Arrête de faire ton gamin Adonis. Ca va être difficile. Un gamin ça change pas du jour au lendemain.   Un sourire au coin,il dévisageait la fille en face de lui,qui préférait laisser tomber plutôt que passer la fin de journée avec quelqu'un dont le seul but dans la vie était de faire chier son monde. 

Un saut dans le passé-
Né d'une mère tenant sa propre boutique de fleurs et un père dans les finances,Adonis grandit dans un milieu plutôt modeste voire assez aisé. Si il a quelques origines australiennes , c'est grâce à son père qui auparavant habitait en Australie,son pays d'enfance. Adonis était quelqu'un plutôt doué à l'école,on demandait souvent à sa mère si il devait pas sauter une classe mais elle avait toujours préféré qu'il reste à son niveau,pas besoin de le faire grandir plus vite. 
Même si le jeune homme était un bon élève,son comportement à l'école n'était pas l'exemple à suivre. Sans cesse à faire des vacheries autour de lui comme tirer sur les cheveux des filles,couper des mèches de cheveux. Bien que sa mère lui ordonnait d'arrêter,il continuait. Sale gosse. Oui. Il ne comprenait pas que l'on puisse se résigner à être sage à l'école. Non fallait toujours qu'il fasse une connerie.

De nos jours -

C'était sympa.   Il se leva du lit, saisit ses affaires et enfila son t-shirt. Quoo c'est tout? On couche ensemble et tu te cases? Tu t'attendais quoi? À un dîner romantique?   Le jeune homme se moqua de la jeune blonde dans son lit. Rassemblant ses affaires,il quitta l'appartement comme si de rien n'était. Connard. Le dernier mot qu'elle prononça. Ça n'allait pas empêcher le jeune homme de dormir. Non. C'était un connard. Un putain de connard. Il jouait avec les filles. Il couchait avec elles et après le lendemain il partait comme un voleur. Se rendant chez lui,il écouta les menaces de sa mère ainsi que celles de son père. Chaque jour,il y avait le droit. Il s'en fichait et leur rappelait qu'il devait filer en cours si il ne voulait pas être en retard. 
Après la fac,il rentra chez lui. Son meilleur ami l'attendait sur son lit. Prêt pour faire la fête ? Il semblait déjà défoncé. Adonis refusa et secoua la tête et le rejeta. Il ne consommait que très peu d'alcool.  Il était plutôt dans les drogues et ne supportait plus de le voir aussi défoncé. Casse-toi. On est pas chez les alcooliques anonymes ici.   Il lui indiqua la porte. Il l'adorait.C'était son pote,son meilleur pote. Il avait de mauvaises fréquentations et tenait des discours étranges. Toujours défoncé, Adonis l'avait ramené chez lui et l'avait couvert face à sa mère. Tu sais où est Tom ? J'crois que il a un touche avec la pom pom girl. Elle la invité chez elle et à mon avis ça va.     Adonis, épargne-moi les détails. Elle le regardait avec un sourire. Elle était gentille. Bien de trop pour que cela puisse lui arriver à elle. Il l'aurait voulu tout lui dire. Et sur un coup de tête,il la prit dans ses bras. Première geste sympathique qu'il avait eu à l'égard d'une personne.  Ca va Adonis? Pour la faire taire,parce qu'elle posait trop de questions,il l'embrassa. Sauf qu'il se rendit compte que c'était une heure. Elle commença à lui parler des sentiments qu'elle éprouvait à son égard. Femme seule,abandonnée par son mari,femme rattachée à son passé,elle parlait d'un tas de choses que Adonis ne pût capter. Et du jour au lendemain,il ne parlait plus à son meilleur pote. Il avait pas envie de lui dire qu'il avait embrassé sa mère,même si en quelques sortes de sa faute. Il ne voulait plus la voir,sa mère. Ils leur arrivaient de se croiser et bien qu'elle tenta d'avoir une conversation sérieuse à propos de son fils,il laissa tomber et lui balança la vérité à propos de son fils. Il partit,la laissant pleurer, elle ne supportait plus. C'était trop dur. Il marchait sans savoir où il était. La lune avait remplacé le soleil. Marchant face à lui,un souffle bruyant sortait de nulle part. Aidé de la lumière de son portable, il retrouva son pote, yeux enflés par les coups reçus,le sang dégoulinait de partout. Il le ramena chez lui. Par chance, ses parents s'étaient absentés. Lui ramenant de quoi pouvoir se soigner,il le rejoignit sur son lit. Il butait sur les mots. La drogue faisait son effet. Je mer ai acheté de la came et j'ai pu les payer. Comme j'te voyais gérer avec je me suis dit J'en ai rien a foutre. Faut que tu te casses d'ici. T'as plus ta place ici. Fais tes valises ce soir et casse-toi.   Sa voix ne s'était pas brisée. Il avait un ton neutre,un regard neutre. Ils étaient face l'un a l'autre. Son meilleur ami le regardait. Il quitta finalement la pièce, et suivit ses conseils. Ça le crevait au fond de lui. Comme si une partie de lui-même se détacha de lui. Adonis termina par guérir avec le temps. Il était égal à lui-même. Les filles,la drogue. C'était resté un éternel gamin. Un grand enfant qui n'avait pas grandi. Malgré tout ce qu'il lui était arrivé.