Sujet: Re: ⊱ SOMEBODY THAT I USED TO KNOW Sam 19 Mai - 20:44
Citation :
~ Ce qui empêche les gens de vivre ensemble, c’est pas leurs différences, c’est leur connerie.
Maintenant qu'elle y pensait, Paisley aussi avait laissé ses affaires un peu éparpillées dans la villa, les escaliers, et tout le reste. :lol: Oh quelqu'un finirait bien par les retrouver, elle ne s'en faisait pas pour ça, et puis, sonnés comme ils étaient à l'intérieur, elle était prête à parier que personne ne remarquerait la présence inhabituelle de ses habits. Toujours dans cette piscine, après avoir déclaré sa flamme (eau, flamme, éteindre fais pas attention, je suis pas bien :lol: ), elle attendit un geste de la part d'Elijah, qu'il crie, qu'il hurle, qu'il lui tape dessus, qu'il tente de la noyer, mais qu'il fasse quelque chose. Et à son sourire, la demoiselle se décrispa un peu, tout en l'écoutant, et en souriant à son tour à sa remarque. Sortant sa main droite de l'eau, elle croisa les doigts, comme lorsque les enfants promettent quelque chose d'important. Promis, croix de bois, croix de fer, si je mens, je vais en enfer. Sur ce, elle se mit à rire légèrement de sa propre naïveté si attachante, avant de profiter de ce moment de silence, qui pourtant, disait tout. Elle avait froid dans cette eau, son costume était de trop, mais elle s'en fichait comme de sa première paire de chaussettes. Puisqu'il se tenait devant elle, et qu'il n'avait pas pris peur en l'entendant parler de tout ce qu'elle avait gardé sur son cœur, comme une folle pendant toutes ces années. Elle accepta ensuite son aide pour sortir de l'eau, sentant brutalement la fraicheur de la soirée lui glacer les os. Elle n'avait pourtant pas remarqué cette petite brise tout à l'heure. :lol: Tu as quelque chose contre Julia ? Tu es jaloux de ses cheveux, hein, avoue. Espèce de folle Paisley, voilà ce que tu étais. :lol: Et pourtant, elle ne s'en portait pas plus mal. Au contraire, elle s'ouvrait plus aux autres, et en plus, elle se faisait rire elle-même, c'est pour vous dire. Gardant sa main dans la sienne, elle ne trouva même pas ce geste étrange, ou déplacé, puisqu'elle l'avait fait il y a sept ans de cela, et que tout avait l'air normal dans ce monde qui, lui, ne l'était pas. Il avait été la seule chose normale qui lui était arrivé. Bien sûr, il avait merdé, mais on merde tous non ? Elle lui en voulait toujours un peu, probablement, sûrement, mais pour l'instant, cet amour qui se la jouait phoenix renaissant de ses cendres était plus fort que le reste. À la remarque du jeune homme, elle le regardait également dans les yeux, et elle se mit à rire. Je prends ça pour un compliment très cher. Puis, cherchant les bons mots, la demoiselle ne trouva rien de mieux que d'accentuer la pression qu'elle exerçait sur la main du jeune homme, lui faisant comprendre bien plus que de simples mots auraient pu faire. Et ça aurait été plus simple si tu en avais fait de même. Boomerang, boomerang de la vérité. Parce que mademoiselle avait raison dans le fond, s'ils s'étaient oubliés tous les deux, ils ne seraient probablement pas où ils en sont aujourd'hui. Mais ça valait la peine, non ? Profitant tranquillement de ce moment intime qui ne leur était pas arrivé depuis longtemps, Paisley ferma les yeux à son baiser sur son front, avant de les rouvrir, et de lui sourire, en tout gardant sa main dans la sienne. Les choses auraient bien vite pu déraper, si monsieur gros lourd n'était pas arrivé, et s'il ne s'était pas mis à crier, ou non, à brailler, empêchant quiconque de réfléchir correctement. On devrait peut-être partir non ? Cette phrase était sortie comme un murmure, comme quelque chose que personne d'autre ne devait entendre. Parce que, c'est pas que, mais je commence vraiment à me transformer en glaçon. Paisley et son légendaire humour. (a) Attendant une réponse d'Elijah, elle lança un juron au gars qui n'arrêtait pas de faire du bruit, ce qui le faisait rire plus qu'autre chose. Dans le genre cas désespérés ... :lol:
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Sujet: Re: ⊱ SOMEBODY THAT I USED TO KNOW Dim 20 Mai - 8:50
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“A PERSON OFTEN MEETS HIS DESTINY ON THE ROAD HE TOOK TO AVOID IT ” Depuis toujours, Paisley avait ce côté enfantin qui la rendait bien différente des autres filles. Alors, lorsqu'il la vit entrain de croiser les doigts tout en prononçant cette comptine de gamins avec une voix enjouée mais sincère, il ne put s'empêcher de rire. Cette fille était attachante. Attachante, mais dingue. Elle semblait ne pas être effrayée par le ridicule et cela ne la rendait que plus attirante aux yeux du jeune Elijah. Puis lorsqu'elle se mit à parler de Julia Roberts, il secoua vivement la tête avant de rectifier d'un air tout à fait sérieux : " Pas du tout. Je la déteste parce que j'ai toujours rêvé de faire une séance shopping à la Pretty Woman. " Confessions intimes, bonsoir. Elijah avait l'air si honnête que Paisley fit une drôle de tête en l'entendant parler. Quelques secondes plus tard, le jeune homme rigolait, levant les yeux au ciel : " J'ai rien contre Julia Roberts à partir du moment où tu ne me forces pas à regarder l'un de ses films en entier. " Il avait particulièrement de mauvais souvenirs à l'université, lorsque Danaëlle ramenait quelques copines à l'appartement et qu'elles pleuraient devant "Le mariage de mon meilleur ami" ou qu'elle bavait devant Richard Gere. C'était désespérant et ça rendait fou d'ennui le pauvre Elijah. Il espérait vraiment que pour se venger, Paisley n'avait pas prévu de lui faire visionner la filmographie complète de la Miss Roberts. C'était le meilleur moyen de faire mourir Elijah Winterbottom. C'était sa kryptonique, son shoot de verveine. (aa) Ce fut après cet aparté "blagounettes" entre les deux jeunes gens que Paisley lui balança une vérité cuisante en pleine face : " Et ça aurait été plus simple si tu en avais fait de même. " Comment lui expliquer qu'il avait essayé de faire des cures de désintoxication de Miss Michaelson, mais que c'était une chose impossible ? Alors tout simplement, il haussa les épaules : " J'ai essayé, pourtant. " Il lui adressa un charmant sourire et soupira légèrement. Après tout, sa vie avait été chargée ces dernières années. Il avait rencontré Danaëlle avec qui il avait vécu un magnifique roman d'amitié. Jusqu'au jour où leur amour pour la fête les avait conduit à faire la bêtise la plus belle et la plus cruelle de toute leur vie. Cette bêtise d'une nuit les avait conduit à devenir parent, à se marier sur un coup de tête, et à se séparer, laissant au sol les morceaux brisés du miroir de leur amitié. Aujourd'hui, il se sentait plus seul que jamais, ayant gâché les deux seules relations féminines qui avaient compté pour lui. Pourtant, Paisley semblait lui donner l'occasion de se rattraper. Allait-il la saisir ? Ou allait-il continuer à être rongé par la peur ?
" On devrait peut-être partir, non ? " Elijah jeta un coup d'oeil à la personne qui courrait dans tous les sens et criait comme un idiot. Il reconnut bien évidemment son cher ami Master John qui commençait d'ailleurs à se dévêtir. Effectivement, partir semblait être une bonne solution. Lorsque Paisley évoqua son état de glaçon, Elijah fut traversé par une idée assez machiavélique. John courrait désormais tout nu pour sauter dans la piscine, signe que son super costume "banane" double épaisseur avait du être laissé sur le sol quelques mètres avant. Eli attrapa la main de Paisley et l'entraîna jusque derrière un buisson. " Tu vas attraper la mort si tu restes dans cette tenue. " Il lui tendit alors le déguisement qui traînait par terre avec une furieuse envie d'exploser de rire. " Ne fais pas cette tête. Ce costume t'ira bien mieux qu'une pneumonie. " Il lui fit un léger clin d'oeil avant d'ajouter : " Je couvre tes arrières. Et je ne regarde pas pendant que tu te changes, bien entendu. " Le dos tourné au buisson, Elijah attendait que Paisley se mette à pester contre lui, peut-être même lui dire que c'était une idée débile, que John rentrerait nu s'ils lui piquaient son costume, mais c'était la dernière des préoccupations du jeune homme. La petite scène aquatique de Paisley lui avait redonné un moral d'acier et il était bien décidé à profiter de cette longue nuit étoilée. Ni l'un ni l'autre ne devait habiter dans le quartier et saouls comme ils étaient, la marche allait être leur seul allié.
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Sujet: Re: ⊱ SOMEBODY THAT I USED TO KNOW Dim 20 Mai - 18:06
Citation :
~ Ce qui empêche les gens de vivre ensemble, c’est pas leurs différences, c’est leur connerie.
Oh tiens, tu me donnes une idée pour une prochaine soirée ensemble ... Oui, mademoiselle se dévoilait déjà, ou du moins ses plans, lorsqu'elle lui parlait de prochaines soirées, mais après tout, pourquoi ne se reverraient-ils pas ? Un café, en tout bien tout honneur, ça ne pouvait pas faire de mal. Quoi qu'il en soit, la demoiselle fut touchée en l'entendant lui dire qu'il avait essayé de l'oublier, en vain. Allez savoir pourquoi, mais c'était à peu près la chose qu'elle voulait entendre depuis tout ce temps. Alors elle lui sourit, de ces sourires qui ne mentent pas qu'ont parfois les enfants, de ces sourires qui reflètent votre véritable vous, qui fait chaud au cœur. Mais également ce sourire qui trahissait votre véritable façon de penser, ainsi que vos sentiments que vous essayez de cacher, également en vain. Regardant ensuite ses pieds comme une petite fille qui aurait fait une bêtise, elle resta là, à garder sa main dans la sienne, et à se poser des questions. Par vagues, par moments, comme un doute qui allait et venait au gré des palpitations de son cœur. Mais s'ils n'avaient plus de chance ensemble, ils ne seraient pas là, en ce moment, à s'être retrouvés, non ? Si leurs chemins devaient se séparer, ils seraient déjà bien loin l'un de l'autre, non ? Paisley tentait de s'en persuader, parce qu'aussi égoïste que cela puisse paraître, maintenant qu'elle venait de le retrouver à sa façon, elle ne voulait plus le perdre, pas encore.
Arriva ensuite Maître John, ou celui qui mettait l'ambiance. Monsieur Super Banane s'était mis à courir autour de la piscine, avant qu'il ne retire subitement () ses vêtements. Ce qui laissa Paichou perplexe je dois dire, si bien qu'elle écarquilla les yeux, avant de les retourner vers Elijah, histoire d'oublier cette vision rapide. (a) Et c'est alors que ce dernier l'entraina avec lui vers un buisson qui se trouvait non loin du déguisement de notre cher Maître John. Il ne fallut que quelques secondes à la jeune femme pour comprendre où il voulait en venir. Moi ? En Super Banane ? Elle arborait un visage bien étonné, et presque offusqué, avant de sourire, et de se mettre à rire. Je suis totalement d'accord. Attention, je suis sûre que tu n'as jamais vu un chat se transformer en banane. Et je te fais confiance pour ne pas regarder, bien sûr Elle lui tira gentiment la langue, avant de se mettre à se changer. Quelques minutes plus tard, elle s'approcha de lui, lui faisant peur au départ, vu qu'il ne s'attendait pas à ce qu'elle revienne aussi vite. (a) Fière d'elle, la demoiselle se mit à faire la petite danse de la banane magique, avant de poursuivre. Avoue que je suis plutôt canon en fruit. Elle haussait un sourcil, en parfaite petite banane, avant de lui prendre la main, et de courir avec lui. Il vaut mieux qu'on s'en aille, je ne préfère pas être là lorsque l'ex Mister Banane sortira de la piscine. C'est donc en riant qu'ils arrivèrent derrière la villa, là où personne ne pouvait les voir, et où ils pouvaient profiter pleinement de leur gaminerie qu'ils n'avaient pas perdue. Notre banane blondie s'appuya contre un mur, avec ses éclats de sourire qui lui allaient si bien. Puis, presque calmée, elle regarda Elijah, et c'est plein de paillettes dans les yeux qu'elle lui dit : Tu m'avais manqué Eli'. Elle rajouta : Et venant d'une banane si sexy, je pense que c'est un super compliment. Elle lui fit un clin d'œil, avant de se remettre à rire, avant de se calmer de nouveau, et de continuer à le regarder dans les yeux, qui étaient éclairés par l'astre de la nuit à son zénith.
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Sujet: Re: ⊱ SOMEBODY THAT I USED TO KNOW Dim 20 Mai - 19:28
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“A PERSON OFTEN MEETS HIS DESTINY ON THE ROAD HE TOOK TO AVOID IT ” Lorsqu'elle évoqua les soirées futures qu'ils passeraient sans doute ensemble - dont la soirée torture où il serait attaché au canapé forcé à regarder dans les cheveux Julia Roberts -, il ne put s'empêcher de lui adresser le plus beau des sourires. De ceux qu'il n'accordait qu'à très peu de personnes. Il fallait bien avouer que Monsieur Winterbottom n'était pas le plus souriant des hommes. La plupart du temps trop concentré sur ses activités, il n'était pas du genre à sourire aux inconnus lorsqu'il marchait dans la rue ou bien lorsqu'il rentrait dans un magasin. Par contre, il était persuadé que c'était le cas de Paisley, qui devait sourire tout le temps devant les parents - même ceux qu'elle passait des soirées à critiquer avec ses collègues - mais aussi sourire à toutes les personnes présentes dans un même supermarché. C'était écrit sur elle que Paisley avait l'option "sourire" intégrée. (aa) Elijah détourna le regard de la belle blonde et aperçut des fesses qui appartenaient à son pote John. Maître John faisait encore des siennes. Ce n'était pas si "subitement" que ça qu'il s'était retrouvé nu comme un ver :lol: Elijah connaissait par coeur sa parade pré-"j'mefousàpoiletjekiffe" qui consistait à courir et à pousser des cris dignes d'une vache qui met bas. Lorsque Paisley détourna rapidement les yeux suite à cette vision d'horreur, Elijah retint un rire et choisit ce moment pour la coincer derrière un buisson. D'ailleurs, lorsqu'il lui demanda de se vêtir en banane et qu'elle accepta sans rechigner, il fut agréablement surpris. Quelle fille censée accepterait de s'habiller en banane ? Il aurait du savoir que Paisley n'en ferait pas cas et le suivrait dans ses délires liés à l'alcool. Il était entré dans une sorte de phase d'euphorie suite à son petit moment d'égarement à la "déteste-moi, fouette-moi, je ne mérite que ça" qu'il avait eu quelques minutes auparavant. C'était comme si tout avait été effacé depuis qu'il avait vu Catwoman à l'eau - ne cherchez pas de cause à effet . " Promis, je regarde pas. " dit-il en se couvrant les yeux de sa main droite. On aurait dit son fils lorsqu'il jouait à cache-cache. Lorsqu'elle se rapprocha de lui, lui frôlant le dos, Elijah manqua de pousser un cri de terreur mais comprit bien vite qu'il s'agissait de super banane. Il la regarda de haut en bas et ne pu que conclure : " Sexiest banana ever. " Puis elle l'entraîna en courant à nouveau et ils se retrouvèrent seuls derrière la villa. C'est là qu'elle lui fit le plus beau compliment qu'elle pouvait lui faire : " Tu m'avais manqué Eli'. " Avec un fin sourire sur les lèvres, il resta face à elle, adossée sur le mur, qui s'était mise à rire après avoir encore sortie une ânerie. Elijah ne rigolait pas, parce qu'il était à nouveau tiraillé dans ses pensées. Il fit un pas vers elle, puis recula à nouveau, comme s'il hésitait à s'adosser près d'elle. Il resta là, les bras ballants, en disant : " Mets ça sur le compte de l'alcool. " Paisley fronça les sourcils, ne comprenant pas très bien pourquoi il disait ça tout d'un coup. C'est alors qu'il s'approcha rapidement, saisissant délicatement son cou, venant déposer un long baiser sur ses lèvres. C'était ce baiser qu'elle devait mettre sur le compte de l'alcool. Il n'était plus vraiment maître de ses envies et de ses actes.
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Sujet: Re: ⊱ SOMEBODY THAT I USED TO KNOW Lun 21 Mai - 17:40
Citation :
~ Ce qui empêche les gens de vivre ensemble, c’est pas leurs différences, c’est leur connerie.
Paisley commençait à sentir qu'elle n'était pas la seule à se laisser envahir par les vapeurs du punch. Mais bon, elle n'allait pas s'en plaindre, au contraire. À vrai dire, cette atmosphère, qui se détendait, petit à petit, lui plaisait beaucoup. Elle se sentait plus légère, et les petits tracas passés semblaient proches d'elle, mais cachés, afin de la laisser respirer. Le temps d'un instant. À présent vêtue du fameux déguisement de banane, elle s'en vantait, et se plaçait face à Elijah, afin de lui faire une démonstration de comment dansaient les vraies bananes. :lol: Et sa petite remarqua la fit sourire, si bien qu'elle feignit baisser des lunettes de soleil sur le bout de son nez, tout en relevant le sourcil droit. Une vraie folle je vous dis. (aa) Puis, ils s'enfuirent, comme deux adolescents qui auraient peur de se faire coincer en train de faire une bêtise. Tout ça pour éviter de se faire voir, principalement par Maître John, qui aurait pu faire on ne sait quoi dans l'état où il se trouvait. Une fois cachés à l'arrière de la villa, Paisley s'étonna tout de même du silence qui y régnait. Elle aurait pourtant parié y retrouver des amants d'un soir, ou dans le genre moins glamour, des buveurs imérites qui ne supporteraient par les nombreux verres bus durant cette soirée. Et pourtant, ils se retrouvaient seuls, encore excités par les pulsations rapides et brusque de leurs cœurs, qui se remettaient à peine de leur course folle. Si bien que notre blondie se lâcha, et qu'elle avoue à Elijah qu'il lui avait manqué. Horriblement, terriblement, passionnément auraient été des mots qu'elle aurait pu ajouter à la suite de sa phrase. Mots qu'elle tut cependant par une quelconque pudeur, allez savoir. Cependant, si elle avait pu connaître la suite de la soirée, elle aurait probablement changé d'avis. Voyant qu'elle était la seule à rire, et l'air presque grave qui habillait le visage du jeune homme, elle comprit que quelque chose le chagrinait. Sentant l'inquiétude monter, la demoiselle tenta de garder son calme, alors qu'Elijah hésitait, allant et venant. Sa prochaine réplique la dérouta quelque peu, si bien qu'elle lui lança malgré elle un regard qui voulait tout dire, jusqu'à finalement rester littéralement sur les fesses. Le beau brun venait de se rapprocher, et de, et bien de l'embrasser. À vrai dire, à partir du moment où elle le vit se rapprocher, Paisley eut des doutes sur ce qui allait bien pouvoir se passer, mais le véritable moment fut beaucoup plus expressif, et je dois dire, appréciable. Elle se sentait bête de ressentir autant de choses, presque comme la gamine de dix-sept ans qu'elle était, et qui avait réagi de la même manière. Qu'allait-elle faire ? Le repousser, et lui faire un autre sermon sur l'importance des actes passés, ou le laisser continuer en prêchant pour un avenir plus beau ? Apparemment, une force bien plus puissante qu'elle venait de prendre la décision à sa place. Elle brisa donc leur lien, le temps d'un instant, et elle put lire l'hésitation dans les yeux d'Elijah. Mets ça aussi sur le compte de l'alcool, il est de tournée ce soir. Puis, souriant comme pour les rassurer tous les deux, elle alla chercher ses lèvres de nouveau, tout en glissant délicatement ses doigts dans ses cheveux bruns. Elle était faible, terriblement faible. (a) Une ois leur baiser qui sonnait presque comme un pêché terminé, mademoiselle apporta une fois de plus sa touche d'humour. Mais quoi qu'il en soit, alcool ou pas, n'oublie pas que tu as embrassé une banane. Paisley, ou le glamour à l'état pur. (a)
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Sujet: Re: ⊱ SOMEBODY THAT I USED TO KNOW Lun 21 Mai - 19:41
Citation :
“A PERSON OFTEN MEETS HIS DESTINY ON THE ROAD HE TOOK TO AVOID IT ” La soirée prenait un tournant inattendu. Qui aurait cru, quelques minutes auparavant, qu'ils réussiraient à sécher leurs larmes et à rire autant ? Il fallait bien avouer que la belle Paisley en était pour beaucoup dans ce soudain changement de comportement d'Elijah. C'était comme si à ses côtés, il avait envie de se laisser aller, de se "lâcher", d'être enfin celui qu'il voulait être, en se moquant du regard que les autres pouvaient porter sur lui. Toute sa vie avait été réglée comme une pendule par rapport à ce que les gens pouvaient penser de lui. Il s'était laissé aller au diktat de l'apparence, de la popularité, du "ridicule tue". Aujourd'hui, il savait que tout cela était faux. Il avait envie de changer de comportement, de cesser de vivre dans un monde où les faux semblants sont rois. Dans le fond, il aurait sans doute du suivre l'exemple de Maître John, qui se shootait au ridicule et qui n'en souffrait pas le moins du monde. Quoi que, John était sans doute un cas à part. :lol: (et devait sans doute être en train de chercher son déguisement en ce moment-même, les mains cachant son petit oiseau )
Il était vrai que le silence était maître à l'arrière de la villa. C'était extrêmement agréable, et Elijah avait soudain l'impression d'être seul au monde avec Paisley. C'était sans doute pourquoi, lorsqu'elle s'était emportée à lui confier qu'il lui avait manqué, il avait cette réaction si spontanée. Réaction presque étonnante, au regard de son comportement précédent lorsqu'elle lui avait avoué qu'elle acceptait d'emprunter le chemin du pardon. Ses lèvres accrochées à celles de la demoiselle, il ressentit un frisson lui parcourir l'échine lorsqu'elle se décida à mettre fin à ce tendre moment. Elijah resta à la regarder un long moment, se rendant compte qu'il avait été peut-être un peu vite. Peut-être même avait-il tout gâché ? Ce ne fut que lorsqu'elle prononça qu'elle mot et qu'elle le rapprocha à nouveau d'elle qu'il comprit que leurs baisers n'étaient pas de trop dans cette soirée de retrouvailles. Après tout, chacun avait attendu ce temps de retrouvailles avec impatience, autant profiter de chaque instant qui s'offrait à eux. " Mais quoi qu'il en soit, alcool ou pas, n'oublie pas que tu as embrassé une banane. " Elijah secoua la tête en rigolant. " J'ai embrassé une banane. J'assume ! " avoua-t-il en levant la main comme s'il jurait de ne jamais le lui reprocher Comme s'il ne se lassait plus de ces baisers, il saisit à nouveau ses lèvres, y déposant un court mais efficace baiser. " Je crois même que je suis en train de devenir accro. " Il lui adressa un clin d'oeil complice avant de dire, en soupirant : " D'ailleurs, j'aurais du passer les sept dernières années à t'embrasser ! " Quand on est con, on est con Il recommençait même à devenir nostalgico-rabat-joie. Comme quoi, on ne change pas vraiment un Elijah. Sauf que sa séquence émotion fut interrompue par un cri de stupeur : " Mon costuuuume... " Merde, ils étaient surpris. (aa) Master John s'approcha, nu comme un ver, avec un regard machiavélique et s'adressa à Elijah en pointant du doigt son pantalon large de pirate. " File-moi ton falzar et je laisse la banane à ta petite copine. " Elijah ne savait pas vraiment s'il devait rire ou l'envoyer chier. " Tu te fous de moi, John ? " Vu le sourire de pervers de John, il trouvait que cette vengeance était à son goût. Elijah lança un regard à la belle blonde, qui semblait déroutée et amusée à la fois. Ne voulant pas paraître lâche, Elijah s'exécuta, se retrouvant rapidement en boxer noir devant John & Paisley. Il balança le pantalon à John : " Tu me le paieras ! " Elijah était malgré tout plutôt amusé. Gêné de se retrouver dans une telle posture, il se tourna vers Paisley avec un grand sourire et demanda subitement : " Je te raccompagne chez toi ? " Une banane et un mec en caleçon marchent dans la rue. Combien de chances ont-ils de se faire arrêter par les flics ?
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Sujet: Re: ⊱ SOMEBODY THAT I USED TO KNOW Mar 22 Mai - 17:59
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~ Ce qui empêche les gens de vivre ensemble, c’est pas leurs différences, c’est leur connerie.
Derrière cette villa, le calme régnait, ce qui contrastait terriblement avec le reste de la propriété : entre les invités qui ne savaient plus où donner de la tête, et ceux qui l'avaient déjà perdue comme notre cher ami John, ils étaient plus épargnés nos deux loulous. :lol: (oui, loulous, je suis bizarre parfois ) Si tranquilles qu'ils avaient brisé la glace en peu de temps qu'il n'en faut pour le dire. Un compliment de la part de Paisley, qui était arrivé naturellement, automatiquement, comme quelque chose dont on aurait besoin de se libérer, comme un cri silencieux dans cette nuit noire. Arriva ensuite ce fameux baiser inattendu, qui fit sourire notre Barbie locale, qui, à son tour, s'empressa de lui répondre. Alors qu'elle aurait pu lui donner une bonne gifle, elle savait le faire en plus, on en avait eu la preuve un peu plus tôt dans la soirée. (a) Mais c'était plus fort qu'elle : elle devait profiter de l'instant présent. Elle savait bien que l'alcool avait sa part dans cette histoire, qu'ils étaient tous les deux fatigués par les événements passés, qu'ils avaient bu plus qu'il n'en fallait, mais elle gardait encore cette petite lueur quelque part, pour les jours sombres qui s'annonçaient, parce qu'elle avait gardé en tête qu'ils finiraient bien par arriver ces filous. Une fois cette soirée terminée, qu'adviendrait-il d'eux deux ? De cette sorte de nouvelle alliance ? Des ces retrouvailles qui avaient commencées comme un brouillon, et qui méritaient à présent d'être recopiées au propre ? Oui, il leur faudrait probablement du temps pour se souvenir, du temps pour se dire que cette soirée n'aura été qu'un début, et qu'ils devaient la poursuivre par la suite, afin qu'elle puisse porter ses fruits. Mais revenons à l'action présente : l'ambiance était à la rigolade, ainsi qu'aux retrouvailles chargées en vapeurs d'émotions. Paichou, amusée devant cet Elijah qu'elle ne connaissait pas, ou du moins peu, n'arrêtait pas de lui sourire, en rigolant chaque fois quelle le pouvait, et profitant des lèvres de monsieur dès que l'occasion se présentait bien entendu. Arriva ensuite l'ex Mister Banane, qui semblait avoir retrouvé quelques fonctions vitales, et qui voulait en faire part à tout le monde. (a) Simultanément, Elijah et Paisley tournèrent la tête dans sa direction, et arquèrent un sourcil en l'entendant parler, scène qui était d'ailleurs plutôt drôle à regarder, croyez-moi. (a) Quoi qu'il en soit, Maître John avait une idée précise en tête, et avant que Paichou ne puisse s'exprimer, Eli' avait décidé de se sacrifier. Alors que la jeune femme aurait été prête à lui rendre son costume s'il y tenait tant, elle aurait pu trouver autre chose ... ne lui demandez pas quoi, elle aurait improvisé sur le fait. Enfin, c'était du passé à présent, puisque Monsieur se la jouait super-héros, et ce n'était pas notre Paisley pompette qui allait se plaindre. (aa) Son pantalon en moins et le ridicule de la situation passée avaient pu garder nos deux jeunes gens de bonne humeur, malgré les nombreux rebondissements de la soirée. Si elle acceptait qu'il la raccompagne ? Mais bien sûr ! Et puis, les manquer tous les deux dans cet accoutrement, c'était juste impossible. Lui prenant alors la main, Paisley lui dit, toujours sur le ton de la plaisanterie. Mais avec plaisir mon cher, et le premier qui se fait arrêter a un gage, cap ? Mademoiselle était joueuse. (a) Ils commencèrent ensuite à se rapprocher du grand portail de la villa, elle toujours en banane, et lui à moitié déguisé. Oh une minute, je reviens vite, promis ! Elle se mit donc rapidement à courir à l'intérieur, et ressortit ensuite, ses affaires à la main. Et oui, elle n'allait pas les laisser là, sait-on jamais. (a) Puis, reprenant la main du beau brun, ils se mirent en route, et advienne que pourra, n'est-ce pas ? (aa)
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Sujet: Re: ⊱ SOMEBODY THAT I USED TO KNOW Mar 22 Mai - 19:36
Citation :
“A PERSON OFTEN MEETS HIS DESTINY ON THE ROAD HE TOOK TO AVOID IT ” L'alcool avait bien joué son rôle et les avait fait passer par de multiples émotions. Ils étaient désormais dans le stade de l'euphorie délirante. (aa) Maître John y était d'ailleurs pour quelque chose, lui qui semblait prendre un malin plaisir à venir semer la zizanie. D'ailleurs, il s'habilla rapidement avec le pantalon d'Elijah et tourna sur lui-même, tout fier. Elijah secoua la tête, dépité de se retrouver à moitié vêtu et de voir son ami se la péter et se vanter d'avoir réussi à se venger. Le jeune homme se promit intérieurement de se venger à nouveau et d'en faire voir de toutes les couleurs à John la prochaine fois qu'il le croiserait. Pour le moment, il avait bien mieux à faire. Comme sentir la main de Paisley se joindre à la sienne. Comme décider d'un commun accord de quitter cette soirée, pour retrouver un peu de calme. " Mais avec plaisir mon cher, et le premier qui se fait arrêter a un gage, cap ? " Elijah hocha la tête de haut en bas et leva la main comme s'il était témoin et devait jurer devant la cour : " Cap. " En réalité, il était tellement dans le brouillard en ce moment-même, qu'elle aurait pu lui demander de faire la roue sur le passage piéton qu'il l'aurait fait sans rechigner. Puis, il fallait être réaliste, ils n'avaient que trèèès peu de risques de se faire arrêter à cette heure-ci alors qu'ils rentraient calmement. La police de San Diego avait sans doute autre chose à faire de leur soirée. Mademoiselle banane à ses côtés, il se sentait étrangement serein, presque trop, ça ne lui ressemblait pas. Il était du genre à se prendre la tête comme une véritable fille et à sans cesse se poser des questions existentielles. Passant son bras autour de la taille de la jeune femme, il lui demanda : " J'espère que tu n'habites pas trop loin, parce que je ne suis pas sûr d'arriver vivant. " Il lui adressa un sourire, même si au fond, il le pensait vraiment. Marcher pendant des heures avant de pouvoir s'assoir serait trop difficile pour notre pauvre gueule saoule qui commençait à accuser les verres de punch avalés à la manière de Speedy Gonzales. Il entrouvrit à nouveau la bouche pour parler mais il entendit une voiture ralentir près d'eux et se retourna. Un instant, il crut que ce serait encore John qui les suivait pour leur faire une farce, ce crétin était capable de prendre la voiture en étant plein comme une barrique. Mais non, ce que vit Elijah lui fit ouvrir les yeux grands comme des soucoupes volantes :lol: Une voiture de police qui ralentissait et faisait sans doute sa ronde. La voiture s'arrêta à leur niveau et la vitre se baissa : " Vous savez que c'est pas une tenue très adéquate pour marcher dans la rue, monsieur ? " Le policier pointa du doigt le caleçon du jeune homme, sans doute trop moulant à son goût. Elijah ne répondit rien, bien trop halluciné par ce qui était en train de se passer. Ce n'était pas possible, Paisley devait être de mèche avec les forces de l'ordre
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Sujet: Re: ⊱ SOMEBODY THAT I USED TO KNOW Mer 23 Mai - 16:09
Citation :
~ Ce qui empêche les gens de vivre ensemble, c’est pas leurs différences, c’est leur connerie.
Et les voilà donc qui marchaient, totalement libres de leurs mouvements, comme deux chevaux sauvages. Après avoir bien entendu rassuré Elijah sur l'emplacement de sa maisonnette, Paisley se surprit à entourer également sa taille de son bras, et dans un silence religieux, ils avaient échangé un regard, avec cette petite lueur qui leur était propre. Et c'est alors qu'ils se mirent à parler, de tout et de rien, avec autant de lucidité que leurs précédents verres de punch et plus leur permettaient d'avoir. De ces sept années qui avaient filé comme l'éclair, de leurs déboires sentimentaux, du temps, des jours où il faisait beau. Et ils se rendirent compte, qu'au final, malgré qu'ils n'aient pas été ensemble, que leurs vies s'étaient presque complétées, voire ressemblées. Et cette pensée mit du baume au cœur de notre blondie. Parce qu'après tout, il n'avait peut-être pas tellement changé, ou du moins, il venait de lui montrer une part de lui qu'elle appréciait beaucoup. Part de lui, qu'elle espérait, n'apparaissait pas uniquement lorsqu'il avait trop bu. Mais elle gardait espoir. (a)
Arrivèrent ensuite les ennuis, avec cette voiture de patrouille de police. Paisley fut d'abord presque ravie de les croiser, sentant l'amusement arriver. Mais tout ça, ce fut avant qu'ils ne l'ignorent comme une vieille chaussette, alors qu'elle était tout de même habillée en banane en plein milieu de la nuit. Commençant donc à s'énerver pour une broutille quand même (a), elle laissa cependant le policier parler, et tenta d'aider Elijah, assez gauchement au départ. Posant ses mains sur ses hanches, elle jouait la carte de la banane énervée. Hum, excusez-moi monsieur l'agent, mais par le pur des hasards, n'auriez-vous pas remarqué quelque chose d'étrange ? Du genre, grande banane ? Bon, là, je pense que vous imaginez tous la comparaison qui va suivre : le policier se mit à dévisager les deux jeunes gens, ne remarquant réellement rien du côté de Barbie, et devint rouge sous la lune qui était encore haute dans le ciel dénudé. Mademoiselle, si c'est une blague, elle est de très mauvais goût ... Ouvrant la bouche et sentant les bras lui tomber, Paisley n'en revenait pas que cet agent de police ait pu croire qu'elle venait de faire une blague salace en profitant de ce pauvre Elijah qui se retrouvait en caleçon, en pleine nuit. (a) Sentant qu'il n'y avait plus rien à faire, elle tenta une autre méthode. S'approchant de la voiture de police, elle s'accouda à la fenêtre, et commença son speech. Monsieur l'agent ... Elle jeta un coup d'œil à sa plaque. Diarrhea ? Enfin, je veux dire, Monsieur, pitié, on ne faisait rien de mal après tout, on n'était pas en train d'agresser ou de voler quelqu'un. On se baladait juste en moitié de pirate Sparrow, et en banane géante ... Elle insista bien sur ce dernier terme. (a) Et puis on rentrait chez nous vous savez, pour retrouver notre enfant. Je n'aime pas vraiment le laisser avec une baby-sitter, et si je ne m'assure pas moi-même qu'il est bien au lit, j'ai du mal moi-même à trouver le sommeil. Vous savez, les mères ... Aussi étrange que cela puisse paraître, ce baratin réussit à convaincre le policier, qui s'en alla, leur souhaitant de ne pas trop tarder, perplexe par cette rencontre quelque peu singulière. Se retournant, fière d'elle, Paisley se rapprocha d'Elijah, attendant presque des applaudissements. (a) Je sais, j'ai géré. :lol: Ce qui ne voulait pas dire que la soirée se terminerait aussi facilement, il ne faut jamais vendre la peau de l'ours avant de l'avoir tué, non ? (a)
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Sujet: Re: ⊱ SOMEBODY THAT I USED TO KNOW Jeu 24 Mai - 19:15
Citation :
“A PERSON OFTEN MEETS HIS DESTINY ON THE ROAD HE TOOK TO AVOID IT ” Ce policier devait clairement se moquer de lui. Elijah prit un air suspicieux et manqua de lui dire qu'il devait sans doute avoir mieux à faire que de s'occuper de deux cas comme Paisley et lui qui étaient simplement éméchés et rentraient tranquillement chez eux. Ils ne faisaient strictement aucun mal et ne dérangeait certainement pas les habitants qui dormaient profondément à cette heure avancée. Paisley et Elijah discutaient simplement. Comme deux amis qui viennent de se retrouver, qui tentent de trouver les mots pour évoquer le plus aisément les sept années qui venaient de s'écouler. Et ce n'était pas chose facile. Au contraire, Elijah n'arrivait pas à résumer sa vie en quelques phrases bien senties. Il avait ce besoin d'exprimer tout dans les moindres détails, si bien que cette discussion tournait rapidement autour de tendres banalités. Ils avaient sans doute besoin de se retrouver entre quatre yeux, et de s'écouter parler longuement, chacun leur tour. Ils avaient sept ans à rattraper, et même si la complicité d'antan semblait être de retour, la réalité pouvait frapper à leur porte à n'importe quel moment. D'ailleurs, la réalité en cet instant précis, c'était Magnum qui prenait sans doute Elijah pour une sorte de pervers psychopathe qu'il semblait urgent d'enfermer immédiatement. Sûrement en manque d'attention, la grande banane à ses côtés ne lui laissa pas le temps de remettre le policier à sa place. La blondinette entama une sorte de monologue digne d'une pièce comique de Molière. Le jeune brun se mordit fortement l'intérieur de la bouche afin de ne pas céder au rire qui commençait à franchir ses lèvres. Vu la tête de Diarrhea, il hésitait entre la colère et le fou rire. Puis Paisley entama l'ultime réplique de son monologue et Elijah sentit un grand sourire se dessiner sur ses lèvres. Un instant, ce fut comme s'il était déconnecté de la vérité, comme si ce qu'était en train de raconter Paisley n'était pas qu'un vilain mensonge. Plusieurs images traversèrent l'esprit du jeune Elijah, celle de son fils en tête de file, bien entendu. Jonah n'avait de cesse de parler de sa maîtresse, qu'il adorait tant. Alors pendant quelques secondes, il ne put s'empêcher d'imaginer que Paisley soit véritablement la mère de Jonah. La vérité était bien sûr, beaucoup plus compliquée. Lorsque la voiture de police partit en trombe, Elijah entrouvrit les lèvres, déçu de ne pas avoir pu en placer une. Cependant, pour saluer cette performance théâtrale, il fit une sorte de révérence face à Paisley : " Tu m'as caché tes talents d'actrice ! " Elijah lui fit un clin d'oeil puis prit un air blasé en disant : " J'ai été arrêté le premier, j'attends mon gage. " Malheureusement, il sentait que Miss Paisley avait une imagination débordante.
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Sujet: Re: ⊱ SOMEBODY THAT I USED TO KNOW Ven 25 Mai - 15:37
Citation :
~ Ce qui empêche les gens de vivre ensemble, c’est pas leurs différences, c’est leur connerie.
Et voilà comment une dame se débarrassait d'un parasite. (a) Une dame un peu atteinte, Paisley le concédait. (a) En tout cas, elle avait réussi à faire gober au policier son histoire qui n'était pas réellement vraie si on entrait en détails, mais en surface, elle se tenait : ils rentraient tranquillement, et ne voulaient faire de mal à personne. Alors pourquoi leur chercher des noises ? Fière d'elle et de la petite révérence d'Elijah, Blondie arbora un sourire de star, et le gratifia même d'un lancer de cheveux à la l'Oréal s'il vous plaît. Sachez très cher que l'art principal d'une femme est de pouvoir cacher des choses aux hommes ... Et elle avait parfaitement raison : une femme savait comment mener son petit monde, et elles savaient comment toujours garder un pas d'avance. Comme ce soir en l'occurrence, puisque Paichou avait le droit de choisir le gage de monsieur. Toute contente, elle ne montra cependant rien en apparence, et crut voir l'un de ses élèves en Elijah en ce moment. La mine un peu déconfite, comme lorsque les petits savaient qu'une sanction allait leur tomber dessus. Faisant mine de réfléchir, elle plaça son pouce sur son menton, et leva les yeux au ciel en fronçant les sourcils. Après quelques minutes de silence, ses yeux noisette se posèrent sur le jeune homme, avec cette lueur malicieuse qui voulait tout dire : elle tenait son idée. Cette dernière n'était pas folle, ne cassait pas trois pattes à un canard, mais elle avait été la première chose qui avait croisé son esprit, qui avait croisé son cœur probablement. Prenant une inspiration, elle lui confia son idée, presque sans trembler. Prends-le comme tu veux, mais je crois bien que tu vas rester chez moi ce soir. Se rendant compte de l'ambiguïté de sa réponse, elle la compléta. En tout bien tout honneur bien sûr. Parce que premièrement, tu vas finir par te faire arrêter sans moi dans cette tenue à cette heure-ci, parce que deuxièmement je sens bien que la fatigue se fait sentir chez toi comme chez moi, et parce que pour finir ... Cette fois, c'est elle qui se mit à agir comme une gamine, et qui prit ainsi la posture d'Elijah, les yeux fixant le sol brièvement, avant de croiser de nouveau les siens. Et parce que je n'ai pas vraiment envie de rester seule ce soir. Elle ne disait ou ne faisait rien de mal. Elle voulait tout simplement ne pas le perdre de vue de suite, et peut-être profiter de ce moment pour parler ? Pour rattraper ce temps perdu, pour savoir s'ils avaient encore une chance ? Tout se bousculait dans cette tête, et la seule chose qui pouvait la calmer était une réponse de la part du jeune homme : c'est simple, ce soir, ça passe, ou ça casse.
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Sujet: Re: ⊱ SOMEBODY THAT I USED TO KNOW Ven 25 Mai - 19:45
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“A PERSON OFTEN MEETS HIS DESTINY ON THE ROAD HE TOOK TO AVOID IT ” Je pense que l'on a tous vécu ce genre de soirée. Vous savez, lorsque nous n'avons pas envie qu'elle se termine, qu'elle passe à la fois étrangement vite mais qu'on a l'impression d'avoir fait un millier de choses. C'était exactement le sentiment qu'avait Elijah en cet instant. Il n'avait qu'une peur : que cette soirée se termine trop vite. Pourtant, il avait l'impression que la nuit leur appartenait, que jamais le soleil ne se lèverait. Pendant quelques secondes, il se surprit à trouver cette prison d'obscurité bien douce. Il aurait pu rester dans la nuit pendant des heures, à contempler cette fille déguisée en banane qui ne cessait de l'étonner, de l'émouvoir, de le fasciner. Il avait la sensation qu'eux deux avaient encore de nombreuses choses à apprendre l'un sur l'autre, beaucoup à partager. Alors il espérait que toute la magie ne s'envolerait pas en même temps que les étoiles s'en iraient pour laisser apparaître le jour. Il osait imaginer que tout ne disparaîtrait pas en million de poussière comme c'était arrivé sept ans auparavant. Il se souvient de la magie de leur soirée, de leur nuit, de leurs mains entrelacées, de leurs souffles courts et de leurs regards complices se mêlant à des baisers passionnés. Il voulait que la magie qu'il ressentait en ce moment continue de pousser comme un arbre en été et que Paisley ne cesse de l'arroser de ses répliques bien senties et de ses sourires qui lui renversaient le coeur. Tel un enfant, il attendait sa punition, la tête baissée, mais les yeux levés vers la belle blonde, la bouche légèrement boudeuse. Il savait bien qu'elle savait se montrer tendrement cruelle. Il vit d'ailleurs une lueur malicieuse traverser le regard de la Miss Michaelson. Lorsque son gage fut évoqué, il entrouvrit les lèvres, comme s'il allait protester, mais il la laissa continuer, l'écoutant attentivement en fronçant légèrement les sourcils. " Et parce que je n'ai pas vraiment envie de rester seule ce soir. " Et voilà qu'elle s'amusait encore à lui faire chavirer le coeur. Voilà qu'elle s'amusait à lui rappeler la chanson de Bruce Springsteen qu'il avait écouté en boucle pendant des semaines il y a sept ans. Inconsciemment, il se se mordit la lèvre inférieure, comme s'il réfléchissait. En réalité, il était incapable de dire si c'était une bonne ou une mauvaise idée. Tout ce qu'il savait, c'était ce qu'il voulait. Alors, pour détendre l'atmosphère devenue soudain plus tendue, il prit un air totalement dépité : " Je savais que tu étais une méchante fille, mais là... Passer la soirée chez toi ! Quelle horreur ! Quel supplice ! " Il avait prononcé cette phrase comme un acteur de tragédie grecque. Puis, il lança un regard complice à Paisley, accompagné d'un sourire auquel aucune fille ne pouvait résisté
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Sujet: Re: ⊱ SOMEBODY THAT I USED TO KNOW Sam 26 Mai - 10:18
Citation :
~ Ce qui empêche les gens de vivre ensemble, c’est pas leurs différences, c’est leur connerie.
Et voilà, mademoiselle s'était lâchée. Elle avait finalement avoué le plus honteux de ses secrets : elle tenait encore à lui, et bien plus qu'une simple connaissance. Après tout, après avoir franchi une barrière, il est difficile de retourner au vert pâturage, je me trompe ? Lorsqu'on a avancé avec une personne, et que la frontière de la simple amitié avait été dépassée, on pouvait difficilement faire marche arrière. Il est plus facile d'aller que de revenir, ce pourquoi Paisley se sentait encore prisonnière de cet état. Chaque fois qu'elle le regardait, elle avait envie de jouer dans ses cheveux, de passer son bras sous le sien et de marcher de longues heures sous une lune brillante, de le faire rire et de toujours s'étonner de la beauté humaine dont il faisait preuve. Oui, elle rêvait de ces choses dont on rêve lorsqu'on tient beaucoup trop à quelqu'un, et cela bien malgré soi également. Alors elle se mit à sourire, timidement, en attendant sa réponse, et elle sentit bien que cette situation les mettait mal à l'aise tous les deux. Mais elle n'avait pas pu s'en empêcher : l'avoir auprès d'elle était sûrement la chose qu'elle voulait le plus ce soir. Relevant l'ironie de sa réponse, Paichou croisa les bras, sourire malin aux lèvres, mourant d'envie d'applaudir sa prestation. (a) Tu ne m'as pas avoué que tu avais aussi un don d'acteur. Elle ne put s'empêcher de rajouter : Quoi que j'aurais plus accentué le dernier mot, avec un visage un peu moins crispé aussi, histoire de ne pas faire peur à tout le monde. Et elle lui tira la langue, taquine qu'elle était, avant de se mettre à courir, sentant qu'Elijah voudrait prendre sa revanche sur sa petite plaisanterie. (a) Ils avancèrent ainsi quelques mètres, avant d'arriver à un carrefour, où notre banane géante s'arrêta, sentant sa peau qui s'en allait. Elijah, quant à lui, l'avait rattrapée, et il s'était mis à la chatouiller, sachant qu'elle ne supportait pas ça, avant que mademoiselle ne lui montre son pouce levé. Pouce, pouce ! Travailler avec des enfants avait vraiment de grandes conséquences sur son mental. (a) Quoi qu'il en soit, le costume de Maître John devait sûrement avoir subi les désagréments de l'eau et de cette soirée agitée, puisque la fermeture éclair de la demoiselle commençait à jouer les rebelles, et cette course n'avait certainement pas dû aider. Regardant à présent Elijah dans les yeux, elle prit la parole, ce sourire de gamine ne la quittant pas. Alors Winterbottom, cap ou pas cap de passer la nuit avec une banane qui perd sa peau et qui n'est pas vraiment très douée à la course ? Elle venait de lui rendre son sourire charmeur de tout à l'heure, qui, au passage, ne l'avait point du tout laissée de marbre , tout en s'étant innocemment rapprochée, l'air de rien. (a) La coquine.
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Sujet: Re: ⊱ SOMEBODY THAT I USED TO KNOW Sam 26 Mai - 15:21
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“A PERSON OFTEN MEETS HIS DESTINY ON THE ROAD HE TOOK TO AVOID IT ” Une chose n'avait pas changé chez Elijah en sept ans. Son jeu d'acteur restait nul, à la limite du pitoyable. Pourtant, jouer la comédie devant Paisley l'amusait, il aimait bien user de l'ironie avec elle, vu qu'elle ne se gênait pas pour en faire autant. Il n'avait pas non plus peur d'être ridicule aux yeux de la jeune femme, il savait pertinemment qu'elle était du genre à voir une qualité dans le ridicule. Lorsqu'elle le complimenta, il prit tout de même une mine très fier de lui, du genre : "c'est vrai que je gère, ma parole ", puis elle le fit rapidement descendre de son piédestal en lui lançant quelques remarques bien senties sur la façon dont il avait prononcé le mot supplice. Prenant un air sérieux durant quelques secondes, il tenta de moins grimacer tout en re-prononçant : " Quel suppliiiiice ! " Il alla pour lui demander du regard si c'était mieux, mais la demoiselle s'enfuyait déjà en courant, rigolant certainement à ses bêtises. Bien décidé à ne pas la laisser s'en tirer comme ça, il se mit à la poursuivre et lorsqu'il la rattrapa enfin, il ne put s'empêcher de la chatouiller la taille, comme un enfant de cinq ans. La jeune femme avait désormais du mal à respirer tellement elle rigolait. Il s'était souvenu que lors de leurs ébats d'une nuit, elle lui avait chuchoté qu'elle était chatouilleuse, tandis qu'il frôlait sa taille. " Pouce, pouce ! " lança-t-elle tout en levant ce dit pouce en l'air, ce qui fit immédiatement arrêter le jeune homme. OK. Il acceptait la trêve des chatouilles. Mais il ne promettait en rien de ne pas revenir à la charge d'ici peu. C'est alors qu'elle s'approcha un peu plus de lui encore, redressant comme elle pouvait son habit de banane et le regardant droit dans yeux. Il fondait sur place malgré la douceur de cette nuit de mai. " Alors Winterbottom, cap ou pas cap de passer la nuit avec une banane qui perd sa peau et qui n'est pas vraiment très douée à la course ? " Le jeune homme se pinça les lèvres et fronça légèrement le nez avant de dire : " Je crois qu'il vaut mieux que je donne ma réponse assez rapidement, non ? Avant que tu te retrouves nue au milieu de la rue et que l'on arrête pour exhibitionnisme et atteinte à la pudeur. " Cependant, il fit mine de réfléchir, laissant un long silence s'installer entre eux deux. Pourtant, leurs regards communiquaient et Paisley savait sans doute déjà qu'elle était la réponse d'Elijah. Il se pencha vers elle, comme s'il allait l'embrasser à nouveau, mais il contourna ses lèvres, frôlant de son souffle la joue de la demoiselle et vint murmurer d'une voix enfantine au creux de son oreille : " Chiche. "
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Sujet: Re: ⊱ SOMEBODY THAT I USED TO KNOW Sam 26 Mai - 16:29
Citation :
~ Ce qui empêche les gens de vivre ensemble, c’est pas leurs différences, c’est leur connerie.
Il n'y avait pas à dire, cette soirée avait été riche en rebondissements. Elijah et Paisley qui ne s'étaient pas adressé la parole pendant sept longues années venaient de se retrouver, comme si le temps s'était arrêté depuis. Et ils se taquinaient comme au premier jour. Cherchant à garder son costume de banane intact, Blondie se trémoussait comme si des fourmis venaient de lancer un assaut, tout en gardant ce sourire mi-amusé, mi-dragueur. Sentant une nouvelle phrase piquante comme elle savait si bien le faire arriver, elle arbora un air fier, et se lança. Tout à fait, je pourrais me faire arrêter pour ça. Elle se rapprocha ensuite, se mettant à chuchoter, faisant mine de chercher des potentiels espions autour d'eux. Mais, juste entre nous, j'aimerais bien voir la tête des policiers qui devraient m'arrêter dans cette tenue ... Cette fille était fêlée, elle s'en fichait encore de se faire embarquer parce qu'elle se trouvait nue au milieu de la rue en pleine nuit - -, mais elle devait avouer se demander comment ces messieurs les agents réagiraient. Quoi qu'il ne valait peut-être pas finalement. (a) Bref, pour revenir à nos deux loulous, ils se tenaient d'ailleurs au milieu de la route, ou du moins sur un trottoir, en bons citoyens qu'ils étaient, et ils tentaient de se décider sur la suite de la nuit. Attendant la réponse du jeune homme comme un enfant attendrait une surprise qu'il avait toujours désirée, Paichou commença à gigoter sur place, prétextant ce costume qui devenait de plus en plus inconfortable. Mais lorsque Elijah se rapprocha soudainement, elle sentit son souffle se couper, brusquement, et ses yeux s'ouvrir en grand. Jusqu'au dernier moment, elle y avait cru (a), mais ce qu'il lui confia remplaça tous les baisers manqués du monde : il acceptait. Le regardant donc de son regard de défi, elle attrapa sa main, et commença à marcher, de plus en plus vite. Ses pas se firent plus pressants, alors qu'elle continuait de tourner le dos à sa destination, pour rester face au beau brun qu'elle conduisait en ce moment. Quelques rues plus tard, ils finirent par arriver devant une maisonnette, plutôt bien tenue, et incroyablement mignonne. Le genre d'endroit qui ne pouvait appartenir qu'à une fille, et qui respirait la joie de vivre par les nombreuses fleurs qui se trouvaient dans le jardin. D'ailleurs, c'est sous un pot de fleurs que Paisley trouva la clé de sa chère demeure, et ouvrant la porte d'entrée, elle la laissa ainsi, invitant Elijah à entrer le premier. Continuant de le taquiner, elle ajouta, sur le pas de la porte. Tu ne sais vraiment pas dans quoi tu t'es embarqué Eli' ... Bien sûr, elle plaisantait, mais tenter de lui faire peur était sa nouvelle lubie. (a) Imagine que j'étais une tueuse en série par exemple, ou pire, que je séquestrais mes invités ... Elle délirait la petite, mais c'était tellement drôle de son côté. (a) Une fois à l'intérieur, elle alluma machinalement la lumière grâce à l'interrupteur près de la porte d'entrée, et posa la clé sur la table basse du salon. Fais comme chez toi, je t'en prie, je file juste éviter que ce beau costume ne rende l'âme ... Et sur un magnifique sourire dont elle avait le secret, elle le quitta, grimpant bien vite à l'étage dans sa chambre se changer, et retirer ce costume qui n'allait pas tarder à céder.
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Sujet: Re: ⊱ SOMEBODY THAT I USED TO KNOW Sam 26 Mai - 18:46
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“A PERSON OFTEN MEETS HIS DESTINY ON THE ROAD HE TOOK TO AVOID IT ” Il était vrai que si Paisley se retrouvait nue au milieu de la rue, les policiers auraient sans doute du mal à l'arrêter. Comment garder toute sa lucidité devant un tel spectacle, dites-moi ? La police en aurait sans doute perdu le contrôle de leur véhicule, aurait eu un accident, aurait écrasé une mamie et le duo Paislijah aurait eu une mort sur la conscience. Mais il n'eut pas vraiment le temps de tergiverser sur toute cette histoire de nudité, de police et de banane. C'était trop surréaliste ce qu'ils étaient en train de vivre. Et elle l'entraîna. C'était à peine si elle ne se mettait pas à courir pour le conduire à sa maisonnette avant qu'il ne change d'avis. Elle serrait sa main, un peu trop fort, et lui, ça ne le dérangeait pas. Il suivait, docilement, bien loin de changer d'avis. Il ne s'attendait pas à une nuit d'amour dans les draps de la demoiselle, ça non. Tout ce qu'il espérait, c'était pouvoir lui parler, sans ironie désormais et peut-être lui voler quelques baisers. Ce qu'il y avait entre eux était bien loin de l'alchimie physique. Elle était une belle personne. Hier comme aujourd'hui. Sûrement comme demain. Alors oui, ils avaient la vie devant eux pour consommer ce qui semblait être un amour fort. Ce soir étaient sans doute le moment des retrouvailles tendres, des discussions passionnées, des aveux sincères. Arrivés devant la maison, le regard du jeune homme se balada sur les différentes variétés de fleurs qui s'étalaient devant cette jolie petite demeure. Elle était très féminine et à l'image de Paisley. Elle ouvrit la porte et lui fit signe de rentrer : " Tu ne sais vraiment pas dans quoi tu t'es embarqué Eli' ... " Effectivement, la situation était presque flippante. Si bien qu'à nouveau, monsieur Winterbottom se retrouva à utiliser ses talents de non-comédien, rentrant bien trop prudemment dans cette maisonnette, balayant l'endroit du regard, comme s'il s'attendait à voir un monstre lui sauter dessus d'un moment à l'autre. Puis après leur délire commun, elle lui échappa bien trop rapidement à son goût, prétextant son envie de quitter le costume de Maître John. Elijah resta là, les bras ballants, n'osant pas trop "faire comme chez lui", vu que, réflexion pertinente, il n'était PAS chez lui. Il s'aventura tout de même vers le salon, osant même s'assoir sur le bord du canapé, près à se relever au cas où la demoiselle ne l'incendie pour avoir osé poser ses fesses Sur la table basse, quelques cahiers d'élèves posés en vrac, des stylos, signe qu'elle devait être plongée dans ses préparations de classe avant de partir à cette fête. Puis, se rendant compte qu'il était toujours en caleçon, le jeune homme se permit de demander, d'une voix assez forte pour qu'elle l'entende : " T'aurais pas quelques vêtements d'homme, par hasard ? Ce n'est pas que je n'aime pas me balader en boxer mais... Je commence à avoir un peu froid comme ça ! " D'un côté, Elijah espérait qu'aucune des conquêtes de Paisley n'ait laissé de souvenirs vestimentaires mais d'un autre, il commençait vraiment à se les geler.
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Sujet: Re: ⊱ SOMEBODY THAT I USED TO KNOW Sam 26 Mai - 20:11
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~ Ce qui empêche les gens de vivre ensemble, c’est pas leurs différences, c’est leur connerie.
Il faut dire que oui, Paisley était montée assez rapidement, mais sentant un courant d'air au niveau du dos, elle sentait que les choses allaient bien vite déraper. Anticipant sur la suite, elle grimpa à l'étage, laissant Elijah faire comme chez lui, même si elle sentait bien que c'était plus facile à dire qu'à faire. Qu'importe, elle redescendrait bien assez vite de toute façon. Arrivant dans sa chambre, elle se précipita sur son armoire, et attrapa la première chose qui lui tomba sous la main. elle enfila une robe, toute blanche, mi-longue, et qui contrastait parfaitement avec la couleur noisette de ses yeux. Cherchant une serviette dans la salle de bains, elle entendit la voix d'Elijah qui venait d'en bas. Souriant à sa question, une idée lui vint en tête. Retournant dans sa chambre, elle prit l'une de ses jupes, et elle la lui lança du haut des escaliers. Le jeune homme la rattrapa, n'ayant pas prêté attention au vêtement que cela pouvait être, et lorsque ce fut le cas, Paisley resta là, à l'étage, avec sa serviette dans une main, et un pantalon d'homme de l'autre. Où est-ce qu'elle l'avait trouvé ? Oh,telle était la question. (a) Disons qu'elle avait des amis têtes en l'air, et qui avaient souvent besoin de ses dons en couture. Elle se débrouillait plutôt pas mal, et elle les aidait parfois, jusqu'à ce qu'ils se mettent à oublier leurs vêtements par ici. Bref, descendant les escaliers, pieds nus, sans bruit, elle se posta devant lui, et le vit qui ne savait pas vraiment quoi faire de la jupe. Riant de bon cœur, la jeune femme la lui reprit, avant de lui donner le pantalon. Je voulais exiger quelque chose en échange du pantalon au départ, mais finalement, je me dis que ce petit quelque chose serait bon à garder pour plus tard ... Son air de fille qui en savait plus que les autres sur le visage, elle s'en alla au salon, tout en s'essuyant les cheveux, qui étaient restés un peu mouillés depuis son petit plongeon dans la piscine. C'est dommage, je t'aimais bien en boxer moi ... Tournant la tête vers lui, elle lui lança un clin d'œil, avant de s'assoir dans son canapé, et de l'inviter à la rejoindre. Assise en tailleur, la demoiselle prenait appui sur le dossier du canapé grâce à son coude gauche, et elle avait même allumé un feu dans sa cheminée, dont elle était fière. Rien de très impressionnant, mais de quoi les réconforter de leur soirée mouvementée. Les cheveux blonds lui retombant négligemment sur les épaules, elle gardait cet air tout à fait enfantin, et de femme mûre à la fois, qu'elle pouvait être une petite complexité vivante à elle toute seule. Ce soir, ou du moins pour le temps qu'il leur restait, Paichou voulait parler. Elle avait tellement de choses à raconter, tellement de choses à vivre à travers des mots qu'elle ne savait par où commencer. Mais elle préférait attendre, et vérifier qu'Elijah, lui aussi, était prêt pour cette aventure.
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Sujet: Re: ⊱ SOMEBODY THAT I USED TO KNOW Dim 27 Mai - 9:36
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“A PERSON OFTEN MEETS HIS DESTINY ON THE ROAD HE TOOK TO AVOID IT ” Un instant, Elijah manqua de tomber du canapé tellement il était assis sur le rebord D'ailleurs, ce fut à ce moment précis que la douce et délicate Paichou se décida à balancer un vêtement au pauvre Winterbottom qui ne demandait qu'un bout de tissu pour couvrir ses gambettes. En voyant le vêtement entre ses mains, il ne put s'empêcher de faire une grimace du style : "S'il vous plaît, dites-moi que ce n'est pas un de ses fantasmes de me voir en jupe" Bien entendu, le cerveau d'Elijah fonctionna assez rapidement pour comprendre qu'elle se moquait encore une fois de lui. Durant quelques secondes, il hésita même à tenter de l'enfiler, juste pour amuser la galerie, mais finalement, il préféra ne pas briser la couture de la jupette de la jeune femme, au cas où elle y tienne vraiment et qu'il se prenne une baffe pour avoir été aussi idiot. Il se contenta de rester donc debout, la jupe dans les mains, attendant qu'elle descende plus décemment vêtue et daigne peut-être lui prêter un vêtement plus correct. C'est ainsi qu'elle descendit avec un pantalon dans les mains, ce qui eut pour effet de soulager instantanément le jeune homme, qui se mit à sourire d'un air rassuré. Il attrapa le pantalon qu'elle lui tendait, alors qu'elle essayait encore et toujours de le taquiner, et de lui lancer à nouveau un défi. Il se précipita pour enfiler ce charmant pantalon, qui fort heureusement, était pile à sa taille. Il en profita aussi pour enlever sa tenue de pirate et se retrouva en tee-shirt, enfin prêt à passer à une autre étape de la soirée. On enlevait les costumes. Bas les masques. Maintenant, c'était Paisley et Elijah, sans aucun artifice. Un instant, Elijah se demanda s'il lui restait du maquillage noir autour du visage et sur les joues. " C'est dommage, je t'aimais bien en boxer moi ... " Elijah croisa le regard complice de la jeune femme et leva les yeux au ciel, en souriant à pleines dents. Il s'installa près d'elle, la regardant se mettre en tailleur, avec une élégance qui lui était particulière. Il resta à la contempler quelques instants puis toujours prit de ce doute qui le rongeait presque de l'intérieur, il ne put s'empêcher de montrer son propre visage du doigt en disant : " Rassure-moi, je n'ai plus de noir partout sur le visage ? " Il avait prit un air inquiet, presque pas interprété cette fois-ci. Le jeune homme commença à se mordre la lèvre, déjà prêt à lui demander du démaquillant ou du savon si jamais il était encore peinturluré de partout Puis il ne lui laissa même pas le temps de répondre, qu'il s'excusa presque en disant : " Promis, après j'arrête de t'embêter, on profitera de ce feu de bois, de ce canapé moelleux et tu pourras me harceler de questions, je sais que tu en crèves d'envie ! " Il avait tourné ça à la rigolade, mais au moins, il était ouvert au dialogue et ça ne pouvait pas être une mauvaise chose.
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Sujet: Re: ⊱ SOMEBODY THAT I USED TO KNOW Dim 27 Mai - 16:52
Citation :
~ Ce qui empêche les gens de vivre ensemble, c’est pas leurs différences, c’est leur connerie.
Paisley adorait embêter Elijah, c'était juste incroyable. Dès qu'elle le pouvait, elle tentait de trouver le petit quelque chose qui allait leur faire décrocher un sourire à l'unisson. Et chaque fois qu'elle y arrivait, elle se félicitait intérieurement, et attendait patiemment le moment où elle pourrait recommencer. Voyez-vous, elle avait rêvé d'avoir pu faire cela lorsqu'ils étaient encore adolescents. Lorsqu'ils étaient encore fraichement jeunes et pleins de rêves en tête. Non pas qu'ils soient vieux à présent, mais déjà moins qu'avant. Ce qu'ils avaient principalement maintenant n'étaient que des obligations d'adultes, pour sûr. Elijah était père, et on ne fait pas tout ce que l'on veut dans ce cas-ci. Et Paisley, elle était institutrice, elle avait des responsabilités sur les bras, et sa jeunesse lui paraissait bien loin. Sauf lors de ces soirées, où le temps de quelques verres et chansons, elle devenait la dancing queen qu'elle n'avait pas pu être. Oui, ces moments étaient devenus ses petits moments de vie, additionnés à ceux qu'elle pouvait passer avec ses amis, les enfants, et bientôt, Elijah. Parce qu'elle le savait, intérieurement, que si elle venait de le retrouver, ce n'était pas pour le laisser partir de nouveau. La vie pouvait parfois être cruelle, mais elle l'était pour une bonne cause. Peut-être qu'elle n'aurait pas été aussi heureuse de le savoir près de lui s'ils étaient restés ensemble après le lycée. Peut-être qu'elle se serait vite lassée, ou qu'ils se seraient laissés rattrapés par la fuite du temps et le quotidien qui s'installe. Oui, si les choses s'étaient passées de cette façon, c'était pour une bonne raison. À présent installée dans le canapé, elle sourit au jeune homme, lorsqu'il lui demanda l'état de son visage. Elle le trouvait même adorable comme ça figurez-vous. Se levant alors, elle se rapprocha de lui, et feignit d'inspecter son visage minutieusement, comme un véritable expert l'aurait fait. Puis, revenant chercher son regard, elle lui sourit de nouveau, et prit la parole. Rien à signaler chef ! (...) À part peut-être ces petites tâches là, sous les yeux, mais ne t'en fais pas, je m'en occupe. Sur ce, elle lui fit signe de la suivre, et ils se rendirent à l'étage, direction la salle de bains. En passant, on pouvait voir la chambre de Paichou, étant donné que la porte de cette dernière était restée entrouverte après la précipitation de la jeune femme de tout à l'heure. Une chambre d'amis se trouvait juste en face, et on arrivait enfin à cette fameuse salle de bains. Une fois à l'intérieur, Blondie alluma la lumière, et alla chercher une serviette propre dans une armoire, adjacente à sa chambre : elle pouvait ainsi facilement faire le va-et-vient, ce qui pouvait s'avérer utile parfois, en plein milieu de la nuit par exemple. Revenant avec sa serviette, elle indiqua à Elijah de ne pas bouger, et de fermer les yeux, histoire de faciliter l'action. Puis, la demoiselle se mit à le démaquiller, comme elle l'aurait fait avec une amie, ce qui lui décrocha un énième sourire. Une fois le travail terminé, elle prévint Elijah qu'il pouvait rouvrir les yeux, et ce dernier put admirer le travail dans la glace qui se trouvait à sa droite. Et voilà le travail monsieur ! Je dois vous avouer qu'avec ou sans maquillage, vous restez tout à fait charmant, pour ne pas dire plus ... Haussant les sourcils un peu de cette façon , elle rit à sa propre bêtise, avant de s'assoir sur le rebord de sa baignoire. Dis-moi Eli', tu crois que c'est normal de manquer de quelque chose qu'on n'a pas connu ? Elle laissait ses doigts marcher le long de la baignoire, n'osant tout d'abord pas affronter son regard, avant de lever les yeux vers lui, avec toute la sincérité du monde dans ses prunelles. Ce soir, à bas les masques, les déguisement, les artifices. Chacun se livrait à l'autre, et apparemment, tout commençait dans cette salle de bains.
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Sujet: Re: ⊱ SOMEBODY THAT I USED TO KNOW Dim 27 Mai - 19:24
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“A PERSON OFTEN MEETS HIS DESTINY ON THE ROAD HE TOOK TO AVOID IT ” Elijah ne savait pas vraiment pourquoi il était obnubilé par le fait d'avoir toujours du maquillage noir. Peut-être ne voulait-il pas paraître trop négligé face à elle ? Surtout qu'elle était belle dans cette robe blanche. Élégante, naturelle,... Il l'avait remarqué au premier coup d'oeil lorsqu'elle était descendue. Il avait tenté de ne pas paraître perturbé par cette soudaine apparition bien loin de la banane dépecée. Pourtant, il avait senti son cœur rater un battement lorsqu'il l'avait vu apparaître en haut de l'escalier. Lui, il était simplement vêtu d'un tee-shirt noir et d'un jean qui ne lui appartenait même pas. Alors s'il pouvait au moins avoir le visage propre pour plaire à Paisley, ce serait bien. Le jeune homme fut amusé lorsqu'elle l'examina sous toutes les coutures, comme si elle observait chaque grain de sa peau. D'ailleurs, il trouvait cette examen plutôt agréable. La sentir si proche de lui ne pouvait pas être une chose désagréable. Lorsqu'elle eut terminé, elle en vint à une conclusion sans appel : elle s'occupait du noir qui lui restait autour des yeux. Le jeune homme n'eut pas le temps d'ouvrir la bouche, elle l'entraînait déjà en lui prenant la main. Ils montèrent l'escalier, passèrent devant la chambre de la demoiselle, dont la porte était entrouverte. Curieux comme il était, le jeune homme tenta d'y jeter un oeil. Cependant, Paisley était bien trop rapide pour lui et continuait déjà sa route sans qu'il ne puisse apercevoir le domaine de la jeune enseignante. Une fois arrivés dans la salle de bain, le jeune homme respecta les consignes de Paisley à la lettre, fermant les yeux pour qu'elle s'applique à le démaquiller. Elijah préférait ne pas penser à ce qu'elle était en train de faire, parce que ça avait clairement un côté ridicule pour lui. Cela n'avait rien de très viril de se faire démaquiller, il fallait l'avouer. Lorsque cela fut terminer, elle ne put s'empêcher de lui faire un nouveau compliment. Les joues du jeune Winterbottom s'empourprèrent très légèrement et il plaisanta en disant : " Tu peux dire plus, si tu le souhaites... " Il rigola légèrement, en référence à la phrase qu'elle avait prononcé. Puis, il sentit que la discussion allait devenir plus sérieuse. Il s'adossa au mur de la salle de bain, écoutant la demoiselle parler, alors qu'elle avait le regard baissée, presque gênée par ses paroles. En réponse à sa question, il hocha la tête positivement : " Je crois, oui. " Il laissa un long silence avant de reprendre la parole : " Du moins, je ressens la même chose. Si ce n'est pas un sentiment normal, alors nous devons être fous. "
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Sujet: Re: ⊱ SOMEBODY THAT I USED TO KNOW Lun 28 Mai - 8:29
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~ Ce qui empêche les gens de vivre ensemble, c’est pas leurs différences, c’est leur connerie.
Et ils se retrouvaient là, dans la salle de bains de Paisley, à parler de choses beaucoup plus sérieuses. Comme si les rires de tout à l'heure s'étaient subitement - - évanouis. D'ailleurs, on pouvait lire la légère gravité de la situation sur les visages. Paichou, assise sur le rebord de la baignoire, et Elijah adossée au mur en face d'elle, mademoiselle avait relancé la discussion sur ses états d'âme. Pouvait-on réellement manquer de quelque chose sans même l'avoir connu ? Puisque c'était ainsi qu'elle se sentait : avec un énorme vide, qui était en train de se combler petit à petit. À la réponse du jeune homme, elle sentit apaisée intérieurement, de ne pas être la seule à ressentir cet étrange sentiment, d'être encore en construction et terminée à la fois. Ça me rassure de savoir que tu ressens la même chose. Cette fois, elle l'avait dit avec un sourire, en laissant la gravité passée s'en aller. Et de savoir que nous sommes fous à deux. Bien sûr, elle plaisantait, mais peut-être pas tant que ça. Après tout, si on remontait la soirée qu'ils venaient de passer, on pouvait facilement les prendre pour des fous. De premier ordre, du genre à aimer vivre là-dedans, et qui ne seraient pas eux-mêmes sans ce petit grain. Puis, sans prévenir, Paisley se leva, doucement, sans un bruit et sans précipitation, et s'avança vers Elijah. Commençant d'abord par passer une main dans ses cheveux, elle plongea son regard dans le sien, et brisa le silence religieux qui s'était installé entre eux deux. Et pour ta demande de tout à l'heure, j'aurais beaucoup de choses à te dire en plus, beaucoup trop sûrement ... Elle portait sur lui un regard attendri et dévorant à la fois. Alors je vais essayer de faire court et le plus simplement possible ... Entourant maintenant son visage de ses mains, elle rapprocha ses lèvres des siennes, pour l'embrasser. Délicatement, doucement, puis un peu plus sauvagement, comme si elle essayait de retracer leur histoire. Comme si elle essayait de lui faire passer une multitude de messages, par un seul baiser. Et elle espérait que cela fonctionnait. (a)
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Sujet: Re: ⊱ SOMEBODY THAT I USED TO KNOW Mar 29 Mai - 18:31
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“A PERSON OFTEN MEETS HIS DESTINY ON THE ROAD HE TOOK TO AVOID IT ” Les discussions sérieuses ne rassuraient pas vraiment Elijah. Il n'avait jamais été très doué pour ça. Les confidences entre quatre yeux, les vérités sur l'oreiller, ce n'était clairement pas son élément. Pourtant, avec Paisley, il ferait l'effort. Il essaierait d'évoquer le plus simplement et efficacement possible, tout ce qu'il avait sur le coeur. Ce n'était pas chose facile. Il en avait des choses, enfouies au plus profond de son palpitant. Il en avait des confidences à susurrer à la belle blonde. Et ils avaient toute une éternité à rattraper. Il avait des millions de choses à lui raconter. Sa paternité, son mariage, son divorce, son malêtre... Tout ce qui s'était enchaîné à une vitesse folle sans qu'il ne puisse le contrôler. Surtout, il voulait lui faire comprendre qu'à chacun de ses pas dans sa vie d'adulte, le fantôme de cette blondinette rondouillarde aux cheveux courts l'avait hanté. Il n'y avait pas eu un seul instant important de sa vie où il n'avait pas pensé à elle. Même lorsqu'il avait dit "oui" à Danaëlle, sous le regard fier de ses parents, il avait pensé à Paisley. Ce jour-là, il savait qu'il faisait une erreur en épousant sa meilleure amie, mais Paisley n'était pas là pour le convaincre de sa faute. Alors il avait enchaîné les erreurs de parcours. Et toutes ces erreurs l'avaient amenés jusque dans cette salle de bain. Si ce n'était pas le destin, Elijah ne savait pas ce que c'était. " Alors je vais essayer de faire court et le plus simplement possible ... " Elijah hocha la tête en entendant cette phrase, ne s'attendant pas un instant à ce qui allait suivre. Certes, elle s'était approchée de lui, certes elle avait mis ses mains dans ses cheveux ce qui provoqua un frisson dans la colonne vertébrale du jeune homme, mais il n'avait pas imaginé ce qu'elle allait faire ensuite. Tout se précipita, tout comme le battement de son cœur qui s'emballa lorsqu'elle posa ses lèvres sur les siennes, dans un baiser plutôt chaste au premier abord. Lorsqu'il répondit en pressant un peu plus leurs lèvres, il sentit que les dernières barrières de Paisley s'écroulèrent. Elle se fit plus sauvage, presque plus féline. Bien entendu, Elijah n'était pas insensible à tout cela. A contre-coeur, il mit fin au baiser et les yeux brillants de bonheur, il lui adressa un fin sourire : " Je crois que j'ai compris... Parfois il n'y a pas besoin de mots, il faut croire. " Puis, il revint prendre possession de ses lèvres, la faisant tourner pour que ce soit elle qui se retrouve collée contre le mur.
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Sujet: Re: ⊱ SOMEBODY THAT I USED TO KNOW Mer 30 Mai - 10:43
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~ Ce qui empêche les gens de vivre ensemble, c’est pas leurs différences, c’est leur connerie.
Les conversations sérieuses ne rappelaient pas de bons souvenirs à Paichou. Elle se souvenait de sa mère qui la grondait lorsqu'elle avait volé une sucette chez le boulanger, de ses parents qui parlaient encore du prochain départ de son père, de sa mère qui avait tenté de lui expliquer la mort de l'homme de sa vie de l'époque et de faire passer le fait qu'elle ne le connaîtrait probablement jamais réellement. Puis sont arrivés les conversations que l'on peut avoir lorsqu'on est adolescents, ce qui n'était pas évident non plus. En somme, les conversations qui avaient des airs bien trop sérieux étaient annonciateurs de mauvaises nouvelles pour la demoiselle. Alors elle tentait le plus possible de les éviter, s'étant promis de ne pas chercher à alourdir la situation par le poids des lourdeurs de la vie. Parce qu'on avait tous des problèmes, parce qu'on avait tous des moments avec, des moments sans, mais elle essayait de passer au-dessus de tout ça. Elle souriait, même quand tout allait mal, parce qu'elle avait connu ce monde. Elle avait connu ces nuits passées à se lamenter sur son sort, et ces journées à éviter son reflet pour ne pas se prendre la réalité en pleine figure. Oui, elle en avait laissé couleur des larmes, et maintenant devait être différent : à présent, elle éviterait le plus possible de souffrir, pour un oui, pour un non. Alors oui, elle avait vécu, elle avait tenté de se trouver après s'être cachée pendant dix-huit ans, et ça n'avait pas été facile, croyez-moi. Mais le jeu en valait la chandelle. Ce furent donc des futilités de la vie qui sont passées par là, de ces choses éphémères, mais qui font tellement plaisir. Elle avait consumé son existence, en tapant dans les extrêmes, et elle n'était qu'au bourgeon de sa fleur de vie. Elle avait encore tellement à découvrir, tellement à bousiller, tellement à aimer. Tenez, parlons-en d'aimer. Sa vie sentimentale n'avait pas été un parcours de récompenses. Elle finissait par penser qu'elle devait avoir dit ou fait quelque chose de mal à l'Éternel, et qu'il ne l'abritait plus de son immense salut. Oui, elle s'était déjà imaginée comme étant la seule rejetée du monde. Mais ça, c'était avant de connaître Elijah. Il était arrivé sans cheval blanc ou autres artifices : non, il était venu tel qu'il était, devant elle, avec tout ce qui faisait de lui le garçon exceptionnel qu'il était déjà à l'époque. Avec son sourire, ses cheveux qui avaient toujours cet air adorable de ne pas être coiffés, et ses bras qui constituaient à eux seuls le plus bel abri qu'elle n'ait jamais eu. Alors elle s'était accrochée à ce garçon, elle l'avait aimé, de toutes ses tripes, et lorsqu'il était parti, lorsqu'il s'était effacé comme un mirage, une partie d'elle s'en était allé avec lui. Et maintenant qu'elle le retrouvait, elle s'agitait, et chaque partie de son corps également. Chacune de ses cellules le reconnaissait, et si elle se montrait parfois candide, ce n'était que pour accueillir un vieil ami qui rentre à la maison : une partie de soi qui revenait après un grand combat. Et en bonne hôte qui se respecte, Paisley fêtait son retour. Elle ne pouvait s'empêcher de créer ce contact avec lui, comme s'il allait repartir au moindre faux pas. Et la meilleur moyen qu'elle trouva afin de lui exprimer tous ces flots de confusion dans sa tête, elle ne trouva pas d'autre solution que de lui témoigner tout cela par un baiser. La façon la plus simple de simplifier quelque chose de compliqué, bien trop compliqué. Fière de sa trouvaille, Blondie se laissa emporter, comme on serait enivré d'avoir trop dansé au rythme du bonheur. Et Elijah semblait réagir de la même façon, si bien que le monde autour d'eux aurait pu s'écrouler qu'elle n'aurait rien vu. Une fois revenu sur Terre, Paichou sourit à Elichou, la même lueur éclairant son regard, et pour toute réponse, elle se contenta de hocher la tête, collant un instant son front au sien, histoire de reprendre son souffle. Juste avant une autre montée vers un autre ciel. Battant du pied pour s'envoler de nouveau, ce fut cette fois Paisley qui ne s'attendit à sa réponse, mais elle ne s'en plaignait pas le moins du monde. Sentant cette fois le mur glacé venir lui chatouiller le dos, elle s'accrocha un plus à Elijah, entourant cette fois son cou de ses bras, laissant ses mains tracer leur petit bonhomme de chemin le long de sa nuque, et redescendre sur son dos, révélant leur présence rassurante. Et bien entendu, pendant ce temps, elle ne perdait pas ses lèvres, sentant ce parfum qui lui était si particulier, et que sa mémoire olfactive n'avait pas oublié.