Vous mourrez d'envie de savoir comment une fille de Garland au Texas a pu arriver à San Diego? ben moi aussi je me pose la question... Non je déconne, bien sur que je le sais. la persévérance, la détermination. Des heures à perdre ce fichu accent du Sud que j'avais attrapé malgré moi. Car oui j'ai toujours haï le Texas. La country, les cowboys, l'orgueil des gens du Sud, ben c'était pas moi! Moi je rêvais de la Californie, New York aurait pu faire l'affaire, mais je voulais du surfeur, de la star, de la plage, de la villa à de millions de dolars. Je savais que le seul moyen de me sortir du fin fond des Etats-Unis et de rejoindre la côté Ouest c'était la perfection, être brillante dans tous les domaines. Notes parfaites, attitudes irréprochables, petits amis parfaits, c'était ma façon de me démarquer de ces simples gardiens de vaches. Ma mère avait quitté son Wyoming natal pour la Texas, plus peuplé, mon père était un Pennsylvanien en quête de nature et de terroir. Et bien ils se sont bien trouvés les deux pecnots. Mais peu importe. Je l'ai aimé bien quand même et à 10 ans j'étais convaincue que 10 ans après je serais loin de là.

Le lycée a été la période la plus parfaite avant mon arrivée en Californie. J'étais la fière fille du shérif Hanson et de la fleuriste, cette féministe qui avait refuser de voir son nom, Bentley, disparaître au profit de son oppresseur mâle de mari. La loose commençait à se détacher de moi. J'étais LA capitaine des cheerladers, la meilleure élève féminine du lycée, la présidente du comité des fêtes du lycée, et je serais surement élue reine de la promo. La chance m'épousa pour la vie le jour où ma candidature à Standford fut acceptée. J'y étais j'allais quitter le Texas, vivre en Californie! Là-bas je mis toutes les chances de mon côté et devint alors journaliste. Depuis que j'étais à Palo Alto, j'avais rattrapé mon retard en matière de mode et je travaillais à mis temps dans une parfumerie de luxe. Sentimentalement les premières années furent vides d'émotions. J'étais trop concentrée sur ma destinée, sur mon futur. Mais voilà aujourd'hui j'ai 24 ans, et il m'arrive parfois de vouloir trouver enfin celui qui voudrait bien de moi. J'ai atteint mon but, mais désormais je veux une grande maison, un golden retriever, deux gosses qui courent en hurlant dans le jardin, un barbecue qui fonctionne tous les week-ends parce que mes amis viennent manger. Je veux un mari jaloux qui me demande si le mannequin que j'ai interviewer ne m'a pas trop fait de pied. Et je sais pertinemment que ça aussi j'y arriverais. Au fond je suis romantique et je veux la bague au doigt et la robe blanche.