+ and we can breathe underwater. (bambi)

✖ EN CUISINE DEPUIS LE : 13/08/2012

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BAMBI + SWEENEY
and we can breathe underwater

•• J'observe mon reflet dans la glace. Non, j'me mets pas sur mon trente-et-un. J'invite seulement Bambi à passer la soirée ici. J'crois que pour une fois, j'ai besoin d'être au calme, et pas au milieu de cette foule oppressante qui m'entoure si je sors en boîte. Elle a accepté, c'est parfait. Je lui ai dis vingt heures, et j'ai dix minutes d'avance. Donc j'en profite pour ce qui semblerait être un reluquage intensif à travers la glace dans le couloir. Mais ça n'est rien de tout ça. J'ai l'impression d'être vieux. J'ai l'impression qu'Aurore a prit avec elle tout ce qui rayonnait en moi. Ma bonne humeur, ma lueur de malice dans le regard, mon sourire sincère. Tout. Ne laissant ici qu'une carcasse dépareillée. Je grimace et me détourne. Petite voleuse... Je la chasse de mes pensées, bien que je jette automatiquement un coup d'oeil à l'alliance toujours autour de mon doigt. Elle brille, toujours, comme si elle me promettait l'espoir que ce mariage aurait lieu un jour. Pourtant, c'est impossible. La sonnette de ma porte me sort de mes sombres et didactiques pensées obscures et je file alors dans le couloir, vêtu d'un jeans et d'une chemise noire et tout de même assez classe. C'est elle. J'ouvre la porte. « Bambi ! Entre, je t'en prie. » Elle est l'une des seules avec qui je ne me comporte pas en connard fini. Une des seules qui m'importe vraiment. Je lui fais la bise, lui décrochant un sourire, prenant sa veste pour la suspendre à l'entrée.

✖ EN CUISINE DEPUIS LE : 17/12/2012

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◭ Pour ta part, étant de nature à tarder un peu, tu prends ton temps pour te faire belle. Tu n'en as pas besoin, et ce n'est que pour une soirée. Mais Sloan est ton ami, et tu te dois de ne pas te négliger à ses côtés. Alors tu te vêts de ta tenue préférée, simple en soi mais que tu adores : un petit débardeur blanc, un slim bleu-marine, des bottines fourrées (ainsi que tes chaussettes arc-en-ciel, mais chut), et enfin, ton chapeau porte bonheur. Fin prête. Heureusement, dix minutes ont suffi à tout ça. Sloan n'habitant pas loin, tu te rends chez lui en scooter, celui de la pâtisserie, qui te sert pour les livraisons.
Postée devant la porte, tu sonnes, et il ne met pas longtemps à t'ouvrir. D'ailleurs il accourt aussitôt vers toi pour te faire la bise et se saisir de ton manteau au passage, qu'il va ensuite pendre. Tu le gratifies d'un sourire, et entres, te rapprochant de lui. Tu sais qu'il a horreur de vieillir, alors tu commences à le taquiner. « Hé ! t'avais pas ce ride la dernière fois que je t'ai vu. » Ça remontait à une semaine bien sûr, mais peu importe. « Tu pourrais prendre soin de toi vieux.. » Par la suite, tu te jettes sur le canapé, comme chez toi. « Bon, t'as quoi à me servir ? J'ai eu une dure journée aujourd'hui donc j'préfère consumer avec modération, vas-y tranquille. » Tu allumes la télé en attendant, préparant tes prochaines questions.

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•• À peine entrée qu'elle me taquine déjà. Non mais je rêve. Je lui tire la langue, comme un gamin. Je m'en fiche, je préfère qu'on me traite de gamin que de vieillard. Puis j'ai pas de rides, si ? Ok je dois ressembler à un ours mais bon. Y a des ours sexys, si si. « J'retiens, mamie. » je lui lance en retour en la suivant des yeux comme si elle allait préparer une connerie. Ou un attentat dans mon salon. Je la rejoins et me plante devant elle, devant la télé histoire de lui gâcher la vue et qu'elle ne puisse plus voir l'écran. Je mets mes mains sur mes hanches, mimant avec comique une caricature digne d'un papi. « Ben j'ai de la tisane si tu veux mamie. Ou du thé à la camomille avec du miel. » Je fronce un peu le nez avec un petit rire, lui piquant son chapeau pour le mettre sur ma tête. « Non sérieux, j'ai vodka, martini, pastis, whisky, manzana, euh... limonade et coca. » Je crois que je n'ai rien oublié. Ouais je sais, on dirait la liste d'un bar mais que voulez-vous, quand on a souvent que ça pour combler ses blessures les plus profondes... Il faut bien faire avec quoi. Je repars vers la cuisine, attendant sa réponse, appréciant la façon dont elle semble à l'aise chez moi.

✖ EN CUISINE DEPUIS LE : 17/12/2012

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◭ Ok, un papy qui tire la langue, on va considérer ça comme un papy-gamin. Toi, tu ne vas pas avoir de problème étant donné que tu es naturellement gamine, alors tu lui tires la langue aussi en retour. C'est vrai que y a des ours sexys, mais y a aussi des exceptions, et Sloan en fait partie. Ou pas. « J'ai pas de rides moi, na. Papy grognon va. » Dès que celui-ci se plante devant la télé, tu fronces les sourcils. Il te gâche la vue et tu ne t'abstiens pas de le lui faire comprendre. D'un revers de la main tu lui dis de dégager. Bah oui, tu l'aimes bien, mais ce n'est pas pour ça que ton caractère va être différent avec lui, à part si on parle de boire et te shooter, avec lui, ce n'est même pas la peine d'y penser. Tu ris en observant sa mimique, mais soupire ; il n'a pas besoin de mimer un papy, c'en est un. « T'emmerde pas à mimer tu veux ? Ça passe tellement mieux au naturel. hmm... limonade, pour commencer. » Tu ne bouges pas pour l'aider, au contraire tu t'étends de tout ton long sur le canapé, retrouvant une expression neutre, préparant encore les questions que tu vas lui poser, des questions importantes, qui devaient être le fruit de votre rendez-vous.

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•• Je me fiche de ce qu'elle peut penser de moi non mais, y a des ours qui sont sexys oui, regardez par exemple Baloo. Ou le petit ours dans "Frère des Ours" aussi. Je lui tire la langue en soupirant en l'entendant. Papy grognon, j'vous jure. Je lui caches la vue et elle veut me virer, mais je ne bouge pas tant qu'elle ne m'a pas répondu. « Mon naturel il te ok ? » Je croise les bras sur mon torse, ouvrant de grands yeux. « De la limonade, t'es sérieuse ? J'rêve ou j'fais du baby sitting là ? » Mais je connais bien Bambi. J'étouffe un rire et file en direction de la cuisine, lui préparant un verre de limonade tandis que je m'en prépare un de whisky. Ben oui attendez, hein. La soirée commence non ? Je reviens vers le canapé avec nos deux verres, n'hésitant pas, pour m'asseoir sur le canapé, à la pousser un peu. Ben ouais, l'avantage d'avoir plus de force qu'elle. « Allez pousse-toi la grosse. » Quelle comparaison, parce que sérieux, Rose est bien tout sauf grosse quoi, mais j'aime bien la taquiner. Je trempe les lèvres dans mon verre, tournant mon regard bleu vers elle pour tenter de la décrocher un peu de la télé. Ce soir, j'ai prévu de la cuisiner un peu. Sur tout ce qu'elle cache sur elle. Et elle sait que j'ai envie de la connaitre jusqu'au bout. Ce que moi j'ignore, c'est qu'elle a les mêmes projets pour moi. « Bon alors, si tu me parlais un peu de toi... »

✖ EN CUISINE DEPUIS LE : 17/12/2012

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◭ D'abord Baloo ne ressemble pas à Sloan et le petit ours est jeune et n'a pas de rides donc ce n'est pas comparable. Bref, c'est un vieux papy-ours grognon et personne ne pourra te contredire. Malgré le fait qu'on fond tu le trouves un peu (beaucoup. ) sexy quand même, tu ne veux pas le lui laisser voir. Chez les hommes, c'est vrai que la barbe, les rides et tout, ça donne un côté sauvage et sexy. En tout cas, de ton côté tu préfères ceux de son genre plutôt que les minets pas poilus. En voyant qu'il se ne pousse toujours pas tu te tapes le front. Espèce de râleuse. « Ben quoi, tu veux que j'fasse mon hypocrite ? » Tu ris suite à sa remarque. C'est bon, tu as le droit de commencer mollo, non ? Tu prends le verre qu'il te tend en faisant attention de ne pas renverser la boisson en grande douée que tu es. Lorsqu'il t'appelle la grosse et qu'il te ~~pousse~~ vire de ta place, tu rages. Mais tu ne mets pas longtemps à te calmer car tu sais que c'est de l'ironie vu le poids plume que tu portes. « Si j'suis grosse, t'es en sur-poids toi. » Le sujet d'après devient plus sérieux. Tu cesses les plaisanteries et te mords la lèvre. Il ne sait pas encore que tu es une criminelle, tu lui as juste dit que tu avais eu un passé spécial et que tu n'étais pas aussi sage que tu en avais l'air. « J'ai.. ben voilà je... enfin voilà quoi c'est la jeunesse quoi j'étais une ado et euh.. on m'aimait pas trop. » Tu t'emmêles les pinceaux, tu ne t'attendais pas à devoir commencer à raconter ton histoire. Tu ne vas pas au bout de ta phrase, dévisageant Baloo pour admirer le mur.

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•• Mais ça va, j'suis pas si poilu que ça non plus hein. Ok j'laisse un peu pousser ma barbe, mais ça, c'pour le style. Ben ouais, faut bien entretenir mon style voyons. Comment ça ça fait plus bucheron que flic ? Je secoue la tête en négation et vais donc chercher à boire. En revenant, je la vire un peu du canapé où elle me traite d'être en surpoids. Je lui tire la langue (encore !) et m'installe bien confortablement. Hé, j'suis chez moi quand même, faut pas l'oublier ça non plus. Arrive un sujet un peu plus délicat où je la pousse à me parler d'elle. Je sens sa confiance en elle s'ébranler, se révélant sans doute aussi fragile qu'elle l'est réellement. Je la regarde avec presque ce qu'on pourrait appeler de la tendresse, si je savais encore ce que c'était. Elle s'embrouille un peu et j'attends qu'elle continue mais rien ne vient. Je fronce doucement le nez et attrape sa main. « Oui, continue. » je l'encourage doucement d'un fin sourire. Ne pas réussir à parler, je sais bien ce que c'est. Je caresse doucement son bras, gardant mes yeux bleutés sur elle même si elle a détourné son regard brun du mien.

✖ EN CUISINE DEPUIS LE : 17/12/2012

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◭ Sloan n'a pas à s'en faire, tu aimes largement son style même si ça ne se voit pas. Il faut dire que tu le trouves plutôt charmant et hmm sexy pour changer. Bon après il aurait été plus crédible en bucheron parce qu'en flic ça le fait pas trop, il a une tête de voleur. Papy-gamin va, il ose te retirer la langue. Non mais, on te vire pas comme ça toi. Tu installes alors tes jambes sur les siennes, c'est aussi confortable. Allez, reprenons notre sérieux. Remarquant que tu es confuse dans tes mots, il te regarde avec tendresse, ce qui te choque légèrement venu de lui. Il agit bel et bien comme un bisounours avec toi, alors pourquoi ne pas être mignonne ? Il te caresse le bras, ce qui te provoque quelques frissons, puis te réclame te continuer. Soit, c'est ce que tu fais après avoir pris une grande bouchée d'air et que le stress se dissipe assez. « Ma mère est tombée enceinte quand j'avais 16 ans.. mais elle a fait une fausse couche qui lui a laissé la vie... j'étais courageuse avant, alors j'ai surmonté. Mais ça a pas été le cas pour mon père, qui est tombé dans une grosse dépression, qui s'est consumé, bref... un jour j'en ai eu ras le bol et.. et puis je... je l'ai tué. » Tu baisses la tête, honteuse, que ce soit pour ce début ou pour ce qui va suivre. Tu n'oses pas croiser son regard car tu as peur qu'il ne te voie plus comme avant. Mais il voulait savoir, il sait maintenant. Toi, tu ne sais rien. Non, tu n'aurais pas dû commencer. Si ça se trouve, il va te virer de chez lui comme un lâche, sans rien te dire. Quelle cloche. Une larme glisse sur ta joue mais tu la chasses aussitôt.

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•• Ouais, et le bisounours il vous ok ? Je suis pas un bisounours déjà. Je sais juste qu'elle a besoin d'un peu de réconfort et OUI, je sais me montrer tendre et doux même si ça peut choquer. Tss on voit bien que vous ne voyez qu'en moi le salaud qui courent toutes les filles hein. Je continue de caresser son bras lorsqu'elle prend la parole. Mon regard est neutre. Je ne sais que trop bien l'effet que ça peut faire de voir de la pitié dans un regard ou quoi que ce soit et moi, je déteste ça. Elle aussi sûrement, non ? Je frémis légèrement à ses derniers mots mais pourtant, mon regard n'a pas changé. Et quand ma voix s'élève, elle est la même que d'habitude. « Je comprends pas. Tu l'as tué parce qu'il déprimait ? » J'avoue que j'ai du mal à saisir. Mais il n'y a aucun jugement dans ma voix, juste une fine curiosité ; normale après-tout non ? J'essaie juste de comprendre. Comprendre son geste, me mettre à sa place. Et après, je pourrais la comprendre entièrement elle. Je la ramène un peu contre moi, essuyant de la main qui porte l'alliance une larme qui a roulé sur sa joue. Je m'en veux un peu de la forcer à se rappeler tout ça. Mais vu le manque d'opposition qu'elle a présenté, je pense qu'elle en avait surtout besoin et que quelque part, elle n'attendait que ça. J'ai pas tellement l'habitude d'adopter le rôle de confident. Mais bon, pour une fois, ça peut pas faire de mal.

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◭ C'est peut-être vrai en même temps, il fait son malin mais toi tu ne vas pas aller le soutenir pour dire qu'il ne court pas toutes les filles, avec la gueule d'ours qu'il a (qui doit par ailleurs être très appréciée) il doit bien cavaler plusieurs minettes. C'est pas un jugement, mais voilà quoi, qu'il ne le nie pas. Oh et puis, arrête de le critiquer, tu n'es pas mieux. Et il est attentif là, donc tu n'as rien à dire. Il faut admettre que tu détestes la pitié alors tu lui es reconnaissante de ne pas exprimer ce sentiment abominable. Il n'a pas compris ce que tu lui as dit mais tu ne relèves pas, c'est compréhensible, on ne peut pas te comprendre du premier coup, parce que quand tu es partie à te confier, on doit s'accrocher. Au fond il faut se souvenir que tu restes sensible et introvertie quand il s'agit de parler de ton passé. « Oui.. mais pas seulement. Il déprimait, devenait violent, se frittait avec la police, il risquait de filer derrière les barreaux à tout moment, il me battait, m'insultait, me pourrissait... » Tes mots se bousculent et tu marques une pause, le souffle court. « J'en pouvais plus, alors j'ai décidé d'agir, même si mes intentions étaient mauvaises. J'ai pris un couteau, et ça a été rapide... après ça j'ai effacé la moindre trace et j'ai.. j'ai jeté son corps dans le canal... » En quelques secondes tout était révélé. C'était la première fois. La première fois que tu avouais tout ça. Tu en avais trop dit, ne crois-tu pas ? Tu échappes à nouveau un sanglot, prenant une grande gorgée de limonade comme tu aurais fait avec un verre de vodka, afin de chasser tes idées hantées.

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•• Je veux comprendre son histoire, pour mieux la comprendre elle, et pouvoir l'aider. Maintenant qu'elle a commencé, elle se doit d'aller jusqu'au bout. Je pourrais freiner ma curiosité... mais je n'y arrive pas. Si je veux la comprendre vraiment, il me faut vraiment la comprendre. Quand elle reprend la parole, je l'écoute avec respect. Elle m'avoue quand même un meurtre ; elle a conscience que je suis flic ou pas ? Bien sûr, je ne la dénoncerai pas. Je ne suis pas là pour ça, je suis là en tant qu'ami. Je reste silencieux. Que lui répondre ? « Je suis désolé » ? Non. Et rien d'autre. Je laisse mon regard se perdre dans le vide et je ferme lentement les yeux. Je n'imagine pas le calvaire qu'elle doit vivre. Quoiqu'au fond... si elle ne se sent pas coupable, si elle ne regrette rien, ça ne doit pas être si dur que ça. Je la regarde s'agripper à la limonade comme ça et me lève, ramenant la vraie bouteille de vodka. Je la pose devant elle en silence. J'ai jamais été doué pour réconforter les gens, c'est... pas vraiment mon truc. « Tiens, ça t'aidera plus que la limonade je pense. Tu peux dormir là, bien sûr. » Je me rassois à côté d'elle, troublé par ses révélations, et m'en voulant de ne pas savoir l'aider correctement. J'attrape simplement sa main. « J'suis là. »

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