Je suis née le premier un octobre mille neuf cent quatre vingt neuf à Stockholm en Suède, avant terme, plus exactement quatre mois avant, je suis donc née à cinq mois. Ma mère Iseult et mon père Charles veillait jours et nuits à coter de la couveuse, ma couveuse ; car oui j’étais considérée comme grande-prématurée, l’on m’a raconté que toute l’équipe médicale avait assistée à ma naissance exceptionnelle. Je n’avais pas de cheveux, de petits doigts, de petits pieds et surtout des petits yeux marrons ainsi que des oreilles elles aussi de petites tailles. J’ai passé cinq mois dans une couveuse avant de pouvoir sortir de l’hôpital, j’avais pris quelques grammes même si j’étais fine et légère comme une plume ; je faisais quelques risettes et commençais seulement mon éveil dès ma sortie. C’est quelques années plus tard que j’appris être porteuse de la leucémie, cancer du sang touchant les globules blanc, je devenue chauve à l’âge de deux ans et fus obligée de portée une perruque pour ne pas subir les moqueries ; pourquoi moi ? Prématurée j’avais déjà du retard physiquement, la chimio thérapie me cassait totalement. Je n’aimais pas le matin enlever le foulard qui couvrait ma tête pendant la nuit, j’avais peur et honte de voir mon crâne sans cheveux dans le miroir. Chaque matins je poussais un soupir, toujours le même regard, je me retournais pour choisir qu’elle perruque j’allais porter même si j’essayais toujours de rester dans les tons de ma peaux. Car oui, j'ai la peau claire et je ne pouvais pas par exemple mettre une perruque blonde. J’ai toujours vécu à Stockholm ville que j’adore, qui vie, que j’ai toujours fréquenté. A l’âge de neuf ans, l’on réussit à me débarrasser de ma Leucémie, j’avais enfin un petit duvet sur la tête, tant attendu, je m’étais promis de ne pas me couper les cheveux avant d’avoir dix-huit ans. J’eu ensuite une vie. Normale, j’allais à l’école sans avoir peur du regard des autres, j’étais dans un petit cocon familial, j’avais tout, même si le passé refaisait par moment surface. J’eu une enfance studieuse, je passai mon brevet ainsi que mon bac haut la main, et j’avais les cheveux longs, tombants jusqu’aux épaules toujours magnifiquement coiffé. Mes ongles repoussaient eux aussi, car oui la chimio thérapie me faisait perdre les ongles, nerveuse je ne pouvais pas me les ronger, j’avais peur de ne jamais.. Survivre ? Les médecins s’étaient franchement inquiétés sur mon cas, ils avaient peur et regardaient chaque de mes analyses sanguines, j’étais dorlotée par tout le monde même si je me serais bien passé de cet épreuve. Je suis fille unique, j’ai vaincue ma maladie et j’ai toujours mes cheveux longs.. J'ai pris une revanche sur la vie, en venant ici à San-Diego ne sachant pas que l'avenir allait sans doute me jouer de drôle de tour ici.