« Mes chéris, vous voulez aller au zoo samedi ? En famille, Thyméo, Khalie, Franz et moi. Ce sera une superbe journée en famille. » « Ouii ! » Moi et Khalie étions excités, nous avons toujours été une famille très unie et c’est ce qui fait de nous une famille exceptionnelle. Je crois que je n’aurais pas pu demander mieux qu’une famille comme celle-là, une famille qui tient réellement à vous et qui vous prenne comme des objets. Parce que j’en connais des fils et des filles, qui se font prendre pour des objets aux yeux de leurs parents. Mais moi, j’ai la chance d’avoir deux parents formidables et une petite sœur des plus gentilles. Tous les enfants du quartier adoraient venir faire un tour chez les Gates, parce que de un, on est riches, et de deux, mes parents sont hyper ouverts et accueillants. Donc notre maison familiale était en quelque sorte la garderie pour tous les enfants du quartier. J’étais très populaire à cause de cela auprès des enfants de la ville. Khalie n’était pas jalouse, et je n’étais pas jaloux. Pourquoi ? Parce que mes parents ont toujours fait en sorte que nous serions égaux, dans tous les domaines. Pour ne pas qu’il y ait d’injustice et de jalousie. C’est pour cela que je garde encore une très bonne complicité aujourd’hui avec ma sœur et mes parents. J’ai plusieurs amis d’enfance aussi. Même si je préfère avoir une amitié stable et avoir quelqu’un en qui avoir confiance, même si j’ai tous pleins d’amis. Je crois que je me confie trop rapidement aux gens, et je crois à tout ce que les gens me disent. Ça a tendance à un peu me nuire dans la vie de tous les jours, mais quand on y repense, ça fait toujours du bien d’avoir une bonne oreille à qui parler. Et je suis le gros nounours généreux de la ville.

« Maman, voici Andreas. Andreas, voici Sofia. Papa, voici Andreas. Andreas, voici Franz. Il est un bon ami à moi. » La fameuse rencontre de mes parents avec Andreas. Ce fut la toute première fois qu’ils se rencontrèrent, et absolument pas la dernière. Je crois qu’il a passé tout son adolescence à la demeure des Gates. Moi, ça me va. Andy c’est mon deuxième moi. Sans lui, je ne sais pas ce que je serais. Je me suis un peu retrouvé en lui, mais bon, notre relation est inexplicable… c’est comme si nous étions en quelque sorte lié par quelque chose. Je ne pourrai jamais l’oublier, tous nos souvenirs passés ensemble… au fait, Andy c’est mon pote gay à moi. Mais je m’en fous. On s’aime, c’est ça le principal. Je me souviens de mon accident... c’est en quelque sorte cet incident qui nous a rapprochés. Enfin, je crois bien.

FLASH BACK
Je souffrais le martyr. Je venais de me faire rentrer dedans par un espèce de saoulons en automobile. Je ne me souviens pas vraiment de comment il m’a heurté, je me souviens seulement d’avoir été couvert de sang et d’avoir souffert le martyr. Ma jambe souffrait plus qu’autre chose. On m’injectait tout plein de trucs en moi mais ma douleur à la jambe ne m’aidait absolument pas à me concentrer. Puis plus rien, le néant… je me réveillai tout de même un peu plus tard, et je vis immédiatement Andreas se tenir devant la fenêtre. Il ne prit pas le temps de demander à l’infirmière, il entra directement dans la salle, pour mon plus grand bonheur. Mon cœur se mit aussitôt à se serrer. « Andreas ... » dis-je à voix basse, me rendant compte que j’étais toujours couché dans ce foutu lit. Il était là, avec son sourire charmeur. Je ne pus m’empêcher de sourire lorsqu’il fut près de moi. « Je suis là Thym, je suis là. » Je ne voulais pas qu’il soit triste, je m’en voulais de lui foutre la trouille comme ça, je n’aime pas ça du tout faire de la peine à mon Andy. « Dis, tu m'en veux pas trop hein ? » réussis-je à dire entre deux battements de cœur. Je sentis son front de poser contre le mien, et je sentis son souffle chaud contre mon visage. J’aimais bien le sentir contre moi, et après tout, Andy, c’est mon meilleur ami. « Non Thym, je ne t'en veux pas, je ne t'en veux pas du tout ... » un soupir de soulagement se fit sentir en moi. Mais je le gardais, je ne voulais pas lui montrer mes émotions. Ma jambe me faisait encore mal, je crois que j’ai eu des points de sutures. Beaucoup. Puis soudain, la fatigue m’envahit. Je ferme les yeux. Je me plonge dans un profond sommeil avec Andy dans mes esprits. Jamais je ne pourrai l’oublier. Jamais.
FLASH BACK OFF.

Notre relation est pour moi, la plus importante de ma propre vie. Enfin, avec ma sœur et mes parents parce que sans eux, je crois que je ne serais pas de ce monde. J'ai bien rigolé en voyant la tronche de mes parents quand ils ont su que Andy était gay... mais ils ont moins rigolé après parce qu'ils pensaient que Andy allait me ''gayiser'' si vous voyez c'que je veux dire. En fait j'sais pas quoi en penser... Mais Andy a toujours été là pour moi et étrangement, je ressens le besoin de l’avoir près de moi. Toujours. Il a été le premier à venir me voir lorsque j’ai eu mon accident, et ça, je l’apprécie. C’est mon meilleur ami. Gay certes, mais je l’accepte. Je veux qu’il soit à mes côtés pour le reste de ma vie. Sans Andy, Thym n’a plus sa raison de vivre. Et je crois bien que c’est réciproque. Non, j’en suis sûr ; c’est réciproque.