Qu’allons-nous faire ? Telle fut la question qui revenait sans cesse de cette jeune femme Karoline, ses cheveux bruns virevoltaient dans l’air, son regard perçant et ce sourire qu’aucun homme ne pouvait résister lorsqu’il la regardait, simplement lorsque leur regard descendait un peu plus bas, on pouvait alors remarquer le ventre arrondi de la jeune femme. Lors de ce genre d’événement en tant normal, la joie pouvait se lire sur les visages simplement cela n’était pas le cas de Monsieur et Madame Olnikova, sur les visages se lisaient la tristesse, une expression indescriptible comme si Karoline n’avait jamais souhaité être dans cette situation, peut-être était-ce vrai ? Des bruits de pas se firent alors entendre dans cet hôpital, dont l’odeur de citronnelle pouvait se sentir dans tout l’établissement, les cris de Karoline devenait de plus en plus fréquents, l’accouchement était alors sur le point de se faire. Quelques heures plus tard, quelques cris en plus, et voici qu’une charmante tête brune fit alors son apparition dans ce monde, Karoline regardait cet enfant et des larmes coulèrent sur sa joue, ce n’était pas des larmes de joie loin de là. C’est une charmante petite fille, vous avez un prénom pour cette merveille ? Ce fut les derniers mots de la sage-femme, alors que Karoline lança « Elektra », la jolie Elektra Ann Zelda Olnikova fit à présent partie de ce monde. Les mois passèrent, pour les deux parents, ils n’étaient pas prêts à avoir un enfant, ils aimaient trop leur vie d’avant pour se consacrer entièrement à ce bambin. Alors une solution leur venait à l’esprit, néanmoins l’histoire qui suit n’est pas la plus rose que l’on puisse connaître.

« Allez parle-moi encore de ce jour Lally s’il te plaît, promis après je vais me coucher ». A cette époque, je n’avais que quelques années, j’étais haute comme trois pommes. Comme tous les soirs, je demandais à cette dame de me raconter mon arrivée dans cet endroit. Avant quoique ce soit, parlons de cet endroit, ces murs gris, cette odeur de cannelle qui errait dans tout les couloirs de cet endroit, si fréquemment appelé un orphelinat, et oui vous avez bien entendu je n’étais qu’une simple orpheline. Revenons à l’histoire de Lally, couchée juste à ses côtés, je l’écoutais avec attention, je buvais toutes ses paroles et voici qu’elle se lance alors dans la narration de ma propre histoire, bien qu’elle n’était nullement de ma famille je remarquais les larmes qui coulaient doucement le long de son visage, pourquoi pleurait-elle ? J’étais trop jeune pour comprendre les raisons de sa peine, en grandissant je me suis rendue compte que mon histoire l’a touchée bien plus que je ne le pensais et qu’elle ne souhaitait pas montrer ses faiblesses. « Il était une fois, par un beau matin d’hiver une jeune femme tenant son bébé dans les bras, marchait dans les rues de cette ville, le froid l’envahissait, ses doigts étaient engourdis, simplement le bambin qu’elle tenait fortement lui redonnait le sourire et elle oubliait alors ce mauvais temps. Les pas de la jeune femme se firent de plus en plus lents, et son regard scruta tout ce qui pouvait l’entourer, devant cette porte, elle jeta un dernier regard à cette charmante tête brune avant de le poser doucement devant cet endroit, comme beaucoup de jeunes femmes l’ont fait avant elle. Quelques heures après, tes pleurs se font alors entendre, la porte de cet endroit s’ouvrent alors doucement, lorsque je pose alors les yeux sur le paquet de langes déposé j’ai alors croisé ton regard, je t’ai prise dans mes bras et ensemble nous sommes entrées. Depuis tu es là, et nous sommes là pour toi aussi ma chérie, mais il faut vraiment que tu dormes ma puce, bonne nuit ma belle » Dit-elle en refermant la porte du dortoir dans lequel je me trouvais. Bien entendu dans cette histoire, personne ne connaissait les détails exactes, ni même-moi, je n’avais que quelques mois quand cette dame me dépose devant la porte de cet orphelinat. Cependant après quelques années je n'étais plus le beau petit poupon qui ne faisait que manger et dormir à longueur de journée, mes premiers pas sont arrivés, toujours en présence des assistantes sociales, et je commençais à me prendre pour la reine du monde. J'étais une enfant hyperactive, il me fallait toujours bouger, je ne pouvais rester en place ne serait-ce que quelques minutes sans avoir cette impression que je vais exploser et casser tout ce qui se trouve en ma portée.

Vers 09 ans, ma vie prend alors une tournure différente, alors que je commence doucement à voir l’orphelinat comme une famille malgré les moqueries des enfants de l’école sur le fait qu’ils ont tous un père et une mère et que moi je n’avais rien de tout ça. Une dame est alors venue me chercher, qui était-elle ? Je me souviens que son visage paraissait tellement sévère, son regard tellement dur, elle avait devenir ma « mère ». Pourtant au fil des jours, elle s'est avérée être une jeune femme remarquable, une mère parfaite. J'avais à présente une famille, un père tellement mystérieux, mais toujours présent pour la petite brunette que j'étais. Terminée mon ancien nom de famille, j'étais devenue une Alway à présent et de plus j'étais fille unique, que demander de mieux.
Quant à la suite de ma vie, mon adolescence, contrairement à toutes attente, s'est passée difficilement. Les premières crises de colère, mon premier chagrin d'amour, tout ce qui s'est passé dans ma vie, ma mère et mon père étaient présents à mes côtés pour me soutenir dans tout ce que je faisais, une relation fusionnelle à présent, pour eux j'étais leur enfant biologique tellement leur amour pour moi était grand. J'étais vraiment une adolescente turbulente, un bout en train toujours prête à s'enflammer pour la moindre petite chose. J'étais une enfant hyperactive et cela n'a toujours pas changé à présent. Le jour de mes 15 ans, mon père décide de m'aider à canaliser ce surplus d'énergie, nous avions notre petite habitude d'aller dans cette salle de sport tous les dimanches après-midi, non pas pour regarder certains amis de ma mère se frapper dessus, mais tout simplement pour que moi je puisse frapper sur quelque chose, afin de pouvoir extérioriser tout ce qui restait enfoui.
Je viens de fêter mes 26 ans à présent, je suis devenue une demoiselle remarquable. Mes études furent une véritable réussite au plus grand bonheur de mes parents qui m'ont vus fièrement obtenir mon diplôme et m'installer en tant qu'avocate. Mais en grandissant, j'ai aussi découvert que ma famille cachait aussi ses propres secrets, je pensais que mon père était avocat lui aussi, simplement il m'a confié qu'il était le chef d'un réseau mafieux en Russie, pourtant cela ne m'a pas étonnées, je ne lui en ai pas voulu, je n'avais rien de contre au fond, je n'avais pas à le juger. Cependant, je comprenais mieux pourquoi aucuns garçons n'osaient trop m'approcher en Russie.
Après une longue discussion avec mes parents, j'ai décidé de venir travailler dans un cabinet d'avocat sur cette ville, une offre d'emploi alléchante, même si l'argent n'a jamais été un problème, c'est d'ailleurs pour ça que je suis une avocate commise d'office, j'aime surmonter les défis. Cela fait trois ans que j'ai emménagé ici et pourtant je m'y sens comme chez moi.