Ma prochaine vie sera celle de notre histoire

J'avais commencé ma journée de façon serein. Je n'avait pas été en cours depuis la mort de mon père. Aujourd'hui ne faisait pas exception. Par chance, l'école croyait à ma tristesse m’empêchant de venir affronter la dure réalité de la vie. En vérité, je n'avais juste pas envie de revoir ces têtes de premiers de la classe qui me regardait de haut en bas à chacun de mes apparitions. Mon calme avait ses limites : le seul qui aurait osé me regarder de nouveau ainsi s'en aurait prit une dans la tête. Autant rester chez moi, et canaliser ma rage dans autre chose. Si on peut vraiment appeler ça une chose.
J'avais décidé de passer un petit moment en compagnie de Fiona. Elle et moi étions des amis, je crois. Je ne sais pas tellement ce qu'elle a dans la tête. Je pensais que le courant était passé entre nous, mais il faut croire que je m'étais trompé. Elle devait me voir comme un ami uniquement.. et ce malgré nos parties de jambes en l'air.
Je lui avais envoyé un message, aux environs de 10h30 du matin. Je lui avais proposé de venir avec moi au cinéma, voir un film à l'eau de rose dont ma soeur m'avait parlé. Vu qu'elle allait surement me questionner à son propos, autant avoir 20/20 au test. Par chance, Fiona m'avait répondu oui. J'eut peine à le croire, mais il faut croire qu'elle s'était calmée depuis la dernière fois. La séance était à 19h30, ce qui lui donnait le temps de se préparer. En ce qui me concerne, ça sera vite fait. Il ne me suffit pas de grand chose pour être canon.

Il était donc 19h20. Elle m'avait dis de l'attendre devant le cinéma, ce que j'étais justement en train de faire. Tout le monde rentrait dans le batiment derrière moi, mais surement pas pour venir voir le même film que moi. Mandy avait dut fumer je ne sais quoi. Elle était devenu Fleur Bleue et un tantinet déprimée depuis la mort de Papa, mais je ne pouvais pas lui en vouloir. J'étais moi-même assez retourné, même si j'essayais de ne pas le montrer. C'était dur, de perdre celui qui avait été mon modèle durant toutes ses années. Pourtant, nous n'avions jamais été proches. Tout cela était simplement complexe.
Je regarda ma montre, qui affichait 19h23. J'avais déjà acheté les billets, nous n'avions plus qu'à prendre du pop-corn et à entrer en salle. Je croisais les doigts afin de la voir arriver : j'avais peur qu'elle me pose un lapin. Après tout, je ne la connaissais pas. Je ne demandais d'ailleurs que ça, de la connaitre un peu plus. Elle m'intriguais énormément..
Toujours debout, devant l'immense batiment, je continu alors d'attendre de voir arriver la belle brune.

Ce matin je fus réveillé par mon foutu téléphone portable qui sonna pour me prévenir qu'un ou une abruti(e) m'avait envoyé un message. Bah oui après tout, qui envoies des messages si tôt à quelqu'un quand on sait que le destinataire est surement encore rentrée tard, stone et bourrée de soirée? En règle générale, personne! Tout mes amis proches savaient pertinemment qu'il ne fallait pas faire ça sous peine que je sois de mauvaise humeur.. Je me levais donc avec difficulté et passant devant un miroir qui était au mur, je pris peur de ma tête, mon maquillage avait coulé car bien sur je ne m'étais pas démaquillé, mes cheveux était en bataille pleins de nœuds et il avait l'air d'être collant j'avais du faire une bataille d'alcool ou je ne sais quoi dans ce genre. Mais l'heure n'était pas venue pour que j'essaye de me remémorer ma soirée d'hier. Attrapant mon téléphone, je regardais le message et surtout la personne qui avait bien pu me réveiller et je fus alors surprise de découvrir que c'était Eden. Eden.. pourquoi en parler? Il m'avait fait tellement de mal. Depuis, ma descente au enfer prévisualisait que je me suicide dans peu de temps. Oui, je suis une personne très fragile mentalement. Malgré qu'il m'est fait un mal incroyable, je décidai d'accepter sa proposition d'aller au cinéma ensemble. Après tout au point ou j'en était, le revoir ou non n'était plus un cap infranchissable. Bref, je me préparais alors pour sortir ce soir. Une question me trottait dans la tête : allait-il me raconter le "pourquoi du comment" ? Bref, la journée passa plus ou moins lentement. J'étais allée travailler mais je n'avais rien fait de particulier à la boutique a part ranger un peu et remettre de l'ordre dans l'administratif. Au moment ou je m'étais mise a un nouveau projet de robe, je vis qu'il était déjà très tard et que j'allais être en retard. En trente septième vitesse, je rangeais tout et ferma la boutique pour partir vite en métro dans les rues souterraines de San Diego à la nuit presque tombée. J'arrivais pile à l'heure, 19h30, devant le cinéma. Je n’eus pas de mal a repérer Eden. Je m'avançais vers lui sans un mot tantonnant dans mon sac si je n'avais pas perdu quelque chose en route.