Andrée-Ann ✘ ❝everything i am❞ [terminée]

Invité Invité

Elyes Andréa-Ann Vasquez

« Une vie sans avenir est souvent une vie sans souvenir. »

NOM ϟ ici; PRÉNOMS ϟ Andréa-Ann; SURNOMS ϟ Ann; AGE ϟ 22 ans; DATE ET LIEU DE NAISSANCE ϟ 3 avril 1990 San Diego; NATIONALITÉ ET ORIGINES ϟ Américaine et latino-américaine; SITUATION AMOUREUSE ϟ Célibataire; PROFESSION ϟ étudiante en médecine; ORIENTATION SEXUELLE ϟ Hétérosexuelle; PARTICULARITÉ ϟ une papillon tatoué sur sa nuque ; AVATAR ϟ Vanessa Hudgens; GROUPE ϟ les bisous sucrés

PRENOM ϟ Banane; PSEUDO ϟ icantouchthesky; PAYS ϟ Canada; COMMENT AS-TU CONNU LE FORUM ϟ En cherchant par-ci par--là; COMMENT TROUVE-TU LE DESIGN ϟ Magnifique.; INVENTÉ OU SCENARIO ϟInventé; PRÉSENCE SUR LE FORUM ϟ 4/7; CODE DU RÈGLEMENT ϟ CODE OK BY ZAMANDE

Invité Invité

once upon a time ...

❝you should be there❞

❝Les pas léger des infirmières martelaient le sol. Encore et encore. Des patients faisaient le tour du couloir. Des parents faisaient les cent pas. Tandis que moi; j’étais là; assise sur ce sol; les jambes recroquevillés sur moi. Des larmes coulaient le long de mes joues. J’attendais; encore et encore. Les minutes semblaient être des heures; les secondes semblaient être une éternité. Je soupirais. Je baissais mon regard; priant le ciel de ne pas me retirer ma mère; pas maintenant du moins. J’avais encore besoin d’elle. Je levais les yeux lorsque j’aperçus le médecin se diriger vers moi. Je me levais; serrant mes poings; tentant de trouver un quelconque courage que je n’avais de toute évidence pas. Et puis; mon monde s’effondrait lorsque mon regard croisa celui du médecin. Je devinais alors quelles nouvelles il m’apportait. Presque immédiatement; alors que ses paroles confirmèrent mes doutes; je m’effondrais sur le sol en sanglot. Non. Ce n’était pas possible; en fait … si. Mon cauchemar était devenu réalité. Je ne pouvais pas croire que ses dernières années à me battre s’étaient avérées vaines. Le cancer venait d’avoir raison d’elle et soudainement; je sentais un vide en moi. J’étais seule. Ma mère était morte et une part de moi-même aussi; par la même occasion. Le médecin était déconcerté. Il tentait du mieux possible de me réconforter; sans réellement y parvenir. Il me demandait si j’avais un père; je lui répondis que non. En fait; si j’en avais un; mais depuis ma tendre enfance; il n’était pas présent. Mon père est une militaire. Depuis que j’étais gamine; il faisait la guerre; il était toujours à l’étranger en train de préserver des vies humaines; disait-il. J’aurais cru qu’en apprenant le cancer de ma mère; il y avait un an de ça; il serait revenu vers nous; qu’il aurait abandonné son métier pour rester avec nous; pour soutenir sa famille dans cette épreuve. Mais non. Il n’est pas revenu et de cet affront; je ne pouvais pas le lui pardonner. Je me considérais donc désormais orpheline; je n’avais ni mère; ni père. Je sentais soudainement une main sur mon épaule; je me retournais pour apercevoir ma tante et à sa vision; je fendis en larme de plus belle. « Ça va aller; tu verras. » Je secouais la tête négativement; avant de prononcer un faible; « C’est faux. » Elle me prit dans ses bras et je me laissais aller à mes profondes blessures. Je pleurais. Encore et encore.

La journée après le décès de ma mère; je restais toute la journée allongée dans mon lit. J’avais mal; atrocement mal et l’absence de mon père n’aidait pas. Alors que j’étais allongée sur mon lit; perdue dans mes pensées; je ne réalisais pas que ma tante venait d’entrer dans ma chambre; avant de s’assoir sur le bord de mon lit. « Qu’est-ce que je peux faire; dis-moi Andrée pour te consoler un minimum. » À ses paroles; je haussais les épaules. Je posais un regard triste sur elle; avant de laisser échapper un sanglot tandis que mes larmes ne cessaient d’être versées. « Rien. » Ma tante ne pouvait malheureusement rien faire pour moi. En fait; elle en avait fait bien assez. Après tout; elle avait abandonné sa vie à New York pour venir me soutenir à San Diego; chose que mon propre père n’avait pas été capable de faire. « Je suis désolée. » Je sentis sa main se presser dans la mienne et encore une fois; je fendis en larme; parce que la douleur était trop pesante dans mon cœur. Je n’avais pas l’habitude de me sentir aussi vulnérable; mais aujourd’hui; tout était différent. Je n’avais que quinze ans et je ne venais de perdre ma mère; et mon père n’était même pas là pour me soutenir.

Six semaines passèrent; j’avais enterré ma mère; je commençais peu à peu à faire mon deuil lorsque mon père pointait enfin le bout de son nez. Ce jour-là; je revenais du cimetière où j’allais laisser des fleurs sur la tombe de ma mère toutes les semaines. Lorsque je rentrais chez moi; j’avais aperçu mon père assis à la table avec ma tante. Il m’adressait un regard désolé. Il n’avait pas besoin de mots pour comprendre à quel point il s’en voulait. Or; je n’étais pas prête à avoir une once de compassion à son égard. J’étais triste. J’étais en colère. J’étais déçue. J’étais tout ça à la fois. « Andrée-Ann; je suis désolée. » « T’es qu’une ordure; tu le sais ça? » J’employais un ton ferme et dur. Je n’avais pas l’habitude de me monter aussi ferme avec mon père; mais les choses étaient différentes désormais et je ne pouvais guère consentir à avoir une once de respect pour lui. « Maman est morte et ce n’est que maintenant que tu pointes le bout de ton nez. Mais tu sais quoi. J’ai souffert comme tu ne peux pas te l’imaginer. J’ai pleuré toutes les larmes de mon corps. J’avais besoin d’un père et tu n’étais pas là. Alors; je me suis tournée vers les gens qui eux pouvaient réellement m’aider. Des gens sur qui je pouvais compter. Des gens sur qui je pouvais m’appuyer. Et tu n’es pas l’un d’entre eux. Tu sais; j’aurais cru que quand tu aurais appris que maman avait un cancer que tu serais revenue vers nous; pour nous soutenir; mais tu n’étais pas là; encore une fois tu préférais ton métier à la con à nous. Alors aujourd’hui; laisses-moi te dire une chose; il est trop tard. Trop tard pour t’excuser. Trop tard pour être pardonné. » Ce furent les dernières paroles que je dédiais à mon père. Et plus jamais; je t’entendis plus parler de lui; parce que je lui refusais de m’approcher.❞

Les années passèrent; j’étais désormais une adulte âgée de vingt-deux ans; étudiante en médecine. Je décidais d’aller dans cette branche car; je voulais de tout mon cœur aider les gens malades; c’était en somme; un certain hommage à ma mère.