Je suis né dans une famille très aisée. Ma mère était une jeune femme aux allures charismatiques qui était novice dans le mannequinat. Mon père lui, était et est toujours un digne directeur d'entreprises en France. J'ai vécu quelques années à New-York avant de partir vivre à Paris. C'était le rêve de mon père, s'enfuir en France pour se crée une nouvelle vie loin de ses parents collants. Je n'ai jamais connu mes grands parents, ou alors, je ne m'en souviens pas, tout ce que je sais c'est qu'ils sont vieux et bourrés de frics, mais comme on dit toujours "l'argent ne fait pas tout!".

J'ai commencé la guitare à l'âge de six ans. Mon père voulait impérativement que j'ai une passion pour pouvoir m'évader lorsque le poids de mes devoirs étaient trop chargés pour un enfant de mon âge. Je crois que c'est avec lui que je m'entendais le plus. De toute façon, je n'ai pas connu ma mère très longtemps; elle est partie du jour au lendemain avec un autre homme et je ne l'ai jamais vu. Depuis, mon père était toujours en train de ma chouchouter, de me dorloter ce qui n'a fait que renforcer mon bon vouloir à devenir indépendant. Je ne voulais pas dépendre de mon père car pour moi, lui aussi pouvait m'abandonner n'importe quand sans rien me dire et je n'osais même pas imaginer ce qu'il pouvait m'arriver si cela se passait.

A l'école, j'étais le fils à papa que tout le monde évitait. Je n'avais pas besoin d'amis, juste d'un souffre douleur et d'une bande de babouins prêts à m'écouter au doigt et à l’œil. Je faisais parti de ces gosses de riches qui se croient supérieures et qui pensent que la vie n'est pas faite pour eux. Je me battais très souvent et ça, même au collège, croyant que tout le monde me détestait simplement parce que j'étais Jayden King, le fils de mon père. Mais j'ai très vite appris,( enfin, après être entré au lycée) à devenir calme et souriant pour ne pas être détesté de tous. J'avais des amis, un père un peu lourd, j'étais un adolescent comme les autres.

Comme dit le proverbe "la vie n'est pas toujours rose". Et ça, je peux le dire. Je suis tombé amoureux la première fois à l'âge de seize ans. Coureur de jupons et fan incontesté de musique, je lui avais fait du chantage pour qu'elle sorte avec moi, j'avoue que ça n'a pas très bien marché et au début, elle m'a détesté. Par la suite, j'ai cru percevoir quelques sentiments amoureux, mais il a fallu que mon père m'avoue qu'il allait se remarié avec la mère de la jeune femme. Un beau mariage, une grande fête, c'est vrai que c'était chouette, mais mon coeur ne pouvait qu'être serré. Je pouvais la regarder, l'aimer en silence, mais pas la toucher, l'embrasser, lui dire des mots doux. L'amour impossible... Je ne le souhaite à personne.

Incapable de l'oublier et de freiner mes sentiments, j'ai très vite décidé de repartir en Amérique pour terminer mes études. Mon père m'envoyait de l'argent et me payait tout ce que je voulais pendant que je faisais mes études là-bas. J'avais assez d'argent pour vivre plus de dix vies sans travailler, mais je voulais m'occuper de moi par mes propres moyens. Ainsi, je suis devenu animateur en garderie et guitariste à mes heures perdues. Je n'ai pas revu ma "soeur" depuis que je suis parti de chez moi et j'espère ne jamais la revoir; histoire de continuer ma vie sans elle.

J'ai ensuite cherché un travail un peu partout jusqu'à partir à San Diego. J'ai mis environ une semaine pour trouver THE maison à acheter. Mon père ne sait pas que je suis parti de New-York et je ne pense pas le lui dire, après tout, je préfère être un peu loin de toute vie familiale, c'est mieux pour mes nerfs.