas apprécier cette vision assise avec les deux femmes à ne rien faire et à les entendre bavasser sur la météo ou sur ce quoi elles porteraient toutes, y compris Sookie, le lendemain. Cette discussion pouvait durer des heures. De longues, très longues heures ennuyantes. « Mais maman, protesta la fillette emplie d’une moue boudeuse tout à fait charmante. Papa a promis de m’emmener voir les kangourous sauvages ! » Sa mère releva la tête et toisa sa fille empli de surprise et d’effrois. « Est-ce vrai James ? » La fillette se retint de sourire à pleine dent et se retourna le regard emplie de complaintes. C’est à peine aussi si elle ne sautillait pas sur place d’excitation. « C’est exacte, je lui ai promis cette excursion avant même le vol de l’avion. » La fillette lui sourit en lui soumettant plein de remerciement silencieux et se retourna vers sa mère emplie d’espoir. « Je t’en prie maman s’il te plait. » La mère soupira dans un soupire mais redevint sérieuse. « Vas te changer alors ! » « Pas besoin ! S’enquit de rajouter Sookie. » A peine eut-elle prononcé ces paroles qu’elle défit sous les yeux de tous sa jolie robe, provoquant chez Nana et sa mère gémissement d’effroi et de stupeur tandis que son père et ses amis rigolèrent de l’audace de la fillette d’avoir triché en mettant un short et un débardeur blanc sous sa robe. La fillette avait plus d’une ressource, et était toujours prête pour l’aventure avec son père. Ce n’était pas la première fois qu’elle leurs jouait ce tour. Leur petite aventurière comme ils aimaient l’appeler avec amour. « Il n’y a plus aucun doute, s’esclaffa avec rire la mère. Elle est ton portrait craché James, toujours aussi sauvageonne n’aimant pas rien d’autre que les animaux et l’aventure. » « Mais elle a ton physique cela compense sérieusement pour elle, ria le père en prenant sa fille dans ses bras. » Tous rirent de bon cœur tous sauf la pauvre gouvernante Nana. « Madame je ne peux vraiment en faire. Pardonnez-moi, elle ne sera jamais une jeune fille respectable. » Cela eu le don de faire un peu plus le petit groupe d’adultes. « Voyons Nana, nous vivons les trois quart de l’année en Afrique sans aucun voisin à moins de 30 kilomètres. Nous ne vivons pas vraiment en société, alors ne vous excusez pas, rappela le père avec beaucoup d’humour. » Et c’est sur l’incompréhension de la fillette sur la blague entre adultes que le petit groupe se dissipa.