« Que voudrais-tu fais plus tard Jay ? » Ma question ne se fit pas attendre. « Pâtissière ! » Eh oui, mis à part prendre mon pied quand je mange des pâtisseries, j’adore en faire. Ma spécialité ? Le mini fraisier. Petite, je m’amusais avec mon faux four, ma fausse casserole et mes faux ingrédients. Adolescente, exit les séries américaines. Bonjour les émissions de pâtisserie. Mes parents sont tous deux dans le monde culinaire. Mon père, américain, est lui-même pâtissier tandis que ma mère, française, est cuisinière. J’ai vécu à Paris, là où je suis née. Cela m’a permit d’avoir en poche mon diplôme en pâtisserie. J’ai d’abord commencé à travailler dans la petite boulangerie/pâtisserie du quartier, puis dans une petite chaine d’hôtel et ensuite dans un grand hôtel parisien au côté d’un grand chef pâtissier. Le rêve quoi. Ca n’a pas été de tout repos, surtout dans ce milieu où les hommes règnent. Je me suis battue pour garder ma place, et ça n’a pas été facile vu ma petite carrure de jeune femme maigrichonne.

Mon père est américain, originaire de Boston. C’est durant un séjour à Paris que ma mère et lui se sont rencontrés et ne se sont plus quittés. Coup de foudre, emménagement, déplacement entre Paris-Boston, Boston-Paris et ouverture de leur propre petit restaurant de quartier dans le VIème arrondissement lorsque j’étais âgée de six ans. J’ai un grand frère, que je considère comme étant mon meilleur ami. On est une famille très unie, et on ne manque jamais les grandes occasions. Mon frère est parti à San Diego il y a quelques années, afin de gérer son business. Moi j’suis arrivée en janvier seulement. Mes parents, eux, s’occupent toujours de leur restaurant mais songe à faire leur vie à Boston.

Ici, j’ai démarré ma propre affaire. Un petit salon de thé proposant toute sorte de gourmandises, entièrement made by Jaylee. Je fais aussi des pâtisseries sur commande. Ma vie ne tourne autour que de ça. J’ai mis entre parenthèse ma vie amoureuse pour m’y consacrer et je ne m’en plains pas.