Catastrophique, c'est le mot oui. J'avais raté deux heures de cours. Deux heures de cours importantes à mes yeux. Tout ça pour quoi? Pour un malheureux réveil qui n'est même pas capable de sonner. À quoi ça peut bien servir alors un réveil? Bref, je courais partout dans l'appartement pour trouver mes affaires quand je tomba enfin sur ma robe. Je l'enfila à toute vitesse et couru vers la porte d'entrée. Il fallait que je cours, je ne pouvais pas rater à nouveau le bloc de deux heures. La cinématographie c'est ma vie alors je ne tiens pas à perdre ce qui m'est le plus cher au monde. Déjà qu'il ne me reste pas grand chose alors si je perd ça, je perds tout. Je me dépêcha et arriva enfin près de l'université. Heureusement pour moi, j'avais encore un quart d'heures devant moi avant le début du second cours. Je pris l'ascenseur et avant que les portes ne se ferment, une main apparu. Je zieuta légèrement le jeune homme qui entra, lui faisant un sourire et me concentrant à nouveau sur la porte de l'ascenseur. Le beau brun, me regardant avec insistance mon regard se détourna vers lui, intriguée.

« Isalyne & Harper »

Non non ne pensais pas que mon entreprise à fait faillite, que je n'ai plus un sous, pas un diplôme est que je suis venue prendre des cours puisque ce n'est tout simplement pas le cas. En fait le directeur de l'université de San Diego est un très grand investisseur et j'ai donc parlé affaire avec lui pendant un long moment ce matin-ci. Cela me faisait étrange de mettre les pieds dans cet endroit, moi qui n'avait étudié que chez moi et en Europe ou les facs sont complètement différentes de celle que l'on trouve ici. Une fois mon entretien terminé je sortit donc du bureau et me dirigea vers l'ascenseur, les portes de celui-ci aller se fermer quand je passa mon bras pour les stopper. Je rentra rapidement dedans, et une fois la je remarqua une jeune femme à côté de moi, et à peine mon regard l'eut croisé une seconde que je ne put plus le détourner. Je la regardais avec insistance et je pense que j'aurais put en effrayer plus d'une. « Alessia...» Cette fille, elle avait ses yeux, ses cheveux, sa bouche, son visage, cette fille ressemblait parfaitement et en tout point à Alessia. Mon cœur se mit à battre à tout allure, comme si j'avais vu un fantôme, je posa ma main sur ma poitrine comme pour essayer de calmer mon corps. Je ne détachais pas mon regard une seule seconde de ses prunelles transparentes que j'avais si longtemps regardé autrefois, mais c'était les yeux d'Alessia, elle ne pouvait pas être elle c'était absurde j'avais vu le corps plein de sang de ma défunte petite amie. Je n'y comprenais rien.

J'avais beau être là depuis deux ans, je ne comprenais pas ces américains. Toujours là à te mater sans gêne. Et c'est ce que le jeune homme dans l'ascenseur était en train de faire. J'étais prête à lui demander s'il ne voulait pas des jumelles jusqu'à ce qu'il prononce un prénom. Qui n'avait aucune signification pour moi bien sûr. Mais ma politesse et mon éducation m'empêchait d'être franche avec lui. Il avait l'air si perdu, si étonné, si bizarre d'un coup. Comme si, comme si il voyait quelqu'un d'autre en moi. Une situation pareille ne s'était jamais produite alors que pouvais-je faire? Dire oui et mentir ou ne rien dire. Je choisis finalement de ne rien dire jusqu'à ce que le silence me gêne. Je posa légèrement mon regard sur lui et soupira pour me donner du courage. « Euh je devrais être cette "Alessia" ? » demandais-je avec un accent français assez prononcer. Je fis un sourire, essayant de le rassurer ou peut-être de le décevoir. Il espérait sans doute que je sois cette jeune femme malheureusement je ne peux me faire passer pour une autre. Pas si cette personne à de l'importance pour le jeune blond en face de moi. J'aurais bien voulu, mais non. Mon éducation me l'empêche. Bref, je fis voleter mon regard un peu partout dans l'ascenseur attendant qu'il arrive à l'étage tant espéré.

J'avais l'impression de voir une revenante, c'est très si fin, ces yeux d'un marron si profond, ces cheveux, ces cheveux que j'aimais tellement caresser, ces lèvres que j'avais l'impression de connaître. Bon sang mais qui était cette fille. En voyant son air étonné et en entendant sa question je compris que je venais de passer pour un imbécile. Evidemment qu'elle n'étais pas Alessia et pourtant mon regard n'arrivait pas à se détacher d'elle, je ne la regardais pas de façon perverse ou vulgaire ou quoi, non je la regardais c'est tout. « Oui... Non... enfin, je, excusez-moi » Les mots ne sortaient pas comme je le désirait, j'étais tellement troublée par cette ressemblance, c'était comme si je retombais amoureux d'Alessia une seconde fois, mais ce n'était pas elle. « Je suis désolée... j'ai du vous effrayer un peu... C'est juste que... enfin vous ressemblez tellement à ma... a... à une amie que je connaissait... » Pourquoi lui mentir ? Pourquoi ne pas lui dire que c'était mon ancienne petite amie ? Peut être parce que j'avais peur de l'effrayer et peur qu'elle s'enfuie. Je ne voulais pas qu'elle s'en aille, je voulais rester la à la regarder et à voir en elle la femme que j'ai toujours aimé.

On ne m'avait jamais regardé avec ces yeux-là. On ne m'avait jamais regardé avec insistance et envie comme le jeune homme devant moi le faisait. Cela m'intriguait et énormément. Je ne pouvais pas rester là comme ça et ne rien dire, ne rien faire. Ni même m'en aller en courant dès que les portes s'ouvrent. Pourquoi? Tout simplement parce que j n'en étais pas capable. Ensuite parce que le bruit que faisait de faire l'ascenseur m'inquiétait. Je vis une lampe rouge s'allumer et m'approcha de la porte. Soupirant. « Oh non c'est pas vrai. » dis-je avec une lueur d'inquiétude dans les yeux. Je ne pouvais pas ignorer le jeune homme qui ne détachait pas son regard du mien. Je le regarda à mon tour, plongeant mon regard dans le sien. Un regard bleuté virant un peu sur le verre. Il était facile pour moi de m'y perdre. Nous nous sommes regardés comme ça pendant environ un minute. Je détourna finalement le regard, un peu gêné et décida de répondre à ses questions. Enfin. « Ne vous inquiétez pas, je ne suis pas effrayée du tout. Et de toute façon je crois qu'on est bloqué là pour un certain moment. » ajoutais-je un sourire aux lèvres. Je fis voleter mon regard le long du mur de l'ascenseur et puis revint sur le jeune homme Plutôt mignon il faut l'avouer. Voir très mignon même. « Moi c'est Isalyne. Enchantée. » un sourire ravageur, je ne décrocha pas mon regard de celui du jeune homme.

Son regard, son regard était exactement le même je l'observa, j'étais choqué de voir tant de ressemblance. Je finit par sortir de mes pensées et je m'excusa auprès d'elle d'avoir agit si étrangement. J'étais tellement fasciné par elle que je n'avais même pas entendu l'ascenseur faire un bruit bizarre avant de finalement s'arrêter. C'est lorsqu'elle me dit qu'on était bloqué la pour un moment que je tourna la tête et vit le bouton rouge allumé. Satané ascenseur ? Non, j'étais tellement heureux de pouvoir rester avec elle encore quelques minutes, j'avais l'impression de pouvoir revoir Alessia, c'était peut être malsain ou je ne sais quoi encore mais vous n'imaginez même pas ce que je ressentais à ce moment présent. « Ah oui apparemment, bon ben autant s'installer alors » Ouais je n'avais pas l'intention de rester une heure debout à attendre qu'on ou ouvre alors je m'assit contre l'une des parois, les jambes à moitié repliés. En entendant son prénom je souris, c'était magnifique « Et moi Harper » Son sourire me faisait fondre, elle était si jolie, si iréel à mes yeux. « Hum... tu étudies ici ? » Oui je n'étais pas très doué pour faire la conversation je dois bien l'admettre mais je voulais en savoir plus sur elle.

Certes, Lux m'avait déjà regardé avec des yeux émerveillés, des yeux emplis de bonheur mais pas à ce point. Et puis avec Harper, c'est comme si seulement lui pouvait me regarder avec des yeux pareils. Je n'étais pas amoureuse, simplement intriguée, attirée. Forcée à le regarder de la même façon moi aussi. Car me perdre dans ses yeux me faisaient me sentir unique, belle et surtout désirable. Oui je voyais du désir, de l'envie et même plus dans son regard. Comment l'expliquer? C'est impossible. Et résister n'apporterait rien puisque nous étions enfermé dans l'ascenseur à présent. Le jeune homme s'installa et je fis de même, m'installant à ses côtés mais ne perdant pas une miette de son regard. « T'as raison. » dis-je en m'installant. Et même si pour une princesse ce n'est pas commun de s'asseoir à terre, je suis différente. Et c'est bien pour ça que je me plais tant ici. Jusqu'à ce que je reçoive ce coup de fil. Enfin bref, là n'était pas la question. Le jeune homme se présenta et me demanda si j'étudiais ici. « Quel prénom magnifique.. J'ai toujours voulu appelé mon fils comme ça du moins si j'ai la chance d'en avoir un, un jour. » dis-je avec des yeux émerveillés. C'est sans doute une coïncidence mais j'ai toujours voulu appeler mon fils comme ça, et je ne mentais pas. Puis je m'appuya légèrement contre l'ascenseur, tant pis pour ma robe Dior à 5000 € « Oui, je suis styliste et toi? » demandais-je souriante.

Elle ne me connaissait pas et pourtant dans ces yeux j'avais l'impression de voir de l'admiration, ou en tout cas quelque chose, je ne savais pas quoi, je savais juste qu'il m'était impossible de détacher mon regard du sien, ne serait-ce même qu'une seule minute. Puis bon le fait qu'on soit bloqué dans un ascenseur arrangé tout hein, faut dire que je n'allais pas pouvoir regarder grand chose d'autre mais au plus grand plaisir de mes yeux. Je me mit à rire lorsqu'elle dit qu'elle voulais appeler son fils comme cela. C'était une coïncidence rien de plus mais j'avais de plus en plus l'impression qu'on était fait pour se rencontrer, qu'on devait se rencontrer, que je devais prendre cet ascenseur à ce moment précis, que si j'avais rencontré cette fille qui était le sosie parfait de Alessia ce n'était pas par hasard. « Ah oui vraiment ? Wouah et bien quel coïncidence »[/color] Je finis par lui demander si elle était étudiante ici, je me doutais que oui, mais sait-on jamais après tout moi je ne l'étais pas. Je fut impressionnée, étudiante en Stylisme, en même temps on voyait qu'elle aime prendre soin d'elle et bien s'habiller. Etant quelqu'un qui aime l'argent et les belles choses je pouvais voir que sa robe avait du coûter très cher. « Non, j'ai ma propre entreprise Je venais juste rendre visite au doyen »

Oui c'était sans doute une coïncidence notre rencontre et pourtant. J'avais l'impression que nos regards étaient fait pour se croiser. C'est comme s'ils s'étaient cherchés toutes leurs vies. Comme un rêve - bleuuu - enchanté. Un rêve dont on ne veut plus se réveiller. Mais la réalité nous rattrapa vite quand l'ascenseur bloqua et nous emprisonna ici. Je suis sûre que des filles payeraient pour être à ma place avec ce charmant Harper dans cet ascenseur. Difficile à cerner. Est-ce un homme à femmes ou un homme amoureux? Je pencherais plus pour la première solution en voyant comment il me regarde. Avec désir, avec envie. Un homme en couple serait un poil plus discret. Du moins j'imagine Je l'écouta parler et rigola à sa remarque. Puis Harper ajouta qu'il était patron d'une boîte. Quelle classe. Je le regarda un peu impressionnée. « Ah bon, quel genre d'entreprise? » demandais-je. Puis je me rappela du prénom qu'il avait prononcé en me voyant. « Alors cette Alessia, c'est qui? si je suis pas indiscrète » ajoutais-je un sourire aux lèvres.

La vérité c'est que Harper était un peu de ces deux hommes, il avait été un homme à femme pendant très longtemps, puis un homme amoureux, puis un homme à femme et à nouveau un homme amoureux. Et maintenant ? Maintenant il ignorais ce qu'il était... Je fut surprise qu'elle s'intéresse à quel genre d'entreprise je tenais, en principe lorsque je dis sa les filles se disent juste wouhou putain il est riche est sexy c'est un bon partit. Je passa une main nerveuse dans mes cheveux car a vrai dire l'entreprise n'allais plus fort du tout en ce moment mais bon je répondit avec un sourire « En fait c'est... c'était l'entreprise de mon père, en fait on tiens tous les plus grands hôtels d'Angleterre et des Etats-Unis, et on en a aussi un ou deux en France enfin bon voila » Je posa un instant mon regard sur le sol avant d'entendre sa question et de déglutir. Devais-je lui dire la vérité ? Non, car alors elle prendrait la façon dont je la regarde différemment et elle refuserais j'en suis sur de continuer à me parler. Je grimaça légèrement avant de relever la tête vers elle, en voyant son sourire je ne put m'empêcher de sourire à mon tour, j'avais tellement l'impression de la voir devant moi c'était effrayant et à la fois tellement bon « Et bien.. c'est... c'était, une amie à moi il y a très longtemps » J'eus un sourire en repensant à elle, et maintenant il me suffisait d'avoir Isalyne en face de moi pour la revoir. J'avais toujours eu peur d'oublier son visage, de ne plus savoir à quoi elle ressemblait, de ne plus réussir à me rappeler chacun des coins de son visages, chacune de ses expressions, alors voir cette fille qui lui ressemblait tant me rassurer et me redonnait le sourire que j'avais perdu il y a des années.

Harper me paraissait très.. humain. Je veux dire, doux, attentionnée et droit dans ses bottes. Je me trompais peut-être, sans doute même. Vous me direz, comme cerner un homme qu'on vient de rencontrer? Je ne sais pas mais moi je percevais le jeune homme comme ça. Peut-être parce qu'il me faisait passer toutes ces émotions en me regardant. J'avais réellement l'impression de compter, pour la première fois. Ensuite, le beau brun m'informa sur son entreprise. Un satané boulot qu'il a là, pensais-je. Oui, il était arrivé tout en haut de la chaîne, sans doute parce que son père était directeur au début, mais à présent il était à la tête de sa propre entreprise et ça, c'était une marque de respect. Et puis c'est surtout classe et signe d'un grand potentiel. Non pas le potentiel sexuel hein non mais oh. Bref, Harper ajouta qu'il possédait un hôtel en France. Pouvais-je dire que j'étais française? De toute façon comment le cacher? Je n'avais pas vraiment la tête et l'accent américain. « Ah bon, tu vas souvent en France? Je suis française » On pouvait voir de l'admiration dans mon regard. J'étais admirative de mon peuple, de mon pays. Monaco. Monaco était tout pour moi mai je ne pouvais pas y rester car je serais forcée à faire des choses dont je n'ai même pas idées. C'est pourquoi j'étais venue à San Diego. Bref. Harper ajouta que la jeune Alessia en question était une amie à lui. J'en déduis qu'ils n'étaient plus amis voir plus ou qu'elle était.. décédée. Mais je n'étais pas si curieuse, non non je vous assure. Je lui fis un sourire et partis sur un autre sujet. « Et sinon, trop pris par le boulot ou tu as de la place pour l'amour, la famille dans ta vie? » demandais-je en me rendant compte que ma question était peut-être indiscrète. Et puis tant pis.

Elle ne ressemblait pas que physiquement à Alessia, non il y avait bien plus. C'était comme si même à l'intérieur, même son caractère était le même, elle semblait si gentille, généreuse, attachante, autant que l'était ma petite amie. Elle semblait compréhensive, passionnée, tout ce qui avais permis à Alessia de m'aimer. Je m'attardais à chaque nouveau détail lorsqu'elle parlais, je scrutais chacune de ses réactions, chacun de ses mouvements les analysant, les comparant à ceux de Al'. Je rit légèrement et répondit « Hum oui je l'aurais deviné à ton accent à vrai dire D'ailleurs j'adore l'accent. Et hum, non je n'y vais que très rarement » En fait je ne suis pas retourné en France depuis mes dix-huit ans lorsque j'ai quitté San Diego suite à mon père et qu'il est mort trois mois plus tard environ. Je fut soulagée qu'elle ne pose pas plus de question car mentir à ce sujet était assez difficile pour moi, je suis pourtant un très bon menteur mais lorsque cela concerne Alessia j'ai beaucoup de mal. Heureusement je m'en étais plutôt bien sortit pour cette fois. L'amour et la famille ... autant dire que c'était deux choses dont Harper n'était plus en possession. « Oh et bien tu sais j'ai beaucoup d'employés donc j'ai beaucoup de temps libres... Mais bon... disons que, j'ai quelques histoires compliqués en ce qui concerne la famille et l'amour » Soudain je me demanda pourquoi était-elle arrivée ici, surtout que son accent était encore très présent alors elle ne devais pas être la depuis excessivement longtemps « Mais toi, que fait-tu ici à San Diego ? Qu'est ce qui t'as donné envie de venir vivre ici ? »

Notre rencontre paraissait tellement irréel. Impossible même. Ce matin, en me levant pour aller aux cours je n'aurais jamais imaginé rencontrer ce Harper. Si l'ascenseur n'avait pas bloqué on ne se serait sans doute jamais rencontré. Et pourtant, à l'instant présent j'ai réellement l'impression que l'on se connaît depuis si longtemps. J'ai l'impression que le jeune homme me connaît, sait lire en moi, sait tout. Et pourtant j'en sais si peu sur lui. Tant pis pour mes cours, pour l'instant je n'ai qu'une seule envie, en savoir plus sur le jeune homme qui se trouve devant moi. Harper ajouta qu'il avait remarqué à mon accent que je n'étais pas américaine. Difficile à le dissimuler mais c'est beaucoup plus simple de ne pas me montrer au grand jour. En tant que princesse de Monaco. D'ailleurs finalement, heureusement qu'il ne va pas souvent en France. Il m'aurait vu dans les magasines et auraient su. Ce que je ne veux pas. S'il savait ça changerait sans doute tout. Et je n'en ai aucune envie. « Ah bon, ça s'entend tant que ça? » demandais-je en rigolant. Puis j'ajoutai: « Je te ferai visiter la France si tu veux. » paroles que je regretta de suite. C'était bien entendu impossible. Je fis une mine un peu gênée, et surtout très embêtée mais impossible à savoir pourquoi. Harper ajouta ensuite qu'il avait quelques histoires compliquées. Curieuse moi? Jamais. « Sur ce point là je crois qu'on est pareil. » des histoires bien trop compliquées même. Puis avant que je ne m'y attende, il posa cette question à laquelle je ne sais jamais répondre. Je le regarda, un sourire aux lèvres. « Le changement. L'envie de quitter le cocon familial et San Diego est une ville magique. Tu ne trouves pas ? Et puis faire des rencontres improbables et inattendue » ajoutais-je en le regardant avec un sourire malicieux et avec un petit peu de sous entendu.

Si mon cousin n'avait pas démissionné, si Noëlya est moi étions encore ensemble et que j'allais bien, si mon entreprise n'était pas en train de couler, si je n'avais pas eu besoin de venir ici au près du doyen pour demander de l'argent, si, si tellement de si. Je sais que l'on peut refaire le monde avec des si, mais la je me disait juste que si tout cela n'était pas arrivée je ne l'aurais surement jamais rencontré. « Ah oui, désolé si tu voulais passer incognito mais c'est loupé » Je ne me doutais pas qu'en vérité oui elle cherchais à passer incognito. J'esquissa un large sourire à sa proposition « Et bien ce serait avec grand plaisir » La magie des ascenseurs n'est-elle pas folle ? Regardait on se connait depuis 20 minutes que l'on parle déjà de visiter la France ensemble c'est merveilleux. Je préféré cependant ne pas prêter attention à toutes ces envies qui me traversaient l'esprit, à des rêves qui ne se réaliserait pas. Elle attisa ma curiosité en disant qu'on était pareil sur ce point la, mais je trouva qu'il serait déplacé de lui demander des explications, et puis peut être que si je passais beaucoup de temps avec elle je finirait par le savoir. Je me mit à rire et sourire à la fin de sa dernière phrase « Tu as raison c'est une ville magnifique, et qui réserve beaucoup de surprises crois-moi. » Je fit un sourire à nouveau, avant de faire retomber le silence. Je cherchais désespérément un sujet mais cela n'était vraiment pas mon fort, pourtant je me creusa autant que je le pouvais « Et... hum tu habites a ? Pacific Beach ? » J'avais proposé le quartier riche car ayant vu sa robe hors de prix je la voyait mal vivre dans la banlieue de San Isydro.

Certes avec les si nous pourrions changer le monde, mais le principal c'est que l'on se soit rencontré non? Parce que oui, en la présence d'Harper j'ai cette sensation inexplicable. Je me sens bien, je me sens moi et par dessus tout, je me sens désirée. C'est la première fois qu'un truc pareil m'arrive et je ne sais vraiment pas comment cela est possible. Le jeune garçon me perça au grand jour lorsqu'il remarqua mon accent français. Mais sa phrase me perturba un peu lorsqu'il insista sur le "incognito" comme s'il savait quelque chose. Cela me fit légèrement vaciller mais au final, je me rassura en me disant qu'il n'aurait pas pu me reconnaître si vraiment ça fait des années qu'il n'a plus été en France. J'espérais juste qu'il n'ait pas remarqué ma gêne à présent. « Tu m'as découvert, miiiince, qu'est-ce que tu vas me faire maintenant? » demandais-je en rigolant et en prenant un air innocent. Je fis un sourire lorsqu'Harper ajouta qu'il serait heureux de visiter la France avec moi même si au fond, je savais très bien que - dans une situation comme la mienne - ça ne serait pas possible. Le jeune homme rétorqua en disant que San Diego révèle de nombreuses surprises. « Ha bon, quel genre de surprises? » demandais-je intriguée. Puis, voulant faire la conversation j'imagine, le beau brun me demanda où j'habitais. Je souris lorsqu'il me demanda si j'habitais Pacific Beach. J'imagine que ça se voit à mon air. « Encore une fois percée au grand jour, dis moi qu'est-ce que tu ne sais pas sur moi? »

« T'en fais pas ton secret sera bien en sécurité avec moi » Je me mit à rire après cela puisque cette fille n'avait pas l'air d'avoir quelque chose à cacher néanmoins si c'était le cas je serais bien sur garder son secret. Je n'avais jamais été aussi heureux d'être coincé dans un ascenseur qu'aujourd'hui. Je pouvais profiter de regarder cette femme que je ne connaissait même pas et dont je n'aurais jamais imaginé l'existence il y a quelques heures. « Oh t'en fais pas tu les découvriras de toi-même » Je la regarda avec un sourire en coin, espérant que je ferais partit de ces bonnes surprises, en tout cas elle elle en faisait partie de mon côté. Je fini par lui demander ou elle habitait en écoutant sa réponse je me mit à rire et fit avec un regard charmeur « Mmmh en fait je sais tout, je suis un espion engagé je te connais par coeur » Je me mit à rire à nouveau ne me doutant pas le moins du monde qu'elle n'allais pas forcément prendre cette phrase d'un ton humoristique. Je reprit alors quelques secondes plus tard avec un sourire « Non en fait je fais juste preuve de coïncidence mais je serais ravie d'en savoir plus sur toi, et puis on à le temps je crois »