"Aujourd'hui est une journée à bannir complètement de ma vie!", pensa Hapiness. La jeune fille avait en effet passé l'une des pires journées de sa vie à San Diego. Tout commença le matin. En ce jolie début d'été, la jeune Hapiness avait tout pour être de bonne humeur: le temps était agréablement beau, ni trop chaud ni trop frais. Elle avait trouvé en un coup ce qu'elle allait mettre pour la journée et avait enfin réussi à faire griller ces toasts comme papa faisait. Bref, une belle journée en perspective. Oui tout était magnifique, l'air, l'humeur des voisins et Oh! Ce peut-il ? Le chien de Mme Rouvier n'hurle pas ! Décidément Hapiness est chouchouté par la vie! Elle descendit comme une princesse les marches de son escaliers, quoi que l’ascenseur marchait, pris sa petite Mini Cooper et se rendit à sa boutique de stylisme pour chien. Lorsqu'elle alluma la radio, sa musique préférée passait sur les antennes de San Diego. Aucun bouchon n'était vu à l'horizon et lorsqu'elle arriva à destination tout était parfait. Elle réussit même à trouver une place de parking juste à cotée de son travail. Ainsi on aurait bien du mal dans ce décor idyllique à trouver une zone d'ombre à son tableau.
#DRING#. Dans la petite boutique, pénétra Mme Pokin's avec son jolie Toutou tout bien toiletté et parfumé comme il le fallait. Notre chère dame bien connue d'Hapiness pour son assiduité dans les commandes, vint cependant montrer que son pauvre animal de compagnie est trop serré dans son uniforme qu'il portera lundi prochain pour l'anniversaire de bouboule le hamster ( pour vous dire comme l'enjeu est important!) Hapiness le sourire aux lèvres, pris le vêtement et commença à l'ajuster. Seulement, Mme Pokin's résolument décider à piquer les astuces de notre couturière n'était pas en train de remarquer que son Toutou mangeait délicieusement les nouveaux patrons que la jeune artiste avait soigneusement confectionnées Ah, non pardon, Mme Pokin's l'avait remarquée mais n'en avait pas fait la remarque. D'ailleurs Hapiness suspecta quelque chose quand celle-ci commença à lui dire que finalement son cher ami allait mettre le vêtement comme il était... Quand elle se retira, Hapiness vu le massacre, et quel massacre! Toute la collection qu'elle devait envoyer à un grand designer pour demain matin était complètement foutue! La demoiselle tenta de remettre de l'ordre mais le second client arriva, puis le troisième et ainsi de suite. Toute la journée, la jeune femme fut débordée et encore le mot était faible ! Elle ne ferma que très tard sa boutique, éreintée de sa journée prête à retrouver enfin son magnifique lit. Elle s'installa dans sa Mini, mis les clefs et tourna celle-ci... Mais aucun bruit ne parvint à elle… Puis encore une fois... Rien. Hapiness se disait que c'était le comble, qu'elle ne connaissait même pas ce coin de ville et que s’il fallait qu'elle trouve de l'aide, ça sera Ko Lanta. Alors elle réessaya, puis essaya de bidouiller des trucs : oui parce que dans ces instants-là vous vous sentez pousser des talents de mécaniciens confirmés. Sauf que rien n'y fait...
Adossé sur son auto noire et violette, Hapiness, les yeux fermés, soupira. Il fallait bien trouver une solution avant que la nuit ne tombe totalement. Réfléchis, Réfléchis ... Elle regarda à droite puis à gauche, et arrêta son regard sur le Palm Canyon. Tout d'un coup elle se souvient qu'elle avait déjà fait une tentative de jogging dans ce parc. Tentative ? A vrai dire il faisait trop chaud pour courir là-dedans, sauf si vous aimez le fait que les vautours vous voient déjà en charogne… Peut-être qu'elle pourrait trouver le chemin du retour, du moins vers la ville. Hapiness laissa sa mini, et s'engouffra dans le parc. Au bout de quelques minutes, sa motivation restait la même, déterminé comme Dora à toucher son but quoiqu'il advienne. Mais peu à peu les minutes tournèrent et se firent de plus en plus longue. Il n'y avait personne, et elle commençait à se demander si elle n'était pas perdue. Elle trouva un banc. Ah oui ! Ce même banc qu'elle avait vu, 10 minutes plus tôt. Elle décida de s'y asseoir. Elle prit sa tête dans les mains, tout en se demandant si elle allait mourir ici, dans ce trou perdu. "Oui de toute façon les vautours me mangeront, ça leur fera de la nourriture..."