•• Je la regarde avec un sourire craquant. Elle caresse ma joue et enfouit une main dans mes cheveux. « J'pensais pas que ma soirée me permettrait de tomber sur un tel Apollon. » Je lui souris, faisant mine d'être flatté, même si cette fille n'est pas vraiment la seule qui m'ait sorti un truc comme ça. Pas que je m'en vante hein. Juste que bah, à force de l'entendre, y a plus de charme. « Je suis tombé sur une belle Aphrodite aussi. » J'approche mon visage mais elle se dérobe un peu avec un rire enfantin. C'est ça, fais-moi languir. Depuis quelques temps, il n'y a que comme ça que je me sens vivant. En flirtant, couchant avec des inconnues que généralement, je ne revois plus. C'est triste, mais c'est la vérité. Heureusement que la danse m'aide encore à me sentir d'une façon plus saine. La demoiselle caresse mes lèvres et je m'appuie tranquillement contre le mur froid de l'extérieur de la boîte où je l'ai rencontrée. La nuit est claire; la lune a lâché son aura fantomatique sur la ville nocturne. La petite blonde est toujours face à moi et caresse mon torse avec distraction. Je la regarde, amusé, la laissant faire. Si j'espère la ramener ce soir chez moi, il faut bien que je me montre un minimum docile non ? Je ne vois pas, dans la rue qui passe devant nous, qu'une autre silhouette, brune cette fois, s'est arrêtée et nous observe.

•• Blondie semble charmée. En même temps, d'habitude, ça fonctionne assez bien avec moi. Un regard de braise,... vous savez, ce regard ténébreux, profond, mystérieux ? Elles craquent toutes pour ça. Et puis, elle m'intéressait pas mal. Pour cette nuit, oui; plus pour demain. J'avais bien décidé de ne m'attacher à rien ni personne. Et arriver à San Diego n'avait pas changé cette habitude, prise depuis tout petit, à Monaco. Et puis ces talons qui cliquètent sur le bitume. Je sais à qui ils appartiennent. Et je n'ai aucun doute là-dessus. Je penche un peu la tête, mais d'un seul coup, blondie semble éjectée. D'un coup pouf; 'a plus blondie. La silhouette élancée de Maxine apparait alors. S'en suit un très beau discours, digne du langage le plus distingué qu'il soit ... jusqu'à-ce que j'en sois mêlé. Ah j'vous jure les filles ! Elles peuvent pas se débrouiller seules, non non. Je tourne alors la tête pour observer Max. Je lui pique son joint, tire dessus, et me décolle du mur. Je la contourne, laissant ma main se poser sur son épaule, et me penche vers blondie pour lui murmurer à l'oreille : « Je suis désolé, on va devoir remettre ça à un autre soir. » Elle n'insiste pas. En même temps, c'est pas comme si elle avait le choix ; je connais bien assez Maxine pour ça ! Je regarde alors ma petite brunette, lui rendant son tendre et cher joint avec un sourire craquant. « Bon alors, c'est quoi le plan après m'avoir volé ma nuit ? » je lui demande avec toujours le même sourire, parce que malgré-tout, je serais incapable de lui en vouloir pour si peu.

•• J'adore voir Maxine dans cet état. Oui, oui, cela peut paraître complètement égoïste, mais j'aime la voir exprimer ainsi sa jalousie. C'est... plaisant, disons. Si la situation était inversée, j'aurais certainement agi de la même façon. À croire que l'un comme l'autre ne supporte pas de voir l'autre en compagnie du sexe opposé. Sans commentaires. Au final, blondie s'éloigne, sous les dernières piques lancées par Max. J'ai quand même un soupçon de pitié pour la pauvre recalée... et puis ça passe. Je lui souris donc, en mode beau gosse , rien que pour l'embêter. « Je sais, je sais, mais que veux-tu, personne ne résiste à mes lèvres. » je lance alors comme un rappel au fait qu'elle les a déjà goûté elle aussi. Et pas qu'une fois. Et puis paf! ça marche. Elle sourit, pas insensible. Je n'ai pas le temps de répondre qu'elle enchaîne. En l'entendant, je pose mes mains sur mes hanches avec exagération – on dirait un gay. Je me remets bien face à elle. « Ouais, ouais, c'est ça. Tu f'ras jamais ça, parce que sinon, ton action n'aura servi à rien car je trouverais une autre blondie en dix secondes. » Prétentieux ? Pas le moins du monde. Mais il faut bien avouer que dans ces rues peu fréquentables, ça ne serait pas dur. Décidant d'être provocateur – je le suis si souvent avec elle – je m'avance vers elle, la faisant reculer doucement pour la bloquer contre le mur. Pourtant, je veille bien à ce que mon corps ne touche pas le sien. Je garde mon regard sombre plongé dans le sien. « Et je laisserai personne te toucher ce soir. Sauf si tu tiens à ce qu'il ait le nez cassé. »

•• Crever d'asphyxie en embrassant quelqu'un ? Boarf, ça me semble plutôt être une belle mort – mieux que celle de mes parents. Du moins, tout dépend avec qui, bien sûr. Je prends alors une pose pour le moins comique mais mon regard la défie de rire ; je vois bien qu'elle se retient. L'idée qu'elle puisse me suivre ainsi m'effraie un peu. Et me plait, j'avoue. Je grimace en entendant le « Luxy » ; autant "Lux" ça passe, mais alors "Luxy", elle sait parfaitement que ça m'horripile. « Je sais bien que ceux de ton espèce adorent s'imposer dans la vie des autres, Maxounette. » Son espèce, son espèce... C'est pas méchant; la mienne est encore en-dessous, selon moi ! Et puis, c'est comme un clin d'oeil à notre rencontre. Je ne sais pas si c'est elle qui s'est imposé dans ma vie ou moi dans la sienne, mais y a forcément eu quelque chose ! Surtout pour qu'en plus, on se retrouve ici. Après l'avoir faite reculer jusqu'au mur, elle m'offre un sourire plutôt significatif. Mais ça me plait. Je soutiens toujours son regard et elle me rapproche d'elle brusquement. Je m'appuie contre le mur, appuyant mon corps contre le sien en laissant mon souffle s'échouer sur son visage. Avec n'importe quelle autre fille, je me serais sans doute déjà jetée sur elle. Mais là, ce n'est pas n'importe quelle fille, justement. C'est Maxine. Ma Maxine. J'suis pas le même salopard qu'avec les autres, avec elle. Il y a un certain respect que j'ai toujours veillé à garder avec elle. Jaloux et violent ? C'est totalement mon genre d'être l'un et l'autre – et même les deux ensembles, surtout avec elle, que je considère presque comme une protégée. « Je peux l'être quand tu veux... » je lui murmure à l'oreille, d'une voix chuchoté et provocatrice, sans me reculer, un sourire séducteur aux lèvres.

•• Sympa ce que son espèce a à me dire, je vais le graver en lettres d'or sur un petit carnet, en souvenir, tiens ! On a le même langage avec Maxine. On se comprend en quelques gestes. Choses différant un peu avec Isalyne, par exemple. Faut dire qu'elle & moi n'avons pas – du tout – été élevées dans les mêmes conditions quoi... ! Comment ça j'essaie de la faire craquer ? Non, non, du tout. Mais j'aime bien jouer de ça, surtout quand je sais que ça marche, puis avec Max, c'est amusant, parce que je serais capable de la désirer à n'importe quel moment. Je sens ses bras se glisser autour de ma taille et frémis légèrement. Je fronce légèrement les sourcils. Ah, c'est qu'elle est directe la Max. Ses baisers dans mon cou me font frémir de nouveau – elle connait mon endroit sensible, la garce. À sa phrase suivante, je lui offre un petit sourire. Sincère. Oui, je sais de quoi elle parle. Et quelque part, qu'elle me dise ça me touche beaucoup plus que je ne lui montre. Je vais lui répondre, mais ses mordillements me coupent. Graou, je la dévorerais bien toute crue là. Mais je sais me tenir voyons. « Tu sais bien que je prévois jamais à l'avance.. On pourrait se balader, et improviser ? » Je lui fais un clin d'oeil à mon tour, me décalant du mur pour lui laisser de nouveau sa liberté de mouvements. Je lui tends la main, paume vers le ciel, pour qu'elle y mette la sienne. Elle est l'une des seules à qui j'accepte de tenir la main, comme si nous formions en couple. Avec elle, ça me semble presque normal d'agir ainsi. « File-moi un peu de ton joint, au passage. » Et un sourire d'ange, un !

•• Je pense que je n'ai pas, à part Isalyne, quelqu'un d'autre avec qui j'ai la même relation, le même attachement, qu'avec Max. Et je ne veux pas trouver. Comme pour elle, l'amour, ce n'est pas pour moi non plus. En fait, je crois bien ne même pas savoir ce dont il s'agit exactement. L'amour de mes parents ? Parlez, tiens donc... Je la regarde, secouant la tête, comme exaspéré. « Luxy la chaudasse... » je répète à voix basse, avec un petit sourire amusé. Je suis pas une chaudasse déjà. C'est elle qui me rend comme ça. Me dévorer ? Je serre ses doigts et commence alors à marcher. « Ça ne me dérangerait pas, Tigresse. » Je rigole un peu, l'attirant toujours à ma suite. Quand elle finit par me tendre son joint, je lui fais un regard du style " ben oui je sais bien " et tire dessus une fois, puis une deuxième. Je finis alors par le lui rendre, recrachant la fumée devant moi. « Tu veux manger quoi déjà ? » Je continue de marcher dans les ruelles sombres, certaines sont plus peuplées que d'autres. On regagne un semblant de civilisation.

•• Ben vas-y viens, viens, emmène-moi dans un buisson darling. Que je ne la cherche pas trop ? Ben tiens, j'vais me gêner. J'adore être provocateur avec elle et elle le sait. « Ah oui ? Sinon quoi ? » En plus la façon dont elle a dit mon prénom, on aurait dit qu'elle invoquait un pokemon. Un pokemon légendaire alors, parce que je le vaux bien. Bref. On continue donc de marcher, revenant dans des rues plus peuplées de toute cette belle vermine à laquelle nous appartenons. Ce monde, dangereux, imprévisible, sombre, malsain... c'est le notre. Je n'ai jamais réussi à l'abandonner; et ma place est ici. Elle se mordille la lèvre. Bordel, le genre de truc que j'adore la voir faire. Ses paroles me laissent un sourire presque affamé. « Le dessert est toujours le meilleur dans un repas, c'est bien connu. » Je me jette des fleurs et alors ? En même temps, si je devais choisir entre moi & un hot dog, je me prendrais moi quoi. Sauf si j'ai vraiment très très faim. J'hoche la tête ; le snack qu'elle me montre semble être vraiment... mal famé et pas réglo du tout. Pas question de choper une saloperie. Puis là : des glaces. Pas question de refuser [je m'appelle par Harper, MOI tiens, fouine, si tu passes par là]. Je souris. Elle est généreuse ma petite Max quand même. J'sais bien qu'elle n'a pas beaucoup plus que moi mais je décide de la laisser payer. Nan, ça s'appelle pas profiter, ça s'appelle respecter le cadeau de l'autre. C'est vexant de se voir refuser avec un "j'sais que t'es aussi ruiné que moi". « Eukaay, alors moi j'veux une boule pistache et l'autre vanille. » Ouais, parce que la vanille, ceylavie. Je tourne ma tête vers ma petite brunette, lâchant sa main pour venir effleurer sa joue, puis faisant courir mes doigts le long de son bras, jusqu'à passer le mien par-dessus son épaule. « Et toi ma chérie, tu prendras deux boules aussi ? Ou bien une seule te suffira et t'en auras deux après.. » Oui ben ça va, on n'est plus au stade des allusions, ça fait longtemps qu'on ne s'fait plus peur l'un & l'autre. Je lui lance un clin d'oeil appuyé, baissant rapidement les yeux vers ses lèvres que j'ai juste envie ne serait-ce que de frôler; les relevant tout aussi vite ensuite pour plonger dans ses grands yeux bruns.

•• Oui bon, passons l'épisode pokemon hein. Heureusement qu'il a trop la classe ce pokemon. Maintenant je sais où mes parents sont allés prendre l'inspiration. « Oh mais ça ne me dérange pas, mademoiselle. J'aime quand tu es violente à l'égard de mon corps. » Ben quoi, c'est vrai, j'aime bien voir les femmes avec une certaine forme de bestialité aussi. Je vois bien son regard m'étudier de haut en bas, comme si elle évaluait si je valais le coup. Mais oui, mais oui, je vaux le coup. Le marchand de glace ne semble pas apprécier ma petite blagounette, mais tant pis, j'en n'ai un peu rien à faire de ce que pensent les autres de mon humour, vous voyez. Bien sûr, dès que c'est Max qui ouvre la bouche, ça le fait rire, mais moi, ça l'indigne. « Gourmande. » je lui chuchote à l'oreille avec un nouveau clin d'oeil. Je soutiens le regard du marchand avec un hochement de tête entendu. Juste pour faire rager Max. Je me retiens d'exploser de rire lorsqu'elle passe notre commande, parce que rien que sa voix exciterait n'importe quel mec. J'suis sûr que c'est pour ça que le marchand a l'air tout gêné. Nous reprenons finalement notre chemin, et je commence à lécher ma glace que voilà qu'elle me fait une nouvelle requête. J'hausse un sourcil et la regarde avec un sourire en coin. Bon, je continue sur ma lancée ou pas ? « T'auras le droit de lécher tout ce que tu veux, chérie. » Je finis par m'asseoir sur un muret après quelques minutes de marche et l'invite d'un regard à faire de même. Je lorgne sur sa glace. « Tu me fais goûter fraise ? » Genre j'ai jamais goûté le parfum basique quoi.

•• J'hausse les épaules. Sado-maso, nous ? Naoon, à peine. Pour moi, rien que le fait d'être à côté d'elle relève du masochisme tellement ça me donne juste envie de lui sauter dessus. On passe le marchand de glace, et c'est là qu'elle me sort ça. Je lui lance un regard comme ça : "", qui veut genre dire "eukay ben quand tu veux". Je m'assois ; elle aussi, tiens la docile. Puis c'est là que je louche sur sa glace, rien que pour l'embêter, parce que oui, fraise je connais quoi, c'est pas comme si c'était un nouveau parfum exotique du genre pissenlit d'amérique du sud quoi. Nan, c'est fraise. En guise de remerciement, je souris et commence alors à en goûter un peu, ne remarquant même pas qu'elle fait de même, et puis là splouch. Bien sûr hein, j'aurais dû m'en douter qu'elle me préparait une misère encore. Je me recule et pose sur elle un regard faussement sévère. « C'est malin tiens. » Je pose ma glace sur le muret et croise les bras sur mon torse. Je fronce un peu le nez, soupirant, faisant mine d'être agacé. « C'est bête, parce qu'il va falloir que tu nettoies ça, maintenant. » Petit sourire innocent 2, le retour. Et puis j'en profite pour tremper mon doigt dans la pistache pour lui en mettre sur la joue à mon tour. De vrais gosses. J'ai pas dû grandir en fait, malgré les années.

•• Ben oui c'est bien connu que quand c'est trop mignon, je ne le dis pas voyons ! Sinon, ça s'rait plus aussi mignon. Ahah, sa mimique de la ménagère sévère mélangée à celle de la gamine vexée lui va trop bien. Faudrait que je pense à lui demander si j'peux la prendre en photo comme ça, ça serait mythique. « Et toi la meuf vexée wesh, t'aurais dû faire actrice. » Si si c'est drôle. Elle m'observe comme si j'étais sur l'étalage d'un marché aux puces et je ne bouge pas, figé, jouant le jeu. En l'entendant, je lève les yeux au ciel, feignant d'être exaspéré. En entendant sa comparaison, j'affiche une mine carrément écoeurée. « Nan, ça, c'est vraiment dégueulasse. » Pas le fait de me taper un mec – ça serait pas la première fois, même si Max n'est pas forcément au courant de ce côté-là de moi – mais parce que vu la tête qu'avait le marchand, honnêtement, l'image me donne surtout envie de vomir. Et bam, quand elle me dit qu'elle va me nettoyer ma "gueule d'ange", nouveau sourire en attendant. Comment elle me fixe en se léchant le doigt, c'est un appel au viol là, elle se rend pas compte. Puis enfin, elle vient retirer la glace sur mes lèvres et je me laisse faire comme un poupon, sans bouger, savourant simplement le court contact. « Ah oui ? J'ai pas bien goûté moi.. » je murmure en me penchant de nouveau vers elle pour lui voler un baiser... que je veille à laisser court, parce que sinon, on va déraper ici même et bon, le voyeurisme, ça n'a jamais été mon truc v'voyez ? « Bon ... et maintenant ? »

•• Oui, mieux vaut en rire qu'en pleurer; faut dire qu'on en bave déjà assez non ? On a toujours été comme ça ensemble : à sourire dans notre belle misère. Oui parce qu'au fond, même si c'est misérable, on n'est pas malheureux. Enfin... allez définir ce qu'est le bonheur déjà. Perso, j'ai arrêté mes études suffisamment tôt pour ne jamais toucher à de la philo; j'pourrais pas vous aider ! Une petite nature ? Ouais c'est ça. Je lui tire la langue comme un gamin de quatre ans sans répondre. Elle pose sa main sur ma cuisse – elle veut vraiment me chauffer – mais je ne bronche pas. Ça va j'suis pas novice non plus, j'peux me contrôler. Je fais mine de peser le pour et le contre de chacune de ses propositions, puis finalement, la tête haute, je lui réponds : « La première solution m'allait aussi, mais j'crache pas sur un petit joint donc on va dire la deuxième. » Et puis, autant se mettre en état non ? Je lève les yeux vers les rigolos qui s'esclaffent plus loin et secoue la tête, attrapant sa main. « Ouais mais tranquilles, dans un coin où y a personne. » Asocial ? Du tout. Mais disons que les gens ont la très grande facilité à m'agacer; surtout quand je veux mon joint. :pi: Je coupe à travers une grande allée, la tenant toujours par la main, et arrive dans une petite avenue complètement déserte. Parfait. Je me tourne vers elle. « Ici ça te va ? Ça f'sait longtemps qu'on avait plus partagé un bon pétard toi et moi. »

•• Ben au pire, moi, ça me dérange pas que ma langue aille dans sa bouche quoi. Elle remonte sa main la vipère. Je reste toujours insensible – enfin, fais mine – et écoute ce qu'elle me raconte. « Les blondasses elles me foutent pas de la glace partout au moins. » Bon ok, elle va me retourner une réplique que je pourrais prévoir dès cette seconde-là, mais bon hein. Je lui tends un peu la perche quand même je trouve. Elle me traine par terre, mais ce soir j'suis docile; je suis et m'assois contre le mur à mon tour. Vas-y comment elle te sort le joint de son décolleté la meuf. :ROOHH: Je ne peux m'empêcher de me pencher pour regarder ce dernier ouvertement. « Vas-y t'en cache beaucoup comme ça ? » Puis elle me le passe donc je me recule, en gentil garçonnet, et le lui prend. Je lève les yeux au ciel. Genre j'ai besoin d'être averti. Je tire longuement dessus, gardant moi aussi la fumée un moment avant de la recracher, m'amusant à l'observer s'élever dans le ciel sombre. Je tire dessus une deuxième fois, avant de le lui rendre, lui recrachant toute la fumée à la figure avec un air presque sensuel. Je soupire doucement ensuite. Juste bien. « J'te l'fais pas dire... » Bien. C'est le mot qui colle.

•• J'le sens direct à sa réponse qu'elle s'est vexée. Je fronce un peu les sourcils. Elle devrait pourtant savoir que la question ne se pose même pas. Que j'donnerais ma vie pour elle. Et puis, 90% de ces blondasses n'ont pas eu le droit de me toucher, jamais. Alors qu'elle... Mais bon, je passe outre, même si j'avoue être un poil blessé par le fait qu'elle remette si facilement en question mon attachement pour elle. J'suis pas d'humeur à me prendre la tête. J'suis plutôt d'humeur à la perdre. Elle attend sagement que je finisse – serait-on tous les deux d'humeur docile ce soir ? Je lui repasse, elle s'allonge; je la laisse faire. J'observe la ruelle déserte. Le silence m'apaise. Un chat noir passe plus loin. Ou peut-être est-ce un chien. Ou peut-être une feuille, qu'en sais-je. J'observe la fumée qu'elle recrache, presque fasciné. J'ai toujours rêvé de savoir faire ça. « Ah ça oui... » je réponds si bas que j'ignore si elle m'a entendu. Puis je sens son regard sur moi et je baisse les yeux vers elle, plongeant mon regard dans le sien en prenant le lien. Je tire plusieurs fois dessus, absorbe la fumée et me penche pour venir la cracher presque contre ses lèvres, sans quitter son regard un seul instant. Finalement, sans quitter cette proximité troublante, je murmure : « On y va quand tu veux. » Bon là sur le moment, j'réalise pas trop c'que j'dis vous voyez ? J'commence à être dans mon délire, et là la seule chose dont j'ai envie, c'est de l'embrasser à lui dévorer les lèvres. Mais je garde ce simple frôlement, avant de me reculer d'un seul coup, remettant mon dos contre le mur avec un sourire. Je prends une nouvelle bouffée. C'que c'est bon cette merde.