ABUBU & SASKY'

Le Paradise Point Resort, un lit, une chambre, une silhouette masculine à côté de moi. Oui je vous vois venir mais c’est raté, car il ne s’est rien passé. Cette personne se tenant à mes côtés n’était juste qu’Abu. Enfin employer le mot juste est un paradoxe puisque Abu n’était pas juste un ami, il était plus, sans dépasser la limite. Je me sentais étrangement trop bien à ses côtés, et il m’apaisait. J’ai trouvé, Abu était un peu ma drogue douce, j’avais besoin de lui. Le regardant dormir, je souriais en me disant qu’il avait bien changé depuis qu’on se connaissait. Quand nous étions enfant, je l’adorais et c’était toujours le cas maintenant. Je ne pouvais que m’en réjouir. Surtout qu’après la Russie, je ne rêvais que d’une seule chose, regagner San Diego pour revoir mon Abubu et mes repères qui me manquaient tant. Il finit par enfin ouvrir les yeux, souriant je lui répondis tout doucement « Ohhh mais pourquoi tu t’es réveillé. J’aimais bien te regarder dormir. » Sa tête m’avait tellement manqué ! Je rajoutais « Abu, tu ne nous trouves pas un peu bizarre ? Oui je dis ça, car on n’est dans un hôtel alors qu’on habite ensemble et qui plus est dans une superbe villa. »

Quelle question pertinente me diriez-vous. Enfin c’est du Sasky tout craché. Regardant le chevet de la chambre d’hôtel, je vis le carnet que j’emportais partout sur moi. On ne se sait jamais, si j’oubliais quelque chose. Le prenant, je souriais en le montrant à Abu. « Abu, oh regarde t’es tout mignon dessus. T’avais quel âge 8 ans, 9 ans ? » Rigolant je rajoutais avec difficulté « Attend j’ai plus de souffle à force de rire. Arrête t’es trop mignon dessus ! Non mais arrête, je garde cette photo ! Quoi ? Non je la garde, pas de discussion possible. » Prenant un regard faussement sérieux, je répondis « Abu, quand même on va pas faire un pierre feuille papier ciseaux pour savoir qui va garder ta superbe photo. De toute façon tu gagnais toujours quand on était petits, je ne prends pas de risque ! »

ABUBU & SASKY'

Comme si le temps ne s’était jamais arrêté, comme si la distance n’avait été que primaire, comme si les larmes d’y il a dix ans n’était rien. J’avais souffert, j’en avais voulu à mes parents. A 10 ans, on n’est peut-être trop candide, ce cocon m’avait manqué. Et maintenant, je le retrouvais. Je l’avais tellement désirée, que maintenant c’était presque comme un songe. Pincez-moi ! Réveillez-moi ! Non je ne rêve pas. Profitons-en. Soyons heureux pendant quelques instants, oublier ce qui se passe ailleurs. Atmosphère presque idyllique. Souriant à la remarque d’Abu je répondis « Et tu sais que même si t’avais le nez qui coule, les yeux rouges, ou encore une de ces pustules qui te font rester chez toi, tu seras le plus beau mon Bubu ? » Jeunes mariés, amants, amoureux, même pas. Pourtant, le combo y était. Enfin il n’y avait qu’Abu et moi pour comprendre et c’était parfait comme ceci. Le jeune homme se redressa après que j’ai posé une question quelque peu bizarre. A sa réplique, je souriais de plus belle. « Ahahaha, mais quel honneur, Abu pour moi toute seule. Je rêve ? » Tout en souriant je fermais les yeux, les re ouvrant je dis « Oh, non je ne rêve pas .»

Trouvant une photo où le jeune Abu n’était qu’un gamin, il soupirait, je rigolais. Il avait l’air déterminé à reprendre son précieux dis-donc. Et puis il savait s’y prendre. Son arme fatale ? Des bisous et des chatouilles. « Ezéquiel Abu-Ezra Steevenson, c’est inadmissible ce que vous faites. C’est ça qu’on vous a appris à l’école de Police ? » Se tortillant dans tous les sens, j’allais finir par craquer. Des chatouilles ! Cruel Sacrilège. Essayant toujours de résister, Abu s’assis sur mon ventre. « Non Abu, je résiste ! Ah j’en peux plus arrête. » Déterminer à garder cette photo, je lui tirais la langue en signe d’affront. « Tes bisous n’y changerons rien. Fallait pas être si mignon c’est tout ! » Il me tendais la main pour que je lui rende la fameuse photo, arborant un sourire malicieux, je pris sa main en lui faisant un bisous. « Admettons que je te donne la photo du plus beau , tu me donnes quoi en échange ? » répondis-je en lui faisant un clin d’œil. Lui volant sa tactique, je l’ harcelais de bisous ainsi que de chatouilles. « Aller vite grand Abu, décide toi ! »

ABUBU & SASKY'

Abu était le genre de personne, enfin non La personne avec laquelle je me sentais plus que bien. Il n’y avait pas de mot. Indéfinissable presque. On n’aurait pu me demander, « Hey Sasky’, qu’est-ce que le petit bubu représente pour toi ? » la réponse aurait été simple ‘’tout’’. Tout ? Tout comme une femme aimant son enfant ? Comme un homme aimant sa femme éperdument ? Comme un premier amour d’adolescent ? Pas tout à fait. Un tout bien moins définissable, plus subtil. Mais que nous deux comprenions. Un tout indispensable voilà tout. Le jeune homme me regarda en me souriant, expression que je connaissais que trop bien de sa part. Tout en rigolant je dis « Ahaha, t’a pas changé mon bubu. Bien sûr que tu seras toujours le plus beau. » Souriant toujours, je reconnaissais bien Ezra, enfin même s’il se lançait des fleurs, il était magnifique, que ce soit intérieurement ou physiquement. Il avait raison, pour moi aucun homme ne l’égalait.

Abu et moi encore une fois, c’était spécial, magique, aller on peut même dire cosmique. C’était hors du temps, c’était à nous. Le regarder sourire, à ne rien faire, me suffisait. Incroyable non ? Enfin à ce moment précis, il y avait de l’agitation, car oui j’avais retrouvé une photo de bubu étant enfant. Pour récupérer la fameuse photo, il me soumettait alors un vrai supplice de chatouilles et de bisous. Et regardant son sourire de satisfaction, je n’allais pas tarder à craquer. « Mais c’est pas juste. Techniquement parlant, c’est toi sur la photo mais c’est Ma photo ! Cruel méchant trop mignon garçon ! » Je fis la moue, il allait gagner à ce rythme c’était pas juste après tout. J’essayais alors de faire partager le supplice qu’Abu m’avait fait endurer. Il rigolait, se tortillait quelque peu. Malgré tout il dominait toujours la situation. Puis, me laissant croire que je pouvais reprendre le dessus, Mr Steevenson, me prit les deux mains et déposa ses lèvres contre les miennes. Je souriais. Ah il voulait jouer à ça ? Bon je l’avoue je l’avais cherché en lui demandant ce qu’il me donnait en échange. Arborant toujours un sourire je lui répondis « T’a gagné, je te la rends. C’est dommage mes futurs enfants ne seront même pas à quoi ressemblait mon bubu à leur âge. Et là tu ne peux pas dire que c’est correct. » Regardant le jeune brun, je lui fis un baiser à l’embrasure de ses lèvres en rajoutant « Je peux au moins choisir ce qu’on va faire aujourd’hui ? » Oui il était peut-être le plus fort en chatouilles, mais j’étais perspicace.

ABUBU & SASKY'

Abu ? On pourrait faire une thèse sur nous, amitié compliqué ? Pas pour nous, tout était clair. Bref la thèse vous auriez eu du mal, vous auriez même rendu une copie blanche car notre relation n’avait rien de semblable à une autre, elle était complexe sans l’être, simple sans l’être aussi. Vous n’y comprenez rien, normal aussi. On pouvait le dire Ezra et moi c’était fait pour durer. Bubu me fit son plus grand sourire et m’ébouriffa les cheveux. Je souriais en ne bronchant point. Ben oui, j’avais la photo du petit singe à un très jeune âge, c’était assez pour que je ne retienne pas ce qu’il venait de faire. La fameuse photo, ah le jeune homme était déterminé à la récupéré. Chatouilles et bisous au rendez-vous, j’allais bientôt céder. « Comment ça je fais mon Caliméro ! » Je fis la moue, alors comme ça je faisais mon Caliméro ?

Bubu voulait MA photo ? Alors il me devait quelque chose en échange. Un baiser de sa part ne se fit pas attendre. C’était tout à fait normal pour lui, pour moi, pour nous. Un baiser sans ambigüité dont j’avais besoin. Faisant tout un cinéma pour la précieuse photo, Abu fini par me la rendre. Je souriais bêtement, comme si j’avais perdu trophée. Enfin cette photo, j’y tenais. « Oh non tu peux pas , tu m’aimes trop ! » Alors comme ça on me faisait des menaces Mr Steevenson ? Embrassant le prince Abubu, je lui demandais si je pouvais choisir le programme de notre journée. A quoi il répondit positivement. Je souriais de plus belle en lui disant « Bon, nous sommes dans un super hôtel, avec Spa et tout le tintouin, ça serai dommage de ne pas en profiter ?» Ne lui laissant même pas le temps de répondre je rajoutais « Et j'ai pris nos maillots de bain ! »