BORN THIS WAY ... Moi c'est Eden Zayne-Logan Beckett et je suis né à Chicago le 27 mai 1985. Faut dire que je suis un magnifique poupon blondinet avec d'énormes prunelles bleutées et j'ai même un frère jumeau alors là tu te dis "wahoo il va avoir une superbe vie ou pas ..." bah en fait t'as raison pour le ou pas parce que dès ma naissance il m'arrive une couille ou une crasse si tu préfères. Nos formidables parents décident de nous abandonner parce que sérieusement, on baise sans capote, c'est mieux on le sait tous et puis merde, pourquoi on tombe enceinte ? Là tu te dis elle pouvait avorter et bah non, elle en avait pas eu l'envie apparemment et puis merde des jumeaux ! Elle supporte pas, elle se sait déjà mauvaise mère et elle nous abandonne aux urgences dans l'hôpital de Chicago. Alors, comme on dit chez moi, tu passes par la casse départ mais, tu touches pas les 1000 dollars ! Du coup avec mon adorable grumeau on termine à l'orphelinat de la ville. Normalement, on se dit, de beaux bouts de choux comme ça on les adopte quoi ? Comment ne pas craquer devant de tels merveilles ? De petites blondinets absolument adorables, de grosses joues et d'énormes billes toutes bleues comme l'océan ! Magnifique non ? À crouquer même hein ? Bah ouais mais, on veut pas de jumeau ! J'te dirais même un gosse OK mais, pas deux quoi ! Abuse pas ! Alors, du coup on le prend en premier ou en second je sais pas, mais, pas en même temps en tous les cas et c'est la qu'on se sépare lui et moi sans le vouloir. Parce que bien sûr j'aurais aimé la garder avec moi, évidemment j'aurais voulu qu'on se dispute pour nos jouets et tout le tintouin mais, même pas, on nous a pas donné l'occasion de le faire.


DON'T WORRY BE HAPPY comme on dit ! Sauf que c'est pas aussi simple qu'on le croit, surtout quand on tombe sur une famille aussi étrange, enfin étrange pour vous mais, pas pour moi puisque je suis baigné dedans dès qu'on m'adopte. Alors, voilà le tableau, une femme arrive et veut adopter, le truc c'est qu'elle est seule. Elle voit une magnifique poupon blond et elle décide que c'est LUI. Le bébé magnifique qu'elle a toujours rêvé d'avoir ! Une riche coincé du cul qui est prête à débourser des millions pour avoir son gosse ! Alors, elle m'adopte, j'vais vivre dans une famille riche ou pas ! En fait, elle a la trouille. Je pleure, elle dort plus et finalement elle demande à sa délurer de femme de ménage de me prendre, elle en peut plus. Elle décide de lui donner de l'argent, une tonne d'argent pour qu'elle s'occupe de moi. Du coup je vais vivre avec cette jeune femme qui est totalement délurée et qui vit avec deux mecs. Des frères qui sont fous d'elle et avec qui elle baise. Oui, elle aime les deux et ils ont conclu à une vie à trois. Cool pour eux non ? Sauf qu'avec un môme en bas-âge c'est pas classe mais, ça m'empêche pas puisqu'elle a tout l'argent qu'elle veut de la vieille coincée, elle s'achète tout ce qu'elle désire et puis au fond je suis mignon alors elle veut bien s'occuper de moi. Elle apprend même à m'aimer et elle me considère comme son fils, comme si elle était véritablement ma mère quoi. Du coup je suis chez les barges mais, ils m'aiment que demander de plus ?


D'AVENTURES EN AVENTURES ... & bah oui, on croit qu'on va passer sa vie dans la même ville mais, finalement on sait pas, un matin on se casse ! Ma "mère" prend des dernières liasses d'argents à la bourgeoise super coincé et elle fait nos bagages ! Les frères délurés veulent partir à New-York et elle, bonne poire elle les suit avec son fiston. Oui, elle me considère comme son môme mais, hors de question que l'un d'eux se considère comme mon père. Elle a eu son bébé toute seule en gros ! Mais, bon on s'en fout, ça l'a regarde et puis bizarrement je les aime pas ses deux crétins qui pensent qu'elle fera un jour son choix. Quand elle est chez la coincée elle pique mon acte de naissance of course (elle est futée la mère) et elle se casse avec moi et ses deux débiles de chiens coller à son cul pour le renifler. Le voyage il est long moi je vous le dis, surtout en voiture ! Mais, bon je suis petit, j'ai trois quatre ans et maintenant je m'en souviens même pas ! Le plus long ça a dû être pour eux, s'arrêter toutes les deux heures pour me promener, me calmer, m'aérer, les chiens ont dû me détester mais, hors de question qu'elle m'abandonne en cours de route parce que ouais elle s'est attachée à moi et elle m'aime. J'suis sans doute celui qu'elle aime le plus sur les trois hommes dans la voiture mais, ça aussi on s'en contre fiche et puis, je vois Chicago s'éloigner destination ailleurs ... fin New-York la BIG APPLE comme on dit !


SEA, SEX & SUN ... AH non ... SEX, SEX & SEX ... Ouais, là ça résume beaucoup mieux l'histoire ! Vive New-York, le magnifique Central Park et ma "mère adoptive" légèrement timbrée totalement folle de moi. J'ai grandi un peu, je suis toujours blond et absolument mignon, avec toujours ces magnifiques billes qui font craquer toutes les personnes que je croise. & puis ma mère fin je l'appelle Mary parce que c'est son prénom et je l'ai jamais appelé maman. Du coup quand j'ai peur le soir je crie : "MARYYYYY !" quand, je fais un cauchemar, que je tombe c'est toujours le même refrain : "MARRYYYYYYYYY !" & puis elle arrive en courant, quoi qu'elle fasse et elle me prend contre elle, me cajole et m'embrasse le front. Elle me chante une mélodie, me susurre des mots rassurants au creux de l'oreille et je me sens mieux, je suis rassuré. Le rapport avec mon titre ? Deux secondes ... bon voilà l'anecdote et donc j'ai dans les sept huit ans. Je crie une nouvelle fois MARYYYY mais, ce coup-ci personne ne vient. Mais comment elle peut hein ? Je suis absolument adorable, elle accourt toujours et là personne ! Elle a pété un câble ou quoi et là je l'entends crier ! MY FUCKING GOD ! On fait mal à ma MARY à moi ! Je cours à la chambre, elle crie toujours de plus en plus et là j'ouvre la porte. Mais qu'est-ce que je vois ? Je te le donne en mille ! Elle est nue avec les deux frères là et ils sont autour d'elle ! Pour l'image c'est le HOT DOG et elle la saucisse. Oui tu mangeras plus de HOT DOG de la même façon je sais ... bref ! Elle hurle encore, embrasse les deux l'un après l'autre et là elle croise mon regard. Bon tu te dis, elle saute du lit, se rhabille et elle me fait sortir bah ... non ! Elle me fixe un moment et continue avec ses deux connards qui continuent de la sauter. Choquer, je m'en vais en courant, je me rue dans mon lit et je me bouche les oreilles jusqu'à m'endormir les larmes aux yeux.


SEX, DRUGS & ROCK&ROLL ! Les années passent et les orgies sont courantes un peu partout à la maison. Salon, cuisine, chambre, ils ne se cachent plus alors que je suis présent et que je suis un ado. Mary m'allume, elle adore le sexe, elle se pique et boit depuis quelques temps. Ses deux frères ne lui suffisent plus et maintenant que je deviens un homme elle se la joue allumeuse. Je relève pas, je nettoie quand elle vomit, je la couche quand elle ne tient plus debout jusqu'à un soir où je rentre et qu'elle est dans la cuisine. Elle m'attend, nous sommes apparemment seules et elle est nue, jambes écartées sur une des chaises. Son regard de braise me crie "prends-moi", je suis tétanisé, j'ai treize ans et elle enfonce deux doigts dans son intimité en soupirant d'aise. Réaction masculine, je bande comme un con et je reste totalement immobile, incapable de bouger. Elle s'approche de moi, se frotte, passe une main dans mon caleçon et m'embrasse sauvagement. Je sais comment ça va finir, j'aimerais fuir mais, je suis totalement apeuré. Elle est censée s'occuper de moi, être ma mère et elle m'allume pour que je la saute. Elle me déshabille, je suis nu et elle s'agenouille pour me faire bander de plus belle. Je pousse un soupire de plaisir, elle m'amène sur le canapé et on termine par faire l'amour, moi comme un débutant, maladroit, gêné et elle qui m'apprend comment m'y prendre, qui me dirige d'une certaine façon. Je me sens con une fois l'acte terminé, sale mais, surtout je comprends qu'elle a abusé de moi d'une certaine façon. Alors, je me lève et prend mes vêtements, elle me rattrape et je la gifle. Elle me dit qu'elle se doit de m'apprendre les choses de la vie, c'est ça son excuse pour avoir abusé de moi à cet âge ? Je lui en fous une nouvelle claque sur la gueule et je m'enferme dans ma chambre, perdu, silencieux, en pleurant et en me demandant comment tout cela a pu arriver.


UN AMOUR EXCESSIF EST UN AMOUR COUPABLE ... les actes sexuelles entre Mary et moi ne sont plus, du moins jusqu'à ce soir où il pleut et qu'il y a de l'orage. J'ai alors seize ans, je vais sur mes dix-sept et je suis totalement bourré et drogué. Je me suis mis au rythme de Mary, j'en ai assez de la voir se foutre en l'air toute seule et je m'y mets moi aussi comme un con. Au début c'est un pétard, une bière et puis ça part en couille. Les deux frères sont pas là, ils bossent, partent des semaines parfois, j'ai jamais vraiment compris ce qu'ils faisaient comme job et elle se tue à petit feu, m'entraînant dans sa chute. Toutes les fois où je décide d'arrêter, je rechute en sa compagnie, en rentrant de cours, le soir, lorsqu'elle est seule, qu'elle pleure et qu'elle me dit qu'elle n'a plus que moi au monde. Alors, je la cajole, je m'en occupe et je bois avec elle, je me pique pour ne pas qu'elle se le fasse et tombe dans l'overdose. Je partage pour lui montrer qu'elle n'est pas seule d'une certaine façon et puis, je me rends compte qu'elle nous détruit tous les deux. & c'est cette nuit là que tout recommence. Je suis seul dans mon lit, l'orage gronde et j'entends ma porte s'ouvrir. Elle est là, en larmes, prétextant ne pas supporter l'orage et elle s'engouffre sous mes couvertures. Je la laisse faire, pensif, regardant les éclairs alors quelle frissonne et se colle à moi. Elle continue de pleurer, je tente de la calmer, je pose ma main sur son front, je la cajole, je lui baise la nuque, la joue et nos lèvres se rencontrent. Nous ne sommes pas ivre ni elle ni moi, on se fixe un instant et on s'embrasse. Nos lèvres s'accrochent, nos vêtements volent dans la pièce et nous faisons l'amour toute la nuit. Je suis consentant pour la première fois, on réitère l'acte encore et encore jusqu'à en avoir le souffle coupé. Je suis fou d'elle, fou de ses courbes, de son corps, de sa douceur, d'elle. Je suis amoureux de Mary, je suis dingue d'elle et notre idylle dur des semaines jusqu'à ce qu'ils rentrent ...


L'AMOUR, LA HAINE, LA FAMILLE ... les deux kékés rentrent, recommencent alors les orgies, les actes sexuels dans le salon. Je sers alors les poings et les dents, elle me "trompe" c'est une putain, elle ne fait que baiser et elle ne m'a jamais aimé. Je ne rentre plus les nuits, je traine dans les rues de New-York avec ma guitare, mon calepin, mon crayon et je joue, je bois, je m'enivre, je me drogue jusqu'au jour où je décide de moi aussi ramené du monde. Je saute des jumelles dans le salon, totalement défoncé. Elle rentre, nous voit, je continue, prenant encore plus de plaisir. Elle s'en va dans la chambre, en larmes alors je les fais hurler de plaisir pour lui faire comprendre ce que j'ai pu ressentir. Elles s'en vont, je pars dans sa chambre nu, je l'attrape et la saute par derrière, je lui fais mal, exprès et je lui murmure qu'elle n'est qu'une putain. Elle pleure, hurle, je la laisse sur son lit, recroquevillé et je me casse de l'appartement, perdu, titubant et brisé. Quand je rentre ces deux connards m'attendent. Ils sont prêts à m'en coller une, je me prends plusieurs trempes dans la gueule, on me fout dehors, on balance mes affaires par la fenêtre et tout est terminé. La salope me fixe d'en haut, on dirait qu'elle s'excuse, elle me fait un signe et je me barre dans les rues de New-York sans savoir réellement ou me rendre.


LES AMIS, LES AMOURS, LES EMMERDES ! Heureusement j'ai des potes & à notre âge on se sert les coudes. Y'a aussi de ses filles qui veulent qu'on baise, alors j'en profite pour une nuit, ou deux, je reste même des semaines chez certaines pour pouvoir manger, me doucher et baiser à l’œil. Sinon je suis chez mes potes, je bois toujours autant, je me pique et on chante dans les bars pour se faire de la tune. C'est une vie de saltimbanque, on fait tout et n'importe quoi pour avoir de la tune, on s'amuse même à faire des genres de scènes de théâtres, de fausses bagarres, on s'amuse, on joue, on rit, toujours par la même et unique chose, la drogue. C'est totalement défoncé qu'on termine certain soir sous les ponts de la ville. Heureusement les femmes aiment les mecs sales qui les envoie chier et qui les insultent. Elles ont de la chance, je fais partie de ceux là et elles en raffolent. J'ai baise une nouvelle tous les soirs, jusqu'à celui ou mon meilleur pote fait une overdose. Il perd la vie, je réalise alors à quel point je suis con à jouer comme ça avec ma vie et l'autre salope de Mary réapparait dans ma vie. Elle revient près de moi, elle s'excuse, elle voudrait pouvoir m'aider, elle semble clean, les deux connards ne sont plus là et je retourne chez-elle, perdu.


IT'S A NEW BORN, IT'S A NEW DAY, IT'S A NEW LIFE ... Faut croire qu'elle a mûri ou qu'elle s'en veut. Elle travaille dans un supermarché, elle est devenue respectable et j'ai une nouvelle chambre rien que pour moi. Elle a déménagé, on a un salon, une cuisine, deux chambres ... elle est clean, ne boit plus, elle s'excuse tous les jours pour ce que j'ai subis à cause d'elle et elle veut que je m'en sorte. Certains soirs c'est dur, je suis en manque mais, elle reste à mes côtés, à me tenir la main. Elle m'aime toujours autant mais, elle ne veut plus qu'on fasse l'amour, j'étais son fils, jamais elle n'aurait dû me faire subir ça et rien n'arrivera plus jamais entre nous. Ce sont ses dires mots pour mots, je la crois, j'en ai besoin et envie. Il le faut de toute façon. Alors, j'habite de nouveau avec elle, je me trouve un job moi aussi et je prends des cours à la maison. Je suis pas doué, j'aime pas les maths mais, j'aime lire et écrire alors, elle décide de m'apprendre et de m'aider. On se fait des soirs de poésies, on s'en lit, on s'amuse et y'a toujours cette alchimie entre nous mais, bizarrement c'est devenu fraternel. On a plus envie l'un de l'autre, quand on s'endort tous les deux j'ai l'impression d'être un gosse contre sa mère on sa grande sœur et tout s'arrête là. Je suis resté plus d'un an dans les rues et elle a réussi à se reconstruire je ne sais comment ou avec quelles armes. Les connards ne sont jamais repassés, je réussis à m'en sortir moi aussi mais, les études c'est pas fait pour moi. J'aime composer, jouer dans les bars le soir, entendre les applaudissements à chaque fois et c'est ce que j'ai envie de faire. Elle me pousse à continuer, elle veut que je perce mais, je termine dans une librairie à ranger les livres dans l'ordre du plus sexuel au moins. C'est drôle comme jeu, fin surtout quand on a terminé de tous les lire, qu'on les range et qu'on explique pourquoi ils sont pas par ordre alphabétique. Je me fais donc jeter, je dois trouver un nouveau job et je termine dans un Starbucks Coffee.


L'AMOUR FOU ... PASSIONNEL, LE GRAND, LE VRAI, LE DESTRUCTEUR ... « Lennon, je t'aime bordel. » & putain de bordel de merde, y'a rien de plus vrai. Je le sais depuis que j'ai croisé son superbe regard bleuté, je suis raide dingue de cette rousse qui arrive à me foutre dans des rognes pas possible. Jamais je n'aurais pensé qu'un jour je tomberais amoureux, c'est vrai, j'ai vécu une histoire assez étrange avec Mary ma pseudo mère d'adoption et je me suis tapé une ribambelle de femmes que je n'ai pas aimé. Jamais. L'amour je connais pas, c'est un mot qui n'avait jamais fait d'apparition dans ma vie, l'amour le vrai, qu'est-ce que c'est d'abord ? C'est un sentiment à la con, c'est comme une bouffée d'oxygène, une nouvelle façon de voir la vie, les personnes qui nous entourent et avant elle je connaissais pas. Non, avant Lennon ma vie c'était de la merde et maintenant j'ai l'impression d'avoir des ailes. Pourtant, c'est pas si simple que ça parce que qui dit amour passionnel dit blessure. Malheureusement on ne vit que de ça avec Lennon. On se déchire en permanence pour se rabibocher le lendemain. Si seulement cette connasse de vie pouvait être simple, si on pouvait simplement se dévoiler devant les personnes à qui l'on tient sans avoir peur de la suite. Je ne l'ai jamais fait je l'avoue jusqu'à aujourd'hui. Une énième dispute ... pire que toutes les autres d'ailleurs et on arrive au point de non retour. On croit que tout est fichu, que ça va s'arrêter alors on dit ce qu'on a sur le cœur et la première chose qui me vient, les premiers mots qui se décrochent d’entre mes lèvres c'est ce fameux « je t'aime ». Même moi je suis surpris parce que je viens de prononcer et pourtant tout est réel. Je suis dingue d’elle depuis tellement longtemps. Je ne l’avais pas encore réalisé, jusqu’à aujourd’hui en fait. Alors, nos prunelles s’accrochent et l’émotion me submerge. C’est la toute première fois de ma vie que je prononce ces trois mots et je me rends compte que je ressens réellement ce que je viens de dire. Oui c’est un fait, je l’aime et alors ? Je lui ai enfin dit, je l’ai enfin réalisé et pour la première fois de ma triste vie je me sens entier, heureux, léger et soulager. & puis cette salope de vie s'en mêle toujours, on croit qu'on est heureux, qu'on a pour acquis cet amour et finalement, un jour tout s'écroule.


LOVE IS A LIE Je dois t'avouer un truc, quand on a une putain de vie ça te suis toujours. J'en suis la preuve incarnée et je t'avoue que parfois j'ai envie de me foutre par la fenêtre pour tout arrêter. Pourtant, je le fais pas. J'ai c'te putain d'espoir en moi qui me crie que tout va s'arranger, que tout ira bien parce qu'on s'aime et finalement cette salope de voix à tord ou alors je me suis créé des illusions en pensant qu'on s'aimait. Je sais que je l'aime à en crever mais, ce n'est peut-être pas aussi réciproque que ça. En même temps, j'admets que je ne me mets pas à sa place. J'aurais fait comment si j'avais appris qu'un putain de dealer avait tué mon frère ? J'aurais sans doute tout fait pour le retrouver comme elle et pourtant, je me refuse de la suivre. J'ai besoin qu'elle me prouve qu'elle m'aime. Je ne veux pas de mots, je veux des actes, je veux qu'elle reste, pour moi, pour nous. Je n'ai pas envie de retomber dans c'te putain d'enfer de la drogue. Elle peut comprendre ça non ? Si elle m'aime elle peut réussir à assimiler que c'est trop dur pour moi d'affronter ses putains de démons qui m'ont bouffés la vie ? Alors, pourquoi elle refuse de rester, pourquoi il faut qu'elle parte coute que coute que je la suive ou non ? Parce que non, évidemment je ne partirais pas avec elle à San Diego. Je me le refuse. Je veux qu'elle me prouve tout son putain d'amour pour moi en restant à New-York. J'y crois, jusqu'à la fin. Même à l'aéroport j'y crois. Il pleut des cordes, il y a un silence de plomb dans la voiture et pourtant, j'espère qu'elle me dira qu'elle reste pour nous. Mes mains sont serrées autour du volant, je fixe un point inconnu au-delà de cette pluie qui tombe comme des flèches, d'ailleurs je ne peux rien voir étant donné que je suis arrêté ainsi que les essuie-glaces. Putain je veux pas qu'elle parte, j'espère encore et toujours qu'elle va rester pour nous mais, elle part. Quand la portière s'ouvre mon cœur se fend en deux. Des larmes naissent dans mes yeux. J'ai rarement pleuré dans ma chienne de vie et aujourd'hui ça arrive de nouveau. J'ai l'impression d'être un gosse, d'être vulnérable et je le suis. Je ne m'étais jamais mis à nu devant qui que ce soit avant elle, je lui ai offert ma putain d'âme, mon amour, mon cœur et elle piétine tout comme ça pour aller buter le connard qui a tué son frère. Notre amour n'est pas assez fort ou je lui en demande peut-être trop mais, à cet instant je m'en moque. J'hurle son prénom, je cours sous la pluie pour la rejoindre et lui offrir un ultime baiser. Nos lèvres s'accrochent, je sais pertinemment que ce sera le dernier. Un baiser d'adieu comme on dit, retranscrivant tout l'amour que j'ai pour elle. & puis elle part, jamais plus je ne la reverrais.


SAN DIEGO ME VOILÀ ... Le temps passe et je ne m'en remets pas. Je cours les rues avec ma gratte, je recommence les soirées avec mes potes et je rechute dans la drogue et l'alcool. Chaque fois que je rentre ivre mort ou défoncer Mary est là. Elle s'inquiète, elle sait que je vais mal et elle se sent impuissante. Elle refuse de revivre ça et je la comprends. Pourtant - et par ailleurs à ma grande surprise - elle ne m'abandonne pas. Au contraire elle veut m'aider et me faire rentrer dans un centre de désintoxication. Bien évidemment je refuse. Je continue de boire, de jouer avec mes potes de la musique dans les soirées mais, le plaisir je ne le retrouve pas. J'ai perdu quelque chose en moi le jour où elle s'en est allée. Alors, je fais tout pour y remédier, pour cesser de penser à elle, pour l'oublier. Alors, je baise de nouvelles femmes, je continue de m'enivrer de sexes, d'alcools et de drogues. J'abuse même de ma pseudo mère d'adoption un soir en rentrant. J'arrive dans sa chambre alors qu'elle dort et je m'enfonce en elle pour pouvoir ressentir de nouveau quelque chose. Hormis Lennon elle était la seule pour qui j'avais ressenti un once de sentiments et rien. Je suis brisé, elle pleure, je sors de sa chambre et je m'en vais dans la mienne me demandant ce que je vais devenir. Le lendemain elle m'annonce qu'elle part chez sa famille un petit temps, elle ne veut pas que je vienne et elle a bien raison. Je recommence alors les petits boulots pour me faire du fric. Je n'ai pas le choix et je me fais virer d'un peu partout assez rapidement. Je suis le pauvre mec qui continue de boire et de se droguer pour oublier la seule femme de sa vie. & puis, à ma grande surprise Mary revient. Elle a des choses à me dire, je sais déjà ce qu'elle va m'annoncer, elle veut que je me casse logique mais, en fait je suis bien loin de la vérité. C'est à San Diego qu'elle rencontre mon frère jumeau, elle en est certaine j'ai un frère. Elle me montre alors des photos, apparemment elle lui a posé des tonnes de questions et nous sommes nés le même jour, la même année. C'est impossible que nous ne soyons pas frères alors que nous sommes tous deux de Chicago. Je n'en crois pas mes oreilles, je suis abasourdi et le couperet tombe. Elle veut que je parte pour San Diego, pour rencontrer mon frère. Elle désire mon bonheur et selon elle s'est à San Diego qu'il se trouve. Lennon s'y trouve, mon frère jumeau aussi, il ne manque plus que moi. Alors, elle m'offre une liasse d'argents et me demande de partir. Nous garderons contact, elle m'aime et ne veut que mon bonheur, ce sont ses mots et je la crois. Alors, sur un coup de tête je m'en vais, un billet d'avion en main pour affronter mon avenir, retrouver un membre de ma famille mais, surtout l'amour de ma vie.