L'histoire de votre personnage, à présenter sous la forme que vous désirez en une TRENTAINE DE LIGNES. Ce fut le 27 février de l'année 1986 que ma mère me mit au monde, dans un hôpital de la ville de Dartford en Angleterre. Même après ma naissance, mes parents étaient toujours indécis concernant le prénom qu'ils allaient me donner. Mon père, un grand amateur des marvel comics voulait que je porte le prénom "Marvel". Ma mère quant à elle était en méga kiffe sur le prénom Jaxson. Ça devait sûrement être le prénom d'un gars dans une série télé sur lequel elle avait dû fantasmer durant sa jeunesse.. Bref, sur un commun accord, ils décidèrent finalement de m'appeler Marvel-Jaxson, histoire que les deux soient contents. J'étais le premier de la famille, et ils me donnèrent quatre ans plus tard une petite sœur. Une vraie chieuse casse bonbons celle-là mais bon, je l'adorais quand même, c'était ma petite sœur et elle et moi c'était fusionnel. A la maison, elle était beaucoup plus chouchoutée que moi, mais faut dire qu'elle était beaucoup plus proche de mes parents que ce que je l'étais moi. Mais c'est surtout que je voyais des choses que elle, encore dans son monde de petite fille tout beau tout merveilleux, ne voyait pas.. Ma mère était chargée de communication dans un entreprise de tourisme, et mon père était engagé dans l'armée de terre depuis ses vingt ans. Il partait souvent en déplacement mais lorsqu'il était à la maison, avec lui il fallait que ça marche droit. Un pas de travers et c'était la crise pendant une semaine à la maison. Seulement, à chaque fois que ma sœur et moi faisions une connerie, c'était ma mère qui prenait tout. T'es une incapable, t'élèves mal tes gosses.. C'était le genre de phrase qu'elle se prenait en pleine face à chaque fois que quelques choses n'allait pas. Moi, à force je ne pouvais plus le voir mon père, j'étais content quand il n'était pas à la maison. Ma sœur, ce n'était pas la même chose. Elle était trop petite pour voir le mal, elle voulait voir son papa et sa maman toujours ensemble. Je ne sais pas si c'est ce qu'il a vécu à l'armée qui l'a rendu fou mais j'avais vraiment l'impression que quelque chose n'allait pas dans sa tête. Si ma mère ratait un plat c'était la crise, si elle faisait un pas de travers, c'était la grosse crise. Et je ne compte pas le nombre de fois où je l'ai vu lever la main sur elle alors que j'étais censé être dans mon lit en train de dormir paisiblement jusqu'à ce que mon réveil se mette à sonner pour que j'aille à l'école. Cet homme, bien qu'il était mon père, je le méprisais, pour tout ce qu'il faisait subir à ma mère. Un soir, après être allé cherché ma sœur à l'école, je rentrais à la maison où l'une de ces habituelles violentes disputes avaient encore éclatée. Je demandais à ma sœur de monter dans sa chambre faire ses devoirs, je n'aimais pas qu'elle assiste à cela. « Non, si je monte, tu vas encore taper Maman ! » avais-je lancé à mon père lorsqu'il m'avait ordonné de monter à mon tour. « C'est des histoires d'adultes, tu n'as pas à te mêler de ça, montes avant que.. » m'avait-il répondu sur un ton froid, il me faisait peur. Mais je ne voulais pas qu'il frappe encore ma mère, alors je restais bien que je la voyais me faire signe de monter. Les mots étaient sortis sans que je ne puisse les retenir : « T'es qu'un salop ! Tu n'as pas honte de ce que.. » Je n'avais pas eu le temps de finir ma phrase que je sentis quelque chose de dur abattre sur ma joue. Sur le moment, j'ai cru que ma mâchoire s'était brisée sous le choc tellement ça m'a fais mal.

Le lendemain, alors que mon soit disant père était partie au travail, j'étais descendu à la cuisine pour manger quelque chose avant d'aller à l'école. Mais à peine j'avais franchis le seuil de la porte de ma chambre, que je vis ma mère s'activer de tous les côtés avec pleins d'affaires à la main. Elle avait l'air d'avoir reçu de nombreux coups, c'était peut être parce qu'elle avait voulu me défendre la veille. « Maman, tu fais quoi ? » lui demandais-je en la suivant jusqu'au salon où je la vis enfouir le plus de choses possibles dans une grosse valise. « Va réveiller ta sœur et préparez vos valises, on s'en va. » Elle semblait sur le point de pleurer. « Mais on va où ? » lui demandais-je à nouveau en priant dans ma tête pour que mon père ne rentre pas à la maison avant que nous soyons partis. « Ta tante m'a dit qu'elle pouvait nous héberger quelques temps chez elle à Londres, le temps que je nous trouve un appartement pour tous les trois. » J'acquiesçai, puis je montais vite dans les chambres pour réveiller ma sœur et faire nos valises. D'un côté j'étais heureux de partir, j'avais hâte de commencer une nouvelle vie mais de l'autre, ça m'effrayait un peu tout de même. Lorsque nous avons quitté la maison, ma sœur a pleuré et ma mère et moi avons essayé de la consolé en lui disant que notre père n'était pas un homme bien. Cela m'a fait beaucoup de peine pour elle, elle était encore jeune et avait besoin de ses deux parents, mais vu le genre de père que nous avions, je ne voulais surtout pas qu'il s'en prenne à elle un jour.

Nous ne sommes restés pas plus de trois mois chez ma tante, une femme adorable. Ma mère s'est faite mutée à New York et a trouvé un appartement avec trois chambres grâce aux nombreuses relations qu'elle entretenait avec son travail. Après avoir eu mon bac, je suis allé en fac de médecine. J'ai réussis mes trois années de licence et mon master, puis j'ai ouvert mon cabinet de dentiste. Ma mère m'a beaucoup aidé dans les frais mais ne voulant pas vivre sur son dos, j'ai réussis à me trouver un travail à mis-temps dans un bar pour me faire de l'argent et pouvoir m'acheter un cabinet où exercer. Six mois plus tard, j'ai finalement décidé de déménager à San Diego, en laissant ma mère et ma sœur à New York. Je les contacte toujours de temps en temps pour avoir des nouvelles. A San Diego, c'est une nouvelle vie qui s'offre à moi. Cela fait depuis désormais un an et demi que je m'y suis installé et que j'y exerce mon métier.