Sujet: I need you now Ҩ Posey & Eden Ven 18 Mai - 0:46
I need you now.
L'air fouette mon visage. Le vent mord mon visage de poupon et ma peau me brûle comme chaque fois qu'il fait trop froid. Resserrant mes bras autour de moi, je soupire, des larmes gelées dévalant mes joues. Il se fait tard, je suis à l'aéroport Charles De Gaulle et je m'en vais avec un seul bagage en main. Je ne veux garder aucun souvenir de ma vie passée. Plus aucun souvenir de cette vie ... de mon ancienne vie. Regardant une dernière fois Paris dans la nuit, je souffle tout bas : ❝ Je t'aime Charles, pour toujours. ❞ Un flot de larmes afflux à mes yeux. Mon cœur se ressert, je souffre, une peine incommensurable est née depuis sa disparition. Je ne regrette pas ma décision de quitter Paris, je sais d'ores et déjà que je ne pourrais jamais évoluer dans cette ville où la vie m'a tout pris. Je ne regrette rien, les coups de mon père, les sévices sexuelles de ses amis, le suicide de ma mère. Toutes ces épreuves m'ont rendu plus forte et voilà que je dois en affronter deux autres. La mort de Charles et la perte de notre enfant puisque j'ai fait une fausse couche il y a quelques jours. Malgré tout ce que j'ai réussi à supporter depuis ma naissance je suis incapable de rester ici plus longtemps. Je tire un trait sur ma vie passée, sur tous ces drames même si je sais que je serais incapable de tout oublier. Alors, je me dirige au comptoir pour prendre le premier vol menant aux États-Unis. ❝ Il part pour San Diego. Est-ce que cela vous va ? ❞ J'acquiesce alors, sortant ma carte de crédit. ❝ Un vol sans retour s'il vous plait. ❞ Une fois le billet en main, je pose une dernière fois mon regard sur Paris dans l'obscurité. Je me sens soudainement vulnérable. ❝ Au revoir Paris, à dieu. ❞ Me tournant je m'en vais pour prendre mon vol, des larmes dévalant toujours mon visage d'enfant. Je ne regarde pas les personnes autour de moi, je me moque de ce qu'ils peuvent penser, de ce qu'ils peuvent même dire. Je n'entends rien hormis le rythme de mon cœur battant dans chaque parcelle de mon corps. Il tambourine et ce son me semble insupportable pourtant, je ne dis rien. Je ne bouge pas, je ne fais pas un bruit. Tremblante, j'attrape mon téléphone portable pour savoir l'heure qu'il est quand je me souviens que Posey vit à San Diego. Je décide alors de lui envoyer un bref message. Je ne sais réellement comment m'y prendre, quelques mots devraient suffire. Charles est décédé, j'ai fait une fausse couche, je quitte Paris. J'arrive à San Diego, je prends le vol de minuit. Peux-tu venir me chercher ? Je t'embrasse. Lily. Ces mots me semblent absurde lorsque je relis mon texto mais, je l'envoie tout de même. J'ai cette étrange impression qu'une autre personne l'a écrit à ma place et pourtant, ce n'est pas le cas. Depuis son décès je suis spectatrice de tout ce qu'il se passe autour de moi, je suis ailleurs comme si d'une certaine façon j'étais partie avec lui. Je ne serais plus jamais la même, je le sais.
Lorsque je m'enfonce dans l'avion je dépose ma valise au-dessus de moi. Prenant place sur mon siège je regarde dans la petite vitre ronde pour voir les lumières de Paris. Déposant mes doigts sur le hublot je sens des larmes coulées sur mes joues. Mordant ma lèvre inférieure jusqu'à sang, j'essaye tant bien que mal de ne pas me mettre à sangloter et pourtant je n'y arrive pas. Le tout est de pleurer en silence sans que les personnes autour de moi s'en rendent compte. ❝ Je t'aime. ❞ Je souffle alors une dernière fois. Je me rends alors compte que plus jamais je ne pourrais le voir. Son corps repose ici alors que je m'en vais. Je ne pourrais jamais plus me recueillir sur sa tombe, cela me serait insupportable de toutes les façons. Il faut que je parte pour essayer d'être heureuse, c'est tout ce que Charles aurait voulu. Alors, je regarde une dernière fois l'endroit où nous nous sommes rencontrés et aimer. Je m'éloigne un peu plus et finalement elle disparait dans l'obscurité. Ma tête se laisse tomber contre le dossier et je finis par m'endormir à cause de ma peine. Les pleurs fatiguent et tous ces évènements que j'ai vécu n'aident pas. La fatigue me submerge et je m'enfonce dans les abysses d'un sommeil profond et cauchemardesque. Je ne cesse de revivre ses instants difficiles où je me suis fait battre par tous ses hommes mais, aussi violer et l'instant où j'ai appris son décès. Alors, c'est haletante et en sueur que je me réveille en pleine nuit dans l'avion. Paniquée et ne sachant où je me trouve je me rends soudainement compte que les personnes étant à mes côtés sont endormis. Passant une main moite sur mon front, j'essaye de reprendre mon souffle doucement et quelques minutes plus tard je me rendors submerger par la fatigue. Plusieurs heures passent lorsque j'entends une personne me secouer légèrement. ❝ Mademoiselle nous sommes arrivés à San Diego. Vous allez bien ? ❞ Je me lève alors, tremblante et manquant de tomber. Je ne lui adresse même pas un regard et je m'empare de ma valise pour sortir de l'avion. Je n'ai qu'un bagage à main, cela évite d'attendre la réception comme tous les autres passagers et je marche jusqu'à l'instant où je l'aperçois. Je cours alors vers elle, des larmes dévalant de nouveau mes joues et je m'arrête devant elle, craquant. ❝ Il est mort Posey ... Charles est mort. ❞ Je sanglote alors et m'effondre dans les bras de la seule personne qui peut me comprendre.
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Sujet: Re: I need you now Ҩ Posey & Eden Ven 18 Mai - 11:08
E. Lily-Blake Fleurdepois Réservé
Je passai le seuil du magasin pour nourrisson seule je venais juste faire un petit repérage avant ma première échographie pour savoir le sexe de l’enfant que je portais. Je passais le portique marchant dans les rayons remplis d’objets tels que des poupons ou même encore des berceaux. Je passai ma main sur l’un d'eux, j’imaginais déjà l’enfant que j’avais en moi dedans sans que je ne sache le visage qu’il allait avoir. J’imaginais une petite fille aux yeux bleutés dormant sur le dos, les bras sur le coter. Passant dans l’étalage des vêtements, je tombai sous le charme d’une petite robe blanche à motif liberty, mais je ne craquai pas déjà car premièrement il se pouvait que je porte un garçon et je ne voulais pas déjà faire les achats sans Zéphyr, le papa. Mais je continuai ma visite, quand il était l’heure pour moi de partir car oui il était déjà maintenant dix-huit heures, je passai de nouveau le portique dans le sens inverse. Allant vers le parking je manquai de me faire renverser, un automobiliste avec le signe « jeune conducteur » sur son véhicule était d’une imprudence exemplaire, choquée je plaçai mes mains sur le capot la respiration saccadée. Les larmes me montèrent, je venais sans doute d’échappée à un accident dramatique . Il s’excusa passant sa main sur mon dos, mais je le repoussai plaçant ma mèche droite derrière mon oreille partant vers ma voiture lui marchant sur le pied gauche. Je repris mes esprits alors que j’étais assise sur le siège conducteur, poussant un soupire je mis le contact, attachai ma ceinture je partis en direction de mon logement. Je roulais prudemment j’étais à moitié fatiguée, j’avais l’intention de manger, de me prendre une douche et d’aller dormir, mais j’allais sans doute faire un petit détour devant la télévision au passage.
Je poussai la clef dans la serrure de mon pavillon, passant la porte je la refermai à clef derrière moi par reflexe. J’avais eu cette habitude dès mon emménagement à San-Diego, pour éviter qu’un parfait inconnu s’introduise chez moi avec un double de clef ou encore un objet métallique telle une épingle. Je sortis mon smartphone de mon sac le posant sur ma petite table basse de verre je le mis en charge partant pour ma part prendre un bain. Dénudant mon corps pour me retrouver nue je regardai dans le miroir mon ventre qui commençait à avoir des formes légèrement arrondies, j’avais annoncé la nouvelle à Zéphyr qui sur le coup était plutôt choqué. Mais l’ambiance s’était détendue et j’étais heureuse, la joie s'était envahie dans mon corps quand il avait osé mettre sa main sur mon ventre. J’étais vraiment amoureuse de lui, nous nous connaissions depuis notre adolescence et cet enfant n’était pas prévu car j’étais tombée enceinte après une soirée plutôt arrosée. Bien évidemment, sous l’effet de l’alcool nous n’avions même pas eu le reflex de nous protégé en mettant une simple capote. Mais ce qui était fait, et je ne regrettais en rien ma grossesse, j’avais pensé à l’avortement une fraction de seconde mais cela était impossible pour moi, je ne pouvais pas imaginer enlevé la vie à un enfant qui ne demandait qu’à vivre. C’était plus fort que moi, je savais très bien pourtant qu’avoir un enfant était un engagement d’une vie, même passé la majorité, il avait toujours besoin de papa et maman. Je tournai le bout rond et fis couler l’eau chaude, je pénétrai dans ma baignoire doucement par prudence car je ne voulais pas glisser et de me faire une blessure. Je m’assis dans l’eau, puis quand je jugeai qu’il y en avait assez, je coupai. Mes avant-bras se trouvaient sur les accoudoirs, je mis quelques instants les remous fermant mes yeux je caressais mon ventre frissonnant. Je mis ensuite le bain moussant au contact de ma peau clair, saisissant mon gant légèrement rosé je me savonnai le corps. Je me fis ensuite un shampoing d’une marque reconnue des grands coiffeurs du monde entier ayant des vertus pouvant allonger les capillaires dans le seul but de les nourrir et de les lisser. Puis, je saisis le jet d’eau après une bonne demi-heure de relaxation totale dans mon bain, je m’y sentais bien comme à la piscine. C’était une sensation que j’adorais par-dessus tout, L’eau. Un composant magique qui avait le don de relaxé n’importe quel individu. Je saisis première une serviette et je me séchai tout du moins essora du mieux que je pouvais ma crinière blonde et par la suite j’en pris une autre pour me sécher le corps. Passant cette dernière sur ma chute de hanches par finir, je mis des sous-vêtements ainsi qu’une nuisette simple. J’adorais l’odeur qu’elle portait elle sentait le frai car lors des jolies-jours je plaçais mon linge dans mon jardin sur un fils de plastique. C’était une action quotidienne. Je passai un coup d’éponge sur le bord de ma baignoire ainsi que sur le sol carrelé. Me dirigeant ensuite vers la cuisine, j’allumai ma chaîne-hifi pour mettre un peu d’ambiance, je plaçai dans le lecteur CD un disque d’Édith Piaf, puis je préparai une salade verte. Je n’avais pas trop faim ce soir, plaçant le légume vert dans mon saladier je préparai mon assortiment composé de moutarde douce, de vinaigre, de poivre mais aussi de ciboulette. Puis je tournai le tout à l’aide d’une cuillère à soupe et d’une fourchette, je pris du pain frai ainsi que du fromage à tartiner aux noix. Je m’installai sur ma table de salon, une assiette devant moi, des couverts sur ma droite ainsi qu’un verre remplit d’eau gazeuse.Je commençai à me servir dans mon assiette puis dégusta mon repas, j’avais moyennement faim mais je savais que ma santé et celle du bébé je devais me nourrir du mieux que je pouvais. J’avais toujours eu un appétit de moineau mais qu’importe. Une fois la salade mangée ainsi que les tartines je me levai plaçant le saladier dans l’évier le rinçant à l’aide d’une éponge et je le fourrai dans mon lave-vaisselle, je pris ensuite un yaourt nature et une compote à la pomme. Je retournai m’asseoir sur ma chaise mélangeant les deux avec précaution pour ne pas en mettre sur la table.
Assise confortablement dans mon lit ou plutôt affalée, les draps sur mon corps, mon portable vibra à ma droite étonnée je le saisis et lisait un message de... D’Eden, étonnée je poursuis ma lecture. Elle me demande de venir la chercher à l’aéroport, lieu que je connais parfaitement, sans me poser de questions je saute dans un pantalon se trouvant sur ma chaise, coupe la télévision, les lumières et je pris quand même quelques instants pour lui répondre. Je sortis de mon logement refermant la porte derrière moi le sac à la main avec mes papiers de voiture, je pénétrai dans mon véhicule posant le portable sur le tableau de bord. Lily était une amie très proche, c’était comme ma sœur, celle qui savait tout sur moi, en un regard nous savions si nous allions bien ou non. Les sentiments intérieurs de chacune. Je ne savais pas pourquoi elle débarquait subitement à San-Diego mais son arrivée ne présentait rien de bon, je roulais cette fois à vive allure en direction de l’aéroport.
Elle avait eu une enfance qui n’était pas des plus faciles, elle avait eu une mère dépressive qui a la suite de cela s’était suicidée du jour au lendemain sans même laissé un mot à sa fille. Je savais qu’elle avait très mal vécu la situation, et qu’elle avait souffert durant tant d’années. Totalement cabossée par la vie, oui c’est ça, cabossée par la vie elle avait été ma Eden... Mais elle savait qu’elle pouvait compter sur moi et inversement, c’était plus qu’une amie... Je roulais donc à vive allure en direction de l’aéroport, il était minuit passé et cela ne me dérangeait en rien d’aller la recherche à l’improviste, je lui devais bien cela. Notre rencontre ? Dans un parc dans la ville natale, ville lumière qui n’est autre que Paris alias Paradis si l’une rajoute un « d » à la magnifique capitale Française. Nos liens s’étaient resserrés et j’avais fait plusieurs séjours là-bas dormant chez elle, nous étions proches et nous le sommes toujours.
Je pénétrai dans le gros hall de l’aéroport, je regardais autour de moi cherchant Eden, mais je ne la vis pas. J’allai devant les tapis où l’on retirait les bagages, toujours perdues. Je ne savais même pas comment elle était habillée, hésitant quelques instants à lui envoyer un message écrit. Mais je la vis arrivée, le visage fatigué, elle avait l’air d’être mal, pas « fraîche ». ◖ E. Lily-Blake Fleurdepois▬«Il est mort Posey ... Charles est mort.Je la prends dans mes bras suite à sa déclaration, je me demandais pourquoi le ciel s'acharnait contre elle; pourquoi avait-elle une vie si misérable, pourrie à ce point? Je caressai ses cheveux bruns, sa valise était à ma droite, je la serais fort, fort très fort... Charles était un homme bien, un homme bon en qui j'avais eu toute confiance pour veiller sur Éden, jamais je n'avais douté de lui. Les larmes m'envahirent moi aussi, je ne bougeai pas, je restai plantée avec elle dans les bras, là en pleins milieux du hall. Bien qu'il n'y ait qu'une petite centaine de voyageurs, je ne fis pas attention à l'environnement. » ◖ Posey-Fÿle A-S. Lockhart▬«Ho ma biche...Je me racla la gorge choquée de sa déclaration.Tu sais que je suis là pour toi, que je le serais pour toi... Viens dormir à la maison, tu ne vas pas te payer un hôtel surtout à cette heure-ci je ne veux pas que tu traînes à San-Diego tout seule ma Belle...Je séchai ses larmes avec mes doigts caressant de mon autre main son crâne délicatement, je voulais la consoler même si je savais au fond de moi qui lui faudrait du temps avant de s'en remettre. Mais je pouvais faire ce qu'elle voulait, elle pouvait même venir chez moi quelque temps si elle en sentait les besoins, je me doutais qu'elle avait voulu tirer un trait sur son passé même si cela resterait difficile. Moi-même ayant vécu ce genre de situation, je savais à quel point ce qu'elle vivait était difficile. Mais elle sera forte, je le sais.Je suis désolée ma biche...Je lui susurra quelques mots à l'oreille, doucement les larmes coulantes moi aussi sur mon visage.On a parfois l'impression que les éléments se déchaînent contre soi, comme pour nous empêcher d'atteindre notre but. Faut-il pour autant baisser les bras ? Certainement pas ! Les difficultés de la vie et les mauvais coups du sort ne doivent pas nous faire renoncer à nos rêves. Il faut être courageux, tenir debout et avancer contre vents et marrées, même si la route peut paraître interminable.»
Dernière édition par Posey-Fÿle A-S. Lockhart le Mer 23 Mai - 17:48, édité 1 fois
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Sujet: Re: I need you now Ҩ Posey & Eden Lun 21 Mai - 22:16
I need you now.
L'aéroport grouille de monde. Toutes ces personnes sont ici dans un but précis. Soient ils viennent d'arriver tout comme moi, soient ils s'en vont pour des vacances ou tout simplement pour ne plus revenir. Beaucoup de personnes sont présentent et pourtant, aucune ne peut ressentir ce que je ressens moi-même à cet instant, ou alors, si cela est le cas, je les plains. Apprendre à vivre n'est pas quelque chose de difficile, nous naissons tous avec cette capacité plus ou moins & puis, le destin s'en mêle. Vous perdez des êtres proches auxquelles vous tenez, qu'il soit de votre famille, un ami ou l'amour de votre vie la peine reste la même. Et bien évidemment il est impossible de vous en remettre. On dit bien souvent que le temps guérie les blessures, qu'un jour où l'autre on apprend à vivre de nouveau sans l'autre, que la plaie se referme. Ce ne sont que des mensonges pour vous faire croire qu'un jour vous irez mieux, ce n'est qu'un leurre. Vous souffrirez toujours en pensant à cette personne disparue, votre peine et le trou béant laissé dans votre être ne s'en ira jamais. Vous devrez apprendre à vivre avec cette peine et cet immense trou. Vous arriverez à vous accoutumer à la douleur mais, elle ne disparaitra jamais. Parfois, vous aurez l'impression qu'elle sera partie mais, ce sera faux. Elle finira toujours par venir vous submerger de nouveau à l'image de l'eau qui se retire avant de créer une immense vague qui détruit tout sur son passage. Lorsqu'un être cher s'en va, un tsunami se répand en vous, détruisant tout ce que vous êtes. Le temps cesse alors de s'écouler, tout est détruit, il ne reste que le néant.
❝ Charles ? C'est moi ... c'est la troisième fois que je tombe sur ta messagerie vocale ... écoute je ne sais pas ce que tu peux faire mais, je dois te parler. C'est vraiment urgent ... je ne devrais pas te le dire au téléphone et encore moins sur ta boite vocale mais, tant pis. Je n'ai pas le choix en même temps ... c'est de ta faute hein ! Bon ... Charles je ... je suis enceinte de toi. Je porte notre notre enfant et je ... je voulais te l'annoncer mais, tu ... tu n'es pas là et je ne pouvais plus attendre. Je t'aime Charles, rappelle-moi dès que tu as ce message d'accord ? ❞ L'atmosphère était lourde, mon souffle se heurtait et je me sentais soudainement malade. Une angoisse grandissait en moi, je déposais une main protectrice sur mon ventre et je l'allongeais sur notre immense divan. Je ne cessais de me répéter qu'il s'agissait de nausées et que tout irait bien quand Charles rentrerait. Il finirait par rentrer comme toujours et nous fêterions la nouvelle comme il se doit. Un sourire se dessinait sur mes lèvres alors qu'une couche de sueurs froides naissait sur mon visage. Je passais alors une main tremblante sur mon visage quand je commençais à ressentir des vertiges. Quelque chose n'allait pas, je le sentais et je n'avais pas idée d'à quel point j'avais raison. M'écroulant sur le sol gelé du salon, je fermais mes énormes prunelles qui me brûlaient. Mon souffle se heurtait davantage et j'essayais en vain de me calmer quand mon téléphone sonna. Un léger sourire réapparu sur mon visage, il ne pouvait que s'agir de Charles, je n'en avais aucun doute à cet instant. ❝ Charles ... je ... Allô ? Qui ... qui est au bout du fil ? L'hôpital de ? Quoi ? Qu'est ce qui ? Charles ... NON ... JE ... NON ! NOOON ! ❞ Il ne s'agissait pas de Charles, mon monde venait de s'écrouler littéralement. Selon les dire de la personne avec qui j'étais au téléphone, il n'était plus de ce monde. Tout ce que j'avais planifié depuis que je savais que j'étais enceinte venant soudainement de s'évanouir. Je n'avais plus rien, Charles n'était plu, je n'avais plus personne pour me protéger, je n'avais plus aucun avenir sans lui. J'avais lâché le téléphone sans m'en rendre compte, j'étais en train de pleurer et de hurler allonger sur le sol du salon. J'étais dans une sorte d'état de transe et rien ni personne ne pouvait arriver à m'en sortir. Je ne savais combien de temps j'étais restée ainsi avant de sombrer dans un lourd sommeil cauchemardesque.
Les paroles que je prononce me semble être dites par une autre personne et pourtant, le son sort de ma bouche. Les larmes me submergent ainsi que la peine comme lorsque j'ai appris son décès. Je n'ai plus la force de tenir debout, je suis éreintée par les épreuves que la vie m'affligent et soudainement j'ai la nausée. Posant une main sur mon bas ventre doucement, je ferme mes énormes prunelles bleutées qui commencent à me faire souffrir. J'ai l'impression désagréable de me consumer de l'intérieur et je manque de m'évanouir. Des sueurs froides naissent au niveau de mon front et je sens Posey me porter jusqu'à un siège non loin de nous. Ses mots me transpercent l'être. Personne ne me connait mieux qu'elle et pourtant, je me sens si loin d'elle en cet instant alors que nous sommes à côté l'une de l'autre. Je suis alors totalement déconnectée d'avec la réalité. Je n'entends plus rien hormis un brouhaha qui me gêne plus qu'autre chose. Mettant la tête entre mes genoux, je tente en vain de respirer mais, une immense douleur me submerge. Elle m'habite depuis plusieurs jours déjà. Elle est comme un voleur dans la nuit, je ne la vois pas mais, lorsqu'elle m'attaque je la ressens. Des larmes brûlantes continuent toujours à dévaler mon visage de poupon qui a dû bien s'amaigrir. Je dois bien admettre que depuis sa mort je n'ai plus rien avalé. ❝ Posey ... je ... je crois que j'ai besoin d'avaler un petit quelque chose avant que ... avant qu'on aille chez-toi. ❞ Alors, il me revient en mémoire que Posey m'avait proposé bons nombres de fois de venir chez-elle lorsqu'elle était chez moi. Je lui avais toujours promis de venir et je ne l'avais jamais fait. Voilà qu'à présent son souhait est réalisée. ❝ Je suis venue finalement tu as vu ? ❞ Je lui dis alors, un demi-sourire fendant mon visage pâle et amaigri par la peine et la faim.
Beaucoup de personnes aimaient Charles et je m'en rendais d'autant plus compte lors de son enterrement. Il avait eu lieu il y a quelques heures déjà mais, il y avait une sorte de rassemblement au manoir de ses parents. Je connaissais les lieux par cœur et dans la cuisine, j'attendais sur une chaise que tout ce monde s'en aille. Cela faisait un petit temps que je me retrouvais seule dans la cuisine ou presque puisque des personnes allaient et venaient avec des assiettes vides ainsi que des coupes de champagne et autres verreries. J'étais pourtant dans un ailleurs, ne réalisant toujours pas qu'il n'était plus là ou plutôt ne désirant pas le réaliser. Les prunelles bouffies par les larmes, je fixais un point au-delà de l'évier lorsqu'une personne ouvrait pour la énième fois la porte de la cuisine. ❝ Vous devriez manger quelque chose Eden. ❞ Je ne comprenais pas tout de suite qu'on s'adressait à moi et relevant mon visage vers la porte, je tombais sur sa grand-mère, un sourire doux ornant son visage aux traits fins. Je ne lui répondais pourtant pas, la fixant toujours d'un air interloqué. Que me voulait-elle ? ❝ Charles vous aimait plus que tout Eden. Il me confiait toujours que vous étiez parfaite, d'une bonté inimaginable et d'une beauté incroyable. Il avait raison. ❞ Je ne comprenais toujours pas pourquoi elle s'adressait ainsi à moi. À quoi servait ses dires alors qu'il n'était plus ? Je n'avais guère besoin de soutien ou de compassion, d'ailleurs je n'en voulais pas. Ils pouvaient tous aller se faire voir avec leurs condoléances à la con, ils ne pourraient jamais ressentir ce que je ressentais. Et puis, elle s'approchait de moi, déposant une main légère sur mon épaule. ❝ Charles le savait, pour l'enfant. Il m'en avait parlé il y a quelques jours. Il attendait votre annonce. Il était si heureux Eden. Sachez que ... ❞ Elle continuait à me parler mais, j'avais totalement décroché, n'entendant plus ses dire. Charles était au courant pour ma grossesse, il savait que j'attendais un enfant de lui et pourtant, il ne m'avait rien dit. Il était si attentionné qu'il le savait sans doute même avant que je ne m'en rende compte et à présent, j'allais élever notre enfant seule. Une douleur sourde commençait à naître au niveau de mon bas-ventre lorsque j'entendais un cri déchiré mes tympans. Il s'agissait du mien, je m'écroulais alors de douleurs sur le sol de la cuisine ...
Je recouvre mon souffle peu à peu. Mon cœur ne bat plus à la chamade et j'entends de nouveau le bruit des personnes autour de moi. Je distingue même la voix de Posey se trouvant à mes côtés. Je peux percevoir dans le timbre de sa voix son inquiétude et je m'en veux. Je ne suis pas venue ici pour la laisser s'inquiéter pour moi. Je suis venue parce qu'il s'agissait du premier vol en partance pour les États-Unis mais, je ne compte pas le lui dire. Elle n'a pas besoin de savoir cela. D'ailleurs, elle en sait bien plus que toutes les personnes que je connais. En même temps il ne s'agit pas de n'importe qui, il s'agit de Posey et elle est comme une sœur pour moi. Alors, je redresse doucement ma tête et j'encre mon regard dans le sien. Avec un léger sourire d'excuses sur mes lèvres je lui dis tout bas : ❝ Je te demande pardon Posey ... je suis sujette à des crises d'angoisses depuis qu'il est ... enfin tu sais ... je crois que j'ai besoin de manger un petit quelque chose pour me sentir mieux. Il doit y avoir une cafétéria dans l'aéroport non ? Je suppose ... ❞ Alors, je regarde autour de nous à la recherche de la dite cafétéria mais, aussi de toilettes. Il est évident que j'ai besoin de me rafraichir le visage. Je dois faire peine à voir et mouiller mon visage me fera le plus grand bien. Alors, je tente de me lever doucement, ayant peur de m'écrouler sous le poids de mon petit corps frêle. J'ai l'impression d'avoir les jambes en coton. ❝ Je vais aller aux toilettes je pense avant et ... tu as raison Posey je vais m'en sortir comme toujours. Avec ton aide j'y arriverais. ❞ Mes paroles sont empruntes d'une véritable sincérité, je le désire plus que tout au monde. Grâce à elle et à mon nouveau départ à San Diego, j'irais mieux.
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Sujet: Re: I need you now Ҩ Posey & Eden Mer 23 Mai - 18:01
E. Lily-Blake Fleurdepois Réservé
Pourquoi m’avait-elle appelée si subitement ? Je n’en savais trop rien et il était de mon devoir de meilleure amie et de sœur de cœur de faire ce qu’elle m’avait dit de faire, entre autres allé la chercher à l’aéroport. Je sautai dans la première tenue que j’avais sous la main, je n’avais en rien envie de faire un défilé mais j’avais plutôt envie d’être auprès d’elle, le plus rapidement possible. Je m’étais imaginé bien des scénarios plus fous les uns-que les autres sur la route, j’avais peur pour elle ; j’avais senti que son message écrit était plein d’émotion. Je fis le chemin à vive allure faisant quand même attention aux planques qui avaient l’habitude d’être squattée par les forces de l’ordre avec leurs divers engins comme les radars ou même jumelles, j’arrivai devant le grand bâtiment me garant à l’endroit nommé dépose-minute. Je sortis de mon automobile claquant ma portière et refermant avec les clefs ma voiture j’entrai comme une furie dans le grand hall. Je courrais à la recherche de mon amie, pis je l’aperçus, accélérant le pas je la remarquai amaigrie et toute pâle, blanche, fatiguée. C’est lorsque je la pris dans mes bras qu’elle m’annonça une nouvelle. Une nouvelle des plus tragiques que jamais je n’aurais pu imaginer entendre, cette phrase sortie de sa bouche me fit tremblée comme une feuille. Le choc. Je posai ma main sur ses cheveux doucement l’autre dans son dos alors que tout comme elle, je me mis à pleurer. Charles était l’homme à qui l’on pouvait confier une maison, un enfant peut-il savait ce qu’il fallait faire. Il était mort, il avait fermé ses yeux à tout jamais, son cœur ne réagissait plus, son sang était glacé, fêlé dans ses veines, terrifiant. Comment un homme comme lui avait pu partir en laissant une femme derrière lui, une femme qui savait l’aimer et qui se levait avec le sourire le matin quand elle était à ses côtés ? Je n’en savais trop rien, mais je savais qu’il avait fondé un magnifique couple ; ils n'avaient toujours été en harmonie et jamais ils n’avaient eu une dispute. Je trouvais que la vie était injuste avec ma petite Lily, elle qui avait déjà tant souffert durant son enfance, adolescence, je me demandais pourquoi est-ce que le ciel s’acharnait sur elle, qu’avait-elle donc fait pour mériter un tel sort ? Mais rien, rien du tout, elle était honnête, irréprochable dans son comportement, bien qu’elle soit mon aîné, j’avais toujours réussi à la protéger, la rassurée mais là, j’étais désemparée. Je ne savais comment-agir face à la situation présente, je lui susurrai quelques mots à l’oreille lui expliquant que si j’avais été prévenue j’aurais été présente à Paris pour la possible cérémonie. Demain, je m’habillerais en noir, en deuil, je devais respecter mon amie. Pour moi, c’était une logique, je ne voulais pas faire le genre de fille qui se fichait de la vie des autres bien au contraire, j’avais toujours été doté d’une voix rassurante et apaisante et encore là, maintenant j’avais eu un don pour calmer Lily.
Je me détachai d’elle la regardant dans les yeux, la tenant par les bras je remarquai qu’elle commençait à tourner de l’œil, par reflexe donc je la pris dans mes bras me pressant de la poser sur les sièges. Je retrousse sa manche de blouson prenant ensuite son pou, et je répète l’action quelques instants plus tard dans le creux de son cou. Je saisis un mouchoir dans mon sac ainsi qu’une bouteille d’eau que je déverse à petit flot sur le papier blanc que je place par la suite sur le front de mon amie. Mon cœur bat à la chamade, j’ai l’impression d’être dans ma bulle, je me lève rapidement ramenant sa valise et son sac. L’émotion et la fatigue, c’était sans doute ça qui lui avait provoqué un malaise, j’en étais certaine. Elle reprend ses esprits petit à petit rouvrant les yeux, je passai ma main dans ses cheveux posant ma tête dans le creux de son cou je la câline et ronronne à moitié. Si j’avais voulu, je lui aurais donné un bout de sucre, mais malheureusement n’en possédais pas sur moi et je ne voulais pas gambader à perpète à la recherche d’un sachet de sucre. Elle avait toujours été émotionnelle et de nature très fragile, mais je savais très bien la prendre en charge. ◖ E. Lily-Blake Fleurdepois▬«Posey ... je ... je crois que j'ai besoin d'avaler un petit quelque chose avant que ... avant qu'on aille chez-toi. Je suis venue finalement tu as vu ? Je te demande pardon Posey ... je suis sujette à des crises d'angoisses depuis qu'il est ... enfin tu sais ... je crois que j'ai besoin de manger un petit quelque chose pour me sentir mieux. Il doit y avoir une cafétéria dans l'aéroport non ? Je suppose ... Je vais aller aux toilettes je pense avant et ... tu as raison Posey je vais m'en sortir comme toujours. Avec ton aide j'y arriverais.» ◖ Posey-Fÿle A-S. Lockhart▬«Tu n’y es pour rien, j’aurais tellement aimé que tu viennes ici dans d’autres circonstances, tu sais, je comprends totalement mon malaise ma Douce. Tu sais que je vieille sur toi et que Charles aussi, il faut que tu sois forte malgré les évènements, je ne veux pas te voir tombé petit à petit. Tu comptes beaucoup trop pour moi... Tu y arriveras avec ton caractère de cochon !J'avala ma salive la gorge serrée.Si, il y en à plusieurs. Bouges-pas, je reviens je vais me renseigné!Je me leva posa ma main sur sa joue lui faisant un clin d’œil, je me fondis dans la foule allant vers un homme de garde lui demandé un fauteuil roulant, je ne voyais pas Lily marché, elle était totalement.. Amaigrie, sans ressource, puis je revins quelques instants plus tard poussant un fauteuil roulant. Je retournai auprès de mon amie lui esquissant un sourire. J'avais aussi eu un plan et je savais donc ou était les cafétérias de l'aéroport. Je ne voulais pas qu’elle s’en veuille, elle avait déjà vécu des choses bien traumatisante en aussi peu de temps, elle avait sans doute même pris ‘l’avion à contre cœur et sur un coup de tête que je trouvais cela normal de l’héberger durant le temps qu’elle voulait. Je bloquai les freins du fauteuil pour ne pas qu’elle ne dévale le carrelage ou même qu’elle ne roule sans que nous lui ayons demandé de le faire, je prenais mes précautions. J’étais tremblante, j’avais un sourire crispé mais je me devais de sourire du mieux que je pouvais rien que pour elle. »
Sujet: Re: I need you now Ҩ Posey & Eden Ven 1 Juin - 20:50
I need
you now.
Les personnes grouillent comme des fourmis autour de moi et j'ai en des vertiges. Il règne un murmure constant dans l'immense aéroport et c'est sans compter sur les annonces faites en micro toutes les dix minutes. Je me tiens alors la tête, ayant l'impression qu'elle va exploser comme une pastèque que l'on jette du haut d'un immeuble. Je masse alors mes tempes doucement, désireuse de retrouver mon souffle puisque je l'ai perdu lui aussi. Une angoisse grimpe en moi, je ne supporte plus la foule depuis que Charles est parti. Avant je vivais dans une bulle protectrice à ses côtés mais, ce n'est vraiment plus le cas. Charles n'étant plus là, ma fabuleuse bulle de confort à éclater et je me sens plus vulnérable que jamais. Alors, c'est frissonnante même que je me retrouve au sein de l'aéroport. J'écoute à peine les dire de Posey, j'acquiesce sans savoir réellement pourquoi. Il faut tout simplement que je me nourrisse avant de perdre connaissance. Je suis à fleur de peau depuis qu'il est parti et cela ne va pas en s'arrangeant. Comment ai-je pu croire qu'en partant de Paris tout irait mieux ? Que je pourrais recommencer une nouvelle vie en claquant des doigts ? C'est tout bonnement impossible et je m'en rends compte à cet instant. Je me sens soudainement sotte d'avoir pu penser ainsi mais, à présent il est trop tard. Je me retrouve dans une ville que je ne connais absolument pas mais, heureusement j'ai Posey avec moi. Que ferais-je sans elle ? Je ne sais pas.
C'est perdu que je me retrouve à la regarder soudainement. Elle s'en va et j'ai l'impression qu'elle vient de m'abandonner. Des larmes submergent alors mes énormes billes bleutées, j'ai peur qu'elle me quitte ici pour me laisser seule à jamais. Heureusement, je la vois revenir avec un fauteuil roulant. Je ne sais réellement pas comment elle s'y est prise pour le prendre sans faire venir toute une équipe médicale. Je refuse au début de grimper dessus, je me sentirais encore plus vulnérable mais, remarquant que je n'arrive même plus à prononcer le moindre mot je me rends compte dans quel étant je me trouve. Je suis pathétique, je n'ai rien de mieux à dire. Alors, doucement et en m'appuyant dessus je grimpe dans le fauteuil afin de m'y asseoir. Avec une de mes mains je prends mon bagage et je fixe mes pieds alors qu'elle commence à me pousser. Je me demande où elle m'entraîne lorsque je vois noter WC. Bien entendu je lui ai dit qu'il fallait que je me rafraîchisse et elle m'accompagne donc dans les toilettes pour femmes afin que je puisse passer de l'eau froide sur mon visage. C'est tremblante que je me redresse afin d'ouvrir le robinet. Je ne reste pas debout très longtemps étant donné que mes jambes sont faites de cotons. Ce moment passé nous nous rendons dans la cafétéria de l'aéroport, toujours en silence puisque ni elle ni moi n'osons parler. Alors, soupirant je lui dis simplement : « Merci d'être là pour moi ... »