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Invité | Sujet: Ma Dynamite, Toi & Moi [Gabriel] Mar 12 Juin - 22:31 | |
| Gabriel & Saskia « Un orage, une bise et tu t'en allais. Bien dommage tu ne m'entendais pas crier. Oh reste Bouche Bée. » Affalée sur le lit je pensais, penser à quoi ? A comment j’en étais arrivée là. Lasse, je soupirais. Soupirer pourquoi ? Pathétique. La fatigue se sentait à des kilomètres. Je décidais de faire déambuler ma carcasse vivante sur le parquet le faisant craquer sur mes pas lourds, perdus, sans détermination. Mais au fait qui es-tu ? Tu ne le sais même pas, personne ne le sait, personne ne veut le savoir, tout le monde s’en fou après tout. Non tu ne peux pas dire ça, tu as des amis Sasky’, problème les amis, tu ne feras que les décevoir. Tragédie. Destin défini. Putain d’Amnésies Partielles qui te rongent le peu de cervelle que tu as. J’arrête de penser un moment, je ne pense plus. Paradoxe, pour une marionnette née depuis vingt longues années. Vingt longues années commandées, de joie, de souffrances, imbibées de mensonges, de quiproquo. Je regarde par la fenêtre, il fait beau, dommage. Je déambule toujours dans le néant, néant où j’ai l’habitude, où je me sens bien. Maso’ peut être. Habitude souhaitée ? J’en sais strictement rien. Allant dans la salle de bain, je faisais tomber l’objet de malheur. Le carnet. Le putain de carnet. Le carnet qui me rappelait mes opérations, mes concessions, mes conneries, mes oublis sois disant oublié. Putain d’amnésies. Tu sais que j’en ai marre. En passant Merci PAPA. Merci d’avoir mené ta fille à une perte certaine. De l’avoir laisser dans un fossé formé de crocs. Tes magouilles, je les aie dans les veines, t’entends. Je te haie, je t’aime malheureusement. Idiote. Encore Merci pour ces amnésies, Merci de gâcher ma vie. La consumer sans vraiment la consommer, encore merci. Ouvrant le carnet, je me rappelle que j’ai rendez-vous dans le QG du diable. Oui je parle bien de l’hôpital, ouais le lieu des optimistes qui attendent d’être amputés. Hypocrites que vous êtes, je vous déteste.
Sortant pour m’aventurer sur le bitume, le soleil me brule les yeux. Le bon temps ne me réussit pas. Me dirigeant vers ce qu’on appelle l’hôpital, je regardais ce foutu carnet. Que vois-je ? Non ce n’était pas vrai, vous m’avez amputé le cerveau il parait et le cœur qu’en avez-vous fait ? J’en veux pas de ce putain de cœur vous entendez. Dans l’objet de malheur, j’entrevois un billet, quel genre de billet. Pas n’importe lequel. Le genre de billet qui me rappelait que j’étais un monstre. Ce putain de billet, le premier match de basket où j’avais vu Gabriel. Gabriel, son prénom. Merde juste d’y penser ça me fait mal. Faut pas, un monstre n’a pas mal, il en fait. J’arrive dans ma résidence secondaire, dit l’hosto pour les intimes, les perdus, une infirmière me lance son baratin habituel. Casse-toi avais-je envie de dire. Mais juste un « Je connais la chanson. » transperçais mes lèvres. Je m’asseyais sur un lit pour un examen, un interne tira le rideau. Que, ou plutôt qui vois-je ? Gabriel ! Diable, j’avais de la chance aujourd’hui. Me regardait-il avec mépris ? Surement. Insolente, je souriais. Allez je lui laisse dire le premier pique.
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