Un jour, Socrate à dit un truc qui ressemblait à ça ''Si ce que tu as à me dire n'est ni vrai, ni bon, ni utile, alors je préfère ne pas savoir, quant à toi, je te conseille de l'oublier.'' Sage parole qu'il a dit là le monsieur, mais tout ça pour dire que c'était fou ce que les gens pouvaient parler pour ne rien dire. Parler, parler, encore parler. Plusieurs faisaient des promesses mais encore là, ils ne faisaient que parler et jamais ne se mettaient à l'action ! Ça, c'est le genre de personne qui m'énerve. Bon sang, arrêtez de parler pour ne rien dire, ce n'est pas utile et ça ne fait que me pourrir la vie. Et puisque je m'y connais plutôt bien en citation, je peux même vous en dire une autre qui affirme totalement mon choix... ça provient de... je ne sais plus, mais il savait comment dire les choses, lui ! ''De tout ceux qui n'ont rien à dire, les plus agréables sont ceux qui se taisent.'' N'est-ce pas là de sages paroles qu'il disait, lui aussi ? C'est pour cette raison que je me tournai vers l'homme qui devait être dans la quarantaine qui était assis à côté de moi et qui radotait depuis quelques minutes déjà.

« J'ai une idée. Et si vous alliez voir ailleurs si j'y suis ? »

Un sourire sarcastique était sur mes lèvres. Quelques gros mots s'échappa de la bouche de l'homme et il se leva, pour aller s'asseoir ailleurs. Voilà, c'est ce qu'on appelle retrouver la paix intérieur. J'étais venu dans ce bar à cocktail parce que j'avais besoin de décompresser après la journée que nous venions de passer, au bureau. Et parce que j'avais encore fait de ces stupides cauchemars qui me rappelaient trop bien une enfance que je m’efforçais d'oublier. Mais bon, on ne va pas en faire tout un drame, n'est-ce pas ? Ce ne sont que des cauchemars. Tout le monde fait des cauchemars. Certain se faisait courir après par un clown enragé, d'autre avait encore des monstres en dessous de leurs lits... Moi mon cauchemar, c'était l'année de mes 10 ans. Chacun ses peurs ! Je pris une gorgé du verre de whisky que je m'étais commandé et me passai la main dans les cheveux. Aujourd'hui au boulot on avait perdu un fugitif qu'on recherchait depuis 2 ans. Et c'était chiant. J'étais frustré après moi-même parce que l'homme que mes charmants coéquipiers ont laissé filer était vraiment quelqu'un de dangereux. Un vrai psychopathe, qui aimait tout faire en grand, qui aimait torturer les gens avant de les tuer. Ça me dégoûtait. Il avait pu fuir... tout ça parce que les imbéciles de coéquipiers en question ne voulait pas désobéir. C'est pitoyable. Je calai mon verre, en fermant les yeux, laissant le liquide ambre couler dans ma gorge et réchauffer un peu mes sens...

Je ne comptais pas boire jusqu'à en oublier mon nom, ou même jusqu'à marcher croche. Non je supportais très bien l'alcool, je n'avais pas besoin qu'on me dise d'arrêter, je savais déjà très bien mes limites. C'est pour cette raison que me commandai un autre verre. Puis je vis un homme passer la porte du bar. Ah. En parlant de dangereux psychopathe... Nous avions travaillé ensemble qu'une seule fois, mais il y avait quelque chose que je n'aimais pas chez lui. On avait dû abattre le coupable, cette fois là. Il l'avait fait... et l'expression qu'il avait eu sur le visage m'avait dégoûté. On aurait dit qu'il avait prit du plaisir à enlever une vie. C'était se genre d'homme qui se retrouvaient entre les murs des prisons, tout les jours. C'était ce genre d'homme qui me faisait un peu peur. Tout simplement parce que c'était ce genre d'homme qui me faisait encore faire des cauchemars la nuit. Des hommes sans scrupules... Je ne l'aimais pas. Pas du tout et je portais à croire que c'était réciproque et pourtant il y avait quelque chose... qui m'attirait indubitablement. Mais je savais que ça, je ne l’admettrai jamais, ni même à moi.

« Si ce n'est pas monsieur le Colonel... Ça me fait trop plaisir de te voir... »

Dis-je sarcastique, un sourire au coin des lèvres, avant de prendre une nouvelle gorgé de whisky. La soirée allait être longue.