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 « J'suis prêt à tourner la page, mais c'est la page qui veut pas se tourner. » — NOLAN.

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Anonymous

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MessageSujet: « J'suis prêt à tourner la page, mais c'est la page qui veut pas se tourner. » — NOLAN.   « J'suis prêt à tourner la page, mais c'est la page qui veut pas se tourner. » — NOLAN. Icon_minitimeMer 2 Mai - 18:07

joachim nolan eastwood
« La partager me soufflait Lucifer
Depuis je rêve d'Enfer. »
ϟ profil personnel
« J'suis prêt à tourner la page, mais c'est la page qui veut pas se tourner. » — NOLAN. 1129554730 Né(e) le 19 mars 1990 « J'suis prêt à tourner la page, mais c'est la page qui veut pas se tourner. » — NOLAN. 1129554973 réside actuellement chicago « J'suis prêt à tourner la page, mais c'est la page qui veut pas se tourner. » — NOLAN. 1129554798 parle anglais, français, espagnol et brésilien « J'suis prêt à tourner la page, mais c'est la page qui veut pas se tourner. » — NOLAN. 1129555927 Situation professionnelle : En recherche d'emploi « J'suis prêt à tourner la page, mais c'est la page qui veut pas se tourner. » — NOLAN. 1129555076 Je suis célibataire. « J'suis prêt à tourner la page, mais c'est la page qui veut pas se tourner. » — NOLAN. 1129555280 Intéressé(e) par femmes « J'suis prêt à tourner la page, mais c'est la page qui veut pas se tourner. » — NOLAN. 1129556022 Je désire faire partie des Misérables chocolatés. « J'suis prêt à tourner la page, mais c'est la page qui veut pas se tourner. » — NOLAN. 1129556088 Activités et intérêts : Rien, ça compte ? « J'suis prêt à tourner la page, mais c'est la page qui veut pas se tourner. » — NOLAN. 1129555823 J'utilise Francisco Lachowski comme avatar.
ϟ derrière l'écran d'ordinateur
« J'suis prêt à tourner la page, mais c'est la page qui veut pas se tourner. » — NOLAN. 1129555280 je suis Manon / Chinook « J'suis prêt à tourner la page, mais c'est la page qui veut pas se tourner. » — NOLAN. 1129554730 j'ai 18 ans « J'suis prêt à tourner la page, mais c'est la page qui veut pas se tourner. » — NOLAN. 1129555927 ma fréquence de connexion sera de le plus possible mais je ne peux pas définir les jours. « J'suis prêt à tourner la page, mais c'est la page qui veut pas se tourner. » — NOLAN. 1129557847 j'ai découvert le forum sur le chemin du Paradis « J'suis prêt à tourner la page, mais c'est la page qui veut pas se tourner. » — NOLAN. 1129557931 Je possède aucun double-compte « J'suis prêt à tourner la page, mais c'est la page qui veut pas se tourner. » — NOLAN. 1129555823 Non mon avatar n'a pas été réservé « J'suis prêt à tourner la page, mais c'est la page qui veut pas se tourner. » — NOLAN. 1129556022 le code du règlement est hahaha, c'moi qui l'ai caché alors hein « J'suis prêt à tourner la page, mais c'est la page qui veut pas se tourner. » — NOLAN. 761416901





Dernière édition par J. Nolan Eastwood le Mer 2 Mai - 18:24, édité 1 fois
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Anonymous

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MessageSujet: Re: « J'suis prêt à tourner la page, mais c'est la page qui veut pas se tourner. » — NOLAN.   « J'suis prêt à tourner la page, mais c'est la page qui veut pas se tourner. » — NOLAN. Icon_minitimeMer 2 Mai - 18:08

once upon a time ...

« Tu m'avais promis, on s'était dit pour la vie ... » murmura-t-il avant d'attraper une bouteille et que ne commence sa longue descente aux enfers.

[ Quatre ans plus tôt ]

Elle s'appelait Ambre. Ambre comme la couleur de ses cheveux. Jamais il n'avait connu ça, jamais il n'avait trouvé une fille aussi belle. Jamais il n'aurait cru dire "je suis amoureux". Il avait seize ans, il avait été bien élevé, n'avait jamais manqué de rien. Avec ses traits brésiliens & sa gueule d'ange, le moins qu'on puisse dire c'est qu'il plaisait beaucoup. Mais ç'avait été rarement réciproque. Jusqu'à Ambre. Il ne la connaissait pas, elle était juste passée devant lui en sortant des cours. Cela avait suffit à le rendre fou. Fou d'elle, sans aucun doute. La façon qu'elle avait de paraître aussi inaccessible, libre, sauvage. C'était la première fois qu'il tombait amoureux. La dernière, aussi. Après une ou deux semaines, il décida d'aller lui parler. Il avait conscience de ses charmes même s'il tremblait comme une feuille à l'idée d'aller lui dire un mot. Ah, l'amour. Le truc qui rend vraiment naïf, faible, minable. Alors qu'il l'abordait, elle se retourna vers lui. Il ne put s'empêcher de la détailler brièvement. Elle avait des cheveux roux comme les flammes du feu de cheminée les soirs d'hiver. Un visage narquois et pâle, qui la rendait encore plus belle. Elle le regardait avec ses yeux interrogatifs, attendant certainement... qu'il parle. Bref. Puisque le début commence toujours bien, ils parlèrent, il l'invita au cinéma le soir même, la revit le lendemain, et l'embrassa pour la première fois le jour suivant. Il lui sembla qu'il lui plaisait. En plus, son accent français la rendait absolument irrésistible pour notre cher brésilien.

Mais c'était pas tous les jours facile, disons. Très caractérielle, impulsive, elle tournait toujours tout à la dérision, autant dire que l'avantage, c'est qu'il ne s'ennuyait pas avec une copine pareille. Il tentait de toujours tout faire pour la garder près de lui, pour ne pas la perdre, pour ne pas qu'elle s'éloigne. Tout allait pour le mieux. Non, rectifions ensemble : tout semblait aller pour le mieux. Un jour qu'elle se douchait, il prit son portable avec curiosité, osant fouiller dedans. Cela faisait six mois qu'ils sortaient ensemble. Dans un dossier bien caché, il trouva une photo de deux personnes. Une fille & un mec. La fille, c'était elle. Manque de bol, le mec, c'était pas lui. Mais quelqu'un qu'il connaissait de vue, au lycée. Rageant, dès qu'elle sortit, la dispute éclata. Frustrée et colérique, elle lui cria quelques reproches avant de s'en aller simplement. Ensuite, ils s'évitèrent. Même si lui en était toujours dingue, il se refusait de faire le premier pas vers elle. C'est là qu'il apprit la fierté. C'est là qu'il apprit la méfiance. Ils ne se reparlèrent pas.

[ Trois ans plus tard ]

Mais leur histoire était loin d'être terminée, pas vrai ? Alors qu'il entamait sa deuxième année de droit pour devenir avocat, poussé par ses parents, il la recroisa dans la rue, par hasard. Ils se reconnurent, bien sûr. Leur histoire avait beau dater de trois ans, ils se souvenaient l'un de l'autre parfaitement. Ils se redonnèrent leurs numéros, puis finalement, se revirent plusieurs fois pour boire un verre, discuter. Il lui sembla qu'elle avait beaucoup changé. Elle était plus posée, plus raisonnable, moins habitée de cette flamme fougueuse même s'il devinait qu'elle brûlait toujours en elle. Au fond, n'était-ce pas ce côté là qui l'avait séduit ? Bon, finalement, deux semaines plus tard, ils ressortaient de nouveau ensemble. Sauf que cette fois, ça aurait dû durer. C'était parti pour durer. C'était écrit, c'était prédestiné. Mais même quand on sait où on va, il y a toujours une intersection que l'on n'attendait pas.

[ Un an plus tard ]

« Et peux-tu... me raconter la scène ? Me raconter l'accident ? Allons, Nolan, cela t'aidera, je te le promets.
– Bien... alors, nous étions en voiture. C'est moi qui conduisait. Elle... elle me parlait de nos fiançailles, de comment ses copines avaient réagis en l'apprenant. Je me souviens de ses yeux verts qui brillaient d'excitation et de joie. Cela faisait un an que nous étions ensembles, et elle agitait avec fierté la bague à son doigt. Le bonheur absolu. L'amour parfait. On se complétait, on s'adorait, on s'aimait. Autant comme des adolescents que comme des personnes âgées. On s'aimait, et c'était tout. Ça suffisait, on se nourrissait de ça. J'étais en troisième année de droit, bientôt je deviendrais assez riche pour nous payer une maison pour élever nos futurs enfants. Elle, elle en voulait un roux, comme elle, et une petite fille brune aux grands yeux bruns, comme les miens. Elle savait déjà les noms qu'elle voulait leur donner. Juliette et Joshua. Juliette parce que c'est français, et qu'elle était française, et Joshua parce que c'était brésilien, pour moi quoi.. Je nous voyais déjà avec un chien, une piscine, une maison avec une clôture en bois blanc, et... je lui avais demandé de promettre notre amour, pour que ça dure pour toujours. Elle m'avait dit « C'est promis, nous deux c'est pour la vie, Joachim », parce qu'elle m'appelait toujours Joachim, elle préférait, et...
– Tu t'égares, Nolan. Reviens à l'accident.
– Et donc on roulait, et... et elle avait prit mon porte feuille pour regarder la photo d'elle que je gardais toujours à l'intérieur. J'ai baissé les yeux vers elle en souriant. Elle était si belle ! Je n'ai pas vu le camion arriver, j'aurais dû ! J'aurais dû la sauver, j'aurais dû réagir ! C'est à cause de moi, c'est moi qui l'ait tuée, je..
– Nolan, Nolan, calme-toi ! Ce n'est pas de ta faute, tu n'aurais pas pu l'éviter.
– Mais... mais elle est partie quand même, docteur...
– Oui, mais tu ne peux pas lui en vouloir, ni à toi, ni à elle. Ce sont des choses qui arrivent.
– Mais docteur... Elle m'avait promis. Elle avait dit pour la vie... »

[ Un mois plus tard ]

Nolan jeta le dictaphone à l'autre bout de la pièce avec colère. Le pauvre appareil avait l'habitude, les soirs où il voulait se faire du mal volontairement, les soirs où il en avait besoin. Comme si cela comblerait le trou dans sa poitrine, comme si cela l'aiderait à passer le cap. Mais non, ça le coulait, mais il ne demandait que ça. Regardez-le, il n'avait plus rien. Il avait tout renié, tout abandonné. Il avait vingt ans et il avait quitté ses brillantes études d'avocat. Il avait tourné le dos à ses parents qui voulaient le faire revenir vers eux. Mais pire que tout, c'est à lui-même qu'il avait tourné le dos. Il ne voulait plus croiser son regard dans un miroir, il ne voulait plus risquer de se supporter. Parce qu'il se détestait. Il se haïssait, il ne pouvait plus s'aimer après ça. Il se considérait fautif de l'accident. Il se considérait comme le meurtrier dans cette histoire. Il avait vingt ans, et il n'avait plus rien. Ni amour, ni avenir, ni famille, ni coeur. Plus rien. Il regarda ce qu'il avait ramené. Un bon paquet de coke alors qu'il n'avait presque jamais fumé, plusieurs bouteilles d'alcools forts alors qu'il détestait ça, avant. Il sortit son porte feuille. Dedans, la photo d'Ambre lui retourna l'estomac, mais il se força à soutenir son regard rieur et amoureux du moment où la photo avait été prise. Elle était partie. Elle l'avait laissé là, seul. Il s'en voulait, il lui en voulait, il en voulait à la Terre entière, brûlant d'une colère froide et sourde. Elle était partie, oui. Pour toujours. Laissant derrière-elle un trou béant, une blessure déchirante et inguérissable. Il se souvenait des prières lancées au chevet de son lit d'hôpital quand elle était restée dans le coma, la semaine suivant l'accident. Il avait alors renié Dieu aussi, car personne n'avait été là pour la lui rendre, pour le sauver, pour la sauver. Personne. Sauf lui-même, et aujourd'hui, il ne voulait plus se voir lui-même. Alors, il devait s'inventer quelqu'un d'autre, il devait se recréer, mais repousser loin de lui cet homme amoureux et faible qu'il avait été.

« Tu m'avais promis, on s'était dit pour la vie ... » murmura-t-il avant d'attraper une bouteille et que ne commence sa longue descente aux enfers.

[ Et maintenant ... ]




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« J'suis prêt à tourner la page, mais c'est la page qui veut pas se tourner. » — NOLAN.

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