∞ Tu te lèves, et tu es décidée. Aujourd’hui, tu as pris une grande décision, tu vas aller lui parler, lui, avec qui tu as correspondu durant des mois, pendant que tu étais à Londres, lui, à qui petit à petit tu as commencé à t’attacher. Sweeney. Tu t’habilles, un jean, un t-shirt, et des talons, comme d’habitude. Tu te coiffes, et tu mets une touche de mascara, à nouveau comme d’habitude, puis tu prends ton sac, tes clés, et tu sors de ton appartement. Tu marches jusqu’au petit café où tu l’as déjà aperçu plusieurs fois. Tu le traques pas hein, mais tu l’observes, attendant le bon moment. Et le bon moment, c’est ce matin. Tu arrives devant le Dinosaur Café, et tu pousses la porte, entrant, le cœur battant un peu plus vite qu’il ne devrait.

∞ Tu te lèves, et tu sors directement, direction le Dinosaur Café. Une fois devant, tu pousses la porte, le cœur battant, le froid s’engouffre dans le petit café, déjà pas mal remplis. Tu fermes la porte et t’avances, le cherchant du regard. Soudain, tu le vois, il est là, assis dans le fond, comme toi aussi tu aimes le faire. Il est occupé avec son portable, qu’il couve du regard, avec un léger sourire. Tu t’avances, non vers lui, mais vers le comptoir. « Un café noir s’il vous plait. »[/b] tu attends qu’on te le prépare, tu payes, et tu te tournes vers lui, avançant d’un pas décidé vers sa table. Tu as le loisir de l’observer tout en t’approchant de lui. Tu ne te souvenais pas vraiment de ses traits, vous ne vous êtes croisé que quelques secondes après tout. Il est beau, très beau. Tu le savais pour l’avoir vu de loin depuis quelques jours, semaines, qu’importe, mais là, il est face à toi. Tu tires la chaise face à lui, sans lui demander son avis, et tu t’assieds sur celle-ci, posant ton café sur la table. « Sweeney. » Ta voix est forte, sûre de toi, mais néanmoins un peu timide. Tes yeux cherchent les siens, et un sourire léger étire tes lèvres. Ton cœur reprend un rythme normal. Le pire est passé, t’as osé l’aborder.

Désolée je viens de m'apercevoir que j'avais écris mon post précédent avec deux personnes différentes.

•• Je repose finalement mon portable à côté de moi, souriant, amusé de ma petite trêve de nostalgie, et attrape un journal pour passer le temps. Mais avant que je n'ai pu commencer à lire le premier article, j'entends la chaise d'en face se tirer dans un grincement indiscret et une silhouette s'asseoir. Ça va, pas gêné quoi. Je relève les yeux, me disant que si c'est un mec j'vais le remballer vite fait bien fait, mais que s'il s'agit d'une jolie fille, la matinée peut devenir intéressante. Mes yeux bleus se posent sur elle et un frisson glacé m'ébranle. Mon sourire disparait instantanément comme s'il avait été aspiré par la surprise et la décontenance. Mon regard croise le sien et ne le lâche plus. Elle sourit. « Rose.. » Il y a d'abord ce murmure, incontrôlé, surpris, insoupçonné. Elle sourit, elle est ravissante, bien sûr que je l'ai reconnue dès les premières secondes. Je ne l'ai vue qu'une fois dans ma vie, mais je n'ai jamais oublié son visage parce qu'il m'a hanté pendant des mois et des mois. Je pourrais moi aussi lui sourire, lui montrer que la voir m'enchante, ou que sais-je encore. Mais ma réaction est toute autre. Je me lève d'un seul coup, renversant presque mon café. « Qu'est-ce que tu fous ici ? » Agressif et instable, je plante mon regard sévère dans le sien. Oui, je suis injuste. Oui, je suis dur. Mais ce n'est toujours que la seule façon que j'ai trouvé de me protéger face à elle. Je ne l'ai vue qu'une fois mais elle me connait mieux que quiconque. Et ça me dérange. Mieux qu'Isalyne, mieux que Silver, mieux que Chloé, mieux que n'importe qui. J'attends qu'elle me réponde, menaçant de m'énerver de nouveau même si je n'oserais jamais me montrer violent face à une femme. Et puis, je sais qu'elle a un caractère bien trempé elle aussi.

∞ Il finit de s’amuser avec son portable, et le pose, alors tu t’assieds, face à lui, et tu prononces son prénom. Sweeney. Tes yeux cherchent son regard d’eau, et bien vite, il relève la tête alors qu’il entend la chaise racler le sol du café, tu es assise, un petit sourire aux lèvres, un petit sourire ? Oui, tu ne peux t’en empêcher, parce que le rencontrer, vraiment le rencontrer, ça te fait quelque chose, mais ça, tu ne l’avoueras jamais hein, t’as trop de dignité pour ça. Mais sa réaction t’effraye un peu, tu dois l’avouer, cependant à ton prénom, tu soupires, il te reconnaît. Tu hoches la tête, sans pouvoir lâcher son regard une seule seconde. Pourtant, soudain, il réagit, et ce de la pire manière que tu pouvais imaginer. Il se lève comme un diable, et t’agresse de ses mots, de son regard que tu ne peux pourtant lâcher. Tu sursautes, et soudain, ton sourire disparaît, tu deviens un glaçon, alors que ton cœur se sent comme poignarder. Mais qu’elle aurait pu être sa réaction, si ce n’est que ça ? Tu t’es attaché à lui, oui, très bien, mais qui te disais que c’était réciproque, qui te disait qu’il serait heureux de voir celle qui connaît les pires choses sur lui ? Tu déglutis. « Je vis ici. » ta voix est froide, lointaine, sourde. A ton tour tu te lèves. « C’est quoi ton problème, t’es malade. » grimaces-tu. Phrase sans le moindre sens, tu en as bien conscience, mais tu as besoin d’être dure, et froide comme lui, pour lui montrer que sa réaction ne te touche pas.

•• Il faut que je montre que sa présence me dérange, peut-être qu'elle repartira, comme ça. C'est désagréable d'avoir en face de soi une personne qui connait vos plus sombres secrets, qui connait les côtés de votre personnalité les plus douloureux. Elle est la seule, ici, à tout connaître de mon histoire et c'est quelque chose que j'avais déjà du mal à supporter à distance. Alors en face... Avec ma réaction brutale, elle sursaute mais je m'en fiche, je n'en ai cure. À cet instant-là, j'ai juste envie de disparaître très loin. Elle vit ici ? Mais depuis quand ? Je fronce les sourcils, les lèvres entrouvertes, incapable du moindre son. Oui, je suis malade. Mon souffle est court et je tente plutôt de le calmer, fermant brièvement les yeux. « Ouais, c'est ça, j'dois être malade. Pourquoi t'es venue ici ? Pour me voir ? » je ne peux m'empêcher de lui demander, d'une voix un peu plus calme mais toujours âpre et sèche. Je finis par me rasseoir, sans détacher mes yeux bleus des siens, comme si je la surveillais. Mes mains se crispent autour de mon café mais je me force à en prendre une gorgée, pour me calmer, pour me tranquilliser. Le goût me semble amer et je repose la tasse sur la table, mon regard dur, froid, et pourtant simplement déboussolé posé sur elle. « Désolé pour la réaction.. Je m'attendais vraiment pas à te voir ici. » Je me radoucis. Un peu, seulement.

∞ Tu rigoles, mais c’est un rire sans aucune émotion qui s’évade de tes lèvres, tes yeux sont glacés, et ils le fusillent. « Pour te voir ? Ne prends pas tes rêves pour des réalités Sweeney. » Tu hausses les épaules et lèves les yeux au ciel. « J’ai été mutée à San Diego. » Mais il a été une des raisons qui a fait que tu es partie de Londres, n’est-il pas ? Oh que si ! Tu t’es dit directement ‘Sweeney’, même si tu ne l’avoueras jamais, à qui que ce soit. Surtout maintenant, après avoir vu sa réaction. Froid, distant, cassant. Soudain, il repose ses fesses sur la chaise, ne te quittant pas du regard. Son beau regard bleu. Qui t’éblouis. Il a de ses yeux, on pourrait s’y noyer. Quand il porte son café à ses lèvres, tu te souviens que toi aussi tu en as un, qui refroidis lentement entre tes mains. Tu portes la tasse à tes lèvres, et bois une longue gorgée. Le liquide brunâtre envahit ta bouche, et te réchauffe immédiatement. Il prend la parole, et tu hoches la tête, comme si tu comprenais, comme si ses quelques mots pardonnaient sa réaction. Mais non. « Je comprends, savoir que la personne qui sait tout nos plus sombres secrets de trouve ici c’est… » tu laisses ta phrase en suspens. Il comprend. Il sait comme toi ce que ça fait. Ton regard se défile, et tu balayes la salle de tes yeux, reprenant une autre gorgée de café.

désolée pour le retard, j'étais en partiels.

•• Elle me fusille du regard. Sa réplique me laisse inaccessible et impassible. À quoi joue-t-elle donc ? Elle se présente à moi, mais non, au final c'est pour me rabaisser et me dire que ce n'est pas pour moi qu'elle est là ? Qu'elle s'en aille alors. « Tu ignores tout de mes rêves, Rose. » Ça n'a rien d'ambiguë, ça n'a rien rien de provocateur ; c'est juste d'une neutralité affligeante. Comme pour lui prouver qu'elle ignore encore beaucoup sur moi même si elle en connait plus que les trois quarts de cette ville. Bon d'accord, plus que toute la ville entière sûrement. Elle murmure tout haut ce que je penses, elle place des mots sur les émotions dérangeantes qui m'animent. Ça plairait à certains, mais à ce moment-là à moi, ça me déplait. Je grimace et détourne le regard, l'air de dire « c'est ça, enfonce le couteau dans la plaie et saupoudre la avec du vinaigre tant que t'y es » avant d'étouffer un léger soupir. Mes yeux reviennent pourtant se river sur son visage, cherchant un peu les siens. Je décide de me détendre. Elle ne semble pas vouloir être là pour ruiner ma vie, non ? « San Diego te plait ? » je lui demande tout au hasard, parce qu'il faut bien trouver un sujet de conversation.