Parler est un besoin, écouter est un art ! N’est-ce pas ce que dit le dicton ! Et bien si. Se destinant très probablement au métier de psychologue, la demoiselle ne s’imaginerait sûrement pour rien au monde assise à compter sa vie dans l’espoir de solutions données par un inconnu ; ce qui en théorie résumerait bien sa personnalité. Déballer ses peines durant des heures pour espérer aller mieux ? Très peu probable. Non la demoiselle, elle, préfère de loin, grimper sur le haut d’un toit crier un bon coup, ou même se payer un coach sportif et déballer ses frustrations sur un sac de boxe. Pourtant écouter des gens pendant des lustres conter leurs vies, et problèmes lui semble tout ce qu’il y a de plus envisageable. Fille d’un père chirurgien, et d’une mère dirlo, aussi qu’elle se souvienne Zoey a vécu à San Diego, et c’est bien là qu’elle compte entamer sa future carrière professionnelle. A quel poste ? Personne ne saurait le dire encore. Tout est envisageable après tout. Aux portes de sa dernière année d’étude, elle sait que par les temps qui courent le monde dépravé actuel ne dit pas non aux psychologues. Et sa curiosité se veut être le moteur de sa vie.


Née à Sacramento, tout comme ses aînés, et son petit frère, elle y aura vécu très peu de temps. L’équivalent très probablement des six premières années de sa vie. Oui, la petite enfance, celle dont on garde de très lointains souvent, assez flous en général. Elle vous dira notamment qu’elle se souvient de sa tante Rosie qu’elle visitait deux fois par an, jusqu’à ses douze ans, date correspondant au décès de celle-ci. Et autant dire que depuis, Sacramento n’est pour elle qu’une ville parmi tant d’autres de la côte ouest. Alors oui, depuis maintenant seize ans les Burton ont fait leur place à San Diego, et c’est ici que Zoey se sent chez elle comme nulle part ailleurs. Elle y aura tout vécu. L’époque du collège très désagréable d’ailleurs puisque sa mère en a été la directrice. Et comme vous pouvez l’imager pour une adolescente rien n’est bien plus embarrassant que ce genre de d’anecdotes. Pourtant elle aura toujours assez bonne élève, même si un peu caractérielle, vous savez le genre rebelle, et très heureuse de vivre. San Diego collera avec ses premières histoires de garçons, sa première rupture, sa première fois. Enfin bref cette ville, c’est elle dans toute sa splendeur. Elle aura été d’ailleurs la première de ses frères et sœurs à ne jamais quitté San Diego.


Quant aux folies de Zoey, elle s’étalerait bien dans un roman en deux parties : la première pour ce qui a été fait, la seconde pour ce qui reste à faire ! Zoey c’est un road trip improvisé à budget réduit et ce, avec des inconnus ayant répondu à une annonce par le biais du collectif étudiant ! Zoey c’est le rêve du parapente. Elle en rêve depuis maintenant un an et demi. Zoey c’est aussi tout un art de se mettre dans des situations compromettantes. Elle n’hésitera pas à raconter par exemple qu’elle s’est prise sa première cuite à quinze ans chez un des voisins dépassant les quatre-vingt années de vie, uniquement parce qu’elle s’était senti seule cet après-midi-là et que cet homme avait toujours énormément de belles choses à raconter. « La guerre mon enfant.. » Disait-il. Et elle était là même en période de crise d’adolescence a écouté les mêmes histoires, pleine d’admiration pour cet homme. Burton c’est aussi une séductrice et une joueuse qui se donnerait pourtant jamais son corps trop facilement. Zoey c’est un amour inconditionnel pour ses proches, une pudeur inouïe à avouer ses sentiments. Autant le dire, elle est bien plus actes que paroles. Zoey c’est aussi une jeune femme indépendante et pourtant assez fragile, le genre de fragilité inavouée. Enfin Zoey, c'est une maladresse pleine de finesse, et un petit nombre de bleus, de cicatrices et ce n'est sûrement pas l'âge qui y change quelque chose à l'évidence.