Nous étions tous les deux allongés l’un contre l’autre. Isa’ n’était même pas venue se blottir contre moi parce qu’elle en avait vraiment envie mais seulement parce qu’elle avait peur qu’un roi vienne l’enlever ou qu’une armée de crabes débarque face à laquelle je n’étais pas sûr de faire le poids. « Un crabe ça va mais toute une armée, je ne sais pas & puis de temps en temps le prince valeureux prends des vacances. » Je lâchais un petit rire avant de contempler silencieusement le ciel bleu de cette superbe journée. Je fermais les yeux mettant ma main libre sous ma tête lorsque la douce voix d’Isa’ parvint à mes oreilles. J’ouvris un œil, tournant la tête vers elle. « Une histoire. Tu veux une histoire. », répétais-je tout en me questionnant sur ce que je pourrais lui raconter et après quelques instants, je tournai la tête vers elle. « Tu ne voudrais pas autre chose qu’une histoire ? », lui demandais-je en grimaçant alors que ma peau frissonnait au contact de ses doigts sur mon torse.

Ce n’était en aucun cas le fait que je n’avais pas envie de raconter une histoire mais je ne savais pas vraiment ce qu’elle voulait. Du coup, j’étais prêt à faire n’importe quoi d’autres que le récit d’une histoire mais peut-être pas une chanson. Je suis un as du karaoké ou du chant sous la douche mais je ne sais pas du tout chanter ni même jouer d’un instrument alors je fis un signe négatif de la tête. « Non, je ne sais pas jouer d’instrument. Je ne sais pas chanter non plus. Enfin je suis le roi du karaoké mais ça s’arrête là. Je ne te ferais pas subir ça ! », répondis-je en riant, passant mes doigts dans sa chevelure. « & toi, tu ne connaitrais pas un petit chant russe que tu pourrais me faire découvrir ? », ajoutais-je tout sourire. Je ne sais pas chanter et même si c’était le cas, voilà. Mais un chant russe, ce serait vraiment fantastique.

Je ne sais pas chanter mais par contre je suis un as du karaoké ou plutôt je n’ai pas peur de me rendre ridicule devant toute une foule. « Je te dévoilerais tout ça un jour ou l’autre. » Si elle avait envie qu’un soir, nous, nous fassions un karaoké il n’y a aucun soucis pour moi. Mais si Isa’ avait le droit d’entendre ma douce voix, j’avais également envie d’entendre la sienne. Apparemment, elle non plus ne savait pas chanter, n’avait pas l’oreille musicale du moins en ce qui concerne le chant. « Mais alors peut-être que j’aurais droit à un morceau de piano, un jour. » Je fis un large sourire, descendant ma main qui était dans ses cheveux pour la poser sur son bras, le caressant du bout des doigts alors que j’eus le droit à quelques mots en russe que je ne compris pas mais en attendant j’eus le droit à un baiser. Je prolongeais un instant ce merveilleux baiser avant de froncer les sourcils. « Ce baiser était génial hein mais, qu’est-ce qu’ils signifient ces petits mots russes que tu viens de prononcer ? », demandais-je tout curieux avec un petit sourire inscrit sur mes lèvres.

J’avais envie qu’elle me joue un morceau de piano mais maintenant que je savais que je devais passer par la case « parents » parce que l’instrument ce trouve dans la demeure familiale. Encore ça, ça va mais je devrais passer par l’interrogatoire. Je grimaçais mais je souris finalement en voyant que ça tenait une si grande place pour elle, ce piano. « Non t’excuse pas, c’est mignon de voir que ça tiens une grande place dans ta vie. » Je ne sais pas si c’est vraiment ça mais ça en avait tout l’air. J’eus le droit par la suite de goûter à nouveau ses lèvres après quelques mots en russe. Je n’en avais pas perdu une seule miette mais j’étais curieux de connaitre la traduction. « Non, pas du tout. Cela m’intrigue le russe, c’est tout. Mais tant pis, je poserais plus de questions sur tes origines. » Je fis également une mini moue durant une demie seconde avant de faire un sourire et, de l’embrasser.

Si Mademoiselle Kuznetzov se plaint que je pose trop de questions en ce qui concerne ses origines au lieu de l’embrasser, tant pis je ne le ferais plus. Je disais plus ça pour l’embêter qu’autre chose parce que j’aurais toujours de la curiosité vis-à-vis de son pays d’origine alors, je la laissais parler mais rapidement je posais mes lèvres sur les siennes, lui coupant ainsi la parole. Ce baiser ne fut que d’une courte durée puisque le portable d’Isa’ se mit à sonner. Je la laissais répondre tranquillement mais je compris rapidement qu’elle allait devoir partir. Je me redressais, tenant appui sur mon coude. « Oo quel dommage la journée vient de commencer. Je pensais profiter de toi encore un peu mais, je comprends. Va chez tes parents. » Je fis un petit sourire. « Je te tiens au courant pour la dîner. » Je déposais un baiser au coin de ses lèvres. Je ne voulais pas qu’elle parte mais elle n’avait pas vraiment le choix.