c'est comme se masturber dans un avion, c'est plutôt mal vu. ◭ CHARLIE-ROSE

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charlie-rose prudence kennedy

« qui vit d'espoir meurt de désir. »

NOM ϟ Kennedy; PRÉNOMS ϟ Charlie-Rose SURNOMS ϟ lorsqu'elle était lycéenne, elle a hérité du surnom de 'Lace', car elle a traversé les couloirs du lycée en sous-vêtements qui était en dentelles; AGE ϟ vingt-quatre ans; DATE ET LIEU DE NAISSANCE ϟ le quatre août mille neuf-cent quatre-vingt huit, à San Diego; NATIONALITÉ ET ORIGINES ϟ italienne par sa mère, américaine par son père; SITUATION AMOUREUSE ϟ célibataire; PROFESSION ϟ journaliste rubrique courrier du coeur; ORIENTATION SEXUELLE ϟ hétérosexuelle; PARTICULARITÉ ϟ est une vraie bordelique, à déjà été enceinte; AVATAR ϟ Rachel Bilson; GROUPE ϟ les téméraires fruités

PRENOM ϟ Maëlys; PSEUDO ϟ defying gravity; PAYS ϟ France; COMMENT AS-TU CONNU LE FORUM ϟ par bazzart; COMMENT TROUVE-TU LE DESIGN ϟ j'adore *.*; INVENTÉ OU SCENARIO ϟ inventé; PRÉSENCE SUR LE FORUM ϟ cinq sur sept; CODE DU RÈGLEMENT ϟ ok by zarachou c'est comme se masturber dans un avion, c'est plutôt mal vu. ◭ CHARLIE-ROSE 619667412

c'est comme se masturber dans un avion, c'est plutôt mal vu. ◭ CHARLIE-ROSE 619667412

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once upon a time ...

Charlie épia la pièce. Les couleurs étaient plutôt chaudes, et une grande bibliothèque prônait, accolée au mur. Au milieu, un divan en velour de couleur brique, ainsi qu'un fauteuil de la même couleur. Un homme était assis à cet endroit. La cinquantaine bien engagée, le crâne dégarni, une barbe, et des lunettes sur le nez, voilà ce qui le caractérisait. « Mademoiselle Kennedy, installez-vous je vous en prie.» lui lança-t-il, la main tendue vers le divan. La jeune femme sourit légèrement, avant de s'avancer, et de s'allonger.
Cela faisait maintenant cinq mois qu'elle venait ici. Elle connaissait l'endroit par coeur, et y avait ses habitudes : elle arrivait à 15h30 précise, allait saluer Jane, la secrétaire, puis attendait une dizaine de minutes en lisant Vogue. Puis elle entrait dans la salle, s'installait ... mais rien ne se passait. Pas un mot ne sortait de sa bouche, et ce depuis le premier rendez-vous. Pourtant, elle était ici de son plein gré, mais pas un son ne sortait entre ses lèvres, et malgré les efforts, elle n'y arrivait pas. Lui dire l'aurait soulagé, elle se serait senti tellement plus légère ... A croire que cette histoire l'emmerderait jusqu'au bout.
« Et bien Charlie, est-ce qu'aujourd'hui vous me ferez l'honneur de me délivrer quelques mots ?» l'incita-t-il, en croisant les jambes. La jeune femme le regarda, puis un vague sourire se dessina sur ses lèvres. « Et bien ...» murmura-t-elle, posant ses mains sur son torse, puis levant les yeux au plafond. Elle prit une profonde inspiration, et réfléchit.

? sept ans plus tôt.

Charlie était assise là, sur le banc vert. Elle avait les deux mains sur les genoux, et le regard dans le vide. Ses yeux étaient gonflés de larmes, et quelques unes d'entre elles venaient tomber sur son visage. Le silence devenait chaque seconde un peu plus pesant. Seul les cris des joueurs de football raisonnait dans le stade. Son frère se tenait à côté d'elle, la tête baissée, les poings fermés. Cela ne pouvait pas être vrai. Oh non, pas elle, pas sa petite soeur ... Ryann releva la tête, et l'horizon en face, ne voulant pas croiser son regard. « Ca fait combien de temps ?» lui demanda-t-il, d'un ton neutre. Charlie se retourna vers lui, tentant de refaire surface. Son frère était complètement fermé, et cela lui faisait encore plus mal. Elle respira calmement, puis essuya ses larmes. « Six semaines.» répondit-elle, d'une voix faible.« Ryann, tu es le seul au courant, je t'en supplie ne dit rien aux parents ... Tu les connais, ils seraient capables de me foutre à la rue ! Je trouverais un moyen de le cacher, mais n'en dit pas un mot, s'il te plait... » reprit-elle, les yeux de nouveau embués. Alors que le jeune homme allait répliquer, un autre homme s'avança vers eux, un léger sourire aux lèvres, avec un ballon dans les mains. Le jeune homme répondait au nom d'Aaron. Il était plus âgé que Ryann, et était son coach depuis peu. En un rien de temps, les deux hommes avaient tissés un fort lien. « Ryann, qu'est-ce que tu fous ?! Les autres t'attendent pour jouer, viens que je te mette la raclée de ta vie !» lança-t-il, d'un ton enjoué. A l'inverse, le visage de Ryann se durcit. Il fronça les sourcils; une chose est sûr, leur amitié avait volé en éclat en même temps que Seven eut prononcé ces paroles. Le jeune homme empoigna le second, avec une telle force qu'il bousculé de part et d'autre. « T'es vraiment qu'un connard !» cria-t-il, les yeux remplis de haine. Charlie n'osa pas bouger, perdue et tétanisée de peur. Elle n'avait jamais vu son frère dans un état pareil. Apparemment, Aaron non plus. Il passa en un rien de temps de la surprise à la peur de se faire botter les fesses. « Quoi ?! Mais attends, je te suis pas là !» répliqua-t-il, totalement paniqué. Ryann plaqua son ex-ami contre l'arbre. « Tu vois cette fille ?! Regardes-là ! Tu te rappelles d'elle ?!» lui demanda-t-il, agressif. Aaron se contenta d'acquiescer. Son pouls s'accélérait, il avait peur. « J'espère que t'as bien pris ton pied avec elle, parce que tu viens officiellement de ruiner sa vie en la foutant en cloque ! Et le pire dans tout ça Aaron, c'est cette fille, c'est ma petite soeur.» finit-il par dire, avant de lever son poing. Charlie se releva derechef, et accouru vers eux. « Ryann arrête !» le supplia-t-elle, accrochée à son bras. Ce geste eut le don de stopper net Ryann dans sa lancée. Aaron regarda Charlie avec un air d'incompréhension. Ryann lâcha le jeune homme, qui réajusta ses vêtements. Ses yeux ne quittaient pas ceux de Charlie. Il était autant paniqué qu'elle. « Tu ... tu es enceinte ?» lui demanda-t-il, destabilisé. Le flot de larmes avait de nouveau submergé la jeune femme, qui acquiesça. « Je vais t'aider Charlie, je te le promet. Je ne sais pas encore comment, mais je trouverais un moyen. Je t'en fais la promesse.» lui dit-il, le plus sincèrement possible. Elle allait être maman. Dans huit mois, un enfant sera là, et elle ne savait pas comment elle allait s'en sortir.

Huit mois plus tard, aussi étonnant que cela puisse paraître, Aaron avait tenu parole. Il était toujours là, prêt à l'aider. Jamais, oh grand jamais, elle n'aurait imaginer qu'il puisse être aussi attentif lors de leur première rencontre. Alors qu'elle le prenait pour un de ces bad-boy qui se rassure en couchant à droite à gauche, elle découvrit un jeune homme à l'écoute, comblant ses besoins, et l'accompagnant à chaque échographie. Leur relation avait évoluée. Elle était passé de simple relation sans lendemain à une relation d'amitié solide, voire bien plus ... En effet, alors qu'elle revenait du cours de préparation à l'accouchement, énorme et habillée n'importe comment, elle lança une blague qui eu le don de le faire rire. Et, à la Ross Geller, aussi maladroit que lui, il lui lâcha ces trois mots, mots qui la déstabilisa : je t'aime. Décidément, elle ne le comprenait pas. Elle aurait tellement voulu lui rendre l'appareil, lui dire elle aussi, mais aucun mot ne sortit. Peut-être ne ressentait-elle pas la même chose, peut-être qu'elle n'osait pas, elle ne le savait même pas elle-même.
L'accouchement fut plutôt long, et douloureux. Après deux heures de travail, une petite tête blonde fit son apparition. Alors que cela était sensé être le plus beau jour de sa vie, elle prit la décision la plus difficile de celle-ci. Et elle expliqua cette décision dans une lettre qu'elle laissa à Aaron, avant de disparaître.
« Aaron, je ne sais pas par où commencer. Sache que cette décision sera sans doute la décision la plus dur de toute ma vie. Lorsque j'ai vu le visage de Jude, une vague d'amour m'a transpercé le coeur. Je n'aurais jamais pensé que cela m'arriverai un jour, et surtout pas maintenant. Mais pourtant, je l'ai tout de suite aimé, elle et ses petits cheveux blonds, ainsi que ces grands yeux marrons. Et pourtant, c'est en regardant ces mêmes yeux que je me suis rendue compte que pour son bien, pour qu'elle devienne une petite fille bien sous tout rapport, puis une jeune fille épanouie, il lui fallait l'amour d'un père et d'une mère; une famille unie face aux vents et aux marées. Dans le fond, tu nous vois, tout les deux, la promenant dans le parc, alors que l'année dernière on ne se connaissait ni d'Adam ni d'Eve ? Je veux le meilleur pour elle, et je ne fais pas ça parce que je ne l'aime pas, mais bien parce que je l'aime comme une folle.
Je t'en pris, ne m'en veux pas, tu m'as rendu la vie plus douce alors que je pensais avoir touché le fond. Tu as été mon ange gardien, et je ne te remercierai jamais assez. Et parce que c'est tellement plus facile de l'écrire plutôt que de le dire, je voulais que tu saches quelque chose : je t'aime. Oui, je t'aime. Et c'est parce que je t'aime toi, et que j'aime notre bébé que je pars. J'espère que ta vie sera aussi belle que je l'imagine pour toi. Tu aurais pu être mon Ross Geller, mais je n'est pas l'étoffe d'une Rachel Green...
Cette adolescente entêtée et tête brulée qui t'as pourri la vie durant huit mois, CR. »

La jeune femme reprit ses esprits. Elle regarda le psychologue, avec le même sourire qu'elle avait chaque jeudi. « Je n'ai rien à dire.» se contenta-t-elle de dire, avant de refixer le plafond. L'homme soupira, puis lâcha son petit carnet. « Très bien Mademoiselle Kennedy. On se revoit la semaine prochaine.» se contenta-t-il de dire, retirant ses lunettes. Cette histoire la hantera jusqu'à la fin de sa vie, certainement.