« Félicitation ! C'est un garçon ! », déclara la sage femme, à mes parents. Ils avaient voulu garder le mystère jusqu'à la dernière seconde. C'était juste histoire de pouvoir se chamailler un peu sur le choix des prénoms. Je crois qu'ils auraient été capable de me prénommé Jésus si j'avais trop tardé à venir. Heureusement pour moi, je suis née pile à la date prévue. Déjà réglé comme une minuscule horloge ! Bref, c'est ainsi que je commençais mon entrée dans le monde, en comblant de bonheur mes parents. Me voici, moi, Zephyr Asmodeus-Dimitri Oackley, née à Stockholm, le dix-neuf octobre 1989. J'ai aussi dans un univers de bisounours, j'entends par là que malgré les difficultés, mes parents ont toujours gardé leur optimisme et bien sûr, un amour dégoulinant et un peu niais, je l'avoue. Mais cela m'a toujours fasciné, au moins, ils étaient différents des parents de mes amis. Au moins, ils ne se déchiraient pas sous les yeux de leurs enfants ! Même si ils venaient tout deux d'un milieu aisé, cela ne les empêchaient pas de s'aimer. Et j'ai passé toute mon enfance, heureux et comblé d'avoir des parents pareils. Je crois même qu'ils ont finis par déteindre sur moi, avec leur amour indéfectible.

L'adolescence, les amis, les filles. Posey. Ma plus belle rencontre, la seule et l'unique. « Que tu es belle... Jamais, jamais je ne t’oublierais Posey. », lui promettais-je alors que nous n'étions que de simples adolescents. Jeunes et insouciants, enfin elle, pas tant que cela. Elle avait déjà connu une partie douloureuse de la vie. La maladie. Et pourtant qu'est-ce-que je l'aimais. Je l'aime encore, et j'ai tenu ma promesse. Jamais une autre n'a pris sa place. Je me souviens encore du au-revoir que nous nous étions adressé à l'aéroport, alors qu'elle partait vers d'autres horizons. Ou du moins, San Diego. Je me souviens de la douleur, que ce départ avait provoqué à mon cœur. Et pourtant, je n'ai pas bougé le petit doigt. Pas une lettre, un mail, un sms. Rien. Mais, je suis parti à New York pour mes études linguistique. Dans mes pensées, la blonde y était encore et encore. Pourtant, je ne la reconnu même pas lorsque je la revis à San Diego, le jour de son anniversaire. Et pourtant, c'était pour elle que j'étais venu. Dans cette ville qui m'était inconnu. La première opportunité que j'avais de venir ici, je l'avais saisie. « Excusez-moi, vous n'êtes pas Zéphyr.. ?. », m'avait-elle demandé. Et comme un imbécile, je l'avais interrogé sur qui elle était. Une pierre me tomba dans l'estomac lorsqu'elle m'informa que c'était elle. Posey. Et ma bêtise entraina des doutes dans sa jolie tête blonde. Elle a cru que j'en avais connue une autre. Jamais, je lui ai fait comprendre, qu'il n'y avait jamais eu qu'elle. Toujours dans mes pensées, je ne l'ai jamais trahie. Chaque œillade, ou sourire mielleux de la part d'une autre, passaient sur moi comme l'eau sur le dos d'un canard. J'étais venu pour elle, je suis resté pour elle. Puis, un soir alcoolisé, nous nous sommes donné l'un à l'autre. J'avais laisser mon corps parler pour moi, ne prononçant plus un mot. J'étais parfaitement conscient d’être le premier à toucher son corps. Je m'étais abandonner aux délices de ses caresses, au goût de ses baisers, et à son corps. Et nous avons enfin commencé à vivre notre amour, après tant d'années de séparation. Le seul truc que j'ignorais, c'est que j'avais tiré le jackpot, cette nuit là.