Rongée par la culpabilité et le besoin de le voir, elle s'était pointée chez lui directement, sans même le prévenir par un coup de fil, priant juste pour qu'il soit là, et qu'il soit là seul. Elle ne l'avait qu'entraperçue lors de sa fête chez elle, mais en même temps, vous auriez vu le carnage sentimental et psychique que ç'avait été pour la blondinette, vous auriez compris. Devant la porte, tremblant comme une adolescente, elle se mordilla la lèvre, avant d'oser enfin sonner. Qu'est-ce qu'elle allait lui dire ? La dernière fois qu'ils s'étaient vraiment vus, c'était au restaurant après son retour, et c'était plutôt ambiguë. Puis à la fête où elle était partie s'enfermer dans sa chambre pleurer toutes les larmes de son corps. MAIS, le fait était là : elle avait envie de le voir. Pire, elle en avait besoin. Cela pouvait semblait égoïste ou stupide, mais Ezra était devenu quelque chose de vital pour la Archibald. Quand il ouvrit, coupant court à ses pensées, elle sursauta un peu. Elle entrouvrit la bouche & constata avec déception qu'il ne semblait pas enchanté de la voir. Elle se demanda si elle ne ferait pas mieux de repartir directement.. Il avait l'air hésitant, et elle ressentit presque de la réticence à l'entendre la faire entrer. « Je... je veux pas m'imposer. » murmura-t-elle, en entrant néanmoins dans le hall. Elle étudia brièvement les alentours & vit qu'il n'y avait personne. Alors, elle se retourna vers lui, se retrouvant nez à nez avec ce petit prince. Elle se mordit la lèvre et ne résistant plus, elle se jeta directement dans ses bras, se serrant fort contre lui, sans aucune raison ni aucune parole. Ses mains se crispèrent dans son dos, agrippant son T-shirt, tandis qu'elle laissait une larme rouler sur sa joue, glissant sur Ezra. Oooh, sensible la Noë ?

Et non, à croire que la dernière fois, ils avaient été raisonnables. Eux, raisonnables ? Ben si si, que voulez-vous, ça faisait des mois que ça durait et regardez, ils tenaient toujours le coup hein. :zupirman: Heureusement, il ne la repoussa pas & la serra contre lui. Elle avait besoin de ça, de quelqu'un qui lui ouvrirait les bras pour la consoler. Au fond, elle était jeune encore, elle avait besoin de ça. En le sentant la serrer contre lui, elle pleura de plus belle, comme si un truc affreux était arrivé. Finalement, après quelques minutes, il la décala & elle reprit sa respiration, le laissant essuyer ses larmes. Elle avait honte, honte, de pleurer là devant lui, devant Ezra,... Mais elle n'avait personne d'autre qu'elle voulait aller voir. Elle frémit quand il posa ses lèvres sur sa joue et c'est comme si cela déclencha quelque chose de trop longtemps gardé en elle. Elle releva la tête, croisa ses beaux yeux bleus mais son regard dériva bien vite vers ses lèvres. Elle se laissa asseoir sur le fauteuil avec lui, mais dès même qu'il se fut assis à ses côtés, elle attrapa son visage entre ses mains, et sans même répondre à sa question, l'embrassa avec une fièvre née sous l'impulsion. Elle l'embrassait avec empressement, comme s'il allait lui échapper, comme si elle voulait se faire pardonner de la dernière fois, comme si elle voulait lui montrer combien elle tenait à lui.

Nul ne sait – non, pas même elle – pourquoi elle avait agi de la sorte. Comme ça là, au lieu de se confier, de lui raconter ses malheurs... elle lui avait sauté dessus comme un animal incontrôlable. Elle en avait peut-être eu besoin, envie plus que tout, et mentalement faible en ce moment, elle avait cédé. Mais il la repoussa. Ravalant son égo blessé, elle se recula alors. Fuyant son regard, elle rougit de honte. Oui, elle avait honte. Elle était amoureuse, bordel, et voilà qu'elle se jetait dans les bras de l'homme qui aimait sa meilleure amie, bon sang comment pouvait-on tomber à ce niveau-là ? Alors qu'elle était éloignée de quelques centimètres, toujours assise, le regard brûlant de honte et fuyant, n'osant pas croiser celui d'Ezra parce qu'elle n'avait aucune explication à lui fournir, elle s'occupa de récupérer sa respiration correctement, le regard rivé droit devant elle. Les larmes débordèrent de nouveau de ses yeux. Elle avait l'impression de ne plus rien contrôler. Ni sa vie, ni ses actes, ni rien du tout. Elle ravala un sanglot plus gros que les autres quand elle entendit Abu se rapprocher. Elle eut tout juste le temps de tourner son visage rougit par la honte et les pleurs silencieux vers lui qu'il l'embrassa avec une fièvre qu'elle ne lui avait encore jamais connu. Et pourtant, ils s'étaient embrassés de nombreuses fois. Le goût sucré de ses lèvres se mêla à celui, salé, de ses larmes mais ça n'arrêta pas la blonde, qui pivota son corps vers lui pour pouvoir passer ses mains dans sa nuque qu'elle caressa avec insistance, jouant avec sa langue fiévreusement. Elle rompit le baiser, laissant leurs visages très proches pour le regarder droit dans les yeux d'un air interrogateur, la respiration heurtée.

Noëlya avait beau être amoureuse comme une folle d'Harper & de Liam, elle ne pouvait pas non plus se retenir. Ou plutôt elle ne pouvait plus. Depuis combien de temps déjà durait cette tentation insoutenable ? Six mois, plus encore ? Elle n'en savait rien ; la seule chose qu'elle savait, c'est qu'elle en crevait d'envie et qu'à ce moment-là, rien d'autre ne comptait pour elle. En attendant la réponse à sa question muette, elle eut peur. Peur qu'il la rejette, peur qu'il lui dise qu'elle était insouciante à faire ça... Ezra faisait parti de ceux pour qui son jugement comptait énormément pour la petite Archibald. Mais le flic se releva, la prenant par la main pour qu'elle le suive. Avec hâte, elle se dépêcha alors elle aussi de gravir les escaliers, s'arrêtant souvent pour répondre à ses baisers déchaînés. Elle se laissa faire, atterrissant sur son lit. Elle le regardait droit dans les yeux, le souffle court et quand il lui murmura ça à l'oreille, elle ferma les yeux quelques secondes, prises de frissons. « Depuis la première fois que je t'ai vu.. » lui avoua-t-elle alors, impatiente et sincère. Tandis qu'il commençait à retirer son pantalon, elle enleva son T-shirt, décrochant son soutient-gorge également par la même occasion. Quand il l'embrassa dans le cou, elle poussa un brusque soupir, posant les mains dans ses cheveux. Elle se reprit vite, entreprenant de lui retirer son haut à lui, le jetant quelque part dans la pièce. Elle se recula sur le lit, passant une main derrière la nuque du beau brun pour l'attirer contre elle. Dès que leurs corps se touchèrent, elle frissonna de nouveau. C'était la première fois et elle en rêvait depuis des mois. Elle joua avec sa langue, lui mordillant même parfois la lèvre inférieure, farouche et fougueuse à la fois, ne cachant plus tout le désir qui s'était emmagasiné en elle pour lui depuis tout ce temps. Ses mains fouillaient ses cheveux, dérivant parfois sur son torse qu'elle touchait pour la première fois.