You were just like me with someone disappointed in you.

Invité Invité

Le regard sombre, le visage fermé, j’observe attentivement une photo qui se trouve sur le haut d’un dossier posé sur mon bureau. J’attends non sans impatience que les hommes de main franchissent le pas de la porte afin qu’ils aient enfin l’ordre de mission que je compte donner. Si il y a bien une chose dont j’ai horreur, c’est que l’on me prenne pour un crétin, et là... le compagnon de cette jeune femme qui se trouve sur la photo m’a légèrement prit pour un con. De fait, cela fait quelques semaines que je mets une vengeance au point. Ce fut une grande surprise de croiser cette femme à San Diego, je pensais qu’ils étaient toujours à Paris, mais soit. Les hommes frappent et entrent dans mon bureau. Je leur fais signe de s’assoir face à moi et je m’installe plus convenablement sur mon fauteuil.

Je regarde attentivement les deux hommes, ils ont toute ma confiance. Ils étaient déjà au service du paternel lorsqu’il était vivant. Ils font toujours un travail soigné, c’est pour cela que c’est à eux que je confie cette mission particulière. Je tends la photo aux hommes et prend enfin la parole. « Elle se prénomme Eden Lily-Blake Fleurdepois. Selon mes sources, elle a vingt-six ans et réside ici depuis très peu de temps. Elle possède une villa non loin d’ici. » dis-je en parlant sobrement, sans qu’un seul mot soit plus fort qu’un autre. J’ai toujours ce ton froid et cassant, qui ne présage jamais rien de bon, autant le dire. « Je veux que vous l’attrapiez et l’ameniez jusqu’ici. Vous connaissez l’endroit où je mets les gens qui me posent problème... » lâchais-je avec un air mauvais et en fronçant légèrement les sourcils. Ce n’est pas la première fois qu’ils exécutent ce travail en mon nom. Ma demeure a déjà vu passer quelques hommes qui se pensaient plus malins que moi. Autant dire qu’à l’heure actuelle, ils ne sont plus en mesure de dire quoique ce soit. « Je la veux vivante. Ne lui faites aucun mal. » ajoutais-je en me pinçant l’arrête du nez.

Ils prennent la photo avec eux et quittent le bureau. Ils ont compris et savent exactement ce que j’attends d’eux. J’ose espérer qu’à la nuit tombée, elle sera présente au sous-sol de ma villa, à l’abri des regards, à l’abri de tout. Une chance, néanmoins, les sous-sol ne sont pas crades comme chez la majorité des gens. Je prends soin de chaque pièce de mon domicile. Mais, peu importe. Je compte bien obtenir ce que je veux, sinon, il faudra que je lui fasse du mal... tant pis pour elle. Mais, en attendant que la nuit tombe, il faut que je m’occupe, cela me permet de ne plus penser à cette mission qu’ils vont accomplir dans quelques heures. De nouveau, je pose mes pieds sur mon bureau, je sors une clope du paquet et la porte à mes lèvres. Je l’allume et tire longuement dessus, jusqu’à sentir la fumée qui dans ma gorge. Je la recrache en penchant la tête en arrière, un rictus mauvais aux lèvres. Finalement, je me penche et attrape une pile de dossiers que je dois mettre à jour. Avec cela, le temps passera peut-être plus vite...

Invité Invité

You were just like me with

someone disappointed in you.
La journée est longue mais, belle. Le soleil se reflète dans l'immense lac au fond de mon immense terrain et l'eau scintille faisant penser que des milliers de diamants sont à la surface de l'eau. Bien sûr, je m'empare de mon chevalet et de ma peinture afin de retranscrire au mieux cet instant absolument formidable qui change au gré des minutes qui s'écoulent. Ce n'est jamais vraiment simple de peindre quelque chose que l'on voit, surtout lorsqu'il s'agit d'un paysage mais, je ne perds pas espoir. Je suis seule dans ma villa, les immenses portes vitrées de ma chambre sont ouvertes, le vent joue avec mes cheveux mais, aussi mes immenses rideaux d'un blanc immaculé et j'écoute les oiseaux chantés. Un sourire fend doucement mon visage, je sens une brève chaleur naître en moi et puis j'entends un bruit. Me retournant légèrement effrayer je regarde un peu partout. Rien. Personne. Il fait encore jour, je tombe de fatigue et décide de faire une petite pause pour manger un petit truc. Une salade de thon et pâtes suffira amplement, je mange très peu depuis que je vis toute seule. Alors, je picore doucement, me perdant dans mes pensées. Elles sont toutes tournées vers Charles bien sûr. J'aurais aimé qu'il soit ici avec moi, qu'il me regarde peindre comme il le faisait toujours mais, je suis malheureusement seule. Alors, je soupire et je retourne avec mon assiette dans ma chambre, m'asseyant au bord du lit. De plus la fatigue me submerge, je baille doucement et je m'effondre sur mon lit. Je tombe dans les bras de Morphée et je rêve de Charles alors qu'on pénètre dans ma chambre. Je dors à point fermé, je me rends à peine compte qu'on presse une serviette sur mon nez et après avoir aperçu brièvement deux grandes silhouettes je plonge dans un sommeil profond.

C'est quelque temps plus tard que j'ouvre de nouveau mes énormes billes bleutées. Je suis dans une pièce sombre, je ne sais où. La panique me submerge soudainement. Où suis-je ? Est-ce que je rêve ? Je me lève doucement, me rendant compte du ridicule de la situation. Je suis dans une sorte de cave, en petite tenue ... que se passe-t-il ? Est-ce une farce d'un ami ? Je sais bien que non. J'ai peur, elle monte en moi et je sens soudainement que je perds mon souffle. Alors, je commence à crier pour que quelqu'un descende, pour ne plus être seule. Je déteste cela, je préfère encore être avec un inconnu plutôt que de rester toute seule. Alors, je frappe les murs, des larmes coulent sur mes joues et je commence à voir floue. Que m'est-il arrivé ? Pourquoi suis-je ici ? Qui m'a kidnappé moi qui est toujours eu peur que cela m'arrive ... Je m'effondre alors sur le sol, me recroquevillant comme une coquille, resserrant mes bras autour de mes jambes. Je suis en débardeur bleu foncé et en short blanc, vraiment court, comme chaque fois que je désire être à l'aise chez-moi et enfin j'entends des bruits de pas. Alors, relevant ma tête et séchant les larmes qui roulent sur mes joues, je dépose mon regard sur l'inconnu qui pénètre la pièce. Je ne pipe mot, attendant de savoir pourquoi je me trouve ici.

Invité Invité

You were just like me with someone disappointed in you.

Elle est là. Elle est chez moi, juste en dessous de moi, endormi dans l’espèce de cave. Suis-je cruel ? Cela ne fait aucun doute. Dans le fond, peut-être n’est-elle qu’une pauvre innocente, mais je m’en fiche. Il faut bien que quelqu’un paye, et à ce sujet, je reste vraiment intransigeant. Certes, je n’ai pas besoin de cet argent, mais tout reste une question de principe. Il faut savoir tenir ses engagements sans quoi, les choses dérapent très vite. Mais, peu importe tout cela. J’ose espérer que cette jeune femme ait un minimum d’intelligence pour ne pas se mettre au travers de mon chemin. Elle n’aura qu’à faire ce que je lui demanderais, et ensuite, elle rentrera tranquillement chez elle, sauf si elle m’oblige à faire le contraire.

Les minutes ont passées, les heures aussi. Selon mes calculs, le produit doit s’être dissipé et la jeune femme doit être réveillée. Alors, je glisse une arme dans mon dos, la crosse froide se pose contre la peau de mon dos, mais c’est rassurant comme sensation. La sécurité est mise, aucun risque qu’un coup ne parte malencontreusement. Je n’ai pas l’intention de m’en servir et encore moins de la sortir, sauf si elle me force à agir de la sorte. Tout va dépendre d’elle. J’ouvre la porte qui mène à la cave et descends les quelques marches en allumant les lumières. J’ouvre la seconde porte et la referme derrière moi, il ne faut prendre aucun risque. Et là, je l’observe au travers de la vitre teintée. L’installation qui se trouve dans ce qui devrait être une cave et à la pointe de la dernière technologie. On dirait presque un centre de détention, enfin...

J’ouvre la porte de sa « cellule » dirons-nous, et je me retrouve face à une jeune femme en panique, le visage ravagé par les larmes. Je ferme la porte et la regarde attentivement durant quelques secondes. Je prends ensuite une chaise, la glisse sur le sol et m’assoit non loin d’elle. « Lily-Blake... - je murmure un instant son prénom alors que mon regard rencontre le sien. - J’espère que mes hommes n’ont pas été trop durs envers vous. » lui dis-je en la détaillant. Je ne distingue aucun coup, cela me convient. Je ne voulais pas qu’on la violente, au contraire, je ne suis pas pour le fait de frapper les femmes, même si certaines méritent de s’en prendre plein la gueule. « Je ne souhaite pas vous retenir très longtemps, mais, il me semble que vous avez en votre possession, une chose qui me revient de droit. - mes yeux remontent vers les siens, et je poursuis de ma voix froide et cassante. - Du moins, Charles Alister me devait quelque chose. » annonçais-je en lissant la manche de ma veste.

Invité Invité

J'ai toujours vécu dans une bulle protectrice depuis ma rencontre avec Charles. J'ai toujours pensé que je vivrais ainsi, à l'abri de tout, de la vie, de la mort, des méchancetés, des crimes, des meurtres et autres sévisses comme j'en ai moi-même vécu adolescente et au jour d'aujourd'hui, je me rends compte qu'en réalité cette bulle n'a jamais existé. Je me l'ai suis inventée de toute pièce pour vivre heureuse, sans aucun soucis. Je l'étais auprès de Charles, d'une certaine façon il m'aidait à vivre dans cette bulle d'illusions puisqu'il ne m'était plus jamais rien arrivé & voilà qu'aujourd'hui il a disparu. Je n'ai plus personne pour me protéger de quoi que ce soit, y compris de moi-même et de mes démons qui me hantent et qui réapparaissent. Je pensais avoir tiré un trait sur tout mon passé catastrophique avec mon père, ceux qu'il faisait venir pour me violer mais, tout revient à la surface surtout aujourd'hui. Alors, c'est apeuré que je regarde l'homme descendre. Il a les traits fins, la mâchoire carré, le regard dur, glacial. Alors, une horde de frissons naissent en moi. Cet homme me veut du mal et il m'en fera, j'en suis persuadée. Des larmes commencent de nouveau à couler, je les essuie machinalement en le fixant et l'écoutant attentivement. Quand il me demande si ses hommes de mains n'ont faits du mal je regarde mes bras et mes mains, je palpe mes joues, ma tête et mes jambes pour ressentir la moindre douleur. Rien. Je suppose qu'alors ils ne m'ont rien fait de mal, comme il aime le penser. Durant un instant l'idée d'un viol m'a même traversé l'esprit mais, à présent mes craintes à ce sujet se sont dissipées. Et puis, il continue et je ne comprends pas. De quoi peut-il parler ? Qu'est-ce que je peux bien avoir qui lui appartient ? Charles n'est plus, je ne l'ai pas épousé bien que cela était prévu. J'ai toutefois hérité de toute sa fortune mais, je n'y ai pas touché ayant d'ores et déjà celle de ma mère. Je suis une femme riche, je n'avais pas besoin de l'argent de Charles, ce n'est qu'une goutte d'eau dans la mer, rien de plus pour moi. Alors, je le fixe, interdite, ne comprenant pas de quoi il veut parler. Je me redresse alors doucement, plaquant mes mains contre le mur. J'ai l'impression d'être enfermée ici depuis des heures, je suis apeurée, je frissonne et je lui réponds alors dans un murmure et balbutiant : « Je ... je ne suis pas au ... au cou ... courant. Qu'est-ce ... qu'est-ce ... qu'est-ce qu'il vous ... vous devait ? » Ma voix trahit ma peur ainsi que mes larmes sans aucun doute.

Invité Invité

You were just like me with someone disappointed in you.

Je l’observe attentivement, je la détaille du regard comme si elle était un animal dans un zoo. Elle semble l’être, comme un animal prit au piège. Je devrais certainement m’émouvoir de ses larmes, de sa peur, être plus gentil ou conciliant, mais ce n’est pas mon intention. J’ai des femmes en larmes, en pleine souffrance, des femmes qui voulaient de l’aide, d’autres de l’attention. Ont-elles réussi à me rendre plus humain ? Absolument pas. Pas même ma mère adoptive, je crois que personne n’a jamais été en mesure de faire en sorte que je perde ce côté démoniaque en moi. Mon père a fait un travail hors du commun, un travail extraordinaire ; je suis le monstre du cauchemar des nuits de toutes ces personnes que je croise... ou qui ont le malheur de croiser ma route. Je suis un être cruel et sans sentiments. Je ne vis que par la haine et la colère. Pour le reste, ce ne sont que des futilités.

Le fait qu’elle peine à dire quelques mots m’exaspère légèrement. Croit-elle réellement que je vais lui faire du mal ? Non. Du moins, si elle ne me pousse pas à le faire. Dans le cas contraire, je n’aurai aucun scrupule à l’écraser comme j’écrase toutes les personnes qui nuisent à ma bonne humeur légendaire. Je n’aime pas qu’on me tienne tête. Je suis quelqu’un de violent, de méchant et je change d’humeur en seulement quelques secondes. Je sais être quelqu’un de bien, mais cela ne m’intéresse pas. On écrase ceux qui font le bien, ils sont trop faibles. Tandis que les monstres se nourrissent des peurs, et c’est beaucoup plus amusant.

Je la regarde de nouveau, il faut que je reste calme. « Une grosse somme d’argent. Une somme vraiment importante. » finis-je par répondre en me levant et en faisant quelques pas dans la pièce. Certes, cet argent ne me serait pas utile, je suis déjà immensément riche, mais, j’ai des principes et je m’attends à ce que les autres tiennent paroles. Je ne supporte pas quand quelqu’un me plante un couteau dans le dos. Et autant dire que je me fiche royalement qu’il n’ait pas pu me rendre ces billets à cause du fait qu’il soit crevé. Elle, elle est là, elle peut payer. « Puisque cet être stupide est mort, c’est à vous de régler la dette. - Je croise son regard un instant et soupir, las. - Je suppose que Charles vous as tout raconté, non ? Les trafiques, l’argent sale... Étiez-vous au courant, Lily ? » demandais-je avec un sourire narquois. Si elle ne l’était pas... ce serait encore plus pitoyable que ce que j’avais imaginé.

Invité Invité

Le silence perdure et l'angoisse qui grandit en moi prend encore plus d'ampleur. Je ne sais pas ce que je fais ici. À ma connaissance je n'ai jamais fait quoi que ce soit d'illégale, bien au contraire, j'ai toujours tout fait pour rester dans la légalité. Je n'ai jamais eu de problèmes ni d'alcool, ni de drogues. Je n'ai jamais été arrêté pour excès de vitesse, ni rien d'autres de ce genre. J'ai toujours tout fait selon les codes et les lois en vigueur et pourtant, voilà qu'aujourd'hui je subis une sorte interrogatoire. Cet homme me fait peur, son regard empli de haine et de vengeance m'effraie. Un frisson parcours alors l'intégralité de mon être, je n'arrive pas à quitter son regard bleuté. Je suis comme happé par lui, j'ai l'impression d'être sous son emprise. Grelottante, je frotte doucement mes bras, mes dents claquent et je sens un flot de larmes dévalé mes joues en quasi-permanence. Bientôt je ne le vois plus, mon regard étant noyé. Alors, d'un geste peu sûr de lui, j'approche ma main tremblante de mes yeux pour les essuyer comme je le peux. Mon souffle se coupe et mon coeur heurte de pleins fouets ma cage thoracique. Pourvu que je puisse sortir indemne de cet endroit mais, surtout que je m'en aille le plus rapidement possible. Et puis ses dire ont un impact sur moi, mon corps réagit en frissonnant de plus bel. Comment Charles pouvait-il devoir de l'argent à ce genre d'homme ? Ce n'était pas son genre. Il était en quasi-permanence avec moi. Il ne travaillait jamais, du moins si ... lorsqu'il était au téléphone et qu'il m'occupait avec autre chose. Toutefois, il ne partait jamais. Nous étions toujours ensemble, jamais je ne passais une seconde éveillée sans lui à mes côtés. Tout cela est donc invraisemblable et puis je refuse de l'on entache la mémoire de l'homme qui a pris soin de moi et que j'aime. M'apprêtant à riposter j'entends ses dire résonner en écho dans ma tête et une soudaine colère grandit en moi. Serrant les poings et les mâchoires je m'approche de lui, les prunelles emplies de larmes et je lui crache au visage. Comment peut-il dire qu'il que Charles est un être stupide, comment peut-il songer à cela ? Se voit-il dans une glace cet être infâme et grossier ? Je le haie ce monstre, cet abominable créature. Alors, je lui dis avec haine et méchanceté : « Vous n'aurez rien de moi ... bâtard ! »

Invité Invité

You were just like me with someone disappointed in you.

J’essaie de provoquer une réaction, quelque chose. Mais, la demoiselle semble être faite que de larmes. Seigneur, faites en sorte qu’elle arrête de pleurer, c’est insupportable et énervant. Je ne supporte pas réellement les gens qui se laissent aller à une quelconque faiblesse de la sorte. Des larmes, mais c’est stupide et inutiles. Elles ne lui permettront pas de sortir plus vite de cette pièce, au contraire ; plus elle chiale et plus elle perd du temps. De fait, je lui parle de son ex compagnon qui est mort et lui demande si elle est au courant des trafiques, mais il semblerait qu’elle ne réagisse pas vraiment comme je m’y attendais. Elle s’approche de moi et me crache au visage. Première erreur. Elle m’insulte ensuite, seconde erreur. Je voulais être calme, je voulais être presque sympathique. Et même si l’idée de frapper une femme me révulse un peu, parfois, je me dis que c’est nécessaire. Surtout quand elle me manque de respect à ce point.

De fait, j’essuie mon visage à l’aide d’un mouchoir et m’approche d’elle très rapidement. Ma main se glisse et se referme sous sa gorge, j’effectue une très grosse pression et la soulève légèrement jusqu’à ce que ses pieds ne touchent plus le sol. Je la regarde, mon visage est haineux, mes yeux lancent des éclairs, si ils avaient été des flingues, elle serait déjà morte. « Sache que je n’hésiterai pas une seule seconde à faire de ta minable existence un enfer. - lui dis-je le ton froid et cassant, ma voix est pleine de menaces sourdes. - Alors fais attention à tes gestes et à tes mots. Je pourrai également me faire une joie de te faire du mal. » Je la soulève un peu plus, ses pieds sont à quelques centimètres du sol et cette fois, je la relâche brusquement. Je me recule de quelques pas et remet correctement le col de ma chemise. « Reprenons. - Je fais quelques pas dans la pièce et me tourne vers elle, posant mon regard de glace sur cette frêle silhouette. - Avais-tu connaissance du vrai travail de Charles ? Ou bien.. a-t-il réussi à te mentir durant des années ? Il a toujours été un très bon menteur. » glissais-je avec fourberie dans le but de lui faire du mal, je l’avoue. Mais, il faut bien que je m’amuse un peu de la souffrance des gens.

Invité Invité

Je suis rodée question coups, la violence ne m'effraye plus et s'il avait un peu cherché dans mon passé il serait au courant. Tant pis pour lui, il ne m'aura pas et ça il ne le sait pas encore mais, bientôt. Je ne compte pas me laisser faire, je n'ai pas peur de cet homme infâme qui ne mérite pas la vie. C'est toujours ce genre de salopards qui reste en vie alors que des personnes totalement saine d'esprit et bonnes disparaissent tous les jours. Je trouve parfois la vie dégueulasse mais, tant pis, je ne peux pas la refaire. Si le monde était à mon image, il ne serait pas ainsi ... je sais que je fais subir ses foudres mais, à cet instant je m'en moque éperdument. Je me fiche de ce qu'il peut me faire ou non. Il m'attrape par la gorge et la sert, mon souffle se coupe, je n'arrive plus à respirer, mon sang ne monte plus à mon cerveau et pourtant, je fixe son regard bleuté avec sadisme. Je me moque de claquer entre ses mains, il n'aura pas un seul centime de mon argent et encore moins de celui de Charles. Lorsqu'il me relâche je pose une main sur ma gorge instinctivement, je cesse de le regarder pour recouvrer mon souffle mais, aussi mon esprit. Je ferme mes grosses billes emplies de larmes un instant et je me refuse de pleurer de nouveau devant ce monstre. Respirant de nouveau convenablement, je l'écoute et un sourire mauvais nait sur mon visage. Il peut bien dire ce qu'il a envie sur Charles je ne le croirais pas. & quand bien même si tout cela était vrai, je suis bien trop furieuse pour lui accorder quoi que ce soit. Alors, je le fusille du regard et je lui lâche avec méchanceté. « Je crois que vous avez du mal à suivre ... je ne vous donnerais rien. Si vous aviez fait un tant soit peu de recherche sur moi, vous sauriez que j'ai vécu bien pire que ce que vous êtes en train de me faire subir. Je me contre fous de mourir ici, je me moque de vos coups. Je ne vous donnerais rien, ça monte dans votre tête ou il vous faut du temps pour tout assimiler ? Je peux très bien m'éclater la tête contre l'un de vos murs quand vous disparaîtrez pour donner fin à mes jours. Je ne suis pas sotte et très sincèrement je me fiche de mourir, je suis même prête à le faire rien que pour vous foutre dans la merde. Vous comprenez là ? Alors, vous pouvez croire que vous avez la main mise sur moi mais, c'est l'inverse. & je réitère mes propos, vous êtes un bâtard. Si vous êtes un être aussi infâme c'est qu'on vous a rejeté non ? Un père trop dur ? Une mère qui s'en moque, c'est tellement banal. Vous pensez ne pas avoir de sentiments, être un monstre parce que vous avez trop souffert, je vous en prie, c'est tellement commun. » Je m'approche de lui, mon regard toujours encré dans la sien et je lui chuchote tout bas : « On fait quoi maintenant, on voit qui va tenir le plus longtemps ? On va jouer longtemps si vous voulez mon avis & vous allez perdre vous pouvez en être certain. »

Invité Invité

You were just like me with someone disappointed in you.

Je l’écoute et un sourire moqueur se dessine sur mes lèvres. Croit-elle que je suis impressionné par ses dires ? Croit-elle que je vais me confondre en excuse et lui dire de partir ? Non. Elle peut bien prétendre avoir connue le pire, je veux bien la croire - bien que je m’en moque éperdument. Mais, elle ne sait pas non plus de quoi je suis capable. Même ce qu’elle raconte sur mon père et ma mère ne me touche pas. Au contraire, lorsqu’elle eut fini un rire mauvais m’échappe. Comme si le Diable avait soudainement prit possession de mon être. Qu’elle pense ce qu’elle souhaite et qu’elle crève même si elle en a envie, je ne crains rien. Mon rire cesse brusquement, mon regard devient encore plus glacial, mais je me moque toujours de cette frêle jeune femme qui se pense être si supérieur ou que sais-je encore. Elle ne veut pas être coopérative ? Bien.

« Ainsi, tu veux mourir pour me foutre dans la merde ? - Je marque une pause et secoue la tête. - Ma pauvre, personne ne sait que tu es ici. Personne ne sait que je te connais. Je suis un homme d’affaire respectable, personne ne s’imaginera que je suis en parti responsable de ta disparition. Et puis quoi ? Faire disparaître un corps est un jeu enfantin. Il ne restera que des cendres à la fin. » glissais-je sur le ton de la confidence, me foutant de nouveau de ses petites piques. Personnellement, ce ne serait pas la première fois qu’une personne serait porté disparue par ma faute. Et depuis ce temps, je suis toujours là, en liberté et je peux poursuivre mes agissements sans jamais être inquiété. Les gens sont tellement stupides. « Je suis peut-être un bâtard, mais moi... Je n’ai pas été la putain d’un malfrat. » dis-je avec cynisme alors que je porte une main à sa nuque, je prends un léger élan et l’envoi valser contre le mur. Quoi ? Ne voulait-elle pas se faire du mal ? Je l’aide un petit peu, voilà tout. « Vide-toi de ton sang si tu le souhaites. Hurle, souffre, crève... cela m’importe peu. » ajoutais-je en la regardant, un sourire mauvais aux lèvres. Elle pense vraiment avoir le dessus ? Elle faisait erreur. Quand je commence un travail, il est rare que je ne le termine pas.

Invité Invité

Je rends les armes. Il ne comprend pas et je n'ai pas envie de lui expliquer ce que je ressens. À quoi bon se battre contre le vent ? Je sais très bien qu'il peut me faire disparaître comme il le veut, je sais très bien que personne ne me recherchera. Peut-être Posey ou caramel ... ils seront inquiets et ils apprendront que mon corps a été retrouvé je ne sais où. Je serais morte pour des raisons inconnus, je serais un fait divers de plus. Je m'en moque par ailleurs, leur peine sera sans doute immense mais, au fond je ne compte pour plus grand monde. C'est de ça dont il s'agit et qu'il n'a pas compris. Je peux mourir ou bien encore disparaître et cela n'affectera qu'une ou deux personnes. Je n'ai plus de famille depuis longtemps, Charles est partie, je n'ai plus rien. Alors, je me moque qu'il se débarrasse de moi, dans le fond c'est ce que je désire. Je veux qu'il m'élimine mais, ça il ne semble pas l'avoir encore compris. De toute façon tout mon argent ira à ses associations puisque les papiers sont prêts si je décède. Depuis la mort de Charles j'ai pris conscience de beaucoup de choses et j'ai déjà préparé le après, lorsque je serais morte. Du coup je peux bien mourir aujourd'hui, ou demain, à sa guise en réalité. Alors, quand il me fait valser contre le mur je ne dis rien. Je ne pousse aucun cri et j'évite d'esquisser une grimace. Je reste sur le sol, peu désireuse de me relever. À partir de cet instant il n'obtiendra plus rien de moi. Je m'enferme dans un mutisme qu'il n'arrivera pas à défaire, je me laisserais périr dans son sous-sol. Je ne le regarde même plus, il ne m'intéresse pas, cet imbécile qui se prend pour quelqu'un d'important alors qu'il n'est personne. Un jour quelqu'un lui fera sa fête ou peut-être pas mais, sa finalité sera la même que pour nous tous : il mourra.
Spoiler:

Contenu sponsorisé