En entendant son iphone (miss j'me la pète en précisant bien j'ai un iphone ) sonner, j'vous jure que Lennon tenta de l'atteindre en tendant le bras – pas trop pour pas se démonter l'épaule, ce serait triste Mais la vérité, c'que mademoiselle était dans son bain, Ô moment sacré dans la vie d'une femme qui venait de souffrir atrocement d'une épilation à la cire chaude. Bon, au moins, elle avait les gambettes nickelou, si bien que J-Lo pouvait se rhabiller avec sa pub pour Gilette. Donc la rouquine pataugeait dans son bain, entourée de m'sieur le canard en plastique qui se contentait juste de la regarder – je précise – & des montagnes de mousse qu'elle s'était faite. Crotte, tanpis pour le coup de fil, si c'était important, la personne rappellerait ou bien débarquerait en trombe chez elle après tout. Mais Lennon était loin de se douter que ce quelqu'un adopterait la seconde hypothèse. En effet, quand elle entendit le clic de la clef dans la serrure (les clefs font clic chez moi, cherche pas ), elle pensa d'abord qu'il s'agissait de son colocataire qui avait oublié un truc, si bien qu'elle s'écria ; « Mon p'tit Blaaaaise ! Tu as oublié de me faire un bisou avant de partiiiiir, viens j'suis dans le bain ! » Ah mais non, la voix mélodieuse de Neal atteignit les oreilles de la rouquine qui, au lieu de se sentir gênée, réitéra sa proposition en perchant davantage le ton de sa voix ; « Hillburry, si t'as quelque chose à me dire, sache que je bougerais pas de mon bain pour venir te voir. »

Mon p'tit Blaaaaise ! Tu as oublié de me faire un bisou avant de partiiiiir, viens j'suis dans le bain ! Lennon toujours fidèle a elle même, et beaucoup trop feignante pour descendre ou répondre au téléphone. Lorsque je lui ai cassé le mythe en l'appelant, elle rétorqua qu'elle n'allait pas bouger. Oh que oui, tu vas bouger de là. Dis-je tout en montant les marchant deux deux. Je poussa la porte de sa salle de bain, la trouvant allongée dans sa mousse avec son canard en plastique Je pris en main son téléphone posé près du lavabo. Un téléphone, quand ça sonne, la démarche a suivre c'est de répondre . Je lui lança un regard faussement dur :taimeplus: avant d’attraper une serviette a coté d'elle.Bon ramène ton canard et tes fesses, on part a Tijuana. Je lui tendis sa serviette. Elle devrait peut être bien faire attention a elle. Ça a été tellement facile de pénétrer chez elle, d’être gentiment accueilli par elle d'en haut. Et tu sais tu devrais faire attention de ne plus laisser entrer n'importe qui chez toi, si tu n'as pas envie de faire le remake de Psychose

Nooon, Lennon ne bougerait pas de son trône, elle était la duchesse de son bain & elle le resterait ! Ce n'était pas Neal qui changerait ça, à moins qu'il l'arrache des griffes de sa mousse avec ses muscles, ce qu'il ferait sans trop de mal en fait … Lennon était prête à parier qu'il en profiterait même pour lui tripoter les lolos bon OK, pitètre que finalement elle allait quitter sa baignoire, si jamais elle en trouvait le courage Elle plongea quelques secondes sa tête sous l'eau puis quand elle remonta à la surface après un long périple de trois secondes, Neal lui fit une remarque sur son portable, ce à quoi elle renchérit ; « Oui mais tu vois, la distance baignoire-téléphone dépassait largement la taille de mon bras. C'scientifique mon Coco  » T'as le look Coco qui te colle à la peaaau Elle empoigna la serviette tendue par son ami qui, direct, lui exposa ses plans pour la journée … Enfin aussi la soirée, & sûrement pour tout le weekend en fait. « Euh … Bonjour Neal, ravie de te voir aussi. Mon canard sera ravi de buller sur les plages de Tijuana avec toi, mais mes fesses craignent le coup de soleil  » Sur ce, elle quitta son nid douillet & noua la serviette autour d'elle sans aucune impudeur ; ouais elle s'en foutait que Neal ait pu mater quoique ce soit, elle était tellement bonne qu'elle ne pouvait pas lui en vouloir. Arrangeant ses cheveux, elle répondit à Nealou, toutefois surprise qu'il s'inquiète autant pour sa sécurité ; « T'as raison … En plus le rouge est une couleur qui ne me sied pas du tout … Pfiou, comment est-ce que je ferais sans toi ? »