Je l'ai sûrement déjà dit... Oui il est certain que je l'ai déjà dit, mais bref, je le répète. J'adore mon job. J'adore ce que je fais... pourquoi ? Parce que le danger ça m'attire. Ça m'attire autant que le sucre attire les enfants, ou que les tournesols attirent les abeilles... 'fin bref, tout ça pour dire que j'adore le danger. L'adrénaline dans mes veines, la sensation que ça me procure. Mon cœur qui bat deux fois plus vite qu'à l'habitude. D'accord, il y avait les montagnes russes, pour ça. Mais dans mon boulot je pouvais avoir un flingue... et du vrai danger à l'état pure. Des psychopathes, des malades qui commettent des meurtres, des viols, des agressions... Tout ce qui pourrait éventuellement porter atteinte à ma propre vie. Ça me fait peur, je l'admet. Toute ces personnes qui tuent des gens... ils me font peur... Non, je ne suis pas suicidaire. Sauf que la satisfaction lorsque je les ai traqué et que finalement je leur met les menottes au poignet pour les envoyer dans un trou à rat. J'ai eu la chance, lorsque j'étais plus jeune, que quelqu'un me sauve d'un de ces dangereux psychopathes... et il parait qu'en prison, ils sont pas tendre avec les pédophiles. Alors j'ai bon espoir qu'il est en train de pourrir dans son coin noir, à avoir peur autant que j'ai eu peur, moi.
Bref, tout ça pour dire que j'adore mon job. Et aujourd'hui j'avais ma proie. Une proie que je traquais depuis quelque temps, déjà. Un proxénète violent, un malade qui fait du mal aux femmes, qui prend plaisir à le faire et qui va plus loin, parfois. Et il en a traumatisé une assez pour qu'elle décide de se plaindre et c'est moi que le boss avait mit sur le cas. Il n'aurait peut-être pas dû, je ne sais pas encore si je le prends personnelle pour ça. Mais cette femme, elle avait été traumatisé, alors je ne comptais pas le laisser filer comme ça. Cet enfoiré. C'était la raison pour laquelle j'étais tapis dans l'ombre d'une vieille usine désaffectée de Hillcrest Est. La jeune femme qui était venue se plaindre était supposer rencontrer Vychedkevitch ici, dans 10 minutes. Sauf que c'est moi qui allait prendre sa place. Je suis très bonne actrice, j'allais peut-être jouer la petite fille apeuré dont la maman était à l'hôpital et qui se cherchait un job... Oui j'avais été recommander par Lysa - la fille qui était venue se plaindre -, elle m'avait dit de le rencontrer ici. Oui oui ! Vychedkevitch savait que je le traquais, mais n'avait pas vue mon visage, pas encore. Comment allais-je m'appeler ? Tyna, peut-être ? Ça sonne bien, non ? Je m'avançai vers le milieu de l'usine, en attendant qu'il arrive. J'avais enfilé une jupe qui m'arrivait à mi-cuisse et une camisole rouge, à bretelle fine. Avec une veste en jeans par dessus, question de cacher mon flingue. Dieu c'que je déteste les vestes en jeans ! Que sur les mecs, moi ça me va pas...
Je restai là, jusqu'à ce que je le vois finalement apparaître. Enfin. Normalement, un sourire en coin serait supposé apparaître sur mon visage. Mais au lieu de cela, un sourire timide était sur mes lèvres. Timide, hésitant, incertain. J'avais les yeux baissé parce que.. je n'avais pas le courage de le regarder dans les yeux, n'est-ce pas ? Je me racla la gorge et le regardai finalement. Te voilà Vychedkevitch... je t'ai.
« Euhm... je... Lysa.. elle m'a dit que... euhm... elle m'a dit que tu - euh vous ! - elle m'a dit que vous pourriez m'aider... »
La conversation était entamer. Reste à savoir combien de temps il allait me croire. Mais j'avais confiance, je n'étais pas si mal.
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Sujet: Re: I found you. [ALEK] Mer 20 Juin - 20:11
Chacun à une passion, certains ils ont leur femme, d’autres l’équitation, la boxe, l’alcool, leur travail et encore j’en passe ! Moi, ouais, moi c’est les femmes, les femmes et que les femmes…bon le sexe aussi, forcément cela en fait parti. Je ne suis pas le seul à aimer, nous sommes deux, et parfois c’est dur de cohabiter mais disons que nous le valons bien, on se supporte, on se prend la tête, comme un vieux couple, normal non ? En même temps, l’un ne peut se passer de l’autre. Yulian et moi, nous avons beau être deux mais nous ne formons qu’un. Nous faisons un beau duo tous les deux, et en général quiconque ose se frotter un peu trop à nous risquerait de le regretter, et amèrement. On ne se laisse pas faire, nous sommes très dominants. Nous ? Disons qu’il m’a entrainé dans les vices et les pêchés, il m’a entrainé dans ce tourbillon infernal, il m’a entrainé dans ce cercle vicieux alors je le suis, j’ai confiance en mon jumeau.
J’en ai marre, marre que l’on me réveille pour rien, pour une pétasse qui n’en fait qu’à sa tête. Je lâche un long soupire, endormi avant de passer ma main sur mon visage et de me mettre sur le ventre, je tends la main et attrape alors mon téléphone décrochant. Quoi ? Non mais …je vais faire une petite réunion de familles, certaines ne vont pas être contentes et vont se faire dessus. Je lâche un long soupire avant de raccrocher et de replonger mon visage dans mon coussin. Les affaires sont les affaires. Je passe un rapide coup de fil à Lysa pour la demander de me rejoindre dans cette usine abandonnée de Hillcrest puis je raccroche. Je me redresse ensuite allant prendre une douche puis je file enfiler une chemise de couleur noire ainsi qu’un pantalon de même couleur mais boxer bordeau. Je quitte ensuite l’hôtel, tant pis pour le bordel, la femme de ménage n’aura qu’à venir hein, elle est bonne qu’à faire sa de toute façon. J’entre à bord de la voiture, démarre puis roule jusqu’à la vieille usine désaffectée. Je ne tarde pas puis je me gare dans un coin plutôt tranquille puis je quitte la caisse avant de me diriger vers l’usine, entrant dans cette dernière, regardant autour de moi. Au moins, ici, personne ne viendra nous embêter. Au lieu d’aperçevoir Lysa, j’aperçois plutôt une autre femme dont je n’ai jamais vu encore le visage, dont j’ignore totalement l’identité. Ah ? C’est une blague ? Encore une flic ? En ce moment, j’ai la côte auprès d’eux, surtout que ce sont des demoiselles …bah dis donc. Je m’avance vers elle, la regardant de haut en bas sans trop de gêne puis elle prend la parole. On dirait une petite vierge, barf, c’est horrible. Aussitôt qu’elle eut fini, je lui réponds aussi directement :
« En quoi est-ce que je peux t’aider ? Comment est-ce que tu t’appelles ? »
C’est quand même étrange non ? Normalement, je suis censé retrouver la jeune blondinette mais non, je me retrouve face à une brune, totalement coincée et timide, mais finalement, vu comment elle est fringuée, quelque chose me dit qu’elle n’est pas si innocente que sa hein. Je lâche un long soupire avant de m’allumer une clope, tirant dessus, l’observant.
« Qu’est-ce que tu veux exactement ? Du taff ? Du fric ? De la baise ? »
J’entendais les rires de Yulian qui résonnaient dans ma tête, du moins, j’avais l’impression qu’il se trouvait derrière moi. Je sentais comme son souffle contre mon oreille, il me rappelle oui, il me rappelle que c’est lui et moi, lui et moi ensemble, nous les deux gros enfoirés, les deux grands tyrans faisant parti des merdeux les plus recherchés. Je ne peux m’empêcher de rire un peu, un rire quasiment automatique, un rire froid à glacer le sang.
Il était là, devant moi. Plus mignon qu'en photo et probablement plus dangereux, qu'est-ce que vous en pensez ? Il m'avait regardé, d'haut en bas, sans même se retenir. Bah il cachait pas qu'il était un pervers au moins, hm ? J'avais envie de le regarder avec tout le dédain du monde, lui dire ma façon de penser et lui mettre les menottes aussi ! Mais je jouais un rôle et je comptais le tenir. Il me demanda sèchement comment je m'appelais et comment il pouvait m'aider je baissai les yeux et me raclai la gorge, nerveuse. Enfin. Pas vraiment, mais Tyna, la jeune fille que je jouais à l'instant, l'était. Il s'alluma une cigarette et me demanda ce que je voulais, exactement. Un peu plus et je lui disais ''toi, en prison, enfoiré''. Mais comme je venais juste de le dire, j'avais un rôle à tenir.
« Je... Je m'apelle Tyna et j-j'ai besoin d'argent.... rapidement. Ma mère est à l'hôpital les frais sont élevés... J-j'ai vraiment besoin d'argent...»
Les filles timides et coincés, naïve, était le genre de fille que je ne pouvais pas blairer en général, alors faire semblant d'en être une n'était pas agréable. Mais être devant lui et ne pas pouvoir lui montrer qu'en fait, j'avais plus de caractère et que je n'étais pas cette jeune fille idiote qu'il voyait. Enfin... La satisfaction de savoir que j'étais en train de le duper était tout aussi bien. Il rit, un rire froid, qui me fit frissonner. Définitivement, il me faisait peur. Mais allais-je le montrer ? Moi non. Tyna n'allait pas se gêner. Il me demanda si j'étais vierge. Ouh là, mec, si tu savais... j'ai perdu ma virginité et j'avais 10 ans. Par un mec comme toi. Je ne savais pas qui était Alek-Ivy Vychedkevitch. Mais je savais comment il était. Et je le détestais déjà. Comme j'avais dit, peut-être que le grand patron n'a pas bien fait de me mettre sur cette affaire, parce que je le prenais personnelle. À sa question je répondis d'un hochement de tête timide et un petit peu apeuré. Je n'osais pas le regarder dans les yeux. Disons que l'excuse qu'on pourrait y attribuer est la peur, mais en réalité c'est que je savais que si je plongeai mon regard dans le sien, il verrait que je le déteste et là, il saurait que je mens.
Mais comme j'avais dit, le danger m'attire donc son cas... m'attire obligatoirement. Après le traumatisme que j'ai vécu, je devrais fuir le danger, détaler comme un lapin devant celui-ci, même ! Mais étrangement, ça avait causé le contraire, pour une raison qui m'échappe toujours. Peut-être que j'étais moi-même plus dangereuse que je ne le pensais. Peut-être qu'au fond, j'avais un côté un petit peu trop sombre, en moi... Mais c'était un côté de moi que je n'aimais pas admettre, que je niais presque. Celui qui était en face de moi, Vychedkevitch, peut-être avait-il au fond de lui un côté qui est plutôt bon, peut-être qu'il n'est pas entièrement mal. Et peut-être aussi que pour lui, c'était le côté qu'il...reniait, si on peut dire. Il n'était certainement pas le mal incarné. Mais il représentait un danger pour la société et mauvais, il l'était. Et je le détestais. Tyna par contre, elle avait besoin de lui. Ou plutôt, de l'argent qu'il pourrait lui procurer.
«Vous.. allez m'aider, n'est-ce pas ? »
Lui demandais-je avec de l'espoir et de la supplication dans les yeux. Tyna, pauvre naïve et innocente Tyna qui va se faire corrompre. Et bien heureuse moi qui allait pouvoir enfin choper Vychedkevitch.
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