Clémentine est la petite dernière d'une famille nombreuse, et quelle famille! Les Bonnet sont des gens fortunés grâce au poste du père de famille, à la tête d'une entreprise réputée en Europe. Propres sur eux, très sélectifs et carrément prétentieux, ils ont toujours tenus à fixer des barrières à leurs enfants, les traitant davantage comme leur propriété que comme leurs égaux. Clémentine n'a guère de nombreux souvenirs en compagnie de son père: il partait tôt le matin, rentrait tard le soir, une fois toute la maisonnée endormie, et quand il était présent pour le dîner prit autour de l'imposante table de la salle à manger, il esquivait ce moment privilégié et allé directement s'enfermer dans son bureau, un endroit strictement interdit à toute autre personne que lui même. La mère elle avait travaillée par le passé, mais c'était bien avant d'épouser son riche mari et de lui faire des enfants! Clémentine a en effet grandit entourée d'une soeur aînée, de quelques années seulement de plus qu'elle, et d'un frère, plus âgé de dix ans et qui passait l'essentiel de son temps à l'ignorer. Clémentine a donc toujours été la benjamine, la petite princesse mais aussi la plus indélicate. Elle se faisait sans arrêt réprimander par sa mère qui la trouvait négligeante qu'il s'agisse de son niveau scolaire dans l'établissement très sélect ou les Bonnet envoyaient leurs enfants comme dans son attitude dans la vie de générale. La mère avait toujours un mot désagréable pour piqué sa fille. Celle ci, à l'instar de son père, commença donc à éviter ses proches dans la mesure du raisonnable. Elle grimpait dans sa chambre dès le repas prit et quittait la maison tôt, pouvant ainsi faire le trajet seule. En apparence en revanche, elle s'est toujours révélée très soigneuse; Dans le fond, elle a des goûts bien simple et des activités bien banales: de multiples coups de brosses devant sa coiffeuse, une armoire pleine de robes à la fois semblables et toutes différentes à leur façon. Clémentine vivait bien ainsi. Elle retrouvait ses amies et pouvait s'adonner à un de ses sujets de conversation préféré: les garçons. Elle les traitait pourtant comme des chiens. Il faut dire que si la belle blonde adorait sentir le regard des autres, rien ne comptait davantage pour elle que pour elle même. Ainsi, un beau jour, quand on lui demanda de prendre sur elle, elle n'y tînt plus. Un jour, alors qu'elle revenait simplement de ses cours, vaguement essoufflée par le trajet, elle eu une dispute enflammée avec sa mère. Celle-ci c'était mise en tête de lui arranger un rendez vous avec un garçon qu'elle avait vu deux à trois fois durant son enfance (le fils d'un proche de la famille) et que, déjà gamine, elle avait trouvée ennuyant comme la pluie. Ses parents comptaient bien simplement lui arranger ses fiançailles. Elle trouvait ça terriblement absurde et songea qu'il s'agissait peu être d'une punition tardive pour avoir toujours été à sa manière le vilain petit canard de la famille. Ses aînés excellaient même si Margot Bonnet se changeait en arrivant à l'établissement pour s'habiller d'une façon que leurs parents désapprouveraient à coup sûr mais qu'elle pouvait aisément se permettre vu sa silhouette et qu'elle avait surprit à de multiples reprises son frère, cigarette à la main. (elle ne pouvait guère l'en blâmer cependant, elle aussi ayant déjà essayée) Finalement, elle se retrouva à contre coeur, à se faire passer un anneau en argent à un garçon beau, soit, mais vraiment barbant. L'idée de se fiancée à son âge et avec ce garçon la révulsait de tout son être. Elle n'essayait même pas de sourire. Il avait dut la trouver bien boudeuse, mais elle s'en fichait totalement. Un soir, s'en fut assez pour elle; Désormais majeur elle pouvait se tirer de chez elle. Sachant bien que ces parents se mettraient en travers de son chemin, (après tout son plan comprenait de laisser son fiancé en plan) elle quitta la demeure familiale en cachette. Alors qu'elle devait tranquillement se reposer pour le diner de répétition du lendemain alors que toute sa famille était partie manger au restaurant, elle se tira de chez elle, tirant d'épais sacs de bagages en cuir derrière elle. Partir sur un autre continent loin de chez soit aurait put être bien difficile. L'argent n'avait jamais demeuré être une moindre barrière pour les Bonnet, mais entamer une nouvelle vie à l'âge de vingt-quatre ans à l'étranger n'était guère évident. Sauf que la fille en question se nommait Clémentine et que la force de caractère de la demoiselle lui offrait toute résistance. C'est ainsi que Clémentine Bonnet posa ses affaires à San Diego, un sourire effronté de battante aux lèvres. Elle a laissé tombé dans le coffre à bijoux qu'elle trimballe toujours avec elle son alliance non significative de quoi que ce soit. Ainsi démarre la nouvelle vie de la jeune française mais tout ne sera pas bien simple pour autant. Elle était bien naïve de croire que tout serait évident. Son fiancé, méchamment abandonné sur un autre continent, n'a guère dit son dernier mot quand à cette nouvelle ville, Clémentine va devoir s'y creuser sa place et elle n'est pas sûre que son caractère et sa confiance excessive en sa petite personne joue vraiment à son honneur. (mais elle ne compte rien changer à ça, butée qu'elle est)