SESSUN & BLANCHE ∞

histoire de ... macarons

Les jours de repos sont rares mais, heureusement je m'en octroie de temps à autre pour pouvoir respirer. & puis, mon patron est compatissant, en réalité, il a toujours eu un petit faible pour moi. Bien entendu je m'en profite jamais mais, j'ai réellement besoin de souffler et hier je lui ai gentiment demandé ma journée. Il m'a suffi d'aller dans son bureau, de frapper bien entendu et de lui demander avec ma douce voix une journée de congé. Je me souviens encore lui avoir souri et avoir battu des paupières de nombreuses fois, à l'image d'un papillon qui prend son envole. Le pauvre ! Je suis mauvaise dragueuse et pourtant, cela a fonctionné ! D'ailleurs, beaucoup mieux que je l'espérais. Alors, je suis ressortis de son bureau, un sourire fendant mes lèvres et je me suis enfermée dans le mien. Bien entendu, après cela il est venu de nombreuses fois me voir et je me suis senti particulièrement coupable. Je sais qu'il a le béguin pour moi et voilà qu'il a l'impression d'avoir un ticket. Il a la trentaine, une adorable petite fille, des yeux à tomber, un corps de rêve bien qu'il soit petit en taille. L'homme idéal, parfait mais, malheureusement je ne l'aime pas. Je suis folle amoureuse d'un autre, Nolàn. Un grand blond au regard dévastateur qui me transperce le cœur. Je suis irrévocablement amoureuse de lui et je ne fais que songer à lui en permanence. Alors, quand il pénètre dans mon bureau je ne le remarque même pas. Il me fait sortir de mes songes en se raclant la gorge et je m'excuse en m'empourprant. Je lui dis alors que je suis fatiguée et que c'est pour cela que j'ai besoin d'une journée de repos. Évidemment il me croit et je ne sais d'ailleurs toujours pourquoi. Je suis bien mauvaise actrice et pourtant il gobe absolument tout. Il me dit même que je peux m'en aller plutôt et pourtant, je sens que quelque chose cloche. Est-il du genre à me faire suivre ? Sait-il pour Nolàn ? Pourtant, je n'en ai parlé à personne, surtout pas au bureau et puis, c'est bien trop récent. De plus, je n'ai pas vraiment de personnes à qui me confier ici, hormis Lennon mais, je n'aime pas parler de mes histoires de cœur, surtout qu'il s'agit de la première. Alors, je m'en vais sur la pointe des pieds, pour ne pas le recroiser et je rentre chez-moi.
Je songe à tout cela aujourd'hui alors que je suis assise devant mon bureau avec une chemise d'homme pour couvrir mon corps nu. Je m'essaye à peindre depuis des heures la fabuleuse vu que j'ai depuis ma chambre mais, je n'y arrive pas. Je n'ai encore rien peint sur mon chevalet et mon regard se pose dans le vide. L'idée de téléphoner à John mon patron me titille un instant, je me mords la lèvre, je joue avec mon téléphone portable, je le fais passer entre mes doigts, je vais même dans mon répertoire pour aller jusqu'à son numéro mais, je n'arrive pas à l'appeler et lorsqu'enfin je me décide j'entends frapper. Alors, je raccroche après avoir entendu sonner deux ou trois fois et je m'en vais à la porte. « J'arrive. » Je souffle alors en allant vers la porte lorsque je me rends compte que je suis presque nue. Alors, j'enfile ma robe de chambre rapidement, que j'ai déposé je ne sais pourquoi sur mon canapé et j'ouvre la porte. « Oh ! Bonjour, comment tu vas ? Excuse-moi je ... entre je t'en prie. J'ai ma journée aujourd'hui. Que fais-tu ici ? Je suis heureuse de te voir. » Alors, je fais un pas de côté pour qu'elle puisse entrer et je verrouille juste derrière nous.