Apparemment, il ne semblait pas du même avis que moi quant à m'obéir au doigt et à l'oeil. Evidemment, cela ne me surprit pas, quoi qu'être l'un de mes subalternes aurait été d'un honneur sans nom. Il se contenta de me tirer la langue en retour et je le regardais d'un air faussement offusqué en faisant mine de bouder dans mon coin. Tu sais pas ce que tu rates ! avouai-je énigmatiquement dans un demi-sourire. Puis il improvisa une nouvelle mélodie, celle-ci je la connaissais. La chanson parfaite pour se lever en douceur, de bonne humeur et du bon pied ! Je me souvenais même de quelques paroles qu'il m'était facile de chanter entre deux ou trois murmures. Et dire que je me suis réveillée au son de ta voix et que je ne l'ai même pas reconnu... Je suis vraiment une amie indigne, lâchai-je entre deux rires, sachant pertinemment que dans tous les cas, jamais je n'aurais pu deviner que sur une chanson sur des millions, j'allais ouvrir les yeux grâce à celle d'Eliaz et son groupe.
Perdue dans mes pensées, je ne me rendis même pas compte qu'il avait arrêté de jouer. Sa main effleura ma joue et son regard m'hypnotisait alors que je le soutenais sans broncher. Puis mes yeux glissèrent vers ses lèvres, dangereusement alors que je sentais nos deux visages s'attirer irrésistiblement... Et soudainement l'heure affichée sur l'horloge au mur du salon me frappa. OH MON DIEU ! Je brisai directement le contact entre nous et me précipitai vers ma chambre. J'attrapai mon sac à main puis le jetai en me rendant compte que je n'étais absolument pas prête. J'attrapais un débardeur rouge et l'enfilai, avant de chausser une paire de talons hauts. Je pris enfin mon sac et mon téléphone qui trainait sur ma commode. Je retournai au salon où Eliaz me regardait, ne comprenant absolument rien. Je le tirai du canapé. J'ai rendez-vous, j'avais complètement oublié, je suis désolée ! Le temps était passé tellement vite que je ne m'en étais même pas rendu compte... J'ouvris la porte, prête à m'engouffrer dehors en même reps qu'Eliaz et je remarquai qu'il était toujours torse nu. Merde, ton tee-shirt... Je courus jusqu'à la machine qui était terminée et essorée et en sortit le tee-shirt tout propre du jeune homme. Je le lui donnai un peu confuse. Ca m'a fait hyper plaisir de te voir mon Eliaz, je suis vraiment désolée pour ce contretemps... Je sortis en même temps que lui en lui claquant un énorme bisou sur la joue et nous prenions l'ascenseur.