L'histoire de votre personnage, à présenter sous la forme que vous désirez en une TRENTAINE DE LIGNES.
« Mon oncle,

Je t'écris cette lettre pour te dire que je quitte définitivement l'Arizona. Bien entendu, je me doute bien que ça ne doit pas te faire grand chose, puisque t'occuper de moi t'as toujours ennuyé. Comment je le sais ? Parce que ta pute me l'a confié. Elle m'a dit à quel ça pouvait t'emmerder de t'occuper d'un gosse de dix-neuf ans, à quel point j'étais encombrant. Alors, oui, je me tire. Je m'en vais. Réellement, cette fois-ci. Pas deux mois, comme la dernière fois. Mais définitivement.

Tu ne m'as jamais aimé n'est-ce pas ? Ne me mens pas s'il te plait. Je sais que c'est la vérité. Tu m'en as toujours voulu pour la mort de mes parents. Tu as toujours cru que j'étais le seul responsable dans leur accident de voiture. Ton regard m'en a trop dit. Contrairement à ce que tu pourrais croire, j'ai toujours réussi à lire en toi comme dans un livre ouvert. Ton regard courroucé, dégouté à chaque fois que l'on se fixe, je devine parfaitement que tu me détestes. Je suis le seul souvenir qu'il te reste de ta famille. Oh tu ne m'as jamais touché, ni rien, mais tu as fait bien pire : tu as touché à la bouteille. Tu te noies dedans. Tu vies dedans. Je n'ais jamais pu avoir une véritable conversation avec toi, mais ne t'inquiète pas, je ne t'en veux pas. En fait, dans le fond, je m'en fous. J'ai appris à mettre ça de côté, j'ai apprit à prendre ça au second degré. Tu me hais ? Très bien, moi je vais t'ignorer. Car je sais que le mépris est la pire punition que je puisse t'offrir.

Tu veux savoir comment je vais faire pour vivre ? C'est simple. Au lieu de chercher un lycée, je me suis inscrit à une formation à distance de photographie. Ensuite, j'ai fait un book. & tu sais quoi ? Un agent m' a trouvé : mais contrairement à ce que tu pourrais penser, pas pour être photographe mais pour être mannequin. Oui, c'est ça, rigoles dans ta barbe – je t'imagine bien le faire – mais sache que le jour où je serai célèbre, tu ne recevras aucun argent. Nada. Tu vivras dans ta misérable baraque de chasseur avec pour seule compagnie ta ménagère de cinquante ans aux mamelons aussi gros que ceux d'une éléphante & de ton fils aussi intelligent qu'une chenille. Oh putain, que ça fait du bien de déverser sa haine pour la première fois depuis deux ans. Mais bref. & tu sais ce qui m'a fait comprendre que je n'avais plus rien à faire ici ? Un chiot. Oui, tu as bien comprit : un chiot. Je l'ai trouvé dans une benne à ordure, au départ j'aurai du faire comme toi, faire comme si il n'existait pas, mais je n'ai pas pu. Car moi, j'ai un cœur. Alors, je l'ai sorti de la benne à ordure. & le simple fait qu'il me fixe dans le regard m'a prouvé quelque chose : que j'étais capable de faire quelque chose de bien, au moins une fois dans ma vie. Il m'a motivé. C'est sans doute pour ça que je l'ai appelé : Reason. Il mérite parfaitement ce prénom. Je suis pathétique ? Pense ce que tu veux. Mais je réussirai dans la vie, crois-moi, malgré ce que tu peux me dire.

Sur ce, je te laisse sur ces quatre mots : Va te faire foutre. Tu les mérites parfaitement. Tu as pourris toute ma vie, j'ai pleuré un an non stop, m'en voulant de la mort de mes parents. Ah au passage : ils sont morts car ils se disputaient. Pour la cinquième fois de la journée. Ils allaient divorcés, je pense. Voilà, tu sais la vérité. Bye.

Hook. »

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Un soupir de soulagement tandis qu'il faisait glisser l'enveloppe dans la boite aux lettres de son oncle. Il était six heures du matin. « J'arrive. » Une vibration. « Très bien, je t'attend à la gare de San Diego. Bisou, darling. » Un sourire & il enfila sa capuche tandis qu'il montait dans le bus qui l'emmenerait loin de tout ça. Son chien le suivant en aboyant de gaïté. Une nouvelle vie s'offrait à lui.