Chéri, cesse d'embêter ta petite soeur rappela à l'odre son aîné la mère de famille. Rapidement cependant, madame Chevalier détourna son regard et reprit place au sein de la conversation bien peu intéressante au goût des enfants. Ignorant l'avertissement de leur mère, le garçon continua à brandir la peluche au dessus de sa tête, hors de portée des mains tendues de sa petite soeur. Arrête cria celle ci en sautant, soufflant d'agacement et de désespoir, arrête, arrête. Roxanne cessa d'hurler pour croiser le regard de sa soeur, mais celle-ci se tenait aux côtés de leur mère, feignant d'être suffisamment grande pour pouvoir se joindre aux adultes. Elle ne portait pas la moindre attention au reste de sa fratrie. Roxanne était fatiguée. Elle lâcha le bas de sa robe qui repartit traîner sur le sol sablonneux. Son frère ne cessait pas. Elle laissait tomber: il avait gagner. Elle s'affalait au sol, ses petites paumes se couvrant d'une légère couche de sable, quand elle entendit une voix. Quelqu'un parlait, et cette personne se tenait à côté d'elle. Rend lui sa peluche et fiche lui la paix gronda une voix. Roxanne leva doucement la tête. Il s'agissait du fils des voisins. Il était plus grand qu'elle, pas plus grand que son frère, mais cela n'importait pas vraiment. Les enfants! Raisonna une voix plus ferme et exaspérée. La mère de Roxanne était revenue, interpellée par le bruit. Son regard passa de son fils aîné, une peluche dans la main, du petit garçon blond qu'elle avait vu naître, jusqu'à sa fille, avachie par terre. Roxanne s'exclama t'elle en aidant cette dernière à se relever. Avec ses deux mains, elle épousseta les jupons. Un nuage de poussière se forma tandis que la petite fille reniflait. La mère se détourna, sermonnant du regard son fils aîné et lui prenant la peluche qu'elle donna à Roxanne. Immédiatement, la fillette y blottit son visage. Quant à toi, siffla la voix de madame Chevalier alors qu'elle attrapait son fils qui grimaça. Roxanne connaissait bien son frère: être ainsi couvé constituait en soit une punition à ses yeux. Leur mère en était elle aussi consciente songea l'enfant en observant sa génitrice qui obligeait son frère a rester sur ses genoux, tranquillement, à table. Tu ne dois pas pleurer pour ça annonça quelqu'un. Cette voix fit tourner la tête à Roxanne. Elle appartenait à celui qui venait de la défendre. Elle hocha la tête tout en posant une main sur son visage, écrasant maladroitement avec ses doigts ses larmes. Oui murmura t'elle d'une petite voix tout en continuant à se frotter les joues avec détermination. Hu, enfin, moi je serais là pour te protéger, donc ce n'est pas grave si tu.. Pleurs, parfois.

Tu est insupportable, et j'admire tout ceux qui te supportent au quotidien claqua sa voix comme un fouet. Roxanne en fut toute retournée. Elle put sentir sa gorge se nouer et sa volonté faiblir. Ne pleurs pas se répétait t'elle mentalement. Roxanne Chevalier ne pleurs jamais pour personne se rappela t'elle. La jeune femme se mordit farouchement les lèvres, le coeur au bord de ces dernières. Elle avait son prénom au bout de la langue. Ses beaux yeux emplissaient son paysage. Elle ne voyait plus que lui. Mais la douleur irradiait en elle. Elle avait mal de tout, de son ton de voix, de ses gestes. Le voyait t'il seulement? Il lui aboyait dessus, sa mâchoire était tendue et il passait rageusement une main dans ses boucles blondes. Elle avait toujours aimée sa chevelure et le parfum de celle-ci, celui du shampooing pour bébé. Elle y fourrait souvent son nez d'ordinaire. Aujourd'hui, elle ne désirait qu'une chose, le secouer comme un prunier, le blesser. Elle ne pouvait pas laisser faire les choses ainsi. De ses mains, dont elle tacha de dissimuler les tremblements, elle lissa les pans de sa robe. Moi même je.. Roxanne releva brusquement la tête, serrant les dents et plongeant son regard dans celui du garçon. Tu ignores comment tu as put me supporter durant ces quelques années? La jeune femme éclata d'un long rire brisé qui faillit se terminer avec un sanglot brut. Je vais te le dire: tu aimais l'idée de pouvoir te venter auprès de tes crétins d'amis d'avoir mis la main sur l'insupportable mais également fortunée Roxanne jappa t'elle d'un ton glacial. Elle alla placer ses mains sur ses hanches. Elle sentit sous ses doigts la douceur du tissu qu'elle oublia bien vite tant la situation était désagréable et douloureuse. Tu est pathétique, immature. Tu n'est rien acheva t'elle d'on ton blessé, teinté d'une lourde déception. Maintenant, va t'en, s'il te plaît termina t'elle enfin tout en indiquant des yeux l'imposante porte s'élevant derrière eux. Le jeune homme ne se le fit pas demander deux fois et fit volte face, après l'avoir cependant regardée longuement. Elle s'était sentie mise à nue sous son regard; Il l'avait brulée. Alors qu'elle portait une main à son coup, chamboulée, elle trembla. L'air était pénétré brièvement dans la demeure quand il avait ouvert puis la forte, puis il avait disparu, tandis que le claquement de la porte retentissait dans les oreilles de Roxanne. Elle resta immobile, quelques instants puis se retourna en entendant des pas derrière elle. Son regard embrassa son champ de vision. Elle porta une main à sa longue chevelure blonde et la lissa nerveusement. Elle ne pouvait accepter l'idée que quelqu'un puisse avoir eu vent de cette conversation. Elle appela sa mère, son père, sa soeur, et même son frère, idée stupide car il n'était pas rentré à la maison depuis des semaines, au plus grand désespoir de leur mère. En réponse, elle n'eu droit qu'à un silence qui la laissa encore plus seule qu'elle ne l'était déjà.

On avait jamais parler de l'avenir tout les deux,peu être car j'avais peur d'avoir une réponse. Je savais que la vérité me blesserait. Je ne comprend pas, et je ne suis pas persuadée de vouloir comprendre. Roxanne attrapa le bouchon de son stylo sur le plaid reposant, soigneusement plié, sur son couvre lit, et reboucha son stylo. Elle se leva, abandonnant le petit carnet à la couverture de velours derrière elle. Eux deux, c'était tout une histoire. Il était son pilier et brusquement, il s'était retourné contre elle. Il lui avait cracher ses défauts à la figure. Il avait sûrement raison, mais elle n'était pas prête à encaisser tout cela. Elle pensait être vue différemment par ses yeux. Elle avait tord. Et pourtant.. Roxanne secoua la tête, le coeur lourd. Elle se posta devant sa coiffeuse, son nom sur les lèvres. Elle manqua de s'étrangler. Il la dévisageait, calmement. Son visage sur papier glacé. Leurs lèvres collées. Sa façon d'entourer sa taille d'un bras, un geste producteur qu'elle avait toujours trouvée irrésistiblement craquant. Elle était si concentrée dans son observation de ces clichés sortant de son passé qu'elle faillit glisser de son fauteuil en surprenant un regard dans le miroir. Une odeur familière la submergea. Elle porta une main à son cou tout en respirant bruyamment. Tu m'as fait peur dit t'elle en jetant un regard agacé à sa coiffeuse. Elle ne voulait pas qu'il pense qu'elle n'avait guère tourner la page, et puis, que faisait t'il là? Il fit un pas dans la pièce et Roxanne baissa les yeux. Elle ne sentait guère la force de le faire sortir d'ici. Pourquoi est tu là? Parvient t'elle a formuler d'un ton qu'elle voulut impassible tout en appliquant une crème sur son visage. Je voulais qu'on parle de, enfin, ce que tu sais. Roxanne arqua un sourcil, piquée par la curiosité. Je t'écoute répondit t'elle d'un ton légèrement hautain. Viens m'écouter ici Roxanne fut parcourue d'un léger tremblement, puis se leva et le vit, assit sur le lit. Elle se précipita vers lui en le voyant retourner entre ses mains son journal. Lâche ça demanda t'elle en croisant ses bras sur sa poitrine. Il laissa retomber le livre sur le lit tout en poussant un long soupire. Je pensais pas tout ce que j'ai dis, un peu peu être, mais tu sais bien que j'ai toujours été séduit par tout tes défauts il s'interrompit pour lui adresser un timide sourire résolu. De ces expressions qu'elle ne pensait jamais voir sur son beau visage. Roxanne baissa les yeux et tritura doucement son bracelet avant d'enfoncer ses mains dans les poches de son peignoir. Tu t'excuses? Tu sais que ça ne me suffit pas, que ça ne règle pas tout.. La voix de Roxanne s'était considérablement adoucie. Elle ne pouvait nullement stopper ses sentiments tenaces pour le beau blond. Elle se hissa sur son lit, à côté de lui, tout en laissant une certaine distance entre eux. Je t'aime répondit t'il soudain. Les faibles résistances de Roxanne s'envolèrent alors qu'il prononçait ses mots. Elle se sentit faiblir, prise de compassion, le couvant du regard. Puis, elle fondit sur lui, l'allongeant sur le lit et l'embrassa.

Bonjour ronronna Roxanne tout déposant ses mains sur la peau rasée de près de son petit-ami depuis des années. Avec son pouce, elle lui caressa la joue. Elle arqua un sourcil face à son manque de réaction. Inclinant doucement la tête, elle chercha a capter son attention. Finalement, elle lui attrapa le menton. Ca va? Oui, simplement de la fatigue déclara t'il. Elle l'observa avec appréhension. Et puis, qu'avait t'elle à être ainsi? Il était simplement épuisé. Se hissant sur la pointe des pieds, elle lui planta un baiser bruyant sur les lèvres. Il n'y répondit pas. Frustrée, Roxanne s'éloigna: quoi? Demanda t'elle, vexée. Elle avait le sentiment désagréable qu'il n'aimait pas qu'elle l'embrasse. Cela n'avait pas le moindre sens. Elle surprit son regard sur elle, il baissa ensuite les yeux sur la table de la cuisine avant de se concentre à nouveau sur elle. Roxanna tâcha de planter ses yeux dans les siens. Sans succès. Désolé, je suis juste tellement épuisé.. Je vais me reposer. Je t'aime, d'accord? Il essaya de la rassurer d'un baiser. Celui ci n'eu cependant pas l'effet escompté. Elle le regarda s'enfoncer dans le couloir pour rejoindre la chambre. Roxanne, soucieuse, resta immobile quelques instants, puis s'hissa à nouveau sur sa chaise et recommença a feuilleter les revues de mariage qu'elle collectionnait depuis son enfance.