Je suis né un jour de printemps, ma mère ayant fait plusieurs fausses couches autant vous dire que j’étais attendu comme le messie. Mais je n’étais pas celui qu’elle voulait que je sois. Je n’étais pas le fils parfait, l’homme qu’elle attendait, celui sur qui l’on pouvait compter. Non, je n’étais pas ce genre de mec et cela l’attristait beaucoup, mais quand on voit le déroulement de ma vie, de ma naissance à mon adolescence, on ne peut pas s’étonner que j’ai mal tourné. J’étais, je suis et je serais toujours un salaud. Pourquoi me dirais-vous, pourquoi est-ce que j’étais un salaud ? Pourquoi est-ce que je le suis toujours ? Ma petite sœur. Everleigh. Elle a succombé aux blessures que lui ont infligés des connards, des mecs qui se prenaient pour Kick-ass ou je ne sais qui et qui ont cru bon de vouloir la forcer à coucher avec eux. Elle n’a pas voulu, je lui ai toujours dit de ne pas faire l’amour si elle n’en avait pas envie. Ils étaient trois. Trois salauds qui ont voulu abuser d’elle un soir ou elle sortait avec des amis pour fêter son baccalauréat, elle était seule, dehors entrain d’attendre ses amis qui tardaient à sortir du restaurant. Ils l’ont accosté. Elle a refusé de leur faire plaisir. Ils voulaient se vider en elle. Ils étaient tellement éméchés qu’ils l’ont tabassés à mort. Ils l’ont violés dans la ruelle à côté du restaurant et c’est son petit ami de l’époque, Jon qui l’a retrouvée, gisant entre deux sacs poubelles, plusieurs plaies ouvertes sur le ventre, l’abdomen, les bras. Ils l’ont poignardé après l’avoir violé. Jon est arrivé à la maison en pleurant, je ne l’avais jamais vu pleurer, même quand il s’engueulait avec ma sœur. Jamais. Lorsqu’il m’a raconté, j’ai foncé tout de suite à l’hôpital. J’ai regardé le médecin qui m’intimait de me calmer et quand il m’a touché l’épaule je lui ai foutu mon poing dans la gueule. Et quand je suis rentré chez moi, ma mère et mon père m’ont regardé, avec ce regard qui me glaçait le sang. Pour eux, je n’étais plus rien. Je n’avais pas accepté le mariage forcé qui m’était imposé. Je dealais de temps à autre pour me garantir un compte bien rempli et je rentrais chez moi défoncé la plupart du temps. C’est pour cela que je suis parti.

Mais je suis bien vite revenu, parce que bon être trafiquant d'arme c'est bien mais il faut souvent changer de pays. C'est pour cela que j'ai enfin accepté le mariage, enfin, je ne l'ai pas accepté mais bon on faisait comme si. Quand la jeune fille est rentré, elle ne s'attendait pas à me voir, et sa réaction m'a quelque peu surpris et a été immédiate, j'ai été chassé de chez elle, à coup de poêle à frire. Mais bon, elle a appelée sa mère et tout allait mieux quelques heures après. Enfin, tout allait mieux ... C'était un euphémisme, mais bon. Elle se vengeait en me pourrissant la vie, je bouffe des raviolis en boîte, parce que madame ne veut pas me faire à bouffer, et je la provoque en me baladant torse nu, chose qu'elle n'aime. Mais elle voulait la guerre, elle allait l'avoir. C'est la mienne. This is war mon pote. Je la veux ? Je l'aurais. Et le reste c'est amaguiz