“ chapter one ”

« Esméralda, je suis en route, je suis actuellement coincée dans les bouchons » dit-elle en coinçant son téléphone entre son épaule droite et son oreille, son visage se tordit en une grimace, elle avait quand même essayer, Esméralda n'était pas dupe, elle la connaissait bien. « Tu n'es toujours pas partie c'est ça ? » La jeune femme soupira, elle porta sa main libre à son coeur « je ne sais toujours pas comment tu fais pour me connaître autant Esmé. » La brune se baissa, serrant un peu plus la prise sur son portable pour ne pas qu'il tombe. « peut-être parce que je te connais depuis le bac a sable, maintenant grouille toi, le boss commence à criser » dit-elle avant de raccrocher. Soriàna prit son portable et le déposa sur la table basse tandis qu'elle chaussait ses escarpins. Mission : ne pas arriver plus en retard. Ses talons aiguilles de sa dernière pair Louboutins claquent sur le parquet de la maison. Elle est pressée, ses pas sont rapides mais calculés, on pourrait presque l'entendre à l'autre bout de la rue. Ses pas s'arrêtent, elle essaye tant bien que mal de redescendre la jupe noir qu'elle vient d'enfiler pour aller au travail, ses mains passe le long de son corps, commençant leur course en dessous de sa poitrine pour s'arrêter au dessus de ses genoux. Parfait, elle est enfin prête, elle reprend sa course, attrapant ses clés de voiture et son portable sur la petite table devant la porte d'entrée, courant à l'autre bout du salon pour prendre son sac à main et les dossiers qu'elle doit présenter. Elle s'arrête dans sa course pour vérifier qu'elle n'a rien oublier, non. Elle sort de chez elle en fermant la porte à clés.

Elle se dépêche, elle ne veut pas rater cette occasion, si elle réussit son rendez-vous la demoiselle n'aura plus rien à craindre pour son futur, un sourire accomplit sur ses lèvres elle descend les quatre marches du perron, son sac à main au bras son portable de l'autre, elle regarde la rue, son portable se met à vibrer, elle regarde le numéro, inconnu, elle hausse les épaules et ne répond pas. Elle fait un signe de main à une de ses voisines. un sourire aux lèvres. Son portable recommence à vibrer, elle soupire et répond « je t'ai dis que j'arrivais ! » mais la voix qui lui répond n'est pas celle de son amie, c'est une voix d'homme grave, Soriàna s'arrête, son sac glisse le long de son avant bras, elle le rattrape à la main. « Hum » raclement de gorge, elle lève un sourcil, intriguée. « Bonjour, je suis le docteur Stephens, je remplace votre médecin traitant, actuellement en vacance. » La jeune femme sent son coeur faire un raté. « vous êtes toujours là madame ? » elle ne répond que pas un hum hum. Il continue. « donc, j'ai le plaisir de vous dire félicitation madame, nous avons vos analyses, et vous êtes bien enceinte. » Son sac tombe par terre, s'ouvrant au passage, se renversant sur l'allée. Elle sent sa gorge se nouée, les larmes montaient aux yeux, elle ne peut pas être enceinte, ce n'était qu'un coup d'un soir, comment le pouvait-elle ? elle ne connait même pas le père ! « est-ce que vous êtes sur ? » sa voix est tremblante et secouée de reniflement. Elle porte sa main à son front, elle sent ses jambes tremblaient. Elle ne peut pas avoir cet enfant. « Oui, vous l'êtes depuis quatre mois. » Quatre mois ? Quatre mois ? Elle sent des bourdonnements dans ses oreilles, elle s'abaisse et s'assit au milieu de l'allée. Elle ne se préoccupe pas des personnes qui la regardent. Elle raccroche, elle n'a pas envie de parler, son monde s'écroule, son futur est devenu incertain, elle ne peut pas avorter et elle ne peut pas non plus retourner au boulot; elle a très peu de chance d'avoir cette promotion qu'elle convoite depuis deux ans. Elle plie ses jambes contre sa poitrine et se mit à pleurer.


Elle pressa le bouton on de la télécommande, une jolie mélodie sortit du poste de radio, elle posa alors la télécommande sur le plan de travail. Elle quitta la cuisine adjacente au salon. L’homme qui partageait sa vie était installé nonchalamment sur le canapé, les pieds sur la table basse, elle n’arrivait pas à supporter ce geste, pourtant il devrait le savoir, on ne pose pas ses pieds sur la table basse, c’était un cadeau de mariage. Elle prit une grande inspiration, c’était décidé elle allait le dire ce soir, tant pis si il y avait le match de foot, elle avait bien plus important à dire. Elle se posta alors devant la télé, cachant de sa silhouette féline le match. L’homme releva la tête et grogna quelque chose qu’elle ne comprit pas et qu’elle ne prit surtout pas la peine de comprendre. « Je suis enceinte Daniel » la jeune femme seulement âgée de vingt-quatre ans posa sa main sur son ventre, geste pour approuver sa phrase. Elle se pinça les lèvres, un sourire non dissimulé sur ses lèvres mexicaine, elle chercha du regard une quel qu’on que réaction de la part de son ami. « Daniel, tu as entendu ce que je viens de te dire ? je suis enceinte ! » répéta-t-elle en s’asseyant à côté de son ami, complètement abasourdit, il la suivait du regard, dans sa tête c’était pire qu’Hiroshima. Elle posa alors une main bienveillante sur l’épaule de son mari, il sursauta à son contact, elle retira aussitôt sa main, surprise. « Daniel ? ça va ?» demanda-t-elle inquiète, son mari la regarda et fit un sourire avant de s’écrouler comme une masse par terre. Elle roula alors des yeux et affaissa ses épaules. « Rho les hommes, tous des mauviettes » elle soupira et s’enfonça un peu plus profondément dans le canapé en cuir bordeaux collé au mur, elle secoua légèrement son mari du bout des pieds, il s’en remettra. Le choc. Ouais, c’est le choc. Elle eut alors une idée, peut-être que ça le réveillera de son état. Elle se pencha et arracha des mains de Daniel la télécommande, elle se redressa, le volume était déjà à fond, il ne pouvait que comprendre. Elle appuya sur un autre bouton et le match de foot laissa place à une série à l’eau de rose, son geste fut immédiatement récompensé. Daniel se réveilla en sursaut, bras tendus vers la télé. « Pourquoi t’as changé ? » son regard aller de sa femme à la télé. « Ravie de voir que tu suis le match » Daniel secoua alors la tête, essayant de reprendre ses esprits, il ne comprenait pas pourquoi il était allongé, enfin presque, une de ses jambes se tenait sur le rebord du canapé, il se redressa et se rassit sur le canapé, près de sa femme. [color:9e5c= cornflowerblue ]« tu es sérieuse ? tu es enceinte ? » Soriàna hocha la tête, oui elle l’était, depuis quatre mois maintenant, au départ elle avait juste pensé à un retard au niveau de ses règles mais c’est après une discussion avec sa mère qu’elle acheta un test de grossesse et qu’elle avait daigné prendre rendez-vous chez le médecin, ses analyses lui avaient été donné par téléphone, elle se rappelle encore le choc de la nouvelle, elle en avait pleuré. « C’est magnifique ! » Soriàna sentait les larmes venir, elle était tellement conçue. « c’est vrai ? tu sais que c'est quand même toi le père ? que nous ne sommes pas ensemble et qu'on a couché alors qu'on était bourré ? » Daniel hocha la tête. Il tendit alors les bras vers elle, il la serra contre lui. Elle ferma les yeux quelque instants avant de revenir brusquement à la réalité. Mais que serait la suite ? Est-ce qu'elle allait être en couple avec lui ? Ils n'étaient que des amis, comment élevé une enfant dans cette situation ?

De cette soirée à la naissance de l’enfant surprise, ils ne savaient pas le sexe, ils n’avaient pas voulu savoir, leur histoires avait connu des hauts et des bas mais au final, ils en ressortaient toujours aussi fort et avec la tête haute et main dans la main. La mère de la jeune femme avait eu du mal avec son beau-fils au départ mais lorsqu’elle vit, après avoir passé une semaine avant l’accouchement chez eux comment il s’occupait de sa femme, son avis changea complètement, il était définitivement fait pour elle. Et puis vint le jour de l’accouchement. Le trente et un octobre, le jour d’Halloween, la jeune femme avait été prise de contraction vers le début de l’après-midi, étonnamment elle n’eut pas de mal à enclencher l’accouchement qui dura trois heure. Sa mère avant elle avait mis sept heures pour la sortir de son ventre. « c’est bien tu t’en sors bien ma chérie » elle était allongée sur la table d’accouchement, elle avait mal, affreusement mal, elle sentait son corps se déchirait de l’intèrieur, elle regarda Daniel, pour qui les sentiments étaient maintenant fort, lui prenant la main si fort qu’elle en planta ses ongles dans sa chair « ne me parle pas, je t’en supplie » « tu fais mal » elle tapa sa tête contre l’oreiller, hurlant à plein poumons, la femme qui s’occupait d’elle lui dit de se calmer « vos gueules et faite le sortir de là » un accouchement c’est parfois vulgaire. « vite s’il vous plait, je ne sens plus ma main » dit-il au médecin qui essayait d’extirper l’enfant. Une minute plus tard, une minute qui lui sembla durer une éternité s’écoula avant d’entendre des cris d’enfant. « c’est finit ! » elle en pleura de soulagement. « elle est magnifique » lui dit Daniel en revenant avec l’enfant dans les bras. « oui elle l'est » dit-elle avant de se redresser et de la prendre dans ses bras « comment va-t-on l'appeler ? » « sweeney heaven jacks-baxton »

C'est à vingt-trois heures dix-sept que naquit l'enfant, après trois heures de travail, commençait vers vingt heures. C'était une attendue, la petite Sweeney, la seule enfant de Soriàna, qui après son accouchement apprit qu'elle ne pourrait plus avoir d'enfant.

« Sweeney, Tom, Jess » la voix de son père résonnait dans la maison parisienne. La bagarre entre les trois Jacks-Baxton s'arrêta nette, le tableau était plutôt comique. Sweeney était sur le dos de Tom qui elle tenait Jess par le bas, des jambes entremêlées et on ne savaient plus à qui elles appartenaient. « Mais qu'est-ce qu'il se passe ici ? » Sweeney entendit sa mère approcher de sa chambre. « on joue maman ! » « on fait rien de mal » « qu'est ce qu'il se passe ? » Tout les regards se tournerent en même temps vers la demoiselle à l'envers. « Tom, lâche ta cousine, elle devient toute rouge ! » dit-elle en pointa sa main, paume ne l'air vers sa nièce. « d'accord » il haussa les épaules, Sweeney se prit son crâne dans la mâchoire. « aïe ! »« doucement, ne la lâche pas comme un sac à patate » Tom se pencha pour poser sa cousine sur le sol, celle ci était à la perpendiculaire, face contre sol, pieds en l'air « voilà » « lâche mes pieds ! » « Tom ! » « Allez, arrêtez de faire les fous maintenant ! » Il partit. « Allez, soyez calmes d'accord ? » Sweeney descendit du dos de son cousin. Les trois petits cochons. C'était comme ça qu'on les appelaient dans le quartier, toujours fourrés ensemble. « D'accord maman ! » Elle regarda Jess qui jeta un regard à Tom qui prit la main de Sweeney et fit pression, ils s’avancèrent tous d'un pas avant de courir dans les bras de la jeune femme qui s'était préparée entre temps à leur câlin de groupe. « on t'aime tata » « ouais ! » « moi aussi je vous aimes. » c'est avec un sourire heureux sur le visage qu'elle descendit, les laissant seuls. Evidemment, ils recommencèrent à se battre.

Son enfance fut tendre. Des parents présents le plus souvent possible. Soriàna avait finalement décidée d'arrêter de travailler pour rester avec sa fille, devenant une de ses nombreuses femmes au foyer. Sa vie d'avant lui manquait mais être avec sa fille, il n'y avait que ça de vrai - même si elle se sent maintenant coupable de ne pas avoir voulu de sa fille, elles vivaient toujours avec Daniel, avocat réputé de la ville de Moscou, gagnant en un moins, un salaire d'un an d'un homme travaillant comme employé. Ils ne manquaient de rien. Mais tout bascula en une nuit, quand Daniel leva la main sur la mère de sa fille.

“ chapter two ”

[size=11]Elle allongée dans son lit, recouverte de son énorme couverture. Elle dormait seule, ses parents n'avaient pas voulu que sa cousine dorme avec elle, en même temps au fond d'elle, elle savait qu'ils avaient eut raison, en coupant, si on peut dire ça comme ça, le lien qui l'unissait à sa cousine - qui était comme celui des soeurs jumelles - elles auraient moins de mal dans le futur à se construire séparément. Elles n'allaient tout de même pas suivre les mêmes études, Sweeney avait en tête d'entrer dans une fac d'histoire, elle avait toujours été passionnée par cette matière, a l'école elle était la première de la classe, il en était moins de la géographie mais comme on dit, c'est soit l'histoire soit la géo, pas les deux. Sweeney était pour l'histoire, sa cousine était dans la mode. Elle bascula sur le côté pour tendre son bras et prendre son portable, posée sur sa table de chevet, bijou qu'elles avaient acquis récemment, avec l'entrée au collège il fallait être au top. Elle chercha alors dans son répertoire le prénom de sa mère, facile à trouver, elle lui envoya alors : K-lin ?, elle enfonça sa tête dans son oreiller, posant son portable au niveau de sa poitrine, elle attendait son message, un sourire aux lèvres. Ce ne fut pas un message qu'elle reçut, mais sa soeur directement. Elle avait ouvert la porte si doucement qu'elle n'avait même pas fait attention, c'est seulement quand elle reçut tout son poids sur son corps qu'elle comprit qu'elle avait bien reçut son message. Sa mère se cala alors sous la couette, Sweeney se cala dans ses bras. Elle s'endormit paisiblement.

Elle se réveilla d'un bond, comme si quelque chose avait explosé dans sa poitrine, elle tremblait, était en sueur. Elle porta sa main à son coeur, elle posa un regard affolé à côté d'elle, la place était vide, sa soeur n'était plus là, elle rabattit sa couette et sauta de son lit, elle était encore embuée dans son rêve. Elle arracha l'élastique qu'elle avait au poignet et attacha ses cheveux en un chignon désordonné qui lui collaient au visage, elle sortit de sa chambre, il y avait de la lumière, comment, à trois heure du matin, la maison pouvait être illuminé ainsi, elle marcha doucement, comme si elle avait peur de tomber dans le vide, ses mains étaient au mur, elle ne se sentait pas bien, il s'était passé quelque chose de grave, elle le sentait. Elle s'arrêta alors à la balustrade qui surplombait les escaliers qui menaient au salon, elle entendait des voix, elle ne savait pas à qui elles appartenaient, elles étaient étrangères. « qu'est-ce qu'il se passe ? » demanda-t-elle d'une petite voix. Les regards se tournèrent vers elle, des regards désolés et triste, elle se réveilla alors et courut dans les escaliers, des lumières bleus et rouge clignotaient à l'extérieur. Il y avait beaucoup de monde, elle vit son père partir, escorté par deux policier, il avait les menottes au mains, elle chercha alors sa mère, elle la trouva dans la maison, elle se tenait sur le canapé, couverte d'une couverture. Sweeney se dirigea alors vers elle. « maman ? qu'est-ce qu'il se passe ? pourquoi tu as tout ses bleus sur le corps ? » elle se tut, elle vit alors le regard meurtrit de sa mère. Elle ne parla pas de la soirée, sa fille non plus, assises toute les deux sur le canapé pendant que les policiers désertaient la maison.

Le calme régnait dans la maison, le regard de la demoiselle était vague. Elle déposa sa tête sur son épaule, sa mère soupira et s'exprima. Sweeney releva son regard, sa mère pleurait. La brunette se leva et s'agenouilla devant elle. « maman, qu'est-ce qu'il s'est passé ? » elle baissa le regard sur sa fille « ce n'est pas la première fois, je sais aussi qu'il va s'en sortir. » Sweeney se redressa « alors on va partir » elle hocha la tête pour approuver sa demande. La nuit même, elles étaient toutes deux dans la voiture, bagage dans la remorque, toute les affaires importantes et leur chien, un berger allemand du nom de Buker.