Janvier 2005

« Jaime tu nous quittes vraiment ? » il pose ses douces prunelles sur cette petite femme, elle ne sera pas celle qui le retiendra ici, non la seule chose qui peut le retenir est sa famille et il vient tout juste de la quitter. Non, qu'il se soit disputé avec mais il s'est dit qu'il était temps qu'il parte. Qu'il prenne son envole et pars loin d'ici pour vivre sa propre vie, sa propre aventure. Beaucoup de gens l'ont jugé de fou de partir seul, avec un sac dos et deux trois billets tout chiffonnés dans la poche arrière droite de son jean. Non la folie ne s'est pas abattue sur son jeune cerveau, il souhaite simplement vivre une aventure assez d'en parler, de n'utiliser que les mots, il accomplie sa volonté et tous ses dires. Pour prouver qu'il n'est pas un beau parleur et aussi pour lui-même. Il lui sourit alors remettant son sac à dos en place, elle sait alors qu'il va la quitter comme il l'a toujours fait. Ce sourire aux lèvres et son regard amical impossible de le haïr et pourtant il y a de quoi. « J'aurais bien voulu t'emmener avec moi mais tu as tant de projets. » dit il alors par simple sympathie, elle dodeline de la tête et répond à son sourire. « Oui je ne suis pas comme toi, mes projets ne vont pas au de-là de ce paysage. » il remarque alors qu'elle se retient de pleurer, il s'approche d'elle pour l'entourer de ses bras. « Tu vas me manquer » il sent ses mains agripper son vieux sweat, il tapote dans son dos finissant par lui caresser. « Oui, je sais... à moi aussi. » elle sait que cet aussi ne lui est pas destiné, qu'elle n'est rien à ses yeux comparé à sa famille et à la Nouvelle-Zélande. Pourquoi quitter le pays s'il va tant lui manquer ? Car il a toujours été impulsif et aventurier, il n'est pas fait pour rester à vivre tranquillement sa petite vie d'enfant heureux. Il a besoin de plus, d'arrêter de vivre dans son bocal pour nager enfin dans l'océan... « A la prochaine. » Il se décolle d'elle, le drame de cette situation a assez duré, puis elle n'est qu'une femme parmi tant d'autre, qu'il a sans doute aimé oui mais, cela ne fait pas d'elle une personne exceptionnelle, il n'est pas ainsi. Voilà pourquoi il lui tourne le dos avec sa mine de chien battu, qu'il marche sans se retourner pour prendre ce foutu train qu'il l'amènera quelque part, loin d'ici. Il n'oubliera ni sa famille, ni son frère, non il prendra même soin de leur envoyer à chaque pays visité un souvenir, certes voler après tout il n'aurait jamais eu assez d'argent. Mais il devine alors le bonheur de ses parents lorsqu'ils finiront par ouvrir ce présent et en oublieront la nature voleuse de leurs fils. Il est tout de suite partit pour San diego

2008
USA, San diego

« Allo maman ? » dit il a travers le combiné de la vielle cabine téléphonique, il entend la vielle voix de sa mère qui se sent rassurer de l'entendre, cela fait si longtemps qu'elle n'a pas entendu sa voix elle n'ajuste vu que des mots écrits sur une vielle carte postale. « Jaime, je suis si heureuse de t'entendre comme vas tu ? » il esquisse un sourire à lui aussi ça lui procure ce petit plaisir de l'entendre. « Je vais bien man', je tenais à t'appeler. » qui l'eu crut Jaime au coeur tendre voulais prendre des nouvelles de sa famille, lui qui est bel et bien un peu vagabond sur les bords. « Je suis heureuse que tu prend le temps m'appeler tu n'as aucun problème ? » il hausse les épaules regardant autour de lui, cette foule, cette circulation, les gratte-ciel. « J'ai décidé d'emménager à San Diego. » dit il pour rassurer sa mère qui regrette tant qu'il soit partie sans rien. «Oh Jaime tu ne sais pas à quel point je suis heureuse et soulagée que tu reste dans une ville. Pourquoi San Diego? »il réfléchit pour la raison laquelle il est resté et se dit alors que le monde est petit. Alors qu'il arpentait les rues il est tombé sur un viel ami d'enfance qui lui a tout de suite proposer de rester et de vivre à San Diego argumentant sa proposition, bêtement Jaime à accepté car il en avait peut-être assez d'avoir tant voyager. « Tu te souviens d'Evan ? Il habite ici et m'a proposé de rester quelques temps. » dit il en entendant que sa mère repende la nouvelle dans la petite maisonnée. « Reste ici le temps que tu veux mais reviens-nous. Je t'aime. » il va pour articuler ses mots mais la conversation est coupée, il cherche de la monnaie dans sa poche il n'en n'a plus. Au fond c'est par dépit qu'il s'est arrêté car il n'a plus aucun argent, peut-être resté ici quelques temps pour continuer son voyage est la meilleure solution.

« Jaime... je déteste quand tu ne réponds pas. En réalité je me sens complètement débile quand je parle à un répondeur. Tu peux me rappeler quand tu auras entendu ce message ou daigner répondre si tu es dans le coin. Car j'ai appris quelque chose j'espère juste que ce ne sont que des rumeurs. Tu ne vas pas quitter San Diego ? Tu as tout ici..enfin bref je veux juste l'entendre de ta propre bouche si c'est vrai et la raison. Je croyais que... Répond-moi je crois que j'ai le pressentiment que tu es là devant mais tu ne veux pas décrocher. Je t'ai vu faire à l'oeuvre car tu ne voulais pas répondre...Je ne vois pas pourquoi tu voudrais pas alors je me dis que tu es simplement pas là, que tu es sortit. Et j'ai envie de te voir, tu sais je suis désolée pour ce que je t'ai dit la dernière fois... Bon rappelle-moi. Bisous je t'aime. » il est pourtant là devant le téléphone, la main au-dessus du combiné. Il soupire alors et ne répondra pas à cet appel téléphonique, a cette petite femme qui s'est tant amouraché de lui et lui aussi au fond mais il a envie de partir. Il ne peut dire les raisons pour lesquelles il veut se retirer, sans doutes qu'elles sont trop multiples ou pas assez fondées. Il prend alors ses deux seuls bagages et pose ses ray-ban sur le bout de son nez et part en direction de l'aéroport. Il laisse même quelques affaires qui lui appartiennent même trop, laissant ni numéro ou de quoi le contacter à personne même pas à son ami d'enfance. Le voilà parti comme il est arrivé avec le premier avion qui part pour Londres. Laissant tout derrière lui, en ne faisant aucun adieux, il a toujours détesté ça.


Février 2009
Londres, Royaume Uni & Nouvelle-Zélande

« Putain de merde j'y crois pas on a réussi. » crie l'un de ses coéquipier dans le véhicule roulant à vive allure, l'euphorie envahie cette petite voiture, oui la joie, la réussite, la gloire d'avoir réussi à braquer une petite bijouterie. « Nous sommes des champions. » affirme l'un deux en massant les épaules de Jaime derrière le siège. Le norvégien cache sa joie de son fidèle sourire mais finit par éclater, en faisant crier le moteur de la petite voiture et lui même à hurler. Ses longues heures de trajets, ils les ont passées en riant, en buvant, se prenant alors pour les rois du monde. Le côté réaliste du Jaime s'est évaporé à l'instant même où ils ont réussi à passer les frontières du pays, où ils eurent enfin l'argent entre leurs mains. Quel bonheur d'avoir enfin réussi à voler plus qu'un paquet de gâteaux et une bouteille de bière dans un magasin. Oui, cette euphorie entraîne l'ivresse et l'invulnérabilité. Ils sont heureux, ils ne pensaient pas que cela puisse se passer aussi vite, ils ont entendu les sirènes derrières eux, ils ont réussi à les semer, à s'envoler vers un autre horizon. Ils ne savent pas comment ils ont fait, comment cela s'est passer mais voilà que le Royaume-Uni est derrière eux, loin de ce pays qu'il vient de les rendre riches.
Et pourtant chacun d'eux ne va plus jamais se croiser, là au bord de cette petite route abandonnée près d'une falaise, le groupe va être disloqué. Ils sont en cavale, tous les trois et dans cette situation il vaut mieux faire cavalier seul. Le butin divisé en trois parties égales, ils tendent une dernière fois leurs verres au-dessus du vide. « A nous, nous sommes une légion. » disent ils tous en même temps, ils boivent cul sec le contenu de leurs verres en plastique ; l'ironie du sort à fait qu'ils n'ont pu savourer ce délicieux champagne dans des verres adéquates. Ils s'enlacent, prenant tous un chemin différent, personne ne sait où va l'autre. Tout se termine ici sur cette falaise que personne ne connaît, là où trois verres en plastique contenant un liquide hors de prix s'échouent dans la poussière. Un part à pied, le cher et tendre Jaime qui a toujours aimé marcher, finira bien par voler une voiture pour rejoindre sa ville natale, qui a fini par tant lui manquer. Tout paraît si simple mais il en a tout de même eu des sueurs froides. Il a toujours été si chanceux qu'il a réussi à arriver dans les territoires Norvégien en homme libre, son sourire fier au visage. La Nouvelle-Zélande ne fait même pas partie de l'Europe, personne ne pensera à venir le chercher dans ce petit bled paumé qu'est . Oui, il est en cavale, cela n'étonnera personne s'il l'annonce. Mais victorieux et orgueilleux il préférera rassurer tout le monde en disant qu'il a gagné au loto. Et puis il est repartit car il s'ennuyait trop.

2011
USA, San diego

« Tu es revenu depuis quand ? » elle est là en face de lui le regard larmoyant, il la regarde avec un léger sourire. Sans rien dire ils se regardent. Ils se sont croisés par hasard et ont préféré s'écarter de la foule pour échanger quelques mots. Il remarque la peine qui l'envahit mais ne dit rien, ne fait rien. Il est celui qu'il lui a fait du mal en la quittant sans rien dire, il lui doit des explications, des raisons mais il les a perdu depuis bien longtemps. « Ca fait quelques mois. » dit il simplement, oui il n'est pas aller la voir en première. Car il n'avait aucune raison d'aller la voir hormis de plus la blesser et de faire revenir certains sentiments. « Pourquoi tu n'es pas venu me voir ? » il lui esquisse un sourire et pose ses prunelles dans les siennes. « Je pensais que tu allais me haïr après ce que je t'ai fait et j'ai appris que tu t'étais fiancée. Je n'avais aucun droit de venir te voir pour te dire que je suis revenu. » Jaime n'a jamais été sans coeur, il le fait parfois croire mais ce n'est qu'une illusion. Il reste franc et souriant, toujours étant qu'il est désagréable qu'il soit si gentil ou naturel. « Pourquoi ? » il reste avec son sourire, elle déteste quand il est ainsi comme si rien ne puisse l'atteindre alors que ces mots montrent le contraire. [color=#5F8CA3] « Restent avec les raisons que tu t'es faite. » articule t'il, Jaime reste fidèle à lui-même et elle se dit qu'il n'a pas changé. [color=#5F8CA3] « Je te déteste. » dit elle alors comme une enfant lui ça le fait sourire et s'approcher d'elle pour qu'il vienne la prendre dans ses bras. « Je sais. » il se stoppe un instant « Félicitation pour tes fiançailles. » dit il en se décollant d'elle. « A la prochaine. » et il lui tourne le dos,elle est incapable d'articuler quelque chose et se sent idiote de lui avoir dit qu'elle le haïssait et aussi qu'il est apprit qu'elle se marie. Pour Jaime cela ne l'affecte que quelque pas il savait qu'elle n'allait pas entendre qu'il revienne. Voilà pourquoi il continu sa route, sa journée en ayant une simple petite pensée nostalgique sur le passé.

« Je t'envie parfois. » Jaime lève les yeux de son assiette et hausse les épaules avec ce léger sourire. [color=#5F8CA3]« Je sais bien, tu aimerai avoir ma vie. » dit il en dégustant son plat de frites avec son sourire triomphant. « Tu dois m'expliquer comment tu fais, t'es revenu depuis quelques mois tu te trouves déjà un boulot en plus qui te convient toi qui aime conduire et on essaye de t'en vouloir d'être partit mais on en est incapable. » Evan lâche un soupire car Jaime lui a terriblement manqué pendant ses deux années d'absences. [color=#5F8CA3]« J'ai le bras long. » dit il en mangeant ses frites, Evan le regarde et se dit simplement qu'il vaut mieux écouter ce qu'un jour Jaime lui a dit : essayer d'oublier le passé pour mieux savourer le présent. Jaime est partie il a du avoir un tas de raisons mais le principale c'est qu'il soit revenu. « Tu m'a manqué, tu es toujours le bienvenu chez moi la chambre est toujours libre. » Jaime lui affiche un large sourire, il est heureux que son ami ne lui en veut pas, que c'est juste une petite rancune passagère. [color=#5F8CA3]« Merci je reviendrai habiter chez toi avec plaisir. Tu le sais bien je ne peux rien de te refuser. » et c'est ainsi que Jaime fut de retour à San Diego une bonne fois pour toute.