« Maman, j'ai faim réveille-toi, allez maman lève-toi ! -Oui j'arrive. » A peine eut-elle ouvert les yeux qu'elle regardait l'heure qu'il était, déjà seize heures, Alana venait de s'endormir sur le canapé du salon, c'est ça de vouloir jouer la super héroïne et vouloir tout contrôler, mais elle ressentait le besoin de toujours vouloir tout organiser, que rien ne vienne jamais perturber son planning, avoir la main sur tout. Rattachant ses cheveux en arrière, elle attrape alors son sourire afin de lui supplier de lui faire un bisou, en tant que petit garnement qui se respecte, celui-ci se mit à rire en se débattant, elle n'allait sûrement pas lâché l'affaire. Une fois cette petite attaque terminée, la belle prit la direction de la cuisine afin de lui donner de quoi goûter, heureusement qu'il existait les week-ends pour que les deux puissent enfin se retrouver et former une charmante petite famille. C'est alors qu' Alana se souvint qu'elle avait bien fait d'ouvrir les yeux, le dimanche il y avait une petite tradition, un ami à elle passait les voir afin se raconter leur semaine : Brady, si le petit n'avait pas eu l'idée de réclamer un goûter, elle aurait certainement dormi jusqu'au lendemain. Laissant Jules devant les dessins animés, elle prit la direction de la salle de bain afin d'être un minimum présentable même s'il l'avait déjà vu dans de nombreuses situations, même lorsqu'elle était enceinte alors il connaissait vraiment bien Alana. Se rendant vers la salle de bain, elle prit une douche avant d'enfiler un jean et un haut, elle n'avait pas pour habitude de passer trois heures dans une salle de bain et privilégier le naturel au sophistiquée. Maintenant qu'elle était prête, elle partit profiter des quelques moments qu'elle avait avec son fils avant l'arrivée de Brady. Comme à son habitude, il viendrait pour dîner et passer le reste de la soirée en leur compagnie.
L'horloge indiquée 19h, Brady n'allait pas tarder à arriver, Alana laissa son fils quelques instants profitait des jeux vidéos avant de se rendre vers la cuisine, elle vérifiait que tout était prêt, la nourriture attendait patiemment, la belle avait déjà tout préparé, elle n'était pas une cordon bleue loin de là donc ce serait le minimum, elle ne faisait pas de plât préchauffés pour penser au bien-être de son fils, mais ne passait pas non plus trois heures derrière un fourneau, elle n'a jamais été doué pour ça et n'avait pas le temps d'apprendre. Toute la semaine, Alana jonglait entre l'école de son fils, son emploi de psychologue, ses responsabilités, elle avait à peine le temps de souffler surtout depuis qu'elle se retrouver seule, lorsqu'elle était mariée, elle pouvait se consacrer un peu de temps à elle pendant que son mari enfin ex-mari s'occupait de l'enfant, mais là elle doit tout gérer seule. Bien que ce n'était pas biologiquement son fils, son ex-mari l'a tout de même élevé comme son propre enfant jusqu'au moment où le divorce a été prononcé, il n'a même pas cherché à prendre de ses nouvelles, ce fut une déception de plus pour la jeune femme. C'est alors qu'elle entendit frapper à la porte, elle savait déjà qui c'était alors elle se contentait juste de lancer un : « C'est ouvert ! Entres ! » A cette heure-ci, un dimanche, cela ne pouvait être que Brady, au fond elle s'inquiétait toujours un peu donc préférait revenir dans le salon afin de pouvoir en avoir le cœur net.

Pour un ami on est prêt à tout, surtout si c’est un très bon ami. Spécialement moi. L’ex-mari d’Alana avait été un très bon ami à moi. Je le connaissais depuis un bon bout de temps, et il me racontait tout, et j’en faisais de même. Du moins c’est ce que je pensais. Devinez ma réaction lorsqu’Alana m’apprit qu’il la trompait depuis déjà un bon bout de temps avec sa secrétaire. Non, mais il a trop regardé de film celui-là. Se faire sa secrétaire, aucune personnalité le petit. Et moi qui lui racontais tout mes problèmes de cœur, etc. Même pas il a osé me dire qu’il faisait cocu sa femme. J’avais été extrêmement dégouté. Autant je tenais à lui, autant je mis fin à notre amitié pour être vraiment présent pour Alana. Elle, elle avait besoin d’un homme, d’un vrai, et non pas d’un connard. Excusez-moi de la vulgarité, mais c’est ce qu’il est. Comment a-t-il pu faire ça à une femme si extraordinaire ? Et surtout s’occuper aussi bien du fils, pour ensuite les laisser tomber d’un coup. Aucune responsabilité, franchement. Enfin de compte, il m’avait servit à une seule chose dans ma vie : faire la rencontre de la jolie maman. Je l’ai connu grâce à lui, et ce fut vraiment extraordinaire. Il y eut vraiment un coup de cœur entre nous deux. Je ne saurais vous expliquer, mais j’ai ce sentiment de devoir la protéger, elle et son fils. Faire de mon mieux pour être le plus présent possible. Et tant pis les crises de jalousie que peut me faire ma fiancé. Les amis ça passent avant tout. Avant même ma future femme, c’est dur à entendre pour elle, mais je suis comme ça avec mes amis. Je ne les laisse pas tomber. Et c’est pourquoi, s’était installé entre nous une sorte de petit rituel. Je venais chez eux tous les dimanche soirs, ainsi on pouvait se raconter toute notre semaine. Non pas que nous ne parlions pas durant la semaine, mais il y a certaine choses qui se doivent d’être dites face à face. De vive voix. Et puis je devais la voir, ainsi que le petit. Il est tellement chou. Je n’oserais pas dire que je veux le même plus tard, mais presque. Pour cela, il faudrait que je m’accouple avec Alana pour avoir le plus proche fils lui ressemblant. Qui sait, un jour je lui demanderais peut-être. Non non, je rigole. Oubliez ce que je viens de dire. Bref. Pile poil à l’heure, je sonnais chez la petite famille, et comme à son habitude, elle me disait de rentrer. Je comprenais tout à faire qu’elle fasse ça, mais ce n’est pas du tout sain. Et la sécurité dans tout ça. Une fois que je la vis, avant même de la saluer je ne pus m’empêcher de lui faire la remarque pour une énième de fois. « Combien de fois je dois te dire de ne pas laisser la porte ouverte et de me gueuler de pouvoir entrer? Je préfère attendre derrière la porte plutôt que de vous voir un jour mort sur le plancher. » Je suis comme ça moi. Franc, direct, mais surtout pour faire encore plus réagir les gens, je pense toujours au pire des cas. Le petit courut vers moi et m’enlaça. Je le pris dans mes bras, et lui déposa un baiser sur le front « Comment tu vas mon grand ? »

Alana avait rejoint le salon afin d'avoir la certitude que c'était bien Brady qui avait fait irruption dans les lieux, un sourire apparut alors lorsqu'elle vit le jeune homme entrait chez la jeune femme, mais les premières phrases du jeune homme ne surprirent pas la jeune femme, c'est certain qu'elle n'avait pas vraiment conscience des risques, simplement pour elle en pleine journée, un dimanche, qui d'autre viendrait pour voir les deux jeunes personnes , au fond elle savait que Brady avait totalement raison, si cela avait été en sens inverse elle aurait certainement réagi pareil même si elle n'aurait pas forcément utilisé les mêmes mots, mais connaissant la vie de ce jeune homme, il avait du voir certaines choses qu'elle ne verra jamais, à son plus grand bonheur, elle vit alors Jules s'approchait de Brady, à l'encadrement de la porte elle venait de s'adosser et les regarder, Alana regrettait tellement d'avoir choisi de mauvaises choses dans sa vie, si elle avait réfléchi autrement, cet enfant aurait peut-être son père dans sa vie en ce moment-même, mais quel fut son bonheur lorsqu'elle a rencontré ce jeune homme face à elle en ce moment-même, qui aurait cru qu'il aurait une place importante dans sa vie, alors à la base ils n'étaient mêmes pas amis, ce n'était qu'un ami de son ex-mari. Revenant aux paroles de Brady, la belle répondit alors : « Promis la prochaine fois je fermerais la porte. » Lui dit-elle un sourire aux lèvres, elle ferait un effort, même si elle avait souvent la tête en l'air ou perdue dans ses pensées, mais elle ferait des efforts afin que celui-ci ne soit pas inquiet pour cette petite famille. Laissant Jules et Brady se saluait, la jeune femme s'approche à son tour afin d'enlacer son ami, elle avait besoin de lui depuis sa rupture, il était une épaule sur laquelle elle pouvait se poser lorsque cela n'allait pas.
Alana desserra son étreinte avant de le faire asseoir sur le canapé, Jules continuait de jouer à ses jeux vidéos alors ils avaient libre temps de commencer une conversation, elle voulait tout savoir, bien qu'elle savait déjà énormément grâce à leurs appels téléphoniques quotidiens. Le laissant prendre place sur ce canapé, elle se rendit à la cuisine afin d'y attraper un plateau sur lequel elle avait déjà tout installé, juste une petite bouteille de vin et du jus de fruit pour son fils, des biscuits apéritifs, de quoi commencer doucement la soirée. Elle retourne donc se mettre aux côtés du jeune homme « Alors comment tu vas Brad ? Et n'oublies pas que je te parle en tant qu'amie, pas en tant que psy hein. » La belle se mit légèrement à rire, elle pouvait se montrer interrogative et curieuse, mais à votre avis pourquoi elle a choisi ce métier ? Aly regardait doucement le jeune homme, en y réfléchissant elle avait choisi la mauvaise personne, c'est avec lui qu'elle aurait du se mettre, pas avec son ami au final, elle avait vraiment pensé ça ? Oui, bon tout le monde peut se poser des questions un jour.

Bien sur que j’en avais vu des choses. Des choses terriblement horribles. En même temps, lorsqu’on est militaire, on ne peut que voir certaines choses que personne d’autres ne peut voir, ou même s’imaginer durant une millième de secondes. Encore moins les civils tels qu’Alana. Ce n’était pas que j’étais devenu parano, mais presque. Surtout envers mes très proches amis. Bref, vous l’aurez compris pourquoi j’ose dire cela à mon amie. Je ne peux m’empêcher de me soucier pour elle. Et encore plus pour Jules. Le fait qu’elle soit mère amplifie la situation. Si je veux vraiment prendre soin de Jules, tout doit commencer par la mère. Aly doit être bien, et rien ne doit lui arriver. « Mon grand, la prochaine fois que tu vois ta maman laisser la porte ouverte, tu l’engueules d’accord ? » Non, je ne l’incitais pas à prendre le dessus sur sa maman, juste apprendre à la famille les bases de la sécurité, à la maison. « Mais bien sur tu sais que tu ne peux que l’engueuler lorsqu’elle vous met en danger, hein ? » C’est que je fais tout dans le bon ordre, et je fais gaffe à ce que ça ne se retourne pas contre ma chère brunette. Non mais sérieusement, vous imaginez si le petit commence à prendre la conscience par ma faute ? Je m’en voudrais toute ma vie. Comme d’habitude, j’arrivais pile poil à l’heure de l’apéro, sauf exception où il m’arrive d’arriver un peu plus tard. Alors la jolie maman alla en cuisine pour servir l’apéro. Boisson pour les grands, et une autre pour le petit. Par contre la nourriture, c’était la même pour tout le monde. On laissa Jules continuer à jouer. On avait besoin de parler, se retrouver entre adultes. Même si on peut parler totalement librement devant lui étant donné qu’il ne comprendrait rien à ce qu’on pourrait dire. Pas assez grand, encore, pour tout comprendre. « Tu ne pourras tout de même pas t’empêcher de penser en tant qu’Alana la psy. Je ne peux pas t’en vouloir. Moi je suis très protecteur, comme je pouvais l’être avec mes compagnons à l’armée. » Je pris une gorgée de ma boisson, un peu à manger, parce qu’en fait j’avais légèrement faim tout de même. Toujours quand je vais chez eux de toute façon. « Et bien je vais plutôt bien ma belle. La vie quoi. Et toi ? » Elle connaissait très bien ma situation. Ma fiancée. Mon ex qui s’occupe de notre mariage. Du petit jeu qui peut se jouer entre nous deux. Elle ne comprend peut-être pas tout, mais alors moi encore moins. « J’ai vu Jayleen hier. » C’est clair, direct. Pas besoin de plus ou de moins. Le reste, elle demandera, si seulement elle le souhaite.

Alana ne put s'empêcher de regarder Brady faire comprendre à son fils que la sécurité passait avant tout, elle avait préféré se rendre à la cuisine plutôt que de se torture l'esprit en repensant qu'il y a quelques mois, il y avait quelqu'un qui prenait soin d'eux, les protéger contre toutes les menaces extérieurs, cependant à présent il y avait ce jeune homme dans le salon bien que cela ne soit pas la même chose au fond, cela faisait du bien à Jules de pouvoir compter un homme. Il n'a beau n'avoir que sept ans, il se posait énormément de questions, une femme n'est pas souvent la plus appropriée pour jouer au sport avec lui, même si elle faisait son maximum, l'emmener faire des trucs d'homme sans pour autant oublier son jeune âge, pour ce qui est du père biologique de l'enfant, elle n'allait pas lui dire sept ans après à l'improviste et suite à une rupture : « Au fait tu es papa ! » Alana avait tout de même un peu plus de raison, elle était revenue dans le salon quelques secondes plus tard munie de tout ce qu'il fallait pour commencer une soirée en beauté. Et voici que la soirée confidence commence, les adultes entre eux et l'enfant devant la télévision, elle contrôlait tout de même ce qu'il regardait, à quoi il jouait, tellement de choses pouvaient nuire à leur esprit, de plus en ayant une mère psychologue, cela n'était pas très facile pour essayer de jouer les rebelles.
Assise aux côtés de Brady, elle venait d'embarquer quelques biscuits ainsi que son verre et s'installe confortablement avant d'entendre la réponse de Brady, il avait raison, à certains moments elle avait envie que quelqu'un se confie à elle en tant que personne, mais pas en tant que psy mais elle conseillait toujours, ressentait toujours le besoin d'aider malgré tout, son métier est plus qu'une passion à ses yeux, elle avait toujours faire ça et se voit effectuer ce métier tout au long de sa vie,. « On chasse le naturel il revient au galop, mais personnellement ça ne me dérange pas que tu sois protecteur envers nous bien au contraire. » Elle fit un clin d’œil amusé avant d'écouter sa seconde partie de phrase, il avait donc revu Jayleen, depuis le temps où elle connaissait Brady il n'y avait presque aucuns secrets, bien entendu tout le monde gardait au moins un minimum d'intimité, mais Alana connaissait presque tout chez ce jeune homme à ses côtés. Selon elle, tout le monde devrait écouter son cœur, il avait beau faire n'importe quoi jamais Aly ne viendrait à le juger, bien qu'elle lui ferait tout de même la morale si cela devient trop irrespectueux, pour le moment ce n'est que sentimentale, par curiosité et surtout par envie de savoir quel était son ressenti à présent, elle décida de lui poser plus de questions, mais avant elle lui répondit à sa question : « Moi je vais bien, j'ai revu Elijah mais ce n'était qu'un simple café, la belle n'avait pas préféré s'élargir dans les détails, Elijah était tout de même le père de son fils, simplement pour l'instant il n'y avait rien de nouveau dans sa vie. Mais toi alors avec Jayleen, comment ça se passe à présent ? Mais qu'est-ce qui s'est passé, vous vous êtes vus pour le mariage ? » Buvant quelques gorgées de son vin, elle jeta un coup d'oeil à son fils avant de reporte son attention sur Brady.

Qui serait contre d’avoir un homme à ses côtés pour nous protéger ? Qui plus est, un ancien militaire, près à tout pour sauver sa patrie, même à en perdre ses jambes, et je parle en conséquence de cause. Disons tout simplement que je ne fais pas les choses qu’à moitié. Lorsque je m’engage dans quelque chose, j’y vais jusqu’au bout, jusqu’à ne plus pouvoir. Maintenant, je pourrais retourner à l’armée, seulement ils ne veulent pas de moi, du moins pas encore. Non pas parce que je suis mauvais, tout le contraire. Seulement, ils ont peur que mentalement ça n’aille pas. Je dois même continuer à voir une psychologue militaire. Ca, je ne l’ai pas dit à Alana, bien qu’elle le comprendrait et le prendrait bien, mais on garde tous des secrets. Même ma future femme n’en sait rien. Cette psychologue est au courant de tout. De mon passé, mais aussi de mon présent. Les problèmes que rencontre avec les femmes. S’en est devenue une amie, même si je ne la vois jamais en dehors des séances. « Tu vois mes jambes sont abimés, mais ces bras … là… tu vois ces bras ? Ils sont intacts, et je vous protégerais avec ! » Après cela, les vrais confidences commencèrent. Tous les deux nous ne sommes pas vraiment pas un exemple côté amour. Alana, divorcée, avec un fils dont le père n’en sait rien. Moi, un mariage en cours, mais qui cherche tout le contraire avec une autre femme. La vie est trop compliquée. Sisi, je vous l’assure. Lorsque vous êtes prêts à faire votre vie avec une seule et unique personne, pour la vie, il s’avère qu’une autre personne apparait et s’installe dans votre cœur. Par contre, lorsqu’il n’y a rien, vous pouvez tout faire, vous n’aurez rien. La fille vous mettra un beau vent. Ou alors ce n’est que pour Jayleen. Peut-être que je suis tombée sur LA femme compliquée incarnée. « Ah oui, et alors ? Toujours rien ? » Elle avait beau être psychologue, moi aussi je pouvais faire des déductions. Si quelque chose s’était passé, elle m’aurait tout de suite appelé, or ce n’est pas le cas. Je sais, je suis intelligent. « Non … pas pour le mariage. Je pense qu’on pourrait appeler ça un rencard… » Après tout, je n’avais pas si honte que ça, je ne me sentais pas un connard. Je me sentais juste désolée pour ma copine, ma vraie. Car oui, à force de trainer avec Jayleen, ça me faisait voir certaines choses que j’avais oublié durant mon année dans l’armée.