Sujet: Azéline の D'un seul coup, c'est la fin du tunnel, une page qui se tourne, la lumière qui revient quand on ne l'attendait plus. Dim 20 Mai - 12:47
Azéline Alys-Eden Swann-Levy
« Au fond, j'crois qu'la terre est ronde pour une seule bonne raison : après avoir fait le tour du monde, tout c'qu'on veut c'est être à la maison. »
NOM ϟ SWANN-LEVY; PRÉNOMS ϟ AZELINE ALYS-EDEN; SURNOMS ϟ ALY; AGE ϟ VINGT-DEUX ANS; DATE ET LIEU DE NAISSANCE ϟ TREIZE JUIN DIX-NEUF CENT QUATRE-VINGT-NEUF, MOSCOU; NATIONALITÉ ET ORIGINES ϟ FRANCO-ANGLAISE ; SITUATION AMOUREUSE ϟ VEUVE CÉLIBATAIRE ; PROFESSION ϟ ETUDIANTE EN LANGUES ÉTRANGÈRES ; SERVEUSE DANS UN BAR; ORIENTATION SEXUELLE ϟ HETEROSEXUELLE; PARTICULARITÉ ϟ UN TATOUAGE ENTRE LES DEUX OMOPLATES CARPE DIEM. LE CARPE EST ECRIT SUR LA BOUCLE SUPÉRIEURE DU SIGNE INFINI. LE DIEM, SUR LA BOUCLE INFÉRIEURE, EN DIAGONALE. SELON LA LUMINOSITÉ, LES YEUX D'ALY DEVIENNENT GRIS; AVATAR ϟ PHOEBE TONKIN; GROUPE ϟ LES MISÉRABLES CHOCOLATÉS
PRENOM ϟ MARINE; PSEUDO ϟ MARINE ; PAYS ϟ UNE ÎLE, APPELÉE CORSE ; COMMENT AS-TU CONNU LE FORUM ϟ LES POISSONS ROUGES SONT TELLEMENT SURPRENANTS DE NOS JOURS; COMMENT TROUVE-TU LE DESIGN ϟ VRAIMENT ORIGINAL ET FRAIS ; INVENTÉ OU SCENARIO ϟ INVENTÉ DE TOUTES PIÈCES; PRÉSENCE SUR LE FORUM ϟ AUTANT QUE PEUT SE FAIRE ; CODE DU RÈGLEMENT ϟ c'est good par Harper
Dernière édition par A. Alys-Eden Swann-Levy le Sam 26 Mai - 19:13, édité 8 fois
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Sujet: Re: Azéline の D'un seul coup, c'est la fin du tunnel, une page qui se tourne, la lumière qui revient quand on ne l'attendait plus. Dim 20 Mai - 12:47
once upon a time ...
certaines blessures sont trop profondes, trop près de l'os, on a beau faire, elles ne s'arrêtent jamais de saigner.
16 juin 2000 ; Moscou ; Russie
Extraits du journal du père d'Azéline. Pas de dates.
Azéline est un bébé magnifique. Elle est tellement jolie et adorable. C'est à cause de sa mère, tout ça. Enfin, c'est ce qu'ils disent. Et ils ont raison. Ils me disent que je n'aurais pas dû avoir d'enfants, que je suis dangereux pour elle. Je le sais, mais j'aimais tellement sa maman. Et quand elle m'a annoncé sa grossesse, je n'ai pas pu lui dire d'avorter. Ils hurlaient tellement fort dans ma tête, que j'ai eu mal pendant des jours. Alors, je suis partie quelques jours. Elle pensait que je fuyais. Mais non. Je voulais m'empêcher de lui faire du mal. Je suis malade. Je le sais et même s'ils que ce n'est pas vrai, je le sais. Et j'ai peur de lui faire du mal. De leur faire du mal. Ils me disent de faire du mal à ma fille, à mon bébé. Parce que sous ses airs d'enfant, elle essaie de m'amadouer pour lui faire du mal. Mais ce n'est pas vrai, c'est ma fille. Elle ne me fera jamais de mal. Je suis le seul à pouvoir la blesser. Et ça, ils l'ont compris.
Azéline tourna les pages. Son père était fou. Il entendait des voix. Des voix qui lui disait de faire du mal à sa fille. À elle. Ce n'était pas de sa faute.
J'ai dû les forcer à déménager. On a dû partir à Paris et quitter Moscou. Azéline m'en veut. Énormément. Même s'il a seulement six ans, elle a son petit caractère. Et elle est tout simplement adorable. Ma petite fille. Mais ils sont là. Ils veillent. Je dois attendre qu'Azéline grandisse et je devrai lui faire du mal. Ils ne me laissent pas le choix. Ils le répète sans cesse. Sinon, je devrais encore tuer quelqu'un. Cette fois, j'ai dû abattre une femme et sa petite fille. Elle ressemblait tellement à ma Azéline. Ils m'ont dit que ce que j'avais fait était bien. Mais, je sais que c'est mal. On a pas le droit de tuer des gens comme ça. Même si on est fou. Même si on est schizophrène. Elle ne le sait pas. Elle ne doit pas le savoir. Parce que sinon, elle dira que je suis fou. Que je dois la quitter, pour protéger notre fille. Pour qu'elles se protègent de moi. Et si elle fait ça, je sais qu'ils seront encore plus impitoyables. Ils se moquent de l'amour que j'ai pour elles, de ce que je ressens pour celle que j'aime, pour ma fille. Ils s'en moquent totalement.
Les larmes d'Azéline mouillèrent le papier. Le secret de son père était celui-ci. Elle voyait que des fois, il serrait les poings ou la mâchoire. Des fois, elle sentait son regard sur elle. Un regard étrange. Pas de ceux dont un père regarde sa fille. Mais, elle ne savait pas. Elle n'avait jamais su. Sa mère était morte quelques mois plus tôt. Un suicide. Elle avait sauté du toit de l'hôpital, après une première tentative de suicide. Azéline l'avait retrouvé, au milieu du salon. Elle avait appelé les urgences, et ils étaient arrivés. Ils avaient réussi à sauver sa mère. Pendant deux jours. Et puis, elle était montée sur le toit de l'hôpital, sans que personne n'en sache rien. Et elle avait sauté. Sa mère était tombée devant elle, alors que la jeune adolescente arrivait devant l'entrée de l'hôpital, pour venir la voir. Et son père n'était jamais venu la voir. Il refusait de s'approcher d'un hôpital. Il refusait clairement et simplement. Le médecin de sa maman s'était approché d'elle, et l'avait prise dans ses bras, lui donnant une étreinte qu'elle ne connaîtrait jamais plus. Sa mère lui avait laissé une lettre, lui demandant de venir ici, et de lire. Elle avait compris presque immédiatement que son mari n'était pas normal.
L'enfer, c'est moi.
26 mai 2005 ; Paris ; France
« Пошел на хуй, сука! »
« Azéline, calme-toi. »
La jeune adolescente de quatorze ans, darda un regard noir sur le spécialiste devant elle. Elle détestait plus que tout au monde son prénom. Son véritable prénom. Celui que ses parents avaient choisi pour elle. Le terme la fit frisonner et une grimace de dégoût déforma ses traits enfantin. Comment pouvait-elle les considérer, autrement que comme tel ? Ses poings se serrèrent, craquant des coutures de son tee-shirt. Elle avait chaud. Trop chaud. Était-ce à cause de l'atmosphère plus que tendu de la petite pièce ? À cause de cette journée de mai ? La voix de psychologue la ramena à l'instant présent, l'obligeant à plonger ses prunelles dures dans les siennes.
« Alors, Azéline ... »
« Ne m'appelez pas Azéline, putain ! »
« C'est ton prénom. »
« Non. Je m'appelle Alys. Alys-Eden. Mais certainement pas Azéline, с ума сойти! »
Le spécialiste tapa quelque chose sur son ordinateur. Azéline refuse de se faire appeler par son véritable prénom. Il semble lui rappeler de mauvais souvenirs. Elle refuse de s'ouvrir et de parler, malgré que l'on soit à notre septième séance. Elle est très impulsive. Azéline parle russe quand la colère est trop forte. L'homme face à l'adolescente tourna son regard vers elle. Azéline était tellement raide sur sa chaise. Il avait profondément peur pour elle. Il ne savait pas d'où elle venait, ni ce qu'elle deviendrait. La seule chose de positive était que ses résultats scolaires frôlaient l'excellence. Mais, elle n'avait aucun ami. Aucune personne sur qui compter. A part sa famille.
« Bien, jeune fille. Et si tu me parlais de ton enfance ? »
« Non. »
« Pourquoi ? »
« Потому что. »
Azéline carra sa mâchoire, ravalant ses larmes. Ne pleure pas. Ne pleure pas et ne parle pas. Surtout pas. Ses poings se resserrent encore un peu plus sur son tee-shirt. Les ongles de ses doigts entraient dans la paume de sa main et la blessaient. Aucune putain d'importance. Son regard embué de larmes se tourna vers la fenêtre, sans un mot.
Spoiler:
« Allez vous faire foutre, putain ! »
« Non. Je m'appelle Alys. Alys-Eden. Mais certainement pas Azéline, bordel de merde ! »
« Parce que. »
un amour excessif est un amour coupable.
16 juin 2007 ; Berlin ; Allemagne
« Alors, Azéline .. »
« Alys, s'il vous plaît. Je préfère Alys. »
« Pourquoi ? »
« Parce que c'était mon père qui m'appelait Azéline. »
« Et tu ne veux plus avoir de relation avec lui ? »
« Vous entendez quoi par relation ? »
« A toi de me le dire. »
« Y a pas grand chose à dire, vous savez. »
« Si tu es ici, Alys, c'est que tu as quelque chose à me dire. Quelque chose à me raconter. Tu veux te confier pour alléger ta peine, et pour pouvoir commencer une nouvelle vie d'adulte. »
« Vous savez, je passe mes derniers examens dans quelques jours, et je pense m'en être plutôt bien sorti. Même si, à la base, je ne suis pas allemande. »
« Tu as un parcours étonnant, Alys. Tu es resté six ans en Russie et vous avez déménagé à Paris. Tu es resté à Paris jusqu'à quelle âge ? »
« Seize ans. Après, j'ai claqué la porte de chez moi. »
« Et où es-tu allée ? Tu n'es pas restée dans la rue ? »
« Évidemment que non ! J'avais un grand-père sur Paris. Le père de ma mère. Il était un peu fou, mais ça aurait pas pu être pire que chez mon père. »
« Et après ? »
« Quand il est mort, une assistante sociale a débarqué. Elle m'a demandé si j'avais encore de la famille et j'ai nié. Elle a cherché quand même, pour être sûre, et elle a vu que j'avais toujours mon père. Elle a pas compris pourquoi j'ai fugué de chez moi, et elle a essayé de me remmener là-bas. J'ai fais des pieds et des mains pour ne jamais y retourner. Personne ne comprenait pourquoi, et j'ai été obligé de parler. De tout avouer. Après, on m'a envoyé ici pour plus de « sécurité ». »
« Tu as été obligé de dire quoi ? D'avouer quoi ? »
« Mon père était schizophrène. Il m'a jamais fait de mal. Jusqu'à la mort de maman. Il disait tout le temps que c'était de ma faute, si elle était morte. Que si j'étais pas allée la voir à l'hôpital, elle serait toujours en vie. Il a commencé à me frapper. Au début, c'était rien. Juste des claques. Et puis, à mesure que les jours passaient, c'est devenu plus violent. Toujours plus durs et plus violents. Je savais que c'était pas de sa faute. Je me répétais ça. C'était ses voix qui lui disaient de me faire du mal. En lisant ses carnets, j'ai vu qu'elles lui en voulaient. »
« De quoi ? »
« Elles ont pas eu le temps de lui faire tuer maman. Alors, elles se vengeaient sur moi. Elles arrêtaient pas de lui dire de me faire du mal, de me détruire. Des fois, elles voulaient qu'il me tue. Mais, je crois que son instinct de père lui disait de pas le faire, j'en sais rien. Je l'ai jamais su. »
« Et ton père te frappait seulement ? »
« Non. »
« Tu peux m'expliquer ? »
« Il me violait. Pratiquement tous les jours, depuis mes onze ans. Ça a commencé trois mois après la mort de maman. J'étais rentrée de l'école, et il était là. J'avais peur de mon père. Je ne pouvais pas le nier, mais il ne m'avait jamais touché, sexuellement parlant. Il baisait juste des salopes, et tant que c'était pas moi, ça allait. Mais, ce jour-là, il était complètement fou. Il était ivre aussi. Et j'pense pas qu'il était très clean. Il m'a poussé contre le mut, j'ai perdu connaissance. Quand je me suis réveillée, j'étais dans mon lit, il me berçait, me demandant pardon, me disant qu'il m'aimait. J'étais à moitié nue, lui l'était complètement et j'avais du sang sur le bas de mon corps. J'avais mal, et j'ai rapidement compris. Même si petite je savais pas ce que ça voulait dire, que je comprenais, pour moi c'était normal. Je me disais que tous les papas faisaient ça avec leur petite fille, pour leur montrer leur amour. »
« Et quand tu as compris que ce n'était pas vrai ? »
« Je suis partie de chez moi. »
« Comment l'as-tu découvert ? »
« Des filles de ma classe parlaient de ça, justement. Elles disaient qu'elles l'avaient déjà fait avec leurs copains, et que c'était bon. Moi, j'avais jamais rien ressenti. C'était pas mon copain, c'était mon père qui me faisait ça. Mais c'était pas bon. J'avais mal, il était violent parfois. Il n'était pas rare que j'ai des bleus sur les cuisses ou les hanches. Elles parlaient de chose que je connaissais pas, que quand elles disaient « non », il s'arrêtait. Moi, j'avais beau hurler à m'en briser les tympans, lui dire que j'avais mal, que je voulais pas, il le faisait quand même. J'ai jamais rien dis à personne, et j'ai cherché sur internet. C'était complètement con, mais je voulais pas qu'on le sache, parce que j'avais honte. J'ai compris à ce moment-là que j'avais été violé par mon propre père, et que c'était pas normal. »
« Et depuis ? »
« Depuis, plus rien. Je travaille, je ne sors pas, ou très peu, je ne parle avec personne. Les seules qui arrivent à me faire sourire, ce sont les jumelles de ma famille d'accueil. Elles sont mignonnes et marrantes. »
« Pourquoi tu ne parles pas avec les autres ? »
« Parce qu'ils comprendraient pas. Ils comprendraient que je peux pas sortir la nuit seule, que j'ai peur des hommes, que je déteste parler de moi et de mon passé. Que je ne suis pas comme eux. »
« Tu vois ton père ? »
« Non. Et j'ai pas envie de le revoir. Il m'a fait trop de mal. Je sais qu'il est en prison, et j'irais plus le revoir. J'ai pas envie de revoir son visage. »
« Que vas-tu faire maintenant ? »
« J'ai été prise à Paris, en prépa. Je vais faire ça, et après, j'en sais rien. Peut-être que je partirais loin de tout ça. »
La psychologue scolaire hocha la tête. Azéline décroisa ses jambes et se releva. Elle tenta un petit sourire au spécialiste, qui lui souhaita une longue route, aussi heureuse que possible. Elle lui fit un sourire triste et sortit du bureau. La quadragénaire soupira, en se rasseyant derrière son bureau. Ses yeux se posèrent sur le dossier de la jeune fille qui venait de sortir. Tous ces collègues avaient marqué des choses tellement fausses. Il suffisait juste de comprendre Azéline. De savoir la manier. En début d'année, cela n'avait pas été évident. Puis, la jeune fille avait commencé à parler de sa famille d'accueil. Petit à petit, elles avaient découverts toutes les deux que la jeune russe avaient des rêves et des espoirs comme les autres filles de son âge. Et aujourd'hui, elles venaient de mettre un point final à leur année de collaboration. Les yeux de la psychologue se posèrent sur les notes de son prédécesseur.
Azéline Swann-Levy est une jeune fille totalement fichue. Elle ne deviendra jamais rien dans sa vie. Elle a un caractère beaucoup trop fort et indomptable. Elle refuse de se livrer à qui que ce soit, elle ne parle à personne. Elle n'a aucun ami au sein de l'établissement. Le seul point positif de cette petite, elle a d'excellents résultats scolaires. Ses parents ne comprennent pas pourquoi elle n'a aucun amis, disant qu'elle est « sensationnelle avec les deux petites jumelles. »
Ce n'était vraiment qu'un charabia idiot. Elle attrapa la feuille, qu'elle avait conservé, pour en faire part à Azéline, et tenter de la dompter. Elle la déchira, comme pour boucler un pan de vie entier. Une vie passée. Azéline s'était assagie. Elle avait tellement changée en une petite année scolaire. La psychologue avait réussi là où d'autres avaient échoué avant elle.
Le désir de détruire est un désir créatif.
1 janvier 2012 ; Liverpool ; Angleterre
Dehors, les hurlements de la nouvelle année réveillent Azéline d'un profond sommeil. Elle marmonne des insultes en russe, les traitant de « sombres cons », de « buveurs oisifs » et autres insultes. La jeune femme se tourne dans son lit, grimaçant à la douleur sur ses côtes. Cette fois, il ne l'a pas manqué. Il ignore à quelle heure il va rentrer, mais elle sait qu'il sera là, demain matin. S'il ne s'est pas endormi chez une de ses innombrables conquêtes. Son alliance la nargue sur la table de nuit et un soupir franchit ses lèvres, alors que les larmes roulent sur ses joues. Ses yeux se ferment. Quand elle a rencontré Juan, elle pensait que c'était le bon. Elle n'avait que dix-huit ans, elle ne croyait en rien. Elle était persuadée qu'il serait celui qui effacerait tout. Évidemment, il l'a fait. Il lui a montré que l'homme n'était pas un salaud, qu'elle n'était pas la moins que rien qu'imaginait son père. Il lui a prouvé qu'elle était une femme. Une battante, une magnifique femme. Même si elle a été sali dans son enfance, aujourd'hui, elle est plus pure que n'importe qui. Foutaise. Sa gorge se serre douloureusement. Les larmes mouillent son oreiller, alors qu'elle descend une main sur son ventre, le caressant, lentement. En elle, il y avait la vie. Alors, même si elle n'y croyait plus, elle devait se battre. Pour elle. Pour son bébé.
Juan ne sût jamais rien de cet enfant qu'elle portait. De toute manière, il aurait jugé qu'il n'était pas de lui. Quand il avait commencé à boire, à se droguer, il s'était métamorphosé. Il savait qu'Azéline avait été violé et battu par son propre père. Et c'était à son tour de la battre. Et de la violer. Sauf qu'Azéline n'en pouvait et ne voulait plus de cette vie. Le lendemain de la nouvel année, le téléphone de la jeune femme sonna. Avec difficulté, elle étira son bras, le sortant de sous les couvertures. Le froid lui mord son membre et son corps tout entier frissonne. Collant le mobile contre son oreille, elle marmonne un « allo ? », avant de se redresser, étirant ses membres et ses muscles endoloris. Elle grimace sous la douleur lancinante de son corps. Et quand on lui demande si elle est la femme de monsieur Juan Carlos de La Vega, elle répond un timide oui. Son interlocuteur commence à peine un message d'excuse, qu'elle sent un poids terrible s'envoler de son coeur. Il est mort. Mort ! Les larmes roulent sur ses joues, alors qu'elle laisse échapper des sanglots. Il a fait une overdose. Les médecins n'ont pas réussis à le ranimer. Ce que le policier prend pour des larmes de tristesses, de douleurs, ne sont que soulagements et joies. Elle n'aura plus jamais à se faire battre. Plus jamais. Une main se pose sur son estomac, le caressant. Elle raccroche son téléphone, et saute hors de son lit, préparant des affaires. Elle et son bébé pourront vivre en paix.
A l'aéroport, la foule est dense. Même si la plupart des pistes sont fermés, à cause de la neige, des avions partiront en fin de journée. Azéline passe la journée là-bas, cherchant une destination. Elle écoute l'annonce des vols. Paris. Rome. Madrid. Berlin. Londres. Dublin. Lisbonne. Moscou. Elle ne sait pas. Paris, Berlin et Moscou sont à exclure. Madrid et Londres, aussi. Elle n'ira jamais sur la terre de son bourreau. Soudainement, le brunette se relève et s'avance vers l'hôtesse, qui lui offre un sourire.
« Un allé simple pour San Diego, s'il vous plaît. »
Des souvenirs ? Je n'avais que ça.
13 mai 2012 ; San Diego ; Etats-Unis d'Amérique
Je ne me rappelle de rien. J'ai ouvert les yeux, il y a une semaine et rien. Les médecins me disent que ça va revenir, que ça doit revenir. Mais rien. De moi, on ignore presque tout. De moi, je ne sais plus rien. On m'a dit que je m'appelais Azéline Elys-Eden Swann-Levy, que j'avais vingt-deux ans, que j'étudiais les langues étrangères, particulièrement le russe et le français, que je venais de Liverpool. On m'a dit aussi que mes parents étaient morts, et qu'ils m'avaient laissé de l'argent. Tout comme un certain Juan. Je ne sais pas qui il est, ni ce qu'il a représenté pour moi. A-t-il été un ami ? Mon meilleur ami ? Un amant ? Un petit-ami ? Je ne sais pas. Les médecins me disent que la perte du bébé n'aura aucune conséquence pour mon futur. Quel bébé ? Qui était le père ? Je ne sais pas où je suis née, ni de quoi sont morts mes parents. La seule chose dont je suis consciente, c'est que je n'aime pas qu'on m'appelle Azéline. Pourquoi, je l'ignore. Mais à chaque fois, mon coeur bat étrangement, et j'ai peur. Le corps médical dit que c'est bon signe. Ils disent que c'est un signe que la mémoire revient, mais que je ne dois pas m'attendre à un miracle, que j'aurais des flashs plus ou moins flous, mais rien. Rien de tout ça. Ça fera bientôt deux mois que je suis sortie d'un profond coma, et je ne peux toujours pas quitter l'hôpital. À cause de ma jambe et de quelques os qui ont été cassé. Pendant l'accident ? Avant ? Je n'en sais rien. Il paraîtrait que je me serais faite renverser par une voiture, en traversant la rue. Je ne sais pas.
On m'a déclaré [i]amnésique. Qu'est-ce que cela veut dire ? Est-ce que je retrouverais un jour la mémoire ? Est-ce qu'elle reviendra seule, ou doit-on la provoquer ? Est-ce que quelqu'un m'attend, quelque part ? Je ne sais pas. Je ne sais plus. Je ne sais rien.
Dernière édition par A. Alys-Eden Swann-Levy le Sam 26 Mai - 19:42, édité 19 fois
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Sujet: Re: Azéline の D'un seul coup, c'est la fin du tunnel, une page qui se tourne, la lumière qui revient quand on ne l'attendait plus. Dim 20 Mai - 12:52
Bienvenue Crystal Reed :biglove:
Dernière édition par K. Sawyer Blackford le Dim 20 Mai - 13:13, édité 1 fois
Noëlya O. Archibald
et puisqu'on n'atteint pas le ciel à moins de s'y brûler les ailes.
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Sujet: Re: Azéline の D'un seul coup, c'est la fin du tunnel, une page qui se tourne, la lumière qui revient quand on ne l'attendait plus. Dim 20 Mai - 13:11
HELLOOO Déjà j'adore ton pseudo quoi Ensuite bienvenuue Pour un personnage comme ça, moi je verrais très bien Kaya
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Sujet: Re: Azéline の D'un seul coup, c'est la fin du tunnel, une page qui se tourne, la lumière qui revient quand on ne l'attendait plus. Dim 20 Mai - 13:16
Noëlya, mondieu ton pseudo C'est vrai que Kaya irait bien, mais j'aime bien aussi une fille avec un air un peu "ange", comme ça, ça casse bien l'image, quoi
Merci à vous deux, en tout cas
Dernière édition par A. Alys-Eden Swann-Levy le Lun 21 Mai - 19:35, édité 1 fois
P. Harper Levinson
parce que Harpeur a pas peur
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Sujet: Re: Azéline の D'un seul coup, c'est la fin du tunnel, une page qui se tourne, la lumière qui revient quand on ne l'attendait plus. Dim 20 Mai - 13:20
MON DIEU quel beau pseudo Sinon moi je dirais Phoebe ou Kaya et au passage j'ai validé ton code Aller Bienvenue sur le forum & bon courage pour ta fiche
Noëlya O. Archibald
et puisqu'on n'atteint pas le ciel à moins de s'y brûler les ailes.
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Sujet: Re: Azéline の D'un seul coup, c'est la fin du tunnel, une page qui se tourne, la lumière qui revient quand on ne l'attendait plus. Dim 20 Mai - 13:21
Hihiii mercii Alors pour le petit côté ange j'dirais Lawrence ou Leven
Liam T. Davidson-Wood
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Sujet: Re: Azéline の D'un seul coup, c'est la fin du tunnel, une page qui se tourne, la lumière qui revient quand on ne l'attendait plus. Dim 20 Mai - 13:21
Pour ma part, je te dirais de choisir Kaya ou Phoebe :biglove: Mais les autres déchirent aussi Bienvenue parmi nous.
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Sujet: Re: Azéline の D'un seul coup, c'est la fin du tunnel, une page qui se tourne, la lumière qui revient quand on ne l'attendait plus. Dim 20 Mai - 13:23
Merci J'ai bien envie de prendre Phoebe, mais en même temps, Leven & Lawrence me font de l'oeil
Bon, je vais attendre d'autres avis . Merci
Dernière édition par A. Alys-Eden Swann-Levy le Lun 21 Mai - 19:35, édité 1 fois
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Sujet: Re: Azéline の D'un seul coup, c'est la fin du tunnel, une page qui se tourne, la lumière qui revient quand on ne l'attendait plus. Dim 20 Mai - 13:34
Ton pseudo. Et sinon, je vois bien Phoebe ou alors Lawrence qu'est juste magnifique. Bienvenue et bon courage pour ta fiche.
Invité
Invité
Sujet: Re: Azéline の D'un seul coup, c'est la fin du tunnel, une page qui se tourne, la lumière qui revient quand on ne l'attendait plus. Dim 20 Mai - 14:10
Moi je dis Phoebe ♥ Welcome
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Sujet: Re: Azéline の D'un seul coup, c'est la fin du tunnel, une page qui se tourne, la lumière qui revient quand on ne l'attendait plus. Dim 20 Mai - 14:39
leven ou phoebe pour ma part bienvenue en tout cas
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Sujet: Re: Azéline の D'un seul coup, c'est la fin du tunnel, une page qui se tourne, la lumière qui revient quand on ne l'attendait plus. Dim 20 Mai - 15:06
Tonkin pour ma part (: quoiqu'il en soit bienvenue parmi nous
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Invité
Sujet: Re: Azéline の D'un seul coup, c'est la fin du tunnel, une page qui se tourne, la lumière qui revient quand on ne l'attendait plus. Dim 20 Mai - 15:12
Bon allez, va pour Tonkin
Dernière édition par A. Alys-Eden Swann-Levy le Lun 21 Mai - 19:35, édité 1 fois
Invité
Invité
Sujet: Re: Azéline の D'un seul coup, c'est la fin du tunnel, une page qui se tourne, la lumière qui revient quand on ne l'attendait plus. Dim 20 Mai - 15:26
Lawrence
WELCOOOOOOOOOOOOME !!!
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Invité
Sujet: Re: Azéline の D'un seul coup, c'est la fin du tunnel, une page qui se tourne, la lumière qui revient quand on ne l'attendait plus. Dim 20 Mai - 15:44
Welcome
P. Lyra-Weverly Fields
PANDORA ✝ i want to live in my world
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✖ EN CUISINE DEPUIS LE : 25/04/2012
Sujet: Re: Azéline の D'un seul coup, c'est la fin du tunnel, une page qui se tourne, la lumière qui revient quand on ne l'attendait plus. Dim 20 Mai - 15:56
EXCELLENT choix tu as fais avec Tonkin (ma phrase n'est pas tourné dans le bon sens mais on s'en fiche ) Bienvenue sur le forum
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Invité
Sujet: Re: Azéline の D'un seul coup, c'est la fin du tunnel, une page qui se tourne, la lumière qui revient quand on ne l'attendait plus. Dim 20 Mai - 16:26
Bienvenue et bonne chance pour ta fiche
Invité
Invité
Sujet: Re: Azéline の D'un seul coup, c'est la fin du tunnel, une page qui se tourne, la lumière qui revient quand on ne l'attendait plus. Dim 20 Mai - 16:27
TONKIN. Bienvenue.
Invité
Invité
Sujet: Re: Azéline の D'un seul coup, c'est la fin du tunnel, une page qui se tourne, la lumière qui revient quand on ne l'attendait plus. Dim 20 Mai - 18:07
Bienvenue parmi nous et bonne chance pour ta fichounette :cochon:
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Sujet: Re: Azéline の D'un seul coup, c'est la fin du tunnel, une page qui se tourne, la lumière qui revient quand on ne l'attendait plus. Dim 20 Mai - 19:06
Phoebe Excellent choix d'avatar Bienvenue, bonne chance pour ta fiche & Have Fun
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Sujet: Re: Azéline の D'un seul coup, c'est la fin du tunnel, une page qui se tourne, la lumière qui revient quand on ne l'attendait plus. Dim 20 Mai - 19:11
Bienvenue la poucinette :hola:
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Sujet: Re: Azéline の D'un seul coup, c'est la fin du tunnel, une page qui se tourne, la lumière qui revient quand on ne l'attendait plus. Dim 20 Mai - 20:59
BIENVENUE
J'adore ton vava
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Sujet: Re: Azéline の D'un seul coup, c'est la fin du tunnel, une page qui se tourne, la lumière qui revient quand on ne l'attendait plus. Dim 20 Mai - 21:21
TONKIN bienvenue
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Sujet: Re: Azéline の D'un seul coup, c'est la fin du tunnel, une page qui se tourne, la lumière qui revient quand on ne l'attendait plus. Lun 21 Mai - 13:23
Oh oh Tonkin, qué belissima :couche4:
bienvenue ici, miss
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Sujet: Re: Azéline の D'un seul coup, c'est la fin du tunnel, une page qui se tourne, la lumière qui revient quand on ne l'attendait plus.
Azéline の D'un seul coup, c'est la fin du tunnel, une page qui se tourne, la lumière qui revient quand on ne l'attendait plus.