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 Blue ∞ Y’a déjà assez de conneries dans le monde pour que j’en rajoute.

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MessageSujet: Blue ∞ Y’a déjà assez de conneries dans le monde pour que j’en rajoute.   Blue ∞ Y’a déjà assez de conneries dans le monde pour que j’en rajoute. Icon_minitimeDim 17 Juin - 22:06

Blue-Evy Swann Liloé Eden Wilde-Fawkes
« J'en peux plus de ces jeux qui nous tuent, j'en ai marre de ce coeur, mon dieu, qui ne bat plus. »
NOM ϟ Wilde-Fawkes ; PRÉNOMS ϟ Blue-Evy Swann Liloé Eden ; SURNOMS ϟ Blue, Evy ou encore B. ; AGE ϟ Vingt-et-un ans ; DATE ET LIEU DE NAISSANCE ϟ Le quatorze juillet dix-neuf cent quatre-vingt-dix à New-York ; NATIONALITÉ ET ORIGINES ϟNationalité américaine. Origines anglaises, italiennes et françaises ; SITUATION AMOUREUSE ϟ En couple avec le célibat, ce qui marche relativement bien ; PROFESSION ϟ Photographe, auteur & étudiante en langues ; ORIENTATION SEXUELLE ϟ Hétérosexuelle ; PARTICULARITÉ ϟ Blue a plusieurs tatouages sur elle. La jeune femme a le signe infini incrusté dans sa peau, dans le bas de son dos. Sur la boucle supérieure, un carpe est inscrit. Sur la boucle inférieure, un diem est écrit, en diagonale par rapport au carpe. Derrière son oreille gauche, la jeune femme a un petit chat tout noir. Sur son épaule droit, un pissenlit est dessiné. Le pollen s'échappant de la fleur, se transforme, au fur et à mesure de sa montée vers sa nuque, en une nuée d'oiseaux. La jeune femme a aussi des yeux qui intrigue. En effet, Blue possède des yeux verrons. Son oeil droit est un bleu azur magnifique, tandis que son oeil gauche est aussi vert que l'émeraude. ; AVATAR ϟ Kristen Jaymes Stewart ; GROUPE ϟ Les misérables chocolatés
PRENOM ϟ Marine ; PSEUDO ϟ Dieu ou maîtresse, je te laisse le choix :sourire: ; PAYS ϟ France ; COMMENT AS-TU CONNU LE FORUM ϟ Bazzart, il me semble Arrow ; COMMENT TROUVE-TU LE DESIGN ϟ Je crois bien que je viens de prendre dix kilos ... Mais il est magnifique ; INVENTÉ OU SCENARIO ϟ Inventé ; PRÉSENCE SUR LE FORUM ϟ Variable selon les jours, ma motivation et ce que je fais dans la journée. En générale, je passe tous les jours, mais je ne répondrais pas à mes posts tous les jours. ; CODE DU RÈGLEMENT ϟ validé par nemo Blue ∞ Y’a déjà assez de conneries dans le monde pour que j’en rajoute. 4153354820





Dernière édition par Blue-Evy S. Wilde-Fawkes le Dim 24 Juin - 20:30, édité 12 fois
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MessageSujet: Re: Blue ∞ Y’a déjà assez de conneries dans le monde pour que j’en rajoute.   Blue ∞ Y’a déjà assez de conneries dans le monde pour que j’en rajoute. Icon_minitimeDim 17 Juin - 22:06

once upon a time ...

« Hey, ma jolie ! »

Dehors, la vie. Dedans, la mort. Ses épaules se voûtent sous le poids du monde qu'elle porte. Des secrets inavoués. Des vies torturées. De sa vie anéantie. Devant ses yeux, ses jours passés se rejouent. Elle ne sait plus qui elle est, ni ce qu'elle fait là. Blue lâche un dernier soupir.

« On pourrait s'amuser et passer du bon temps ensemble, tu crois pas ? »

Elle tourne son regard vers lui. Un regard vide, amère, dégoûté. Un regard détruit. Il recule sous l'intensité et la douleur de ces yeux si étranges, qui le scrutent, qui le jugent, entourés de leurs coussins de violet et de noirs des cernes et des cils. Elle se retourne totalement. Visage amaigrie. Sous son regard morne, il baisse le sien.

« Va te faire foutre, espèce de connard. »

La gorge de Blue-Evy la brûle. Son corps désarticulé se lève. Ses yeux papillonnent sur l'homme et un sourire immobile tend ses lèvres. Ses yeux morts le fixent. Son corps se gèle. Elle est la Mort. La faucheuse est enfermée dans l'enveloppe charnelle de cette jeune personne.






Dernière édition par Blue-Evy S. Wilde-Fawkes le Dim 24 Juin - 9:58, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Blue ∞ Y’a déjà assez de conneries dans le monde pour que j’en rajoute.   Blue ∞ Y’a déjà assez de conneries dans le monde pour que j’en rajoute. Icon_minitimeDim 17 Juin - 22:06


« L'enfance est pleine de désillusions. »
de Bill Watterson
New-York, 1995.

La neige tapissait le sol d'une épaisse couche blanche. Noël n'était qu'à quelques jours. Les plus jeunes des enfants étaient excités à la perceptive de cette fête familiale. Quelques jeunes ne connaissaient pas leur famille. La leur était ici, entre ces murs. Les plus petits croyaient de toute leur force au Père Noël. Parce qu'il amène toujours le rêve. Mais, comme les années précédentes, il ne passerait pas. Parce que l'orphelinat n'avait pas assez d'argents pour tout payer. Il refusait de prendre des enfants, parce qu'ils avaient atteint le nombre maximum. C'était tout. Le front posé contre la vitre, serrant une peluche en forme de lapin contre sa poitrine, Blue-Evy regardait la buée se former sur la surface transparente. Le foyer était chauffé, mais son corps était parcouru par quelques frissons. Elle avait froid, mais n'avait pas de pull plus chaud. Ses petits doigts se resserrent sur sa peluche, alors que la neige continuait de chuter sur le sol. En entendant des bruits de pas venir vers elle, la fillette tourna la tête vers la source du bruit. Bougeant légèrement, Blue surpris le regard plein de mépris et de haine que posait sur elle, Lésia, française de douze ans. Elle vouait une haine sans nom à la petite américaine, sans qu'il n'y ai de raison apparente. Blue était son souffre-douleur. Retournant la tête vers la fenêtre, la petite fille de cinq ans sentit les larmes piquer ses yeux.

« Personne ne t'adoptera, petite merde ! Tu vaux rien, t'es même pas jolie et tu parles jamais. Personne voudra de toi. Puis avec un prénom aussi nul et merdique que Blue-Evy, on a plus l'impression de parler à un chien ! »
« Tu vas lui foutre la paix à cette gamine, ouais ? Elle t'as rien fais c'te pauvre gosse ! Dégage de là, Lésia ! »

Sans demander son reste, et après avoir regardé Blue une dernière fois, la française tourna les talons. Elle sortit de la chambre, claquant la porte avec une violence inouïe. Thomas s'approcha de la petite américaine et la prit dans ses bras, soulevant son maigre poids du lit, où elle était installée. Il sécha ses larmes, alors que les trois autres garçons prenaient place autour d'eux, sur le petit lit de la fillette. Evy nicha son visage dans le cou de Thomas, son grand frère, et soupira. Depuis qu'elle était arrivée, Lésia la haïssait, alors que les quatre garçons s'occupaient d'elle, comme d'une petite princesse. Il la berça longtemps, respirant son odeur de petite fille.

« Pou'quoi elle est mézante ave moi ? »
« Parce que c'est une méchante jalouse ... »
« Comme dans Blanze-Neize ? La mézante elle est pas belle et c'est la so'ciè'e. »
« Exactement pareil, petit coeur. »


Jetant un regard autour de lui, ses trois amis se relevèrent. Les enfants n'avaient pas de cadeaux pour Noël, ou très peu. Parfois, il arrivait qu'ils en reçoivent de parrains ou marraines. Même d'oncles et de tantes, mais Blue n'avait jamais rien eu à Noël. Parce qu'elle était seule. Evidemment, les seuls au courant de ce « trafic illégal » de cadeau au sein de l'orphelinat, étaient les plus grands pensionnaires et les personnes s'occupant des plus jeunes. Alors, Thomas et ses amis avaient décidé que Blue-Evy serait leur petite protégée, et qu'à chaque Noël, elle aurait elle aussi, droit à son petit cadeau. À son petit miracle.



« L'enfant n'a pas demandé à être adopté. »
de Isabelle Cluet
New-York, 1997.

« Thomas ! Viens ! »
« Blue, non ... »
« Allez, viens ! S'il te plaît ... »


Des yeux larmoyants, un sourire édenté, et, après un soupir vaincu, Thomas tendit la main à la petite fille. Il roula des yeux et regarda, une ébauche de sourire étirant ses lèvres, les deux petites couettes bouger devant ses yeux. Blue le considérait réellement comme un membre à part entière de sa famille. Il était son père, son frère, son cousin, son meilleur ami, son partenaire de jeu. Evy grandissait à ses côtés et apprenait à devenir une petite fille épanouit, malgré tous les travers de la vie. Thomas, quant à lui, retrouvait la paix enfantine. Ce moment où rien n'avait d'importance, si ce n'est de savoir de quelle couleur sera la fleur suivante. Même si la petite fille était mise à l'écart, à cause de ses yeux si étranges, qui effrayaient les autres enfants, elle adorait passer du temps avec Thomas, ou ses trois autres amis. Parce qu'eux, n'avaient pas peur d'avoir « la maladie » de la fillette. Il n'était pas stupide au point d'avoir peur d'un oeil bleu et d'un oeil vert. Il n'était pas aussi étroit d'esprit, la rejetant, parce que ses yeux étaient différents. Cette particularité faisait de Blue elle-même. Un long moment, ils restèrent juste tous les deux, à jouer avec les jouets de la petite fille. Jusqu'à ce qu'elle grimpe sur les genoux de Thomas, réclamant un câlin. Il dégagea le front de la fillette et déposa un baiser sur celui-ci. 

« Tu sais que je vais bientôt partir, petit coeur ? »
« Tu vas rentrer chez toi ? »
« J'sais pas, petit coeur … Peut-être. »
« J'peux venir avec toi ? »
« J'pourrais pas te rendre heureuse, Blue … Mais tu sais quoi ? Je te laisserais un petit papier avec écrit mon prénom. Tu demanderas à Dmitri de te montrer comment on fait une enveloppe et comment on écrit une lettre. Il pourra même te l'écrire, au début. Tu m'en enverras pleins, et je te répondrais toujours petit coeur. »
« Je sais pas lire … Et je dois écrire quand, les lettres ? »
« Quand tu veux. Si tu veux m'envoyer du courrier tous les jours, tu as le droit. Même si dedans tu me racontes seulement ce que tu as fais de ta journée. D'accord ? »


La petite sourit à celui qu'elle considérait comme son grand-frère et planta un baiser sur sa joue, heureuse. Poussant un soupir, elle laissa sa tête retomber contre son cou, et ferma les yeux, se laissant bercer par les fredonnements du jeune homme.

« Blue-Evy, chérie, je te présente des gens qui voudraient bien que tu deviennes leur petite fille ... »

La petite fille, assise dans le grand fauteuil, regardait le couple, à moitié caché derrière sa peluche. Elle posait un oeil vert sur eux, les scrutant. La femme se déplaça lentement, s'accroupissant. Ils étaient tous les deux à l'entrée du bureau et se rencontraient pour la première fois. Se laissant glisser au bas du fauteuil, la fillette restait cachée derrière son doudou. Elle ne voulait pas aller chez ses gens. Elle ne voulait pas partir de l'orphelinat, maintenant. Thomas n'avait pas encore quitté la bâtisse. Elle retira son doudou, fixant le couple de ses petits verrons. L'homme écarquilla les yeux devant tant de différence de couleurs. Une prunelle était aussi bleu que l'azur, alors que l'autre, aussi verte que l'émeraude. Sa femme laissa échapper un hoquet de surprise, plaçant une main sur sa bouche. Étrangement, la différence de couleur renforçait encore plus la beauté enfantine de Blue-Evy. La directrice se pencha vers la petite américaine, et passa son bras autour de sa taille. Blue détacha son regard bicolore du couple et plongea ses yeux colorés dans ceux gris de la directrice.

« Tu es d'accord pour aller leur parler, ma chérie ? »
« Non .. Je veux pas … je veux maman … et je veux Thomas ! »

Sans qu'aucuns des adultes ne puissent réagir, Blue-Evy se laissa tomber au sol, éclatant en violent sanglots. Contre son coeur, elle serrait sa peluche de toutes ses petites forces. Pour la première fois depuis son arrivée à l'orphelinat, Blue réclamait la seule personne qui ne s'inquiétait pas pour elle. Sa maman.



« Je ne laisserais jamais personne te faire de mal. »
de Isabella Cullen
Los Angeles, 1997.

L'avion amorçait sa descente vers la cité des anges. Enroulée dans une couverture, la gamine dormait depuis deux bonnes heures. La petite brunette avait quitté son foyer new-yorkais, pour suivre sa famille d'accueil à Los Angeles. Malgré une première rencontre assez difficile, les deux parents étaient tombés sous le charme de cette petite bouille aux yeux bicolores. Une douce caresse glissa sur le front de l'enfant, dégageant des mèches de ses cheveux bruns. Le petit corps peloté sous la chaleur de la couverture poussa un faible gémissement. Elle battit des paupières, s'habituant à la clarté alentour.

« Thomas .. ? »

Malgré qu'elle savait que ce n'était pas lui, Blue-Evy ne pût s'empêcher de l'appeler. Pendant sept ans, il avait été son repère. Pendant sept courtes, et pourtant si longues années, il avait été son unique repère. Même si l'enfant s'entendait avec les amis de Thomas, elle le préférait lui. Elle ne saurait expliquer pourquoi, mais c'était Thomas. Son grand-frère, son repère. Soupirant, elle laissa sa tête retomber alors que Madeline reprenait la couverture, la pliant. Ethan laissa sa veste reposer sur les épaules de la petite fille, pour éviter qu'elle ait froid. Parce qu'elle est son petit trésor. Les roues de l'engin touchèrent la piste d'atterrissage alors qu'Evy retombait dans un profond sommeil, peuplé de jours heureux, avec seulement Thomas.

Trois semaines plus tard.

« Blue ? Viens manger ma puce, allez. »

Abandonnant sa poupée, la fillette sauta sur ses pieds et se dirigea vers la cuisine, en trottinant. Cela faisait trois semaines qu'elle vivait chez Madeline et Ethan, et elle se sentait bien avec eux. Il la chouchoutait, lui offrant tout ce qu'elle voulait. Il l'emmenait souvent au parc, pour qu'elle joue. Mais l'enfant, à cause de la couleur de ses yeux, restait souvent à l'écart et elle finissait par tirer sur la main de ses parents d'accueil, pour qu'ils viennent s'amuser avec elle. Sauf qu'aujourd'hui, Madeline et Ethan avait invité Thomas à venir chez eux, quelques jours. Les deux parents ignoraient si c'était une bonne idée, mais la petite ne parlait pas depuis qu'elle était arrivée. Sauf pour appeler son grand-frère de coeur. Ils n'avaient qu'entendu sa voix que très rarement. Et en faisant interagir le jeune homme avec la petite américaine, ils espéraient qu'elle recouvre la parole. Madeline déposa une assiette fumante devant la petite fille, qui attaqua son repas, sans faire d'histoire. Blue n'était pas une enfant difficile. Elle se débrouillait toute seule pour la plupart des choses, écoutait les ordres de Madeline ou d'Ethan et les exécutait sans discuter. La jeune maman aurait presque pu dire qu'elle s'ennuyait avec la petite fille. Rien n'avait changé depuis son arrivé. Les jours étaient toujours aussi longues. Son travail accaparait toute son attention. Ethan ne rentrait que tard dans la nuit, à cause de son restaurant. Les deux jeunes gens avaient crû naïvement qu'en adoptant un enfant, leur couple se ressouderait. Certes, les disputes s'étaient amoindries, mais il n'en demeurait pas moins que le feu continuait de brûler. Il attendait simplement l'oxygène nécessaire pour repartir et tout embrasé sur son passage. La jeune femme blonde passa ses mains dans ses cheveux, alors que la petite fille mettait son assiette dans le lave-vaisselle.

« Est-ce que ça t'as plu, mon trésor ? »

La gamine hocha la tête, fuyant le regard de Madeline. Depuis toute petite, on lui avait interdit de regarder les gens dans les yeux. Parce que ce que tu as, la couleur de tes yeux différentes, c'est contagieux. Quand la petite fixait les yeux des autres enfants du foyer, elle ne voyait que deux pupilles vertes, marrons, bleus, grises. Et les siennes étaient bleus et vertes. Elle poussa un soupir alors que Madeline se baissait à sa hauteur.

« Tu sais que quelqu'un doit venir à la maison, cet après-midi ? Et qu'il va rester quelques jours ? Ça ne te dérange pas, ma chérie. »

L'enfant secoua la tête de gauche à droite, répondant négativement à la seconde question de Madeline. Après l'avoir brièvement serré dans ses bras, la jeune femme laissa la petite fille filer dans sa chambre. Cet après-midi, le restaurant sera fermé. Cet après-midi, Madeline avait pris un jour de congé pour l'arrivée de Thomas. Cet après-midi tout irait bien. Normalement.





Dernière édition par Blue-Evy S. Wilde-Fawkes le Dim 24 Juin - 19:04, édité 5 fois
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MessageSujet: Re: Blue ∞ Y’a déjà assez de conneries dans le monde pour que j’en rajoute.   Blue ∞ Y’a déjà assez de conneries dans le monde pour que j’en rajoute. Icon_minitimeDim 17 Juin - 22:06


« L’humanité souffre et je souffre avec elle. »
de Lolita Pille
Mexico, 2000.

La chaleur étouffante de la chambre était insoutenable. Enfin, chambre. La pièce n'en portait que le nom. Un lit était dans un coin. À peine deux pas plus loin, des sanitaires. Il n'y avait pas de place. C'était plus petit qu'une chambre de bonne. Plus petit que tout. Et un corps était recroquevillé sur le lit. En position fœtale, Blue avait une respiration vive. Sa poitrine montait et s'abaissait à un rythme fou. Son corps tout entier était trempé de sueur. Elle grelottait, malgré la chaleur. Malgré la peur. Ses dents s'entrechoquaient, entrecoupées de sanglots longs et déchirants. L'enfant n'entendait plus rien. Le silence l'oppressait. Cela faisait trois ans qu'elle n'était pas sortie de la cave. Trois ans qu'elle restait dans ce lieu insalubre, sans possibilité de sortir, de s'échapper. De respirer l'air frais. Fermant ses paupières avec encore plus de force, Evy retient une violente nausée.

Une main se posa sur son front bouillonnant. Elle avait tellement chaud. Mais, paradoxalement, elle tremblait. Sa tête la faisait atrocement souffrir. Elle n'osait même plus ouvrir les yeux. Blue-Evy avait l'impression de sentir son lit bouger. Si elle n'avait pas ouvert cette porte, seule, il y a trois ans, elle ne serait pas dans cet état. Elle ne serait pas dans cette cave, en train de mourir.

« Elle est bouillante, patron. Faudrait la faire sortir et l'emmener dans un hôpital ... »
« Et que ces connards de médecins la reconnaissent et préviennent la police, pour qu'on se retrouve en taule pour trafic d'enfants ? Plutôt qu'elle crève ! »


La porte claque une nouvelle fois, la laissant plonger dans une semi-conscience. Blue n'avait plus conscience du temps qui passait. Une heure comme une année aurait pu s'écouler, qu'elle ne s'en serait pas aperçue. Recroquevillée sur elle-même, la petite américaine tentait de se remémorer des souvenirs heureux, pour tenir. Mais rien. Rien, à part un seul visage qui s'imposait à son esprit. Un visage inconnu, mais qui lui réchauffait le coeur. Qui le faisait battre. En entendant des portes s'ouvrir, des coups de feux retentir, Blue pria pour que la fin soit proche. Très proche.

Quinze jours plus tard.

La fillette de dix ans sentait une douce caresse sur son front. Une main rabattait ses cheveux en arrière, depuis de longues heures. L'homme n'avait pas quitté le chevet de la fillette depuis qu'elle avait été admise à l'hôpital de Mexico. Sa fièvre était descendue rapidement. L'appendice de l'enfant, qui s'était manifestée pendant sa captivité, avait pu être retirée. Thomas regardait le visage amaigrit de celle qu'il avait pratiquement élevé. Sa petite soeur. Sa petit Blue. Elle n'avait plus tellement le même visage. Il avait perdu en rondeur. Probablement à cause de la faim. Son regard se voila, en pensant à tout ce qu'elle avait probablement traversé. Pourquoi elle ? Pourquoi cette petite fille que la vie n'avait déjà pas épargné ? Ses questions restaient sans réponse. Le visage sous sa main s'agita, alors que Thomas commençait déjà à rassurer l'enfant. 

« C'est fini, petit coeur .. C'est terminé … Tout est terminé .. J'te lâche plus la main maintenant, mon petit coeur … »


Au son de cette voix, Blue sentit les larmes lui monter aux yeux. Thomas ...Pourquoi était-il ici ? Que faisait-il à ses côtés, alors qu'elle ne l'avait pas revu depuis ses sept ans ? La gamine poussa sa tête sur le côté, regardant le seul homme sur lequel elle n'avait jamais pu compter. Ses yeux battait l'air, s'habituant à la luminosité extérieure, autant que possible. Les larmes dévalèrent ses joues, alors que les traits de son Thomas lui apparaissaient devant les yeux.

« Thomas ... »


La boule dans la gorge de Blue-Evy éclata et ses larmes coulèrent plus abondamment sur ses joues. Qu'importe la brûlure de sa gorge. Qu'importe la brûlure dans son ventre. Thomas était là. Et elle était vivante.



« La vérité, c’est qu’il n’y a pas de vérité. »
de Pablo Neruda
Londres, 2005.

« Blue ! Éteints-moi cette stupidité ! Pourquoi tu regardes ça ? »


La jeune fille de quinze ans releva la tête de son cours de maths. La télé était allumée, passant une quelconque émission de télé, sur une quelconque star à la mode. Pas que la jeune fille y accorde une réelle importance. Elle préférait s'avancer dans ses devoirs, plutôt que d'essayer de comprendre ce que la présentatrice racontait à la télé. Elle n'entendait que de vagues paroles à propos d'une grossesse cachée, d'un enfant abandonné et des regrets d'une mère. Blue fronça les sourcils. Encore une qui n'a pas assumé ses choix ... Elle n'avait jamais connu les réels causes de son abandon. La seule chose qu'elle savait était qu'elle n'était qu'une stupide erreur. Un oubli. Un bébé. Un abandon. Elle avait été laissé à l'orphelinat new-yorkais où elle avait passé sept ans de sa vie, avant que Madeline et Ethan ne l'adoptent. Elle reporta son attention sur Thomas qui venait de saisir la télécommande dans le but d'éteindre la télévision. 

« J'écoute même pas, Thomas, je bosse mes maths … D'ailleurs, si tu pouvais v'nir m'expliquer quelques trucs, j'comprends pas ... »


Elle suivait des yeux son tuteur légal, alors qu'il se tenait debout devant le poste télé, la télécommande à la main. Evy regarda son dos, sans comprendre. Depuis qu'il l'avait retrouvé dans cet entrepôt, Thomas était devenu très protecteur envers la jeune fille. Pas qu'elle allait s'en plaindre. Elle avait été kidnappé à sept ans, dans le but d'être revendue comme une vulgaire marchandise à ses dix ans. Elle aurait dû aller elle ne sait où, et elle ne voulait pas le savoir. Parce qu'aujourd'hui, elle était en sécurité. A la sortie de l'hôpital, Blue avait refusé de retourner chez ses tuteurs. Tout comme elle refusait qu'ils l'appellent Blue. Pour eux, elle était Swann. C'était en partie de leur faute si elle avait faillis mourir à Mexico. S'ils ne l'avaient pas laissé ouvrir la porte, elle n'aurait jamais connu cette vie. Elle avait longtemps bataillé, Thomas à ses côtés, et finalement, il avait obtenu sa garde. Le jeune homme avait une situation stable, un métier qui permettait de subvenir à leurs besoins. Blue s'était faite embaucher dans un magasin et ils s'en sortaient. Certes, ils ne roulaient pas sur l'or, mais le frigo était toujours plein.

« Putain ... »


La voix de Thomas la sortit de ses pensées. Elle releva le visage vers le jeune homme, qui s'était laissé tomber sur le canapé, sous le choc. Devant ses yeux, Blue passait à la télé, en plus vieille. L'adolescente sauta sur ses pieds et s'avança vers le jeune homme, surprise par son langage. Thomas ne jurait jamais. Ou peu, mais vraiment très peu. La jeune fille arriva derrière son tuteur et posa ses yeux sur l'écran. Ses sourcils se froncèrent. Pourquoi venait-il de jurer face à une interview, d'une femme probablement, dans un talk show télévisé ? Evy s'assit sur l'accoudoir, alors que la caméra balayait le public, avant de se poser sur le visage d'une femme d'environ trente-cinq ans.
Oh... 
La bouche de la jeune fille s'ouvrit sous le choc. La femme avait le même oeil vert qu'elle. La même intensité. La même beauté. Ses cheveux, qui tombaient en larges anglaises sur ses épaules étaient les même que celles de la jeune fille, ramenées dans un chignon. Son visage apparaissait à l'écran, vieilli. Elle tapa dans le bras de Thomas, pour qu'il monte le son.

« Ma carrière décollait juste à ce moment-là. Je ne pouvais pas gérer un bébé. Depuis toute petite, je ne voulais que ça : chanter. Alors, quand j'ai appris ma grossesse, j'ai longuement réfléchis. Je n'avais que vingt ans quand je suis tombée enceinte. J'ai voulu avorter, mais, malheureusement, je m'y suis prise trop tard. Alors, je l'ai gardé. Et elle est née le quatorze juillet dix-neuf cent quatre-vingt-dix à New-York. Dès les premières secondes, je l'ai aimé très fort. Seulement, je ne pouvais pas la garder. Son papa était un homme rencontré une nuit. Oui, elle a été une erreur, mais ma plus belle erreur. Si je devais recommencer, je le ferais. Sans hésiter. Je l'ai appelé Blue. Blue-Evy. J'ai toujours aimé ce prénom, sans me rappeler de l'endroit où je l'avais entendu. Mais, je voulais avoir le bonheur de la nommer moi-même. »
« Où est-elle, aujourd'hui ? »
« Je ne sais pas … J'espère juste qu'elle est heureuse. Qu'elle vit une belle vie, qu'elle ne manque de rien. Blue, trésor, si tu m'entends aujourd'hui, demain ou dans un mois, sache que je n'ai jamais cessé de t'aimer. Je n'ai jamais voulu t'abandonner et ton petit visage de ... »
« Coupe la télé, Thomas. »

La voix rauque de l'américaine fit obéir Thomas sans qu'il ne se pose de questions. L'adolescente se releva, partant se mettre devant la fenêtre. Les larmes roulèrent rapidement sur ses joues, alors que les bras de son frère s'enroulait autour de sa taille. Il déposa un baiser sur sa tête. Aujourd'hui, après quinze ans, elle venait de retrouver sa mère.



« Vie...illir. La vie qui s'étire tristement. . »
de Michèle Mailhot
Chicago, 2007.

Blue-Evy poussa un énième soupir. Elle était fatiguée de voyager à travers le monde. Londres, New-York, Los Angeles, Mexico. Même si cette dernière destination n'était pas la plus rêvé, elle y avait été malgré elle. La jeune femme passa ses doigts dans ses cheveux, grimaçant. Elle était fatiguée du décalage horaire. Et de la fête de la veille. L'année scolaire venait de prendre fin, et elle avait été invité. Assez étrange en soi, parce qu'elle était le plus souvent seule. Encore et toujours ses yeux verrons. Et puis, les gens la trouvaient bizarres. Mais Blue cachait simplement sa vie. Elle était la fille d'une chanteuse et d'un inconnu. La jeune fille avait découvert qu'elle possédait un oeil de son père et un de sa mère. Enfin, c'est possible. La jeune américaine posa sa tête contre le hublot de l'avion, laissant les souvenirs l'envahir. Ses paupières se fermèrent, lentement.

Quelques jours plus tôt.

Virant le bazar qu'il y avait sur son lit, elle laissa tomber plusieurs robes. Elle ne savait pas quoi mettre. C'était sa première fête, donné chez son meilleur ami, Paul. Il était dans son lycée, mais il ne se parlait pratiquement pas. Par contre, une fois les pieds en dehors de l'enceinte scolaire, ils n'étaient plus les même. Blue-Evy souffla, regardant désespérément les robes sur son lit.

« Besoin d'aide, petit coeur ? »
« Merde, Thomas ! J'ai plus quatre ans ! T'as pas le droit de rentrer comme ça dans ma chambre ! Tu fais chier ! »

Son tuteur éclata de rire, lui désignant une robe noire, toute simple. En sortant, il referma la porte derrière lui. La jeune femme secoua la tête. Encore une fois, elle allait l'écouter. Parce qu'il avait raison. Tout en se préparant, elle repensait à sa rencontre avec Paul. C'était un schéma assez classique. Thomas faisait venir son meilleur ami chez eux. Ou il allait chez lui. Blue l'accompagnait à chaque fois, par peur de se retrouver seule. Sauf qu'une fois, Paul était là. Ils avaient passé la soirée à discuter de tout et n'importe quoi, avant de s'endormir dans le même lit. Et depuis, ils ne se quittaient plus. Jusqu'à ce que, fatalement leur histoire d'amitié vire en histoire d'amour. Ils étaient tout le temps ensemble, sous l'oeil plus que vigilant de Thomas, que Paul semblait accepter, lui et sa place énorme dans la vie de la jeune femme. Sauf que ce soir, ça devait être leur officialisation.

Paul était passé chercher la jeune fille assez tôt. La jeune femme avait été heureuse de le retrouver. Et ce soir, tous les regards étaient braqués sur eux. Paul et Blue-Evy. Blue-Evy et Paul. Une drôle d'entité. Il était riche, elle était pauvre. Il avait une famille, elle n'avait que Thomas. Il avait toujours connu Londres, elle venait de New-York. Il n'avait pas d'histoires, elle avait été kidnappé et séquestré pendant trois ans. Deux personnes opposées qui s'attirent. Blue avait passé une drôle de soirée, entre le rêve et la réalité. Elle se sentait planer à des kilomètres au-dessus de la maison de son petit ami. L'américaine était restée avec lui toute la soirée, jusqu'à ce qu'elle se sente bizarre. Elle ne savait pas trop ce qui se passait. L'américaine se rappelle seulement être montée à l'étage et avoir été dans la chambre de Paul. Elle se rappelle d'avoir entendu la porte se fermer. Avant de se rouvrir et de se refermer une nouvelle fois. Puis plusieurs fois. Ensuite, elle avait sombré dans l'inconscient, ne gardant aucuns souvenirs de cette nuit. 

Retour au présent.

Une main la réveilla brutalement. Blue ouvrit ses yeux avec violence, sa tête la tournant légèrement. La jeune américaine se releva, récupéra ses affaires et suivit les Rawlinks dans les dédales de couloirs de l'aéroport de Chicago. Elle quittait Thomas, parce qu'il avait rencontré une fille. Une fille qui ne l'acceptait pas. Elle ne voulait pas de l'adolescente américaine dans son couple. Pourtant, Thomas n'était pas un potentiel amant ou compagnon. Il était simplement son meilleur ami, son frère. Sa famille.





Dernière édition par Blue-Evy S. Wilde-Fawkes le Dim 24 Juin - 19:27, édité 7 fois
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MessageSujet: Re: Blue ∞ Y’a déjà assez de conneries dans le monde pour que j’en rajoute.   Blue ∞ Y’a déjà assez de conneries dans le monde pour que j’en rajoute. Icon_minitimeDim 17 Juin - 22:06


« Chaque souffle nous rapproche de la mort. »
de Hazrat Ali
Chicago, 2008.

« La vie avait suivi son cours avec une vitesse déconcertante. De Londres, je n'avais eu aucune nouvelle. Un silence radio complet. Jusqu'à ce que Thomas me dise tout. À la soirée de Paul, j'avais fais une connerie. J'étais apparemment le sujet principale d'une vidéo assez compromettante. Mon frère n'avait jamais voulu me dire ce que c'était. Ce qu'il se passait. Alors, j'avais tenté de mettre la main sur cette vidéo. Introuvable. Évidemment. J'avais décidé de prendre le taureau par les cornes, demandant clairement à Paul de m'expliquer. Il m'avait tout dit, comme ça. J'avais couché avec une dizaine de ses invités masculins ce soir-là. Hors, je ne gardais aucun souvenir de ça. Pourtant, j'aurais dû m'en rappeler. Me souvenir. J'ai forcé ma mémoire, mais rien. Un trou noir. J'ai été passé des examens. Rien. Alors j'ai coupé les ponts. Définitivement. Jusqu'à ce que je comprenne. La drogue du violeur. Simplement. Pourquoi ? Je ne sais pas. Mais ils l'avaient fait. Je l'ai expliqué à Thomas. On en a parlé, longtemps. Mes symptômes tenaient la route. Or, il n'y avait aucune preuve. Sauf cette vidéo où on me voyait inconsciente. Mon policier de frère a remué ciel et terre pour les punir. Tous. Et il a réussit. Mon frère, ce héros.

Quand j'ai appris la vérité, évidemment, j'ai déprimé. Surtout que ça n'allait pas ici. Les Rawlinks étaient fous ! Ils jouaient à des jeux malsains avec les plus petits. Ils touchaient les plus grands. Ils s'insultaient entre eux. Quand j'ai découvert ce que j'avais subi, je me suis renfermée sur moi-même. J'ai arrêté de parler. De vivre. Je survivais. On disait que mes yeux me faisaient devenir folle. Possible. Je n'en sais rien. J'ai entendu tellement d'histoire sur mon regard que plus rien ne m'étonne. Je soupirais, secouant la tête, acquissant silencieusement à des requêtes de ma famille d'accueil. J'avais aussi des nouvelles de Madeline et Ethan. Ils allaient bien. Ils avaient un petit bébé de trois mois. Un petit garçon qui était à eux. Leur bébé. J'étais contente pour eux et puis, j'étais la marraine. Malgré leur erreur avec moi, ils méritaient d'être heureux. De toute manière, je leur avais pardonné.

J'avais atteints ma majorité au mois de juillet. Majorité française. Ici, je n'étais pas encore libre. Mais qu'importe. Jack Ramlinks allait trop loin. Il rentrait tous les soirs dans ma chambre et essayait de me violer. Il était complètement fou. J'avais peur. Je tâchais toujours de rentrer après lui, ou de faire attention à ce que quelqu'un soit présent à la maison. Je me battais chaque jour et chaque soir contre lui. Je l'empêchais d'aller plus loin, de me détruire un peu plus. Depuis que je vis chez eux, ils n'ont jamais dû entendre ma voix. Ou très peu. Le soir de mon dernier examen, j'ai plié mes affaires et je suis partie. Il a essayé de me retenir. Je me suis débattue, jusqu'à ce qu'il m'assomme. Et que je me réveille, quelques heures plus tard, dans ma chambre. Je me sentais bizarre. Comme quand j'avais été drogué. Sans réfléchir, les petits étant en sécurité avec les plus vieux, les Rawlinks n'étant pas là, j'avais bravé leur stupide interdiction de sortir quand ils étaient absents. »



« Sometimes love is not enough and the road gets tough. »
de Adèle
Chicago, 2009.

« C'est qui la petite brune, dans le coin ? »
« Elle, là-bas ? Je ne sais pas. Elle ne veut pas nous dire son prénom. Depuis que je suis ici, je ne l'ai jamais entendu parler. Je ne sais même pas d'où elle vient. »
« Elle n'est pas d'ici ? »
« Je ne sais pas. La seule fois où j'ai vu ses lèvres bouger, c'était avec Armand. Il était le seul à qui elle parlait. Je sais juste que personne ne l'aime à cause de ses yeux. Ils effraient. »
« Et il est où cet Armand ? »
« Décédé au printemps. Il s'est fait agresser et on a retrouvé son cadavre. »


Le jeune homme hocha la tête, continuant de fixer la frêle silhouette d'Evy. Depuis qu'il était arrivé, voilà un an, c'était la première fois qu'il voyait la jeune fille de dix-neuf ans. Il ne connaissait rien d'elle. Juste que personne ne savait d'où elle venait. Et il ne savait pas comment l'aborder. Parce que même sous son apparence sale et peu avenante, Blue-Evy était jolie. Il y avait cet étrange halo autour d'elle. Une sorte de voile qui se promenait avec elle. Comme si elle traînait un passé trop lourd ... Depuis qu'elle était dans la rue, Blue n'était plus la même. On dit toujours que la rue change une personne, et dieu seul sait que cela est vrai. Quand elle s'était échappée, la jeune femme avait été dans un hôpital. Elle était majeure, elle n'avait besoin de personne. Elle avait demandé un rapport, montrant ses marques aux médecins. Elle avait dû subir tout un tas d'examens, pour qu'on découvre, qu'effectivement, elle avait été abusé. Tout ça, pour punir les Rawlinks ... Mais au moins, il ne ferait plus de mal à personne. Ils avaient été arrêté, jugé, et condamné. Elle ne savait rien du procès. La jeune américaine était juste venue témoigner. Blue n'était pas restée pour écouter la peine.

« Hey, salut … Je suis Andreas. J'aide au refuge de temps à autre, et j'me suis dis que t'apprécierais ptêtre d'avoir un petit morceau de pain en plus ... »


La voix masculine la fit sursauter. Elle cligna des paupières et tourna son regard émeraude et azur vers Andreas. Il avança un petit morceau de pain. Une ombre de sourire étira ses lèvres. Qu'est-ce qu'elle détestait ça. Oui, elle était SDF. Oui, elle avait dix-neuf ans. Mais non, elle ne voulait pas de cette putain de pitié. Elle hocha la tête dans sa direction, et plongea son regard bicolore dans le sien. Malgré elle, la jeune américaine scanna son regard, cherchant la faille. Depuis ses sept ans, elle avait apprit que les hommes n'étaient que des brutes. Comme ses ravisseurs qui l'avaient séquestré. Depuis ses sept ans, elle avait apprit à lire dans les yeux des gens. Parce que ça la protégeait. Depuis ses dix-sept ans, elle avait apprit que la vie ne lui ferait jamais de cadeau. Parce que c'est la vie. Andreas se tortilla sur son siège, mal à l'aise. Le regard vert et azur de la jeune fille était déstabilisant. Ses yeux semblaient complètement morts, vide de tout sentiments. Il ignorait comment elle avait plus en arriver là, mais elle y était arrivée. Elle détourna son regard émeraude et océan si soudainement, que le jeune homme en resta surpris. Il semblait que quelque chose s'était passé pendant ce laps de temps, que son coeur venait de se réchauffer, comme un feu que l'on ranime. Lui non plus n'avait pas été épargné par la vie. 

« Moi c'est Blue-Evy. Et je déteste ce que tu viens de faire. »


La jeune femme lâcha ses mots avec une froideur déroutante. Andreas frissonna, alors que le regard de la jeune fille brillait d'animosité, malgré leur vide. Il déglutit. Elle ramassa ses affaires, récupéra la nourriture, qu'elle tendit à sa voisine, une femme avec un bébé. Récupérant les lambeaux de son manteau, elle ressortit, sous le regard bleu d'Andreas. A partir de ce jour, Blue-Evy Swann Liloé Eden Wilde-Fawkes , qui préférait qu'on l'appelle Blue ou Evy, deviendrait sa nouvelle obsession. Et plus tard, sa nouvelle raison de vivre.



« Il y a l'amour. Et puis il y a la vie, son ennemie. »
de Jean Anouilh
Chicago, 2012.

« Nous aurons des lits pleins d'odeurs légères,
Des divans profonds comme des tombeaux,
Et d'étranges fleurs sur des étagères,
Écloses pour nous sous des cieux plus beaux.

Usant à l'envi leurs chaleurs dernières,
Nos deux cœurs seront deux vastes flambeaux,
Qui réfléchiront leurs doubles lumières
Dans nos deux esprits, ces miroirs jumeaux.

Un soir fait de rose et de bleu mystique,
Nous échangerons un éclair unique,
Comme un long sanglot, tout chargé d'adieux;

Et plus tard un Ange, entr'ouvrant les portes,
Viendra ranimer, fidèle et joyeux,
Les miroirs ternis et les flammes mortes. »
*

Blue-Evy referma son livre, alors que sa main continua de caresser les cheveux de son amant. Les cheveux d'Andreas. Elle avait découvert le poète Charles Baudelaire, un petit peu par hasard, et depuis, elle lisait un poème chaque soir. Andreas était, le plus souvent, allongé, sa tête reposant sur ses cuisses. Une de ses mains reposaient sur le ventre rond de la jeune russe, alors qu'elle le câlinait. Sous sa paume, il sentait, par moment, le bébé donner des coups de pieds. Parfois léger, parfois plus fort, faisait rigoler ou souffler la future maman. Malgré son ventre, elle se pencha en avant, déposant un baiser sur ses lèvres. Elle glissa sa main sur sa joue, caressant sa mâchoire, avec la même douceur qu'une mère. Ses même caresses qu'elle avait un jour sentit sur ses joues. Mais qui était trop lointaines dans ses souvenirs, pour se rappeler de la douceur de ce geste. De l'amour que laisse passer ce geste. Blue éloigna son visage de celui d'Andreas, un sourire aux lèvres.

« Je t'aime tellement ... »
« Pas plus que moi ... »

Oui, c'était niais à souhait, mais c'était eux. Blue sourit, alors qu'Andreas continuait de lui caresser les cheveux, heureux. Elle avait vingt-et-un ans, et le chemin qu'elle avait parcouru était phénoménal. Blue-Evy était partie de rien, pour en arriver là. Elle était partie de la misère, pour arriver au bonheur. Ou à un de ses dérivés. L'hiver suivant sa rencontre avec celui qu'elle aimait, elle était gravement tombée malade. Le médecin lui avait diagnostiqué une méchante grippe, doublé d'une pneumonie. Elle devait avoir un repos total et être au chaud. Andreas s'était immédiatement proposé pour héberger la jeune femme chez lui. Elle était rentrée dans sa vie, comme un boulet de canon. Et deux ans plus tard, elle est toujours là. Enceinte et souriante. Leur vie n'a pas été tous les jours aussi simple et évidente que ça. Surtout au début. Andreas se rappelle avoir eut énormément de mal à dompter le caractère de feu de Blue. La moindre de ses réflexions le mettaient hors de lui. Le moindre geste trop brusque la terrorisait. Mais, petit à petit, ils avaient su s'adapter à l'autre. La jeune femme ne tremblait plus comme une feuille quand ils se disputaient. Elle avait même développé un sens assez aiguë de la gueulante. Andreas faisait attention à ne pas bouger trop vite. Pendant deux ans, chaque geste était lent, doux. Pour calmer la demoiselle. Et elle avait finit par comprendre. C'est le soir des vingt-cinq ans d'Andreas qu'elle lui avait dit l'aimer. Depuis plus d'un an, elle se battait avec ce drôle de sentiment qui naissait dans sa poitrine. Cette drôle de sensation qui l'habitait, jour après jour. Et il l'aimait en retour. Plus fort que tout. Leur amour avait été rapide, mais c'était lui

[…]

La future maman se réveilla d'un seul coup. Le bébé ne bougeait pas, dormant probablement. Elle chercha Andreas, sans jamais le trouver. Son coeur battait rapidement. La nausée était au bord de ses lèvres. Elle avait chaud. Affreusement chaud. Son corps semblait avoir été oublié sur le feu. Elle posa une main sur son front, tentant de respirer. Soupirant, Blue se tourna sur le flanc, prête à se rendormir. Elle ignorait l'heure qu'il était, si le soleil était levé, mais elle était encore fatigué. Elle tendit sa main vers la place froide laissée par Andreas, et ses doigts frôlèrent un morceau de papier.

Citation :
Je suis sortie t'acheter à manger ; tu délierais dans ton sommeil et parlais de manger des poires. J'ai préféré prévenir ton envie au réveil. Je serais là avant même que tu n'ouvres les yeux.

Je t'aime ♥

Blue rigola dans le grand lit, roulant sur le dos. Il était fort possible qu'elle ait parlé, effectivement, de poires. Mais, le reste du rêve devait absolument resté secret. Question de décence.

[…]

Toute la journée n'avait été qu'une éternelle répétition. Andreas était revenu au moment où elle commençait à s'éveiller, et où le bébé donnait des coups de plus en plus fort. Ils avaient déjeuné ensemble, et le jeune homme avait dû repartir travailler. La future maman rangeait la maison, et s'arrêta devant la chambre du bébé. Bientôt, dans trois mois, il serait trois. Ils allaient savoir si elle allait donner vie à une petite fille ou à un petit garçon. La russe ignorait s'ils allaient réussir à élever ce bébé. Elle n'avait jamais connu ses propres parents. Et les parents d'Andreas étaient morts quand il n'était qu'un nourrisson. Ils avaient grandi dans un orphelinat. Elle ignorait quelle genre de parent ils allaient faire, mais elle n'était pas seule. Non, pour la première fois de sa vie, elle ne serait pas seule.
Une voiture se gara devant la maison, et elle redescendit les escaliers en courant. Andreas ouvrit la porte, pour la voir cavaler dans les escaliers. Il éclata de rire, secouant la tête de gauche à droite.

« Un jour arrivera où tu vas tomber et tu auras mal, Blue … »


Puérilement, elle lui dira la langue, avant d'éclater de rire, et de nouer ses bras autour de sa nuque. Leurs lèvres se trouvèrent, partageant avec l'autre les même sentiments qui les animaient. Le même amour indestructible qui les consumait. Elles se dévoraient l'une et l'autre, jusqu'à l'essoufflement. Evy lui murmura son amour, son front posé contre le sien. Il souriait. Les mots sont souvent inutiles. Aujourd'hui, n'était pas une exception. Attrapant sa main, il la serra entre ses doigts, et souris à la jeune femme, qui deviendrait sa fiancée dans quelques heures.

[...]

La respiration calme de la jeune femme brune rompait le silence ambiant. Les machines bipaient, la maintenant en vie. Elle était seule. Personne n'était venu la voir. Personne ne s'était inquiété de son état, ou de celle de son enfant. Elle était simplement la patiente de la chambre 334. Pas de prénom. Pas de nom. La patiente de la chambre 334. Depuis des semaines, elle dormait. Son teint blafard se confondait avec la literie de l'hôpital. Des perfusions apportaient la nourriture nécessaire à sa survie. Elle ne le savait pas encore, mais vivre, à présent, ne servirait plus à rien. Blue était foutue.

Ses paupières bougèrent, amenant un soubresaut de vie. Elle fronça les sourcils. Sa bouche était pâteuse. Comme si elle avait trop bu. Son corps semblait peser des tonnes. Elle n'entendait aucun bruit, si ce n'est ce bip assourdissant et répétitif. Cette impression de vide. Blue-Evy était seule. Ouvrant ses paupières, elle déplaça une main sur son estomac. Plat. Le bébé n'était plus là. Il n'était plus dans son ventre. Avait-elle dormi pendant trois mois ? Était-il né ? Non. Elle le saurait. Elle n'aurait pas cette impression d'être morte. Aujourd'hui, à vingt-et-un ans, elle comprit la douleur que pouvait ressentir toutes ses femmes qui perdaient leurs enfants. Elle pouvait comprendre pourquoi des couples se déchiraient. Elle n'avait pas pu garder la vie en elle. Aujourd'hui, elle n'avait plus personnes. Sa mère n'existait pas. Elle n'avait jamais d'amis sur qui compter. Son père était un inconnu dont elle ignorait tout, jusqu'à son prénom. Thomas ne pouvait pas venir. Son bébé était mort. Andreas était mort. Sinon, il serait là. Il serait présent. La patiente de la chambre 334 aurait entendu sa voix. Elle n'avait plus rien à faire ici. Quand elle sera sortie, elle ira vivre à San Siedo. Les larmes dévalèrent sur ses joues. Un cri déchira sa gorge.

« Si on vit cachés
Si on vit damnés
Et si le temps se compte
On frustre nos hontes
Là-bas tu peux mentir
Là-bas tu peux tricher
Là-bas on peut salir, là-bas…
On peut… être juste Toi et Moi »
**

Spoiler:





Dernière édition par Blue-Evy S. Wilde-Fawkes le Dim 24 Juin - 19:43, édité 7 fois
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MessageSujet: Re: Blue ∞ Y’a déjà assez de conneries dans le monde pour que j’en rajoute.   Blue ∞ Y’a déjà assez de conneries dans le monde pour que j’en rajoute. Icon_minitimeDim 17 Juin - 23:01

Bienvenue, j'adore ce que tu veux faire de ton perso...alors pour une jeune femme aussi torturée et tordue je vois bien Lana Del Rey...ca pourrait faire des flameches avec mon perso flic Razz
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MessageSujet: Re: Blue ∞ Y’a déjà assez de conneries dans le monde pour que j’en rajoute.   Blue ∞ Y’a déjà assez de conneries dans le monde pour que j’en rajoute. Icon_minitimeDim 17 Juin - 23:06

Bienvenue parmi nous Blue ∞ Y’a déjà assez de conneries dans le monde pour que j’en rajoute. 2176505670
code validé Blue ∞ Y’a déjà assez de conneries dans le monde pour que j’en rajoute. 4153354820
concernant l'avatar, je verrai bien Lana Del Rey dans ce rôle avec sa tête je trouve qu'elle correspondrait bien (:
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MessageSujet: Re: Blue ∞ Y’a déjà assez de conneries dans le monde pour que j’en rajoute.   Blue ∞ Y’a déjà assez de conneries dans le monde pour que j’en rajoute. Icon_minitimeDim 17 Juin - 23:09

Bienvenuuuuue ! & je suis du même avis que mes voisins du dessus, je dirais également Lana Del Rey qui colle parfaitement au genre. :3
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Silver Z. Avery-Leeds

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MessageSujet: Re: Blue ∞ Y’a déjà assez de conneries dans le monde pour que j’en rajoute.   Blue ∞ Y’a déjà assez de conneries dans le monde pour que j’en rajoute. Icon_minitimeLun 18 Juin - 4:01

Je voterai également pour Lana Del Rey pour le genre du personnage que tu veux faire. I love you
Bienvenue et bon courage pour ton choix. :loveiou:
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MessageSujet: Re: Blue ∞ Y’a déjà assez de conneries dans le monde pour que j’en rajoute.   Blue ∞ Y’a déjà assez de conneries dans le monde pour que j’en rajoute. Icon_minitimeLun 18 Juin - 6:53

si t'aimes casser avec les images des stars, je te dirais de prendre Holt Blue ∞ Y’a déjà assez de conneries dans le monde pour que j’en rajoute. 1879637317 ça lui ferait un air assez innocent et les gens ne s'attendraient pas à tout ça de sa part Blue ∞ Y’a déjà assez de conneries dans le monde pour que j’en rajoute. 117745182 Blue ∞ Y’a déjà assez de conneries dans le monde pour que j’en rajoute. 2472899277 en tout cas, peu importe qui tu prenne, garde-moi un lien parce que ton perso s'annonce génial Blue ∞ Y’a déjà assez de conneries dans le monde pour que j’en rajoute. 1879637317 Blue ∞ Y’a déjà assez de conneries dans le monde pour que j’en rajoute. 4153354820
très joli pseudo Blue ∞ Y’a déjà assez de conneries dans le monde pour que j’en rajoute. 2916035490
bienvenue parmi nous Blue ∞ Y’a déjà assez de conneries dans le monde pour que j’en rajoute. 2176505670
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et puisqu'on n'atteint pas le cielà moins de s'y brûler les ailes.
Noëlya O. Archibald

Noëlya O. Archibald
et puisqu'on n'atteint pas le ciel
à moins de s'y brûler les ailes.
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MessageSujet: Re: Blue ∞ Y’a déjà assez de conneries dans le monde pour que j’en rajoute.   Blue ∞ Y’a déjà assez de conneries dans le monde pour que j’en rajoute. Icon_minitimeLun 18 Juin - 7:30

BIENVENUUUUE Blue ∞ Y’a déjà assez de conneries dans le monde pour que j’en rajoute. 697259432
Lana correspondrait à l'image oui mais aimant casser les images moi aussi, je prendrais justement Lawrence ! Blue ∞ Y’a déjà assez de conneries dans le monde pour que j’en rajoute. 2176505670 Je sais, ça t'aide pas beaucoup vu les avis divergents Blue ∞ Y’a déjà assez de conneries dans le monde pour que j’en rajoute. 1881463262
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parce que Harpeur a pas peur
P. Harper Levinson

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parce que Harpeur a pas peur
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MessageSujet: Re: Blue ∞ Y’a déjà assez de conneries dans le monde pour que j’en rajoute.   Blue ∞ Y’a déjà assez de conneries dans le monde pour que j’en rajoute. Icon_minitimeLun 18 Juin - 8:27

Moi je dirais HOLT je trouve qu'elle irait très bien avec la description que tu as faîtes Blue ∞ Y’a déjà assez de conneries dans le monde pour que j’en rajoute. 619667412
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MessageSujet: Re: Blue ∞ Y’a déjà assez de conneries dans le monde pour que j’en rajoute.   Blue ∞ Y’a déjà assez de conneries dans le monde pour que j’en rajoute. Icon_minitimeLun 18 Juin - 8:31

    Je dirais Claire Holt, aussi Blue ∞ Y’a déjà assez de conneries dans le monde pour que j’en rajoute. 1879637317
    Bienvenue Blue ∞ Y’a déjà assez de conneries dans le monde pour que j’en rajoute. 2975329392

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MessageSujet: Re: Blue ∞ Y’a déjà assez de conneries dans le monde pour que j’en rajoute.   Blue ∞ Y’a déjà assez de conneries dans le monde pour que j’en rajoute. Icon_minitimeLun 18 Juin - 8:42

Vous me facilitez pas la tâche, bande de beaux gosses Blue ∞ Y’a déjà assez de conneries dans le monde pour que j’en rajoute. 3306457513
Je sens que je vais tirer cette histoire au clair avec le hasard. Même si, me connaissant, je vais râler parce que ça n'aura pas été Arrow
Je me garde encore la journée & d'autres avis pour faire mon choix définitif **

Quoi qu'il en soit, merci beaucoup à tous I love you
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MessageSujet: Re: Blue ∞ Y’a déjà assez de conneries dans le monde pour que j’en rajoute.   Blue ∞ Y’a déjà assez de conneries dans le monde pour que j’en rajoute. Icon_minitimeLun 18 Juin - 9:23

Bienvenue. I love you
De mon côté je pencherais plus pour Lawrence ou Holt Blue ∞ Y’a déjà assez de conneries dans le monde pour que j’en rajoute. 4153354820
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MessageSujet: Re: Blue ∞ Y’a déjà assez de conneries dans le monde pour que j’en rajoute.   Blue ∞ Y’a déjà assez de conneries dans le monde pour que j’en rajoute. Icon_minitimeLun 18 Juin - 10:30

Moi je dirais Lana ou Jennifer :)

Bienvenue parmi nous et bonne chance pour ta fiche :cochon:
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MessageSujet: Re: Blue ∞ Y’a déjà assez de conneries dans le monde pour que j’en rajoute.   Blue ∞ Y’a déjà assez de conneries dans le monde pour que j’en rajoute. Icon_minitimeLun 18 Juin - 14:44

    Preeends Hooooolt maîtresse Blue ∞ Y’a déjà assez de conneries dans le monde pour que j’en rajoute. 619667412 Blue ∞ Y’a déjà assez de conneries dans le monde pour que j’en rajoute. 178029134


    WELCOOOOOOOOOOOOOOUME !!! Blue ∞ Y’a déjà assez de conneries dans le monde pour que j’en rajoute. 1304256332 Blue ∞ Y’a déjà assez de conneries dans le monde pour que j’en rajoute. 2242552290
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MessageSujet: Re: Blue ∞ Y’a déjà assez de conneries dans le monde pour que j’en rajoute.   Blue ∞ Y’a déjà assez de conneries dans le monde pour que j’en rajoute. Icon_minitimeLun 18 Juin - 16:43

Bienvenue et bonne chance pour ta fiche I love you
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MessageSujet: Re: Blue ∞ Y’a déjà assez de conneries dans le monde pour que j’en rajoute.   Blue ∞ Y’a déjà assez de conneries dans le monde pour que j’en rajoute. Icon_minitimeLun 18 Juin - 17:04

Bon, je pense prendre Lana, finalement Blue ∞ Y’a déjà assez de conneries dans le monde pour que j’en rajoute. 2916035490

Peut-on me la réserver, s'il vous plaît ?
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MessageSujet: Re: Blue ∞ Y’a déjà assez de conneries dans le monde pour que j’en rajoute.   Blue ∞ Y’a déjà assez de conneries dans le monde pour que j’en rajoute. Icon_minitimeLun 18 Juin - 17:14

LANAAAAA Blue ∞ Y’a déjà assez de conneries dans le monde pour que j’en rajoute. 1879637317 Blue ∞ Y’a déjà assez de conneries dans le monde pour que j’en rajoute. 1879637317
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MessageSujet: Re: Blue ∞ Y’a déjà assez de conneries dans le monde pour que j’en rajoute.   Blue ∞ Y’a déjà assez de conneries dans le monde pour que j’en rajoute. Icon_minitimeLun 18 Juin - 17:34

Bienv'nue à toi et bon courage pour ta fichette ^^
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MessageSujet: Re: Blue ∞ Y’a déjà assez de conneries dans le monde pour que j’en rajoute.   Blue ∞ Y’a déjà assez de conneries dans le monde pour que j’en rajoute. Icon_minitimeLun 18 Juin - 22:12

Bienvenue & bon courage pour ta fiche :hii2:
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MessageSujet: Re: Blue ∞ Y’a déjà assez de conneries dans le monde pour que j’en rajoute.   Blue ∞ Y’a déjà assez de conneries dans le monde pour que j’en rajoute. Icon_minitimeMar 19 Juin - 11:47

Bienvenue sur le forum & bon courage pour ta fiche :salade:
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MessageSujet: Re: Blue ∞ Y’a déjà assez de conneries dans le monde pour que j’en rajoute.   Blue ∞ Y’a déjà assez de conneries dans le monde pour que j’en rajoute. Icon_minitimeMar 19 Juin - 19:14

    :lapin: WILCOOOOOOOOOOOOUME !!! Blue ∞ Y’a déjà assez de conneries dans le monde pour que j’en rajoute. 2472899277


    it's you it's you it's all for yooooou Blue ∞ Y’a déjà assez de conneries dans le monde pour que j’en rajoute. 4208031510
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isalyne ✇ la perfection existe, j'en suis la preuve..
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MessageSujet: Re: Blue ∞ Y’a déjà assez de conneries dans le monde pour que j’en rajoute.   Blue ∞ Y’a déjà assez de conneries dans le monde pour que j’en rajoute. Icon_minitimeMar 19 Juin - 20:16

Bienvenuuuuuuue I love you
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» Sheldon Wellinghton-Pour rester soi-même dans un monde qui s’évertue jour et nuit à vous rendre comme n’importe qui, il faut gagner la plus rude bataille qu’un humain puisse livrer, et cette bataille n’a pas de fin.
» « Ôte-moi d'un doute, dans la liste des conneries à ne jamais faire, tu crois que tu vas encore en trouver une ou tu penses les avoir toutes épuisées ? »
» EMMA-LEE ϟ Hamlet est simplement un ado : Il est tenaillé par tous ses désirs, mais n’a pas assez de bouteille pour les assouvir. Terminée.
» Je suis déjà marié... Dommage pour vous les filles... | Stanley Calvin Fernandez (100%)

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