Sujet: « Est-ce que tu m’aimes ? Réel ou pas réel ? » Mar 15 Mai - 9:21
M & M's
« B
on allez, viens ce soir… » Penchée sur mes livres, mes longs cheveux bruns cachaient mon visage tandis que ma meilleure amie insistait pour qu’on sorte mais je n’en avais pas envie. Je devais réviser le code pénal et j’avais du retard. Des fois, mes amies pouvaient se révéler être réellement chiantes et surtout celle-ci. Je finis donc par relever la tête pour planter mes prunelles dans les siennes, d’un air blasée. « Non. » Je n’aimais pas sortir et elle le savait très bien. En plus, avec les examens qui approchaient c’était un vrai calvaire. « Tu préfères sans doute passer la soirée avec ton fiancé ? » Touché. « Ok, je viens. Mais on ne boit pas. » Si seulement. Penses-tu on n’a pas bu du tout. Vêtue d’une robe noire que j’avais trouvée dans mon armoire, j’étais sortie avant que James ne rentre parce que je pressentais que cela n’allait pas lui plaire. Mais qu’est-ce que cela peu lui foutre ? On est fiancés certes mais on ne s’est pas promis fidélité. Si seulement, il ne se baladait pas à demi-nu tout le temps, cela pourrait arranger les choses. C’est vrai quoi ? Ce n’est pas comme si je ne lui avais pas dit mais il semble prendre un malin plaisir à me faire chier. Faire la vaisselle lui arracherait les bras, faire le ménage un peu mais non, je ne sais pas comment l’a élevée sa mère mais mal visiblement. Et dire que j’allais devoir épouser ça ? Non, même pas en rêve, il allait dégager vite fait et je veillerais à ce que cela soit lui qui rompe les fiançailles.
Dansant sur la piste de danse, j’eus une idée assez malsaine, assez garce aussi. Je me rapprochais de mon amie en titubant pour pouffer de rire. « Keske tu penses si je perdais enfin ma virginité ? Au moins une chose que James n’aura pas. » Elle fit la même et je partis en chasse. En quête d’un mâle ou d’un mal… Bref, les mecs en chaleur ce n’est pas ce qu’il manque. Ai-je mis une robe suffisamment courte au moins ? Me dirigeant vers les toilettes, je regardai avant de voir que oui, telle était le constat. Je soupirai donc avant de me retrouver dans la marée humaine et me faire emporter par la vague pour atterrir dans les bras d’un beau mâle. Nos regards s’accrochèrent et je ne sais pas si c’est l’alcool – ça doit être ça – ou le reste, mais on s’est retrouvés à se lécher les amygdales comme des otaries. Puis à finir dans un taxi tandis qu’il relevait allègrement ma robe pour caresser ma cuisse. Non, je ne me sens pas mal à l’aise du tout. Le reste a continué jusqu’en bas de mon immeuble où je dus me décoller pour prendre l’ascenseur, j’ai la phobie de ses trucs. Une fois à l’étage, je finis contre le mur avant d’ouvrir la porte. Tout était minutieusement rangé comme d’habitude. Violemment mon toy boy me posa sur la commode faisant tomber tous les objets par terre qui se brisèrent au sol. « Chuuut, tu vas réveiller mon coloc’, lançais-je en pouffant avant de battre des cils comme une biche. » Puis, j’entrepris de lui retirer sa chemise tandis que lui faisait glisser ma robe à terre. On allait s’attaquer aux choses sérieuses quand la lumière s’alluma. Merde. Fermant les yeux par réflexe, je finis par attraper un vase qui trônait par là et le lancer à la silhouette floue que je voyais au loin. « Putain mais James, dégages ! Tu vois pas qu’on est occupés là. »