Aujourd'hui est un jour particulier, car ça fait un an que Shane et moi sommes ensembles, officiellement du moins, car nous avons été séparés cinq mois. Nous n'avons rompu si c'est ce que voulez savoir, non, nous avons été séparés parce qu'il à été appeler en Irak ou il s'était engagé. J'ai très mal prit la nouvelle, je lui ai d'abord reproché de ne pas me dire la vérité, pour moi, s'était évident que ce soit disant engagement n'était qu'un prétexte déguisé pour me quitter. J'avais tord, mais c'est lorsqu'il est partie que je m'en suis rendu compte. Je lui ai alors laisser un long message d'excuse, mais je n'ai pas eut de nouvelles. Logique, il ne pouvait pas me contacter. Et puis l'horreur est arrivé. Trois mois après son départ, sa mère est venu me voir pour me dire que pire était arrivé. Shane était mort. J'ai vécut les semaines suivante dans le brouillard. Je passais mes journées à pleurer et mes nuits étaient peuplés de cauchemars. J'en voulais à la terre entière et surtout à moi même de ne pas avoir comprit plus tôt à quel point je l'aimais. J'avais aussi prit une bonne dizaine de kilos à force de manger n'importe quoi. Je ne me nourrissais que de chocolat, gâteaux et autres sucreries. Ces kilos, aujourd'hui, j'avais du mal à les perdre.

Et puis, il y a deux mois, alors que je me trouvais à la salle de sport. J'avais besoin de me défouler en cognant sur un sac. D’ailleurs, ce jours là, ça n'avait pas marché et j'avais fondu en larme en proie à une véritable crise de nerfs. C'était limite si je ne m'arrachais pas les cheveux ! Et à peine quelques secondes après que je me soit calmée, la porte de la salle s'était ouverte sur ... Shane ! En fait, il avait survécut et avait été rapatrier dans un hôpital militaire, malheureusement, les autorités n'avaient rien su, d’où le fait que sa famille et moi le croyions mort. On avait même organisé ses obsèques à Seattle. Le choc passé, j'avais séchée mes larmes et reprit le cours de mon existence. Ses parents avaient vendu son appartement, et il n'avait plus de papiers d'identité, je lui avait donc proposer de s'installer chez moi, le temps que les choses redeviennent normales pour lui.

Je m'étais alors promis de ne plus être aussi coincée avec lui. Sauf que j'avais bien vite compris qu'il ne souhaitait pas partir et avoir un nouveau chez lui. Il était bien chez moi, malgré le fait que je lui ai laisser la chambre d'amis ! Car je ne souhaitais pas partager son lit. J'en avais envie, je le cache pas, mais j'avais peur. Peur d'être ridicule, de ne pas être assez jolie, peur de mal faire, et j'étais complexée aussi. Résultat, chaque fois qu'il se montrait un peut trop câlin, je prenais la fuite, mais il n'avait encore jamais poser de questions, heureusement !

Je disais donc que nous étions aujourd'hui, jour de notre anniversaire. Un an sans rien faire, j'avais conscience que ça faisait beaucoup, mais c'était plus fort que moi. Je n'osais pas lui en parler. Néanmoins, comme je l'aimais, je voulais lui prouver que 'étais bien avec lui et je nous avais organiser un petit dîner romantique. J'étais plutôt douée en cuisine, alors j'avais concocter un menu qu'il aimait bien, j'étais encore dans la cuisine quand il arriva. Il était sorti pour un rendez-vous en extérieur, sûrement pour ses papiers. J'étais en train de vérifier si j'avais rien oublier dans ma recette, j'étais déjà habillée pour l'occasion, je portais une petite robe jaune que j'avais acheté il y a peut de temps, j’espérais que je n'aurais pas à regretter le choix de cette tenue.

La recette que je venais de préparer était censé être une réussite. Ma grand-mère me l'avait apprise il y à déjà pas mal de temps, et même si j'étais loin d'être un cordon bleu, je la réussissais toujours. Toujours oui, mais pas aujourd'hui ! Je venais de me rendre compte que j'avais oublier l'ingrédient essentiel. La bouteille de vin rouge que je devais mettre dans ma sauce trônait sur mon plan de travail. Je me tapa la tête du plat de la main.

« Non mais quelle gourde ! », pensais-je. Un coup d’œil à l’horloge m'indiqua que j'avais le temps de faire autre chose. Je ne pouvais pas recommencer, ce plat demandais du temps. Mais par manque de chance, je n'en eut pas l'occasion. En effet, alors que je réfléchissais à ce que j'allais faire à la place, j'entendis la porte d'entré s'ouvrir. De toute évidence, Shane avait terminé plus tôt que prévu. J'étais contente qu'il soit là, mais là, tout de suite, cela ne m'arrangeait pas. Mon esprit commençait à s'embrouiller, je ne savais plus ce que je devais faire ou dire. Comme chaque fois qu'il était près de moi, je perdais mes moyens, et ma peur prenait le dessus sur tout le reste. Ma robe, je la trouvais soudain beaucoup trop courte, il fallait que je me change, que j’enfile un pantalon ou au autre chose, je ne sais pas, mais je ne pouvais pas resté dans cette tenue. J'en oubliais presque qu'il venait d'arrivé tellement j'étais paniqué. Il me rappela sa présence en se glissant derrière moi pour déposer un baiser dans le creux de mon coup. J'eus un sursaut, mais c'était seulement parce que j'avais la tête ailleurs que dans ma cuisine. Il me complimenta, je ne pu me retenir de rougir, je n'aimais pas cela, mais bon, je ne pouvais pas lui interdire de m'en faire.

« Tu trouve ? », dis-je, en me retournant. « Je ... euh ... c'est pas grave, je voulais me changer », avouais-je, piteusement.

Je le vis alors se pencher sur mon plat pour le sentir. Oui, c'est vrai que ça sentais bon, mais je l'avais louper. J'étais honnête, sauf en ce qui concerne ma peur, mais chaque chose en son temps.

« Merci, mais c'est complétement loupé, », lui répondis-je.

Je n'étais pas satisfaite de mon physique. Mon copain, ma sœur, mes amis, ma famille, tous avaient beau me certifier que j'étais jolie, je ne les croyait pas. Je me trouvais banale, insignifiante, sans aucuns intérêt. C'est vrai, quand on regarde bien, des brunes aux yeux marrons, ça court les yeux. Il suffit d'ouvrir la fenêtre et de regarder dehors et on remarque bien que sur une dizaine de filles en train de marché, au moins la moitié me ressemble. J'aurais aimer être blonde aux yeux bleu, mais je ne pourrais jamais l'être. Bien sûr, lorsque j'avais j'avais poser la question à Shane, il s'était empressé de me dire que oui et que je n'avais pas besoin de me changer. C'était précisément la raison pour laquelle je voulais le faire, mais je savais parfaitement qu'il ne m'en laisserait pas l'occasion. Je me mis donc à tirer sur le bas de ma robe, pour la rendre plus longue, mais ça ne marchait pas, elle remontait sans cesse. Pour autant, je n'ajouta rien de plus à ce qu'il venait de me dire, je ne parviendrais qu'à être encore plus écarlate.

Je lui avais alors dit que j'avais rater mon plat. Selon lui, ça serait quand même bon. Je ne le pensais pas. Ce vin donnait à la sauce toute sa saveur, sans ça, elle n'aurait aucun goût. Elle serait fade, sans saveur.

« J'ai oublié de mettre le vin, », lui répondis-je, « Je sais pas trop, j'ai plus rien, et je sais pas quoi faire d'autres, j'ai faim. »

Comme moi, Shane n'avait pas oublier notre anniversaire, et je fut plus que soulagée lorsque je le vit me tendre un magnifique bouquet de fleurs. Je n'aimais pas du tout qu'on me fasse des cadeaux. Alors, des fleurs, c'était parfait.

« Elles sont magnifiques, merci ! », m’enthousiasmais-je, en l'embrassant du bout des lèvres. « Joyeux anniversaire à toi aussi ... et non, je ne veux rien, les fleurs, c'est parfait. », ajoutais-je.

Je crois bien que je serais comme ça tout le temps, c'est vrai, pourquoi agirais-je autrement ? Je n'aimais pas mon visage, et plus on me disais le contraire de ce que je pensais plus je le pensais. C'est ainsi. Je me souviens lorsque je suis entré au lycée et que les garçons ont commencer à s'intéresser à moi, pour ne pas leur plaire, parce que je ne voulais pas leur plaire, j'ai commencer à m'enlaidir, à m'habiller mal exprès, à me coiffer comme une moins que rien, j'ai même été jusqu'à me coupé les cheveux à la garçonne et à porter d'affreuses lunettes pour qu'on change d'avis à mon égare mais rien, jamais rien n'a fonctionner. Au final, j'ai demandé à mes parents de me mettre ne école privé ou il n'y aurait que des filles. Évidement quand le lycée c'est terminé et que je me suis retrouver à l'université, ça recommencer. J'ai tout de même rencontré Shane, preuve que j'ai beau faire tout le contraire de ce que je devrait faire, je ne parviens pas à être moche. C'est peut être pour ça qu'il est amoureux de moi, parce que je suis différente, pour ne pas dire anormale !

« Quel restaurant ? », demandais-je, prise de panique. Je ne voulais surtout pas que restaurant rime avec chambre d’hôtel, car là, je ne pourrais pas m’esquiver dans ma chambre. « D'accord, mais pas un truc trop sophistiqué. », finis-je par capitulé. Il avait raison, c'était notre anniversaire, autant marqué le coup. Je me rendis donc dans ma chambre dans le but de me changer et finalement, je resta dans cette tenue !

J'étais contente que Shane ne m'est pas offert de cadeau, ça m'aurais mise mal à l'aise, voir carrément en colère. Un cadeau, ça t'oblige à rendre la pareil en offrant un truc à ton tour, et lorsque je dois le faire, j'en ai pour un moment à me décider car je ne sais jamais quoi offrir.

Me connaissant, je savais parfaitement que je n'oserais jamais abordé le sujet qui me préoccupait avec lui, pourtant, il allait bien falloir que je me bouge les fesses si je voulais que notre histoire avance ne serait-ce qu'un tout petit peut. En un an, on en était toujours au même oint. Des bisous mais jamais de câlins, des mots doux mais jamais de je t'aime. Car je n'avais pas seulement peur de faire l'amour avec lui, j'avais aussi peur de lui avouer ce que je ressentais pour lui. J'avais mes raisons, j'ai toujours fait passé mes études avant le reste, pour moi, l'amour c'est juste un ramassis de conneries, du moins, c'était des conneries jusqu'à ce que je tombe amoureuse de Shane. Sauf que j'étais pas préparer à ça et du coup, la peur avait prit le dessus. Au fond de moi, j'espérais qu'il m'en parle, mais il ne disait rien. Il attendait sûrement que je vienne lui en parler de moi, et dans ce cas, et bien, on était pas rendu ! J'étais bien trop intimidée pour en parler de vive voix. J'avais essayer de crever l'abcès en parlant avec une amie, mais rien n'était venue.

« D'accord, » avais-je répondu lorsque j'étais revenue après un passage éclair dans ma chambre ou je ne m'étais pas changer. Pourquoi, je n'en savais rien, j'avais juste préféré garder ma robe, car elle lui plaisait.

Nous sortîmes de l'appartement mains dans la mains. C'était l'un des rares gestes tendres qui ne me gênait pas. Souvent, je me suis demandé si je n'avais pas eut des problèmes lorsque j'étais petite pour avoir si peur de m'attacher à quelqu'un mais ce n'était pas le cas. Il ne m'était jamais rien arrivé de fâcheux, j'avais seulement peur d'être ridicule et j'avais aussi peur du regard des autres. Pourtant, le regard des autres, je m'en fiche. Mais lui dire que je l'aimais, je n'y arrivais pas, alors que je le pensais, de même, j'avais du mal à l'embrasser plus de deux secondes alors qu'au fond, j'adorais ça. J'aimais être dans ses bras. Des fois, je me disais que j'étais juste bonne à consulter un psychiatre, peut être que lui, il arrivera à sonder ce qui se passe dans ma tête. En plus, les vacances d'été commençaient, j'allais devoir prendre sur moi pour ne pas m’enfuir car j’allais forcément passé beaucoup plus de temps avec lui. Tout en marchant silencieusement, je le regardai, essayant de lire en lui. J'aimerais tant savoir ce qu'il pense, mais il est comme moi, il ne parle pas. J’eus soudain envie d'éclater de rire tant notre situation était ridicule.

« Shane, je peut te demander quelque chose ? » dis-je, timidement.

Après être sortis de l'appartement, nous primes la direction du centre ville, ou se trouvait les meilleurs restaurants de la ville. Mon logement en était tout près, pas besoin de sortir la voiture, tant mieux, si je pouvais éviter de prendre la voiture, je le faisais volontiers. Nous marchions tranquillement, je ne parlais pas, lui non plus. Au bout d'un certain temps, l'envie de lui avouer ce que j'avais sur le coeur me submergea, j'ouvris la bouche pour lui demander si je pouvais lui poser une question, mais après qu'il m'eut certifier qu'il m'écoutait, je me dégonfla.

« Euh ... On peut manger ici ? » répondis-je, piteusement.

J'aurais mieux fait de me taire. Je savais qu'il fallait que je lui parle, sauf qu'à chaque fois que c'était le bon moment, que je me sentais prête, je me dégonflait comme un ballon qu'on éclate. J'avais peur de sa réaction. Évidemment, ma réponse, ou plus précisément ce que j'avais dit après lui avoir demander si je pouvais lui parler ne l'avait pas convaincu. Il n'était pas bête, il avait parfaitement comprit que je m'étais une fois de plus dégonflé. Il savait que je voulais lui dire quelque chose et il voulait que je le fasse maintenant. Me sentant prise au piège, je sentie mes yeux me piquer, je lâcha vite sa main pour me cacher, je ne voulais pas qu'il me voit pleurer sans raison apparente.

« Non, je peux pas, » répondis-je.

Je me sentais bête, vraiment bête. Il fallait que je parle, que je lui dise ce qui me tracassais, mais à chaque fois, la peur reprenait le dessus, et là, ça commençait à me pourrir la vie. Ma réaction ne se fit pas attendre, lorsqu'il insista, même gentiment, mes yeux me picotèrent et je du me cacher pour ne pas qu'il me voit pleurer. Je savais qu'il n'aimerait pas ça, mais ce n'était pas de sa faute, l'imbécile, c'était moi, pas lui. Il s'arrêta et me fit assoir sur un banc, tout en me prenant dans ses bras. Ce n'était pas grave, mais c'était tout de même important.

« Je ... si, c'est important, c'est ... tu veux pas deviner ? »

Si je parvenais à lui faire deviner ce que j'avais sur le coeur, tout serait tellement plus simple. Comme ça, ça serait fait. Certes, il allait probablement me détester après ça. Quoique, j'en sais trop rien, après tout, je n'avais pas l'intention de le quitter ou de lui dire que je l'avais tromper, juste que j'avais peur de faire l'amour avec lui. En soit, ce n'était pas bien méchant, mais ça faisait quand même un an qu'on était ensemble, alors ça aurait du être fait depuis longtemps.

« C'est un truc qui nous concerne tout les deux, commençais-je. »

Il est vrai que lui faire deviner ce qui me tracassait risquait de prendre du temps, c'était pas des plus simples à faire comprendre ce que j'avais en tête. Le mieux était de lui avouer carrément, mais j'ignorais comment m'y prendre. Il m'en donna l'occasion, lorsqu'il me demanda si je le trouvais trop câlin.

« Non, au contraire, c'est moi qui le suit pas assez ... » répondis-je, avant de tout lui déballer. Je lui parla de cette peur que j'avais au fond de moi, ma peur d'être ridicule parce que, contrairement à lui, je n'avais aucune expérience, car il était mon premier copain, et que, en conséquence j'avais peur qu'il me trouve nulle et qu'il fasse des comparaisons.

Lui en parler m'avais soulager. Je me sentais mieux. Finalement, ce n'était pas si difficile. J'en avais fait toute une montagne pour pas grand chose. Et puis il semblait ravie de mes explications. Je trouvais ça bizarre, mais ce qu'il avait dit me rassura. J'étais contente de voir qu'il ne trouvait pas ça gênant que je sois inexpérimenté dans ce domaine.

« Pas besoin de prendre notre temps, ce qui me bloquait c'était de penser que tu me trouverait nulle ou moche. Maintenant que je sais que tu t'en moque, je n'ai plus peur. » répondis-je.

Zut, j'aurais mieux de me taire. Certes, ça devrait me faire plaisir qu'il me trouve jolie, mais c'était plus fort que moi, je ne le pensais pas. Il aurait beau me le dire encore et encore, ça ne changerais rien pour moi. Je n'aimais pas mon physique et puis c'est tout.

« D'accord, » dis-je, simplement lorsqu'il m'expliqua que si j'avais d'autres soucis, il ne fallait pas que j’hésite à lui en parler. « Et si on allait fête notre anniversaire ?, ajoutais-je, en bondissant sur mes pieds, après l'avoir embrasser tendrement. »