Oui, il a exercé le même mécanisme depuis des années. Pour se protéger des autres, nulle autre manière que de se montrer renfermé et agressif envers eux. Si on ne vous aime pas, il y a peu de chances pour que vous aimiez quelqu'un, n'est-ce pas ? Et jusque là, ça a marché. Alors, quelle différence avec Marley ? Il n'en sait rien. Mais quelque chose est différent. Elle est différente. « Oh mince, c'est un film à l'eau de rose. » Il fait mine de prendre une mine exaspérée mais malgré ses talents de comédien, ça se voit qu'il mime. « Oh ... tu m'en veux si je m'endors alors ? » En réalité, il se fiche un peu du film – puis N'oublie Jamais est tellement beautiful. « Je ne suis pas pressée. » Il lui sourit alors. Un sourire sincère, franc, plein de reconnaissance et... d'amour ? Peut-être, qui sait. L'avouer mentalement est déjà dur pour lui, alors à voix haute ... ça viendra, peut-être. Il la laisse prendre place à moitié sur lui. « Moi aussi, tu ne peux pas savoir comme je suis bien là dans tes bras » Il sourit et lui caresse doucement le bras. Il laisse retomber un peu le silence, fixe son regard sur la télé, mais n'arrive pas vraiment à se concentrer sur le film. Il tourne la tête vers elle. « Dis-moi quelque chose de toi que je ne sais pas. » demande-t-il, sur un ton léger, laissant penser que c'est un jeu.

C'est peut-être ça. L'amour au premier regard. Mais Orphée ne l'avouera pas. Il n'y croit pas, n'y a jamais cru & pense qu'il n'y croira jamais. Mais qui sait ce que la vie peut nous réserver ? Regardez, la vie a bien mit Marley sur son chemin alors tout peut encore arriver. « Oh non t'oserais pas me laisser toute seule là comme ça. Et puis il y a beaucoup de choses à faire pendant un film » Il lui lance alors un regard amusé & coquin, la collant contre lui pour glisser une main sur son ventre qu'il caresse avec tendresse. Il vient alors déposer un baiser extrêmement tendre sur ses lèvres avant de caresser ses cheveux. « Je pensais qu'on avait déjà fait notre film à nous pourtant. » réplique-t-il, taquin. Puis alors, lui demandant de lui dire quelque chose d'elle qu'il ignore, il se met à attendre patiemment sa réponse. « Je me brosse les dents cinq fois par jour » Il explose de rire, c'est plus fort que lui. C'est pour ça que ses dents sont si blanches. « Eh ben ! Quelle révélation. » – « À toi maintenant. »Il réfléchit alors, son regard rivé au sien. « Je ne m'appelle pas Orphée. Mon vrai prénom est Swann. » déclare-t-il sur un ton léger, bien que ce soit une confidence de taille. Il lui caresse tendrement la joue. « A toi ! »

Peu à peu, lui aussi se rend compte qu'il s'accroche. Qu'il s'agrippe à elle comme si elle était sa bouée de sauvetage. Peut-être est-ce bien, peut-être est-ce mal. Oh, laissez-le en paix sans questions cinq minutes s'il vous plait. Il frémit à son tour en sentant sa main sur son ventre et continue de caresser doucement le sien. « Mmmh oui mais j'espère bien qu'on va pas s'arrêter à un seul film » Il esquisse un fin sourire. C'est bel & bien un point commun qu'ils se sont trouvés. Après-tout, leur relation a commencé en se basant là-dessus, pas question pour Orphée que cela cesse. « Oh t'en fais pas pour ça, on va en faire souvent. » Il lui apprend alors ensuite son premier prénom. Swann. Celui qu'il a mis de côté pour ne pas pensé à sa vie passée. « Oh c'est jouli, ça me fait penser aux saucisses zwan » Il explose de rire, tout simplement. En quelques mots, elle est capable de le faire rire & c'est juste magnifique. Puis, il attend la prochaine révélation, se demandant si elle sera sur le même ton détendu que la première. « Je n'ai jamais connu mon père et ma mère me déteste. » La réponse est non. Son regard est un peu sec, sa voix sans retour. Il baisse les yeux, et réfléchit. Il se doit de lui délivrer quelque chose de taille aussi, sur lui. Ben tiens, parlons-en, de ses parents à lui. « Je n'ai jamais connu mon père non plus. Et ma mère s'est suicidée quand j'avais quinze ans et ma soeur sept. » Tout cela dit sur un ton neutre et sans aucune émotion perceptible. Mais c'est justement à ça que l'on reconnaît que ça le touche énormément. Mais il arrive à en parler. Neutre comme ça, oui. La mort de sa soeur, ça, c'est une autre affaire.

Il ne sait pas trop pourquoi il s'est ouvert à elle. Pourquoi ce soir et pas un autre. Pourquoi maintenant mais pas avant. Peut-être parce que le fait d'être "en couple" le fait se sentir un peu "obligé", pas dans le sens contraint, mais dans le sens qu'elle a le droit de savoir des choses sur son passé. Il caresse doucement ensuite son dos. « Oui mais il faut en faire souvent avec peu de temps d'intervalles hein, si on veut bien gagner notre vie » Il esquisse un sourire doux. « T'inquiètes, on va tellement en faire qu'on pourra partir en vacances dans une île paumée et le refaire là-bas. » déclare-t-il avec un petit rire amusé. Jouer. N'oubliez pas, son activité favorite. Il tressaille en sentant sa main sur sa joue et plonge son regard tout au fond du sien. Il aimerait tout savoir d'elle, tout savoir de son enfance, de son adolescence, de sa vie. Mais il a bien trop peur qu'il lui retourne tout ça, et au fond, il a terriblement honte. « Toi au moins des personnes t'ont aimés. Mais je n'imagine pas ce que tu as dû vivre. » Il esquisse un sourire triste. Il caresse à son tour sa joue, puis ses cheveux avant de l'embrasser sur le front de nouveau. « Je ne souhaiterais ça à personne, et ne voudrait pas non plus que tu l'imagines. » Il secoue la tête avec un rire plein de rancoeur, suite au fait que quelqu'un l'ait aimé ou pas. « Tu sais, elle devait pas m'aimer beaucoup pour se jeter du septième étage en silence alors que j'étais dans l'appart'. Mais bon. J'avais ma soeur. » Il frémit et détourne le regard, liant sa main à la sienne.

Il la laisse s'affaler sur lui comme une vieille chaussette. « Oh oui, on achètera l'île et on l'appellera Marley. » Il se met alors à rire – elle le fera toujours rire, n'importe comment, c'est dingue quand même. :étrange: Une île à son nom, comme c'est pas beau ça. « Mais que dirais-tu si on l'appelait plutôt... "Marley & moi" ? Au moins, "moi" aussi je suis dedans ! » Il hausse un sourcil, quêtant son avis. Comme si c'était un choix décisif & qu'ils allaient acheter leur île le lendemain matin en allant faire les courses. Quoique ça serait pas de refus. « Tu n'as jamais su pourquoi ta mère avait fait ça? » Il secoue la tête lentement, cherchant ses mots. Il passe une main dans ses cheveux bruns pour les remettre en arrière et en bataille comme ils le sont. « Non, jamais. En fait, j'ai pas trop cherché à savoir. Quand j'ai vu... 'ça', je suis allé chercher ma soeur à l'école et on s'est enfuit. Sinon, je savais qu'on allait tomber en foyers pour orphelins, et ce n'était pas la vie dont je rêvais. Ni pour moi, ni pour elle. Surtout pour elle. » Il soupire et finalement, repose son regard sur elle, comme si c'était un moyen de le rassurer. Parler de sa soeur est toujours extrêmement dur, encore bien plus que parler de sa mère, allez savoir pourquoi. Peut-être parce qu'il se sent coupable ? « Tu sais Dylan était fou amoureux de moi, je le sais. Et cela ne l'a pas empêché de se tuer. » La gorge nouée, il ne sait pas tout de suite quoi lui répondre. Il garde longtemps son regard dans le sien avant de prendre sa main & de lier ses doigts aux siens. « Ouais, je sais. Parfois c'est... bizarre. Et toi, tu... tu sais pourquoi il a fait ça ? Il t'a laissé quelque chose, une lettre, une explication, une vidéo,... ? »

Eh oui, pour Orphée, c'est bel & bien un "nous" qu'ils forment. Il arrive maintenant à envisager quelque chose comme ça. Un "couple", mince. Ils sont un couple. « Oh oui, ce sera une île parfaite comme nous deux . » Il esquisse un sourire, même si tu sais que de toute façon, ça ne se produira jamais. Bah ouais, elle, elle a peut-être les moyens, lui certainement pas. Tiens, encore un motif qui le fait douter : leur différence d'argent. Il essaie de ne pas y penser pour l'instant. Il la regarde toujours, sans lâcher son regard dans lequel il aimerait se noyer. « Tu as bien fait. C’est tellement responsable, à ta place je ne sais même pas comment j’aurais réagis. Je déteste ma mère et ne connaît pas mon père alors je ne peux pas me mettre à ta place mais je pense que j’aurais été anéantie. Et toi tu as été si courageux. » Il esquisse un sourire sans joie. Courageux ? Courageux ? Non, non, tout sauf courageux à son goût. Sa soeur est morte, bon sang. « Je ne sais pas si c'était vraiment courageux, mais ça me semblait être le mieux à faire. » Il hausse les épaules simplement. A présent, c'est sa réponse à elle qu'il attend, le coeur battant. Pourquoi ce Dylan s'est-il suicidé ? Abandonner la personne que l'on aime... pour lui, ça lui semble si lâche. « Dylan et moi étions partenaires de danse et nous avions un gala de fin d’année. Seulement il s’est blessé quelques mois avant la présentation et son médecin lui a dit qu’il ne pourrait sans doute plus jamais. Et il a suffi de ça pour qu’il se suicide, mais j’aurais sans doute fait la même chose à son avis. » Son visage reste impassible, avec toute la maîtrise apprise ces dernières années. Pourtant au fond, une sorte de malaise l'envahit. Il n'aime pas ce sujet, encore moins comme il concerne le grand amour de Marley. « J'aurais peut-être fait la même chose aussi. Mais pas si j'avais quelqu'un que j'aimais avec moi. » lui confie-t-il alors sincèrement. Par exemple, jamais il ne se serait suicidé en laissant Rose toute seule, vous suivez ? Il la serre un peu plus contre lui et vient chercher ses lèvres dans un baiser sincère et tendre.

désolée pour le changement de personne.

Tu t'étonnes toi-même en fait. De lui confier tout ça. D'être si sincère. Toi, l'huître, l'ermite, celui qui parle de tout sauf de lui. Du futur mais jamais du passé. Des capacités des autres, mais pas de tes propres failles. Et là, tu lui confies comme ça. Enfin, pas tout. Non, il y a encore quelque chose que tu n'es pas prêt à confier. Rose... Que penserait-elle ? Sans aucun doute elle te rejetterait. Te couvrirait de reproches. Tu as laissé quelqu'un tuer sa soeur. Tu es fautif. Tu le sais. Et tu ne peux pas t'empêcher de penser que la terre entière t'en voudrait si elle l'apprenait. « Moi je trouve ça courageux. Et je ne te pensais pas aussi sensible avant ce soir, mais j'aime le nouvel Orphée que je découvre. » Ses mots te sortent de tes pensées. Sensible ? Alors tu as réellement laissé percevoir ta sensibilité ? Tu pinces un peu les lèvres, car au fond, ça te dérange qu'elle connaisse ce genre de détails de ta personnalité qui semble pourtant si bien calculée d'habitude. « Et le nouvel Orphée t'aime bien aussi. » murmures-tu juste avant de sentir ses lèvres sur les tiennes. Le "bien" est là pour ne pas lui dire que tu l'aimes tout court, car déjà tu n'en es pas totalement sûr & même si tu l'étais, tu n'es peut-être pas prêt de lui dire comme ça. Tu glisses tes mains autour de ses hanches pour la garder tout contre toi. « Tu ne me laisseras jamais hein? » Tu sens comme un double sens dans ses mots. Tu lui as dis que tu ne laisserais jamais quelqu'un que tu aimes. Elle te demande si tu la laisseras ou pas. Donc en gros, selon ce que tu lui réponds... « Jamais. » Ouais, ça ressemble presque à une déclaration. Pourtant, c'est une promesse que tu es bien en peine de savoir si tu vas la tenir.

Tu ne sais vraiment pas comment elle a pu s'amouracher de toi en fait. Que peut-elle réellement te trouver ? Tu n'as rien à donner, rien à offrir ; tout à détruire. A croire que chacun de votre côté, vous vous demandez ce que l'autre vous trouve. C'est peut-être ça qui vous a rapproché, qui sait. Te serais-tu douté, dès le début, que ce serait elle qui ferait basculer ton coeur ? C'était pourtant pas la seule femme avec qui tu couchais. Mais ça a été elle & pas une autre. Flattée ? Non, pour toi, c'est plutôt une mauvaise chose pour elle mais pour le coup, t'es égoïste, vu que toi tu peux plus te passer d'elle. Pourtant, elle le sait. T'es pas facile à vivre. Encore moins au quotidien. Ce soir, tu baignes dans une forme de sérénité étrange. Demain est un autre jour. Elle a accepté hein, pour le meilleur & surtout pour le pire. « J'espère. Et j'espère aussi qu'il n'aime pas d'autres femmes » Tu esquisses un petit sourire. De qui faudrait-elle qu'elle se méfie ? Personne, d'après toi. Tu n'as même pas envie d'imaginer une scène de jalousie. Tu viens lui voler un baiser quand elle pose ses mains sur ton torse. « Tu sais cuisiner? » Tu fronces les sourcils et à te demander, il est vrai que tu as un peu faim toi aussi. Tu prends alors un air supérieur et la regarde de haut. « Non mais tu me prends pour qui ? Tu croyais quoi, prendre un copain qui sait rien faire ? Bien sûr que je sais cuisiner. Tu veux manger quoi ? » D'un coup, ton visage se fend d'un immense sourire amusé, prêt à relever le défi. :zupirman:

•• Pourtant à tes yeux, elle a quelque chose de plus. Et pas qu'un peu. A tes yeux, elle a quelque chose de plus. A tes yeux, c'est Marley mince. Il y a deux types de femmes. Marley, et les autres. Ça te fait quand même drôle bon sang. T'es là, tout rose tout mignon, ça te ressemble pas. Mais bon, pour l'instant, ça semble te convenir, non ? « Un homard ? » tu répètes, dubitatif, avec un grand sourire malicieux. Elle te caresse le torse de haut en bas et tu la regardes droit dans les yeux, non parce qu'en fait depuis tout à l'heure, elle te chauffe discrétos quoi. En entendant le plat qu'elle veut que tu cuisines, tes yeux s'ouvrent comme ça : . Ouais, t'as l'esprit déplacé, t'y peux rien, mais la preuve qu'elle te chauffe encore. Puis, elle y pense aussi alors tu préfères jouer à l'innocent. « Non mais attends, c'est toi là qui a des pensées perverses, moi, je suis sage. » Mais oui c'est ça Swann on y croit hein. Tu lui caresses la joue, faisant un peu descendre ta main sur sa poitrine avant de lui voler un nouveau baiser. Tu te lèves de suite après. « Bon, alors dis-moi où sont tes pâtes & ta crème fraiche chérie. »