i. Chaque personne qu’on s’autorise à aimer, est quelqu’un qu’on prend le risque de perdre.

« Je ne veux plus jamais te revoir. Tu ne passeras plus jamais cette porte et il est hors de question que tu revois ta fille. » répondit Madame - anciennement - Allen. Son vraie nom à elle était Young, c'est pour ça que sa fille ne posséderait que son nom à elle. Du moins le nom de son père également mais avec une initiale, rien d'autre. Oh non, Monsieur Allen ne méritait pas d'avoir ce petit bébé, cette petite fille si merveilleuse. C'est un raté et il ne changera jamais. C'est donc à partir de ce moment là que je "perdu" mon père. Jamais plus je ne le reverrai. En faite, tout ceci se passa avant ma naissance donc je ne fis jamais la connaissance de mon père. N'ayant comme lien familiale que ma mère, la plus importante de toutes à mes yeux. Peu importe si je n'ai plus de père, ma mère satisferait tous mes besoin comme elle le pouvait. Mise à part qu'elle avait un boulot qui lui demandait du travail de dingue et des heures de dingue, elle ferait tout pour moi. Ce bon à rien, drogué, alcoolique n'aurait pas raison d'elle. Non Lily Young garderait sa fille pour elle et l'éduquerait au mieux qu'elle pourrait. Elle ferait tout ce qu'elle a en sa possession pour l'aider, la rendre heureuse pour toujours. Et pour aider ma mère dans la maternité et tout ce qui va avec, elle pouvait compter sur ses parents. Issue d'une famille bourgeoise, j'ai été élevé dans la richesse. Mais ce n'est pas pour autant que j'étais prête à tout dépenser, au contraire. Je pensais simplement à moi et à ma mère. Oubliant toute l'existence qu'il y a autour de ça.

ii. C’est comme si je ne pouvais pas respirer sans toi.

Ma mère était anglaise, mon père français mais nous avons toujours vécut à Oxford. Mais à l'âge de dix ans, ma mère reçut une promotion pour son boulot mais était mutée aux états-unis. Moi, connaissant tous les stéréotypes, la vie là-bas, les immeubles et tout le reste, je rêvais d'y aller. Je ne me posais même pas la question, San Diego était désormais à moi. Seulement, je ne savais pas que San Diego changerait radicalement mon existence. Arrivées à San Diego, ma mère et moi étions toutes excitées. Nous emménagions dans un luxueux appartement et profitions de nos vies communes. Moi apprenant la culture américaine et profitant du paysage, des magasins et tout ce qui va avec. J'étais faite pour être heureuse mais tout bascula, deux ans après notre arrivée. Alors que je revenais de l'école, je croisa un homme vêtu d'une capuche qui m'attrapa par le bras, me mis la main sur la bouche et commença à me battre violemment. Après m'avoir battue et après avoir été sûr que je ne montrerais plus aucune résistance, il se lâcha et profita de mon corps. Je me sentais sale, j'avais beau pleuré il n'était pas décidé à me lâcher. Une heure plus tard, ma mère inquiète me téléphona et ça fit peur à mon agresseur. Je m'empressai de me cacher suppliant ma mère qu'elle vienne me chercher. Nous n'avons jamais retrouvé cet homme mais j'ai gardé énormément de séquelles. Je ne vois plus les hommes du même œil. Je ne veux plus qu'un seul homme m'approche ni m'admire, me touche. Rien de tout ça. Tout ça est terminé pour moi. L'amour n'a plus de sens et pourtant à mon âge, des choses pareilles ne devraient pas arriver. Je ne supporte plus l'oppression, je ne supporte plus qu'un homme me désire, me drague. Je ne les évite pas, j'ai des amis mais je ne crois plus en la relation amoureuse. Simplement.

iii. Je suis le maitre de mon destin, le capitaine de mon âme.

Je n'avais plus qu'à penser à moi. Le lycée se passa mieux. Peu à peu j'oubliais mes horribles souvenirs, mes cauchemars se faisaient de plus en plus rare. Je ne pensais plus à ce qui m'était arrivé et je pouvais enfin construire mon avenir. Et je savais ce que je voulais à présent. Devenir une grande réalisatrice. J'ai foi en moi et je suis persuadée que je peux y arriver. La réalisation de film est mon unique désir. Je ne suis pas une de ces filles qui veut une grande famille, des enfants et un chéri. Je ne risque pas de tomber amoureuse d'ici peu du moins je ne le veux pas. Et pourtant mon destin risque de décider à ma place plus vite que je ne le pense.. Je ne rêve que de gloire, de récompense et de bonheur. Rien de plus, c'est trop demandé?