L'histoire de Jordane est peu commune. Le commencement de sa vie fut comme beaucoup un commencement simple et sans encombre. La jeune fille est née à Tel Aviv, en Israël d'un père ambassadeur français et d'une mère interprète Israëlienne. Le couple s'était rencontré lors d'une mission diplomatique du père de Jordane, ce dernier n'étant jamais rentré en France, ayant préféré être muté dans ce pays où un avenir certain l'attendait. Le premier fruit de leur amour fut Nathanaël, leur fils ainé, qui naquit un an et demi avant la petite Jezabel. L'enfance de Jezabel fut donc des plus agréables, dans une ville où les assauts de la guerre ne faisaient pas d'esclandre, et où elle pouvait grandir en paix. Partager entre l'école franco israëlienne et la salle de gymnastique où la jeune fille s'entrainait depuis toute petite, Jezabel eut une enfance heureuse, où rien ne pouvait la priver du bonheur. Ses parents s'occupaient avec intérêt d'elle, en lui apprenant des valeurs qu'ils leur semblaient essentielles, en lui offrant ce qu'elle désirait, sans pour autant faire d'elle une enfant pourrie gâtée. Jusqu'à ses seize ans, sa vie se déroula donc sans aucune ombre au tableau et même parfaitement bien puisqu'elle avait été selectionnée pour participer aux jeux olympiques de Pékin pour l'équipe de Gymnastique d'Israël, peu connue encore. Elle avait remporté au la main le titre de championne d'Israël, faisant ainsi la fierté de ses parents. Mais le jour où la demoiselle devait partir avec l'équipe d'Israël pour les JO, Jezabel reçut un coup de téléphone urgent de l'ambassade, la sommant de revenir le plus rapidement possible. C'était la fin d'un rêve pour la demoiselle, la fin du bonheur et le début du cauchemar. Son frère avait été enlevé par des extrêmistes peu content de la politique menée par la France. Leur riposte était sans appel, ils se vengèrent sur la famille de l'ambassadeur français, en la personne de Nathanaël. Jezabel fut donc contrainte de rester enfermer à l'ambassade, le temps que son grand frère soit retrouvé, trois mois après, en vie mais salement amoché et particulièrement traumatisé. Sa petite soeur, lorsqu'elle le vit rentrer, se mit en quête de retrouver les auteurs de ce crime horrible, et grâce à l'aide - ou plutôt au piratage des ordinateurs du MOSAD - des Israëliens, elle les trouva et réussit à en tuer un. Elle aussi n'en réchappa pas sans cicatrice, puisqu'une belle balafre dans son bas rein fait foi de son courage et sa témérité. Elle avait à peine dix sept ans lorsque son père récupéra sa fille, couverte de sang et profondément changée par les événements qui avaient secoués sa vie. L'ambassadeur décida donc pour la protection de ses enfants, de les envoyer aux Etats-Unis, chez un cousin à lui, sous une fausse identité pour les éloigner de tout danger. Elle a donc débarqué en compagnie de son grand frère à San Diego en 2009, son père ayant changé son prénom en Jordane, étant l'un de ses prénoms figurant sur son acte de naissance alors que son frère se voyait transformé en Léo. Jordane a donc découvert un nouvel univers en débarquant dans cette ville, et a mis pas mal de temps à s'y habituer, à se faire sa place au lycée en compagnie des autres, ayant un mal fou à se mêler. Mais cela fait maintenant trois ans que la demoiselle est à San Diego, elle s'y plait énormément, étudie les langues et civilisations étrangères et la diplomatie à l'Université de San Diego. La seule chose qui l'inquiète est de n'avoir que peu de nouvelles de sa famille, et de les voir se faire tuer par les mêmes hommes qui avaient enlevés son grand frère.