Vous croyez aux coïncidences? Avec mon histoire, vous allez peut-être revoir cotre jugement là dessus... Écoutez!
Je suis né un Vendredi 13, à croire que dès le départ le destin a décidé de me mettre des bâtons dans les roues. Pour certains ce jour si particulier est synonyme de chance, pour moi c'est tout simplement un cauchemar. C'est en Novembre 1979 que je vois le jour dans un Hôpital de San Diego, en Californie et à partir de ce jour, tout à basculé. Pourquoi? Car je ne suis pas un enfant dit *désiré*, mais simplement une *erreur* de parcours comme mon père me le rappelait souvent, de son côté ma mère m'a toujours dit qu'elle voulait une fille et non un garçon. Et quand vous êtes un petit garçon d'à peine 6 ans, entendre ses propres parents dirent cela vous détruit tout doucement au fond de vous. Même si je ne manquais de rien, chaque occasion qui leur était donnée de faire une réflexion ou de me remettre en mémoire le fait que ce n'était pas moi qu'il aurait voulu comme premier enfant me cassait à chaque fois.
Les années passèrent et pratiquement toutes les semaines, j'entendais le flot de critiques, de mauvaises phrases et/ou de pics me concernant; moi de mon côté j'essayais tant bien que mal d'attirer leurs attentions sur mon mal-être. C'est là où j'ai commencé à enchainer les conneries, d'abord en classe où je ne travaillais pas le moins du monde, préférant faire le pitre pour les autres plutôt que de me concentrer sur les devoirs et les leçons. Ensuite dans la cour de l'école, où je suis rapidement devenu un *bagarreur* toujours à mettre des coups à chaque fois qu'un autre me faisait une réflexion; à force je connaissais le bureau du directeur par cœur et je passais parfois plus de temps avec lui que dans la classe. Et ça ne s'est pas atténué avec le temps, au contraire même, plus je grandissais et plus les conneries se faisaient grosses; au collège, entre dégradation de matériel, insultes sur les professeurs et même racket sur les autres gosses. Une nouvelle fois, il ne se passait pas une seule journée où j'allais rendre visite au dirlo pour des heures de colles ou des rendez vous avec mes parents. Parents qui avouaient trop rapidement leur incapacité à s'occuper de quelqu'un comme moi, mais toujours en mettant en avant le fait que je sois un monstre, jamais en se remettant en question eux sur leur façon de faire. Enfin bref... Et puis quelques temps après, par miracle peut-être, la situation changea. Mon père n'étant là que par intermittence, ma mère se montra d'un coup plus attentive et maternelle du jour au lendemain. Je compris bien assez tôt pourquoi, quand une après midi je rentra un peu plus tôt que prévu et que je la surpris avec un autre homme en plein milieu de la cuisine, là encore un effort caché quelque chose de plus important et bien entendu, il fallut que je garde le secret pour ne pas énerver mon père. Surtout qu'elle apprit peu de temps après qu'elle était enceinte pour la deuxième fois, ne sachant pas vraiment qui était le père, ce secret a toujours été bien gardé et moi comme un con je n'ai jamais rien dit.
« Dire le secret d'autrui est une trahison, dire le sien est une sottise. »Voltaire
Encore aujourd'hui je me demande pourquoi je n'ai pas été voir directement mon père pour tout lui raconter, peut-être parce que de son côté ma mère me répétait que tout allait mieux maintenant. Que les choses allaient rentré dans l'ordre et qu'ils ne me verraient plus comme une erreur mais comme leur fils, en plus maintenant j'allais être grand frère, je devais donc montrer l'exemple à la petite jeune fille qui me servirait de sœur. Sauf que voilà, durant toute la période de la grossesse de ma mère, les choses se sont empirées de plus en plus à force que la petite pointait le bout de son nez. Et c'est à la suite d'une ultime connerie que mes parents décidèrent de m'envoyer dans un Camp de redressement, sorte de camp militaire pour gamins difficiles. C'est à 15ans qu'ils m'ont envoyé là bas et petit à petit, je n'ai plus eu aucunes nouvelles d'eux!!! Seul me restait mon nom de famille comme point d'attache à des personnes qui ne m'ont jamais accepté comme leur fils mais plutôt comme une personne rattaché à leur famille. Mais très vite, j'ai compris qu'il ne faudrait pas que je fasse d'état d'âme là dessus car le camp, dans lequel je venais d'être envoyé, possédait une réputation pour le moins négative : brutalité, force, violence, discipline ... Un vrai centre qui tenait plus de la prison pour enfants que d'un centre de redressement à vrai dire. Mais voilà, on m'a envoyé ici et maintenant je ne pouvais plus faire marche arrière.
Très vite, je me suis forgé un tout autre caractère que celui que j'avais avant d'atterrir ici, le petit garçon n'ayant pas confiance en lui est devenu un jeune homme froid, solitaire et hostile à tout et tous. Mes *camarades* se méfièrent très rapidement de moi car je ne voyais que MON propre intérêt, les autres ne pouvaient compter sur moi et ça à cause de ma vie avant ici. Celle où l'on j'ai appris à mes dépens que personne ne t'aide quand tu en as besoin, que personne n'est présent au moment où tu le souhaite et que personne ne t'écoute lorsque tu cherches du réconfort. Petit à petit je me suis transformé comme mes parents, à ne plus entendre les jérémiades des autres gosses à mes côtés, à ne plus faire attention aux larmes qui coulent, à devenir presque une bête en réalité.
Plus on avance et plus on se demande à quoi tout ça sert...
Deux ans, deux ans ont passé dans ce Centre Militaire, autant vous dire que le Wayne qui sortit n'avait plus aucun rapport avec celui qui est entré auparavant. Maintenant, la discipline, la force et le courage sont les trois principales qualités que les *formateurs* ont mis en avant sur mon dossier et pour eux, la prochaine étape se devait d'être un engagement dans l'Armée de notre Pays. D'ailleurs un contrat est arrivé seulement quelques jours après ma sortie au QG du Centre, une grande enveloppe cachetée par le sceau de l'US Army et sans trop hésité, j'ai signé! Dès lors je suis devenu Soldat pour l'Armée, mon casier judiciaire a été effacé et c'est comme si j'assistais là à ma renaissance ... sauf que maintenant je suis seul. La Famille Davenport a occulté mon existence et je sais juste que je suis le grand frère d'une fille que je n'ai donc jamais vu, mais aussi le Tonton de deux garçons; tout ce petit monde ne savent peut-être même pas que j'existe. De mon côté, je ne cherche pas non plus à me faire connaître préférant oublier, par lâcheté surement, cette époque de ma vie plutôt que de faire face et d'affronter à nouveau mes parents.
Je suis donc parti sur différentes missions, traversant parfois le monde pour aller en Afghanistan, en Irak et plus loin encore avec des pointes jusqu'en Sibérie sous couvert du Gouvernement Américain. Rapidement le simple Soldat se mua en chef de fil, prenant des galons et commandant des hommes toujours plus nombreux comme mes propres fils et filles. Sauf que la Guerre n'a pas que des bons côtés et il n'était pas rare que l'on laisse derrière nous des vies que ce soit des soldats ou des civils ... et à chaque fois, c'était la même rengaine, la douleur de perdre quelqu'un que l'on voit tous les jours, la souffrance d'enlever une vie à des personnes dont on ne sait rien, les questions posaient par les hommes et femmes me suivant pour savoir pourquoi avoir prit tels ou telles décisions, tels ou telles directions sachant qu'il y avait un risque. Malheureusement en période de Guerre, le risque est partout et à chaque fois, je me devais de prendre la responsabilité sur mes épaules pour ne pas faire en sorte de casser le groupe. Une période à la fois difficile et inoubliable car à coté de ça, je me souviens avoir passé des instants magiques avec mes Hommes.
Un retour à la maison particulier...
C'est le 20 Juin 2002, lors d'une permission à San Diego que ma vie a basculé, à l'époque j'avais 22ans et cela faisait plusieurs mois que je sortais avec une fille. Certes notre relation se limitait à mes déplacements avec mon régiment mais apparemment cela ne la dérangeait pas, et je m’étonnais parfois moi même de faire des plans d'avenir avec Lucy. Puis un soir, certainement après avoir un peu trop bu à l'époque, j'ai fait ma demande, j'ai demandé Lucy en mariage et elle a de suite accepté. Nous avons fait ça dans la plus stricte intimité et surtout dans l'empressement sachant que je repartais une semaine plus tard; c'est d'ailleurs peut-être là le point faible de notre relation aujourd'hui. Mais ça nous ne le savions pas et nous coulions des jours heureux dans les bras l'un de l'autre, les retrouvailles se déroulaient merveilleusement bien et chaque moments vécus ensemble ressemblaient à un instant de paradis, en tout cas de mon côté, puis avec le temps et l'éloignement surtout l'Amour à petit à petit disparu pour ne laisser place qu'à la routine et le côté sécurisant du mariage, de la maison et de la vie à deux. Bientôt Lucy ne viendrait plus me chercher à l’Aéroport comme elle le faisait avec joie avant, bientôt nos moments ensembles paraitraient longs et ennuyeux : elle préférant sortir avec ses amis pendant que moi je récupérais doucement des missions et moments difficiles vécus avec mon régiment. Et puis au fil des années, on s'est rapidement rendu compte que ce n'était plus trop ça entre nous, et c'est ainsi que dans un éclair de folie je l'ai redemandé une nouvelle fois en mariage pour tenter de raviver la flamme entre nous, chose qui a parfaitement fonctionner!!! Nous nous sommes remariés mais cette fois avec la cérémonie que nous n'avions pas eu la première fois, mais ce feu fut de courte durée et même si l'Amour a fait de nouveau son apparition, de mon côté la pression de l'Armée et le côté psychologique ne suivirent plus.
C'est là où j'ai commencé à sortir seul le soir, dans les bars de San Diego et c'est là que j'ai fait la rencontre d'Anastacia! Entre nous, le feeling est passé directement. D'ailleurs, après de longues discutions de tout et de rien en sirotant des verres et des verres d'affilés, nous nous sommes retrouvés à couché ensemble. Moi trompant ma femme, et Anastacia croyant qu'elle allait peut-être faire naitre une nouvelle relation de son côté. Malheureusement, la situation est plus compliqué que cela et même si nous nous retrouvons régulièrement pour discuter ensemble et passer de bons moments se terminant la plupart du temps sous les draps, la situation est elle que je ne veux pas faire souffrir Lucy et qu'en même temps mes sentiments pour Anastacia se font de plus en plus forts de jours en jours ... Comment me sortir de cette histoire? Comment sera fait le jour prochain? Cela malheureusement je ne le sais pas, et en prime je viens d'apprendre que nous n'allions pas faire de missions jusqu'à nouvel ordre donc me revoici à San Diego entre ma femme, ma *Maîtresse* et aussi dans un coin de ma tête, l"idée de peut-être croisé un jour par hasard ma petite soeur et autres Davenport...
Quand je vous ai dit que ma vie n'est pas simple, vous n'avez pas voulu me croire?! Maintenant vous écouterez par deux fois se que l'on vous dit!!!