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 It's a beautiful day for be with you ... Ҩ Nolàn & Eden

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MessageSujet: It's a beautiful day for be with you ... Ҩ Nolàn & Eden   It's a beautiful day for be with you ... Ҩ Nolàn & Eden Icon_minitimeMar 15 Mai - 19:50


It's a beautiful day for be with you ...

Des gouttes de sueurs perlent sur mon front, je suis encore endormis mais, je commence à gigoter dans mon immense lit blanc immaculé. La baie vitrée est ouverte et m'offre une vue imprenable sur mon immense terrain où, trône dans le fond un très beau lac. Les rayons du soleil percent les rideaux blancs qui dansent au rythme du vent. Je m'agite un peu plus, roulant à chaque extrémité de mon matelas lorsque mes prunelles s'ouvrent brusquement. Me redressant rapidement, ma tête me tourne. Posant une main moite sur mon front, je soupire. Ma nuit a été éprouvante, comme toutes celles que j'ai vécu depuis son décès. Alors, des larmes naissent dans mes yeux injectés de sang. Tremblante, je pose mes pieds doucement sur le sol gelé. Des frissons parcourent mon corps et un soupire de soulagement sort d'entre mes lèvres. Un flot de souffrance nait en moi, il commence dans mon bas ventre pour remonter jusqu'à ma poitrine. Mon coeur est oppressé, mon souffle se heurte et je rejoins mon immense jardin pour prendre une immense bouffée d'air. Je prends alors une grande inspiration, gardant mes prunelles closent et pourtant, des larmes dévalent mes joues. Les rouvrant doucement, je m'adapte difficilement au soleil régnant en maitre dans le ciel dégagé. San Diego a un climat chaud, le soleil est présent toute l'année, cela me change de Paris et de son ciel gris et de ses énormes couches nuageuses, pourtant, à cet instant j'aurais préféré m'y retrouver. Ces pensées font resurgir de douloureux souvenirs, mon cœur me fait de nouveau mal, j'ai cette étrange impression qu'on le martèle de coups de marteau. Je me glisse contre le mur pour me laisser tomber dans la pelouse encore fraîche et tremper par la rosée du matin. Plaquant mes bras autour de mes jambes, je dépose ma tête sur mes genoux et j'encre mon regard au loin. Je respire lentement, prenant le temps de remplir mes poumons. Cet exercice est censé aider les personnes à se calmer. J'en doute à cet instant. Je pleure en silence, des larmes dévalent toujours mes joues. Mes yeux se noient et je vois de plus en plus flou. Balayant ces larmes du revers de ma main, je fixe un point au-delà du lac. Cet endroit est apaisant, c'est d'ailleurs pour cela que j'ai décidé de vivre ici. ❝ Prendre un nouveau départ. ❞ Je me murmure alors à moi-même des trémolos dans la voix. Ma gorge se sert, des larmes continuent de dévaler mon visage en forme de cœur et le temps me semble soudainement s'être arrêté.

C'était une belle matinée de décembre. Il faisait froid et j'étais recroquevillée dans mon lit, tremblante. Je me tournais et retournais dans celui-ci, lorsque je sentais une présence dans la pièce. Je n'avais pas peur toutefois, je savais que je pouvais avoir confiance. Une flamme s'allumait en moi, comme chaque fois où il se trouvait à proximité. ❝ Bonjour future madame Alister, comme allez-vous aujourd'hui ? ❞ Sa voix était douce, tendre comme toujours. Il déposait un doux baiser dans ma nuque, un sourire naissait sur mon visage et j'ouvrais doucement mes énormes prunelles bleutées. Il s'amusait à me nommer comme étant son petit faon, à cause de mon regarde de biche et comme selon lui j'étais trop petite pour en être une, j'étais un bébé faon. ❝ Est-ce que mon petit faon meurt de faim ? ❞ Alors, me tortillant dans le lit, je sautais à sa nuque pour me blottir dans le creux de ses bras. ❝ Non, je veux simplement rester tout contre toi, de plus, je meurs de froid avec cette nuisette toute légère. Je sais que les pyjamas épais ne sont pas particulièrement sexy mais, c'est plus pratique surtout en hiver. ❞ Je déposais alors mon regard dans le sien, azur, magnifique. Un sourire fendait doucement ses lèvres, son regard était rieur mais, surtout emprunt d'un immense amour. ❝ Mais, si tu avais chaud je n'aurais pas besoin de te réchauffer alors que là ... je peux te rejoindre dans le lit et te cajoler. Qu'en penses-tu ? ❞ Il se précipitait d'ores et déjà sous les couvertures, me chatouillant. Son rire s'était joint au mien puis, nos lèvres se rencontrèrent pour finalement sceller un doux baiser. Nous avions passé la matinée au lit à faire l'amour comme nous en avions l'habitude. C'était une de ces magnifiques matinées dont je me souviendrais toujours. Pourtant, ces souvenirs me faisaient affreusement mal.


Je t'aime mon ange. ❞ Je dis alors dans un quasi-murmure. Je frissonne soudainement, le vent se lève et joue avec ma chevelure fauve. Je comprends alors que je dois rentrer à l'intérieur. Un bon bain chaud me ferait énormément de bien. De la mousse et des bougies ainsi que des pétales, comme me le faisait Charles. Malheureusement, je n'ai rien de tout cela. Je m'en ai plus le gout non plus. Seul lui me préparait mes bains, à présent je me retrouve seule et je suis incapable de le refaire. Je l'imaginerais alors pénétrer dans la salle de bain, fixant la porte les larmes aux yeux, sachant au fond que jamais il n'arriverait et pourtant, j'attendrais jusqu'à en attraper froid. Jusqu'à ce que l'eau devienne glacer et que je tombe de sommeil. Peut-être même que je mourrais dans cette baignoire, attendant désespérément son retour. Alors, c'est l'âme en peine que je me rends dans la dite salle de bain afin de pénétrer la cabine de douche. Je ne suis pas encore prête pour bons nombres de choses. Toutes ces petites manies que nous avions, ces coutumes, me font terriblement mal. ❝ Tout va bien Eden ... ça va aller ... ça va aller ... ❞ Je me souffle alors tout bas. L'eau chaude commence à dévaler mon corps nu, mes muscles bandent, je soupire et ferme mes prunelles pour mettre ma tête sous le jet d'eau brûlante. Je reste ainsi quelques minutes, laissant l'eau se mêler à mes dernières larmes de la matinée. Je me le jure intérieurement, se seront les dernières et, puis je me lave avec lenteur. Je reste sous l'eau un bon quart d'heure avant de m’emmitoufler dans une serviette portant mes initiales. ❝ ELBF ... ❞ Je dis alors en soupirant. Ce sont les seules et uniques affaires que j'ai ramenées de Paris. Mon peignoir et mes serviettes avec mes initiales.

Poussant un dernier soupire je traine les jambes jusqu'à ma chambre. Elle est fraîche mais, l'air est chaude. Mes cheveux commencent à boucler légèrement, je m'assois sur mon lit pour fixer le magnifique paysage se peignant sous mes yeux. C'est sans doute ce que j'aime le plus, ce spectacle merveilleux qui se modifie au fil des heures qui s'écoulent. Je pourrais passer une journée entière à regarder cet endroit magnifique sans m'en lasser. Un triste sourire fend alors mon visage, tout me parait si mélancolique depuis mon arrivée à San Diego. Je suis en permanence malheureuse ou presque. Lorsque je suis avec Nolàn, un jeune homme que j'ai rencontré il y a peu de temps, je me sens étrangement bien. Une étincelle prend vie en moi comme lorsque j'étais avec Charles. Cela me semble bizarre en si peu de temps mais, il y a quelque chose de rassurant en lui. Est-ce dans son regard ou dans ça façon d'agir avec moi ? Je ne le sais et pourtant, depuis que je l'ai rencontré je ne cesse de songer à lui. C'est perdu dans mes pensées que j'entends à peine la sonnette retentir. Me levant doucement, je me dirige à la porte, tenant ma serviette fermement et regardant dans le judas. ❝ OH ... ❞Je souffle en voyant son minois à travers le petit cercle. Ouvrant doucement la porte, je l’entrouvre, un sourire fendant doucement mes lèvres. Puis, je rougis me rendant compte que je suis quasiment nue. ❝ Bon ... bonjour Nolàn, que ... que faites-vous ici ? ❞ Je déglutis, n'arrivant pas à articuler deux mots convenablement. Un afflux de sang monte à mes joues et mon regard se perd dans le sien. ❝ Pardon je ... je suis impolie. Entrez je vous en prie. Donnez-moi une seconde je ... je vais passer quelque chose de plus ... plus habiller et je ... je reviens. ❞ Je ferme la porte derrière lui et je me faufile le plus rapidement possible dans ma chambre pour trouver un petit quelque chose à passer. Je ne sais trop quoi mettre. Fouillant avec nervosité dans mon immense dressing je me rends compte que je suis bien trop nerveuse pour trouver une tenue plus appropriée. Alors, je prends ce que j'attrape en premier. Un shorty gris, court et simple dévoilant mes jambes fluette et un top bordeaux, large et court que je noue en un petit nœud dévoilant lui aussi une partie de mon anatomie, entre autre mon nombril. Puis, je le rejoins dans le salon, pieds nus, mes cheveux encore trempés. ❝ Alors, que me vaut ce plaisir ? ❞
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MessageSujet: Re: It's a beautiful day for be with you ... Ҩ Nolàn & Eden   It's a beautiful day for be with you ... Ҩ Nolàn & Eden Icon_minitimeMer 16 Mai - 14:26


You’re the reason I can’t control myself.

This is life, it’s a test, it’s a game, did you pass ? Play again in the hope that you see where you’ve been. It’s the fame, it’s the drugs, it’s the social circle that you’re not part of. It’s the fear, it’s everybody else, it can’t be me.




« N’abandonne jamais. » ces mots sonnent brusquement dans ma tête, comme si une voix me les avaient murmurés. Je ne saurai dire pourquoi, mais cela me réveille et me sort entièrement du sommeil dans lequel j’étais depuis la veille au soir. Je ne me suis pas couché tard, j’avais eu une journée épuisante, comme pratiquement toujours quand je suis à la base ou ailleurs, mais avec mes hommes. Je reste un instant dans mon lit, allongé sur le ventre et je prends l’oreiller pour le mettre sur le côté de mon visage. Je ferme les yeux, je n’entends que le bruit de ma respiration et je peux sentir les battements régulier de mon cœur qui me fait comprendre que lui aussi, il tient le coup. Tous les drames, nous les avons vécus ensemble, et nous avons vu toutes les horreurs. Dire que c’est seulement cet organe qui me maintient réellement en vie, c’est très dingue. On le blesse, on le meurtri, on lui impose de rudes épreuves, mais il tient encore le choc. Et pourtant, parfois, il ne suffit d’un rien pour qu’il lâche prise brusquement. Dans le fond, c’est fourbe d’être un être humain.

Je soupir, lassé de mes propos qui n’ont pas vraiment de sens en soi, mais peu importe. Je balance l’oreiller à travers la pièce et me roule afin d’être allongé sur le dos. Mes yeux scrutent l’obscurité, rien ne filtre, pas une seule lumière, pas même celle infime d’un réveil, je n’aime pas. J’ai besoin que tout soit sombre pour dormir correctement. Mais, malgré tout, je sais parfaitement qu’il n’est pas très tard, je pense même qu’il fait encore nuit, dehors. Je ne dors jamais au delà de six heures du matin, parfois moins. Mon corps n’est plus habitué à le faire. En fait, j’ai perdu cette habitude en entrant chez les marines. Quelle idée folle avais-je ? Mes parents ont toujours eu des questions à ce propos, n’ayant jamais compris mon idée de me battre pour mon pays, pour mes proches, pour toutes ces personnes qui se fichent royalement de ce que nous faisons. Non, je suis injuste. Certains sont reconnaissant, mais cela ne dure qu’un temps. Mais, je me fiche de la reconnaissance et des remerciements, je me fiche que les gens soient en admiration devant nous. Je le fais pour moi, parce que c’est dans ma nature d’être ainsi. Il devait être écrit quelque part que j’allais être un soldat, et malgré les épreuves, je m’en tire assez bien. Mais ça, même mes proches se fichent de ce que j’ai accompli depuis toutes ces années.

Ils s’en fichent parce que j’ai tué Thomas. D’accord, je n’ai pas tiré les balles qui ont transpercées sa peau. Je n’étais même pas derrière ce fusil. Mais, il a voulu être un marines parce que j’en étais un. Ils aiment s’en convaincre, se dire que cette histoire est entièrement sous ma responsabilité. « Protège ton frère, Nolàn, il est si jeune... » m’avait dit ma mère alors que nous partions tous deux en Irak. Bien évidemment, je voulais le faire et je le faisais très bien. Mais, comment aurai-je pu prévoir une embuscade ? Comment auraient-ils pu la prévoir, eux ? Ne sont-ils coupables de rien ? Si ils avaient mis moins de pression sur Thomas, peut-être qu’il serait toujours vivant. Mais non, il se devait d’être parfait et suivre les traces de notre père, mais il ne le voulait pas. Il se sentait également investi d’une mission ; défendre les couleurs de son drapeau. C’est un patriote, un vrai. Un fidèle marines qui aurait fait n’importe quoi pour ses camarades. Mes parents n’ont jamais admis cette réalité. Il faut dire qu’ils se voilent trop souvent la face ; il est difficile d’admettre ses erreurs et remettre en cause toutes ces années d’éducation foireuses.

Maintenant, je dois me battre contre tous ces démons qui hantent mon esprit et rongent mon âme. Ils sont là, présents, dévorant chacun de mes souvenirs. Ils parviennent à les rendre encore plus horribles, détestables, d’une cruauté sans faille. Ils me rappellent toujours à quel point les blessures ne guérissent jamais réellement. À quel point elles peuvent être brûlantes et douloureuses ; que le sang coule avec abondance sans que l’on ne puisse stopper une hémorragie. Mais, il faut toujours qu’on soit fort, que l’on avance. Je me défoule en suivant mes entraînements, en formant de nouveaux soldats. Et je me prépare toujours à l’éventualité que je peux être appeler n’importe tout à tout moment, mais à chaque fois, je me le répète, never give up.

Un nouveau soupir et je me lève enfin. Je connais mon appartement sur le bout des doigts, je me dirige donc avec facilité vers la porte que j’ouvre. Je traverse le petit couloir et arrive dans le salon sans encombre. J’ouvre le volet de la grande fenêtre, je préfère que mes yeux s’habituent à la lumière naturelle et non pas une vulgaire ampoule qui brûle mes prunelles. Je regarde quelques secondes la ville qui dort encore. J’avais raison ; le soleil ne se lève pas encore. C’est raté pour l’éveil à la lumière naturelle. Je passe une main dans ma nuque et avec une certaine contrainte, j’allume une petite lumière. Je file à la cuisine et me prépare un café serré. Le temps qu’il passe, je me rends jusqu’à la salle d’eau où je prends une douche chaude qui détend mes muscles et qui vide mon esprit de tous ces souvenirs qui me hantent continuellement. Je sors de la cabine et enroule une serviette autour de ma taille. Je viens devant le miroir et essuie la buée à l’aide de la paume de ma main. Je me regarde. Je n’ai pas l’air crevé, l’habitude des courtes nuits.

J’attrape la mousse à raser, un rasoir et j’entame cette tâche énervante. Je me rase rapidement, et miracle, je ne me coupe pas. Comme quoi, parfois, les choses vont relativement bien. Mes yeux ne s’attardent même plus sur cette cicatrice qui se dessine fièrement sur mon épaule et encore moins lorsque je m’habille, je ne remarque même plus celle que je possède à la cuisine. Les souvenirs d’Irak, on essaie de le mettre de côté, dans un coin de la tête, correctement rangé et classé. Si les souvenirs ressurgissent, on peut être certain de vivre des nuits et des journées difficiles. Tous ces morts, tous ces crimes, toutes ces bombes qui explosent de partout. Tous ces hommes qui tombent comme des mouches, ces enfants qui pleurent et qui ne demandaient rien. La guerre brise l’innocence de milliers de personnes, mais ils sont incapable de retenir les leçons du passé. C’est une bien triste constatation à une heure si matinale. Je rince mon visage et me sèche ensuite. J’enfile un boxer et pars dans ma chambre pour choisir mes fringues dans mon armoire. Lorsque je n’enfile pas mon uniforme, je ne sais jamais quoi mettre, c’est fou.

Finalement, j’opte pour un t-shirt blanc-gris qui recouvre ma cicatrice ainsi que le tatouage qui orne mon dos. Rien de bien extravaguant, il s’agit d’une épée. Les extrémités des poignées arrivent jusqu’à mes omoplates et la poignée elle-même se dessine jusque dans ma nuque. Alors que la lame glisse le long de ma colonne vertébrale jusque dans le bas du dos, mais pas trop. Dans cette lame est écrit le prénom de mon frère ainsi que sa date de naissance et la date où il a péri en Irak. Pour moi, c’est symbolique et les avis des autres n’ont pas d’importance. Pour moi, l’épée représente la justice et la force. Elle s’abat toujours quand besoin est, et elle tombe sur les coupables. Mais ça, c’est encore une question de croyance et de conviction, des choses que je ne partage pas avec le monde entier. Je secoue négativement la tête et enfile ensuite un pantalon beige et s’ensuit une paire de chaussures. Globalement, je suis prêt pour une journée, mais il est encore trop tôt pour ça. Faut-il encore que le jour se lève.

C’est en retrouvant un petit élan de bonne humeur que je repars dans la cuisine. J’ouvre un placard, attrape une tasse et y verse une bonne quantité de café. Avec celle-ci, je file dans le salon, allume la musique, du classique et m’installe sur le canapé qui donne sur la fenêtre. De là, je regarde le ciel qui doucement, change de couleur. L’obscurité de la nuit s’efface doucement et laisse place à des tons plus doux et joyeux. Je bois une gorgée de café, laissant le liquide chaud se répandre dans mon corps. Je ferme un instant les yeux, la tête basculée en arrière, contre le dossier du canapé. J’écoute la musique et j’ai l’impression d’en faire partie, de n’être qu’un instrument que quelqu’un manie à sa volonté. Je sais que c’est stupide, mais j’ai parfois cette impression bizarre que nos actes sont prévus à l’avance. Qu’une histoire est déjà écrite et que nous la suivons. Par chance, nous n’en n’avons pas conscience, dans le cas contraire, je crois qu’il me serait difficile de la suivre à la lettre, je braverais toujours les interdits, tête brûlée que je suis.

Je ne sais combien de temps a passé. J’ai déjà bu trois tasses de café et le soleil, du moins, une partie de celui-ci a pointé le bout de son nez. Je me lève et éteint la musique en jetant enfin un regard à l’horloge murale. Huit heures et quelques minutes. Bien, comme quoi, le temps file vite lorsqu’on se plonge dans des pensées plus douces et agréables. J’aurai pu faire le ménage, mais en fait, il n’y a rien à faire ici. Je suis dans cet appartement que très rarement, d’habitude, je suis à la base où je passe mes nuits, mais en ce moment, je suis en permission pour quelques jours. Cela me permet de souffler, mais j’ai du mal quand je ne fais rien de mes journées. Ce sont toujours les moments les plus propices afin que les démons deviennent plus forts que moi. Non, je ne recommence pas, il faut que je me vide l’esprit. Et quand je pense à cela, une image s’impose à moi ; le visage de Lily-Blake, une jeune femme que j’ai rencontrée il y a quelques temps, mais que j’apprécie déjà énormément.

J’éteins la petite lumière, débranche la cafetière et lave la tasse que je range ensuite. Je fonce aux toilettes et ensuite, je me lave les mains avant d’enfiler une veste simple et bien évidemment, mes plaques militaires ne me quittent pas, tout comme celles de Thomas que je glisse également autour de mon cou, exceptionnellement. J’attrape mon porte-feuille, mes clefs et je sors de mon appartement. Je ferme la porte à clef et me retrouve enfin à l’air frais. Je prends une grande respiration pour que l’air remplit mes poumons et j’évacue ensuite doucement. Paire de lunettes de soleil sur le nez, je commence à marcher dans les rues de la ville, n’ayant pas envie de prendre ma voiture. Je retrouve un petit sourire qui se glisse sur mes lèvres alors que j’entre dans une boulangerie. J’achète des petites douceurs en espérant que ma visite fasse plaisir à la jeune femme. Et en sortant de la boulangerie, un doute me gagne.

Il est encore tôt, et peut-être que je vais être là quand elle dort encore, je suppose qu’elle n’a pas envie qu’on la réveille. Je commence à faire demi-tour parce que je me trouve stupide, tous ne sont pas des lèves tôt à mon image. Mais, quelques secondes plus tard, je retourne dans l’autre sens en direction de chez Lily. Je crois que la femme de la boulangerie me prend pour un fou à faire le poisson rouge, comme ça. Je pars avec l’espoir que la demoiselle sera heureuse de ma visite, et si je tombe mal, je ne ferai aucune histoire, je ne m’en offusquerai pas et je partirai sans rien dire de plus. Après d’autres longues minutes, j’arrive enfin devant chez elle. Je respire et sonne doucement à la porte, une seule fois. Je ne voudrais pas la réveiller en insistant. Mais, finalement, j’entends qu’elle l’ouvre et je vois son doux visage à travers un coin de la porte. « Bonjour Lily, je... je voulais vous faire une surprise. » dis-je en souriant doucement, même si ce sourire reste un petit peu nerveux par crainte. C’est fou quand même. Une arme dans les mains, à la guerre, je ne ressens aucune nervosité, mais devant cette jeune femme, celle-ci me gagne.

Elle ouvre la porte et je la découvre en serviette. J’eus un sourire gêné, je savais bien que ce n’était pas le bon moment. Que je suis bête ! Je hoche la tête à ses propos et la laisse rejoindre ce que je présume être sa chambre et fais quelques pas dans sa villa. L’endroit est vraiment beau, magnifiquement décoré, même si je n’ai pas vraiment l’habitude. Moi, je m’adapte parfaitement aux espaces confinés et cela ne me dérange pas outre mesure. Mais, j’avoue que l’endroit est agréable. Après quelques minutes, Lily revient et je lui souris. « J’ai eu envie de vous voir, en espérant que cela ne vous dérange pas... » avouais-je en ancrant mon regard dans le sien que je trouve absolument magnifique. « J’ai même apporté de quoi prendre un petit déjeuner à deux. » glissais-je en lui montrant le sachet avec toutes les petites douceurs que j’avais acheté quelques minutes plus tôt.
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MessageSujet: Re: It's a beautiful day for be with you ... Ҩ Nolàn & Eden   It's a beautiful day for be with you ... Ҩ Nolàn & Eden Icon_minitimeJeu 17 Mai - 2:33


It's a beautiful day for be with you ...

Le soleil se lève sur mon cœur. Tu es mon soleil et chaque matin, chaque jour, te voir est un pur bonheur. Je t'aime Eden plus que tout, plus que ma vie. Alors, réveille-toi mon amour. Profitons de cette nouvelle journée de rêver que Dieu a bien voulu nous offrir et passons notre journée à profiter de l'un l'autre. Réveille-toi mon bonheur, ma tendresse, mon amour. ❞ Ces mots résonnent au creux de mon oreille. Je sens son corps pressé contre le mien, sa chaleur et toute sa tendresse. Ouvrant doucement mes prunelles j'aperçois son magnifique visage, ses traits absolument magnifiques. Mes prunelles scintillantes s'ancrent dans les siennes et je sens ma poitrine se gonfler doucement. ❝ Je suis la femme la plus heureuse à tes côtés, le sais-tu ? ❞ Alors, il baise ma main, le temps semble s'être figé comme à chaque fois que nous sommes seuls dans notre bulle. Un sourire s'épanouit sur mon doux visage, mon regard se perd sur ses lèvres gourmandes au gout sucré. Je l'aime il n'y a aucun doute là-dessus et je ne regrette aucun choix de ma vie puisqu'ils m'ont amené à le rencontrer. ❝ Charles si tu savais à quel point je t'aime, j'aimerais te le prouver ... ❞ mais, je n'ai pas le temps d'achever ma phrase. Son doigt se pose sur mes lèvres et son visage s'approche du mien. Mon souffle se coupe, mon cœur heurte violemment ma cage thoracique et ces magnifiques lèvres frôlent les miennes pour s'y déposer tendrement. Je suis au paradis, Charles est un ange, mon ange et jamais rien ne pourra nous arriver. Je suis heureuse et en confiance dans ses bras, il me protège de tout ce qui est dangereux autour de nous. Il est mon héros, invincible, puissant mais, surtout parfait à mes yeux. Comme toujours nos baisers me semblent trop courts, il se termine et Charles dépose son doux regard emprunt d'un immense amour dans le mien. ❝ Tu n'as guère besoin de me prouver tout ton amour pour moi Eden, je le sais simplement en posant mon regard dans le tiens. Il me transperce l'âme et je peux lire la tienne mais, surtout tout ton amour à mon égard. Rien ne pourra jamais nous séparer mon ange, jamais. Alors que dirais-tu d'un petit-déjeuner au lit ? Croissants, pains au chocolat, café mais, surtout de doux baisers sucrés ? ❞ Un sourire s'empare de son visage, ses magnifiques fossettes se dessinent davantage et je ne peux m'empêcher de sourire moi aussi. ❝ Cela me semble absolument parfait comme tous ces moments où nous sommes ensemble monsieur Alister. ❞ Je dépose alors un baiser sur son front, désireuse de me lever afin de rejoindre la cuisine et je sens ses mains se poser sur ma taille. ❝ Mais où comptez-vous vous rendre mademoiselle Fleurdepois ? Tout est prêt sur un plateau depuis un petit quart d'heure. Ne bougez pas, j'arrive. ❞ Il dépose un doux baiser sur le bout de mon nez et me dépose délicatement sur le lit. Heureuse, je gigote de joie dans le lit, m'asseyant tout de même en l'attendant. Chaque seconde loin de lui me semble horriblement longue mais, heureusement il arrive rapidement. Chaque fois que je l'aperçois une flamme s'allume en moi et mon regard s'anime d'une soudaine joie intense. Mon sourire s'agrandit, Charles me rejoint et nous petit-déjeunons sur notre lit, échangeant de longs et doux baisers.

La vision de Charles s'impose alors à moi. Je cligne des yeux lentement, pensant le voir à la place de Nolàn. Ils ne se ressemblent absolument pas physiquement et pourtant, j'ai l'impression de le retrouver d'une certaine façon à travers lui. Est-ce dans son magnifique regard ? Dans ça façon d'agir et de s'inquiéter pour moi ? Je ne sais réellement ce qui nous relie Nolàn et moi et pourtant, je ressens ce besoin d'être près de lui. Un sourire fend alors mon visage, une chaleur envahit soudainement ma poitrine, comme lorsque j'étais en sa présence. Est-se peut-être pour cela que je me sens aussi proche de lui alors que je ne le connais pas ? Nolàn me semble être un homme bien, peut-être même parfait à l'image de Charles. Cela est sans doute un pur fantasme. Mon subconscient à besoin de substituer Charles à quelqu'un et c'est sur cet homme que cela est tombé. Cela aurait pu arriver à n'importe qui sans doute et pourtant, au plus profond de moi-même je sais que ses pensées ne sont que pures sottises. Le temps semble avoir cessé de s'écouler, je me sens soudainement bien. Ma poitrine se gonfle sans que je ne ressente une once de douleur. La chaleur m'envahissant s'imprègne un peu plus dans mon être. Je me sens brûlante, le feu monte à mes joues et mes prunelles s'animent lentement. Je n'ai pas le temps de réfléchir à tous ses sentiments qui prennent vie en moi. Je ressens un surplus de bonheur que je n'ai pas ressenti depuis sa disparition et je me rends soudainement compte que j'en ai réellement et terriblement besoin. Pourtant, une soudaine angoisse m'envahit. S'il s'en va lui aussi ? S'il s'évanouit comme Charles ? Que deviendrais-je ? Je ne pouvais pas revivre cela une seconde fois, c'était tout bonnement impossible et pourtant, je mourrais d'envie de le vivre une nouvelle fois. Il n'y a rien de plus beaux que tous ses sentiments que je ressens à cet instant et même si je dois en souffrir une nouvelle fois, je préfère vivre ses instants plutôt que de ne plus rien ressentir du tout hormis de la souffrance. J'y couperais toujours un jour de toutes les façons alors, que ses instants de bonheur sont si rares dans une vie. Savoir qu'il désire me faire une surprise accentue ce sentiment de bien être que je ressens. Mon sourire s'épanouit tel une fleur sur mon visage en forme de cœur et je passe une main dans ma chevelure encore trempée. Je ... merci d'avoir songé à moi Nolàn, ce geste me touche beaucoup. ❞ Je lui dis alors, émue par ses propos. Je ne sais comment il arrive à m'atteindre aussi aisément, comme s'il avait réussi à percer cette bulle protectrice que je m'étais forgée autour de moi. Ces dires me transpercent l'âme, mon cœur se gonfle de bonheur et je ne peux m'empêcher de sourire d'avantages. Comment peut-il penser me déranger alors que je revis en sa présence ? Ces mots me semblent soudainement absurdes. Il ne peut réaliser à quel point il me fait du bien. ❝ Vous ne me dérangez absolument pas, bien au contraire et puis, je n'ai pas encore petit-déjeuner. Je serais heureuse de le partager avec vous. ❞ Je lui dis alors dans un quasi-murmure. ❝ Installez-vous je ... vous voulez boire quoi ? Un café peut-être ou un jus d'orange ? ❞ Je me sens soudainement nerveuse, je suis peu sûre de mes gestes et je me rends soudainement compte que je tremble légèrement. Je n'ai pas partagé de petit-déjeuner avec un homme autre que Charles et cela me rend soudainement nerveuse. Prenant ma respiration, je ferme mes énormes prunelles afin de me reprendre, serrant doucement mes poings. ❝ J'arrive. ❞ Je lui dis en apportant un peu de tout afin d'étancher notre soif. ❝ Jus de fruits, café, thé ... eau ... je crois que j'ai retiré tout ce que j'avais dans le frigo. ❞ Gênée, je m'assois à ses côtés, m'empourprant légèrement. Une certaine tension électrique nait entre nos corps si proches l'un de l'autre. Mes prunelles s'accrochent dans les siennes et je me jette à corps perdu dans les abysses de son regard.
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