Pearl ne savait pas quoi faire aujourd'hui. L'agence de design dans laquelle elle travaillait n'avait pas besoin d'elle pour aujourd'hui et lui avait conseillé de prendre une petite journée de repos. C'est vrai qu'elle en avait bien besoin mais ce dont elle avait vraiment envie, c'est de parler avec Hadès. S'expliquer, faire quelque chose mais il fallait qu'elle lui parle. Elle savait qu'il habitait dans une villa, une très belle villa d'ailleurs. Elle connaissait aussi l'adresse exacte et sur un coup de tête, elle s'y précipita. La toute dernière fois qu'ils s'étaient vus, Pearl avait avoué à Hadès qu'elle l'aimait. Oui, elle n'avait pas eu peur de lui dire qu'elle ressentait quelque chose pour lui, autre que de l'amitié et sitôt dit, Hadès prit ses distances avec la jeune femme. Elle regretta cet aveu car si elle ne lui avait pas dit, peut-être serait-elle en train de rigoler avec. Elle avait besoin de savoir s'il comptait rester encore loin d'elle comme ça et si oui, dans ce cas là elle se ferait à l'idée qu'ils ne devraient plus se voir, une idée qui lui paraissait complètement absurde. « Hadès, t'es là ? » Demanda-t-elle devant la porte de ce dernier après avoir toqué. Elle espérait que la réponse serait positive et s'il n'était pas là, elle retournerait chez elle et essayerait de tirer un trait sur le jeune homme même si ça lui semblait difficile à faire. Après tout, quand vous aimez quelqu'un, vous n'avez pas envie de l'oublier mais plutôt d'être avec, non ?

Pearl aimait Hadès. Enfin non, elle ne l'aimait pas vraiment en fait. Et puis mince, elle ne savait pas ce qu'elle devait ressentir pour le jeune homme. Bon d'accord, elle devait avouer que quand elle le voyait, elle ne le considérait pas comme un ami, un de ses amis normaux, non, elle sentait au plus profond d'elle-même qu'elle ne ressentait pas que de l'amitié. Bien plus. Seulement, elle n'avait pas osé lui dire tout de suite et dès qu'elle lui avait avoué, il avait fuit. Il fallait s'en douter, c'était un homme et généralement, ils avaient la réputation de fuir toutes responsabilités. Seulement Pearl ne pouvait pas rester comme ça, sans savoir s'il partageait le moindre de ses sentiments. Dès qu'elle saurait son point de vue, son avis, elle serait fixée et tout s'éclairerait dans sa tête. Pour ça, elle se rendit donc chez lui et toqua à sa porte. Après quelques secondes de silence, elle demanda s'il était là et la réponse fût positive. Quelques instants plus tard, c'était un Hadès en caleçon qui ouvrit la porte. Et ben, Pearl ne s'attendait pas à un accueil aussi chaleureux de sa part, là c'était trop gentil. En essayant de rester le plus discrète possible, elle baissa le regard pour admirer son corps parfaitement sculpté. Très vite, elle releva le bout du nez afin d'entrer dans sa villa. « Quel accueil, tu le réserves à beaucoup de filles comme ça ? » Autrement dit, y'a beaucoup de filles qui te voient en caleçon ? Sûrement oui, quelle question, il s'agissait d'Hadès.

« Pas tellement non, il n'y a que les privilégier qui peuvent voir mon magnifique corps. » Plus narcissique s'il vous plaît ? Non sérieux, on ne pouvait pas, Hadès était l'homme le plus prétentieux que Pearl n'avait jamais connu, c'pour vous dire. Parce qu'elle en avait vu passer des hommes, et Hadès était de loin le plus spécial. C'est sûrement pour ça qu'elle était tombée sous son charme d'ailleurs m'enfin ça, c'était une autre histoire, histoire qu'il fallait tout de même élucider aujourd'hui, d'où la raison de sa présence ici. « Donc, je suis une privilégiée c'est ça ? » Demanda-t-elle alors qu'un petit sourire en coin s'affichait déjà sur son visage. Quelques instants plus tard, après que Pearl soit rentrée, le jeune homme partit en direction de sa chambre, sûrement pour se mettre un habit. « Pas de soucis. » Marmonna-t-elle entre ses dents en visitant déjà la cuisine. Elle n'avait pas vraiment faim, pas en ce moment alors pour s'occuper, elle commença à jouer avec l'eau de l'évier avant de s'arrêter, pensant aux petits Africains qui mouraient de soif au fin fond de leur casbah. Alors, elle se contenta de s'asseoir sur le plan de travail et attendre qu'Hadès descende pour enfin parler.